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Mémoires sur la vie publique et privée de Fouquet, surintendant des finance et sur son frère l'abbé Fouquet

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[1181] Voy. cette pièce à l'Appendice.

[1182] Virg. Georg. lib. I, v. 199-200.

[1183] Ce discours fut prononcé en décembre 1661. La disette et la misère se rapportent par conséquent aux années 1660 et 1661, où Nicolas Fouquet avait joué le principal rôle dans l'administration intérieure.

[1184] Cette lettre et les suivantes sont tirées d'une collection de la Bibl. imp. désignée sous le nom de manuscrits verts.

[1185] Circonscriptions territoriales où la répartition de l'impôt était faite par des Élus. Ces magistrats tiraient leur nom de ce que primitivement ils avaient été nommés par l'assemblée des États généraux.

[1186] Correspondance administrative sous le règne de Louis XIV, publiée par M. Depping dans la collection des Documents inédits relatifs à l'Histoire de France, t. I, p. 657-658.

[1187] Ibid., t. I, p. 654-656.

[1188] Ces détails sont tirés du récit de l'arrestation de Fouquet par le greffier de la chambre de justice.

[1189] Ce nom est écrit tantôt Talois ou Tallois, tantôt Talouet, Tallouet, Talhouet.

[1190] Gui-Patin (lettre du 6 décembre 1661) fait traverser Paris à Pellisson le 6 décembre; mais le récit officiel a plus d'autorité qu'une correspondance dont les dates ont été souvent altérées ou ajoutées par les éditeurs.

[1191] Ces détails sont tirés, comme je l'ai déjà fait observer, du récit officiel rédigé par Foucault.

[1192] Voy. le Journal d'Oliv. d'Ormesson, t. II, p. 99.

[1193] Racine, Fragments historiques.

[1194] Gui-Patin, lettre du 19 septembre 1661. «Un des secrétaires de M. le premier président me vient de le dire», écrit Gui-Patin à cette date. Gourville confirme ce témoignage. Mémoires, p. 525-526, édit. citée.

[1195] T. I des Mémoires sur Fouquet, p. 242-248.

[1196] Gourville, ibid.

[1197] Ci-dessus, p. 9.

[1198] Mémoires de Gourville, p. 25-526.

[1199] Ci-dessus, p. 272.

[1200] Les procès-verbaux des saisies se trouvent dans plusieurs mss. de la Bibl. imp. Le ms. du suppl. fr., n° 36, p. 1-8, contient le procès-verbal de la levée du scellé apposé dans la maison de Fouquet à Fontainebleau, avec l'inventaire des meubles et papiers. Cet inventaire est signé par le conseiller d'État d'Aligre, par Poncet et par J.B. Colbert. Dans le même ms. (p. 106-153), on trouve le procès-verbal de la levée du scellé apposé à Vaux, et l'état des revenus de ce domaine (p. 153-155); puis le procès-verbal (p. 155-191) des scellés mis dans la maison de Fouquet à Paris et sur son appartement du Louvre; des scellés apposés chez madame du Plessis-Bellière (p. 191-249); chez Bruant (p. 249-263). Un autre manuscrit (suppl. fr., n° 2352) renferme le procès-verbal et les inventaires des saisies faites à Saint-Mandé.

[1201] L'édit royal a été imprimé dans le Recueil des anciennes lois françaises. J'ai publié la déclaration, datée du 15 novembre 1661, dans l'introduction au t. II du Journal d'Oliv. d'Ormesson, p. 70 et suiv.

[1202] Voy. le récit de la séance du 3 décembre 1661 dans le Journal de la chambre de justice, rédigé par Foucault, greffier de la chambre. Je l'ai publié dans la même introduction, p. 70.

[1203] J'ai cité plus haut, p. 324. ce passage de la harangue du premier président.

[1204] Le discours de Denis Talon a été imprimé dans le Recueil des discours d'Omer et de Denis Talon, t. II, p. 43 et suiv.

[1205] Fils du secrétaire d'État Michel le Tellier.

[1206] Mémoires, t. I, p. 411, édit. Hachette, in-8.

[1207] Voy. ci-dessus, p. 12.

[1208] Recueil de Maurepas, Bibl. imp., mss., t. II, f° 518.

[1209] Journal d'Oliv. d'Ormesson, t. II, p. 288.

[1210] Voy. t. I de nos Mémoires, p. 307. et t. II. p. 285.

[1211] Bibl. imp., ms. n° 3695, f° 12. Ce Mémoire de Colbert est autographe; il a été cité par M.P. Clément, Hist. de Colbert.

[1212] Il est dit dans la biographie de Lamoignon, imprimée à la suite de ses Arrêtés, qu'il avait rédigé un Journal du procès de Fouquet. Si ce journal a jamais existé, il ne devait embrasser que la première année du procès, la seule pendant laquelle le premier président ait assisté aux séances de la Chambre de justice, comme on le verra au chapitre suivant.

[1213] Tableau du parlement de Paris, ms. de la Bibl. imp., n° 325 du Suppl. fr.

[1214] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 2 (collection des Documents inédits relatifs à l'Histoire de France.) Voy. les notes p. 2, 3 et 5. J'ai toujours rapproché, dans ces notes, le journal inédit de Foucault de celui d'Olivier d'Ormesson.

[1215] Ibid., p. 6.

[1216] Journal d'Oliv. d'Ormesson, ibid., p. 10.

[1217] Voy. t. I des Mémoires sur Fouquet, p. 360 et 488.

[1218] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 13.

[1219] Ibid., p. 19 et 20.

[1220] On les appelait pour ce motif productions.

[1221] Journal d'Olivier d'Ormesson, ibid., p. 21.

[1222] Journal d'Olivier d'Ormesson, ibid., p. 22.

[1223] J'ai retracé en détail la vie d'Olivier d'Ormesson et de son père André en tête du t. I du Journal d'Olivier d'Ormesson. Je me borne ici à un résumé rapide.

[1224] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. I, p. 801.

[1225] Ci-dessus, p. 346 et suiv.

[1226] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 26.

[1227] Ibid., p. 27.

[1228] Pierre Séguier, né en 1588, avait alors soixante-quatorze ans.

[1229] Journal d'Olivier d'Ormesson, ibid., p. 224.

[1230] Journal d'Olivier d'Ormesson, ibid., p. 157.

[1231] Ce mot désigne ici les membres du tribunal.

[1232] Journal d'Olivier d'Ormesson, ibid., p. 157.

[1233] L'accusé, nommé Dumont, fut en effet condamné à être pendu et exécuté immédiatement, p. 161.

[1234] Ibid., p. 229.

[1235] Journal d'Olivier d'Ormesson, ibid., t. II, p. 231.

[1236] Ibid., p. 290.

[1237] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 94 et 95.

[1238] T. I des Mémoires sur Fouquet, p. 325.

[1239] Ibid., p. 326.

[1240] C'est le chiffre indiqué par Olivier d'Ormesson. (Journal, ibid., page 38.)

[1241] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 52.

[1242] Ibid., p. 33-37.

[1243] Ibid., p. 37-38.

[1244] Journal d'Olivier d'Ormesson, ibid., p. 39.

[1245] Ibid., p. 45.

[1246] Ibid., p. 45-46.

[1247] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 46.

[1248] Ibidem.

[1249] Ibid., p. 47.

[1250] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 47-48.

[1251] Ibid., p. 54-55.

[1252] Ibid., p. 51-52.

[1253] Journal d'Olivier d'Ormesson. t. II, p. 58.

[1254] Ibid., p. 60. Il existe aussi au Musée de Versailles un tableau de le Brun, qui représente la cérémonie du renouvellement de l'alliance avec les Suisses. On y reconnaît parfaitement André d'Ormesson, placé derrière Louis XIV.

[1255] C'est le père du Chamillart qui, à la fin du règne du Louis XIV, fut contrôleur général des finances et secrétaire d'État de la guerre.

[1256] Journal d'Olivier d'Ormesson, ibid., p. 60-61.

[1257] Journal d'Olivier d'Ormesson, ibid., p. 71.

[1258] Ibid., p. 75.

[1259] Ci-dessus, p. 272.

[1260] Journal d'Olivier d'Ormesson, ibid., p. 100-104.

[1261] Ibid., p. 81.

[1262] Lettre autographe dans les papiers de Fouquet, t. II, p. 277. Cette lettre est du 24 juillet 1661. On la trouvera à l'Appendice.

[1263] Journal, ibid., p. 79.

[1264] Journal, ibid. Ce travail assidu a produit les nombreux volumes qui portent le titre de Défenses de Fouquet. On y trouve les requêtes adressées à la Chambre de justice, les réponses aux productions du procureur général, en un mot toutes les pièces du procès.

[1265] Histoire de la Détention des philosophes et gens de lettres, etc., par Delort, t. I, p. 21.

[1266] Journal d'Olivier d'Ormesson, ibid., p. 82.

[1267] Ibid., p. 87.

[1268] Il s'agit de l'arrêt qui ordonnait de communiquer à Fouquet les pièces du procès et principalement les procès-verbaux des registres de l'Épargne.

[1269] Sainte-Hélène était atteint de la goutte.

[1270] Journal d'Olivier d'Ormesson, ibid.

[1271] Ibid., p. 88.

[1272] Ce sont les termes mêmes d'Oliv. d'Ormesson. (Journal, ibid, p. 90.)

[1273] Journal, ibid., p. 92.

[1274] Les avocats Lhoste et Auzanet.

[1275] Journal d'Olivier d'Ormesson, ibid., p. 80.

[1276] Journal, t. II, p. 100, à la date du 19 février 1664.

[1277] Il s'agit toujours des registres de l'Épargne.

[1278] Journal, ibid., p. 114-116.

[1279] Ibid., p. 117.

[1280] Ibid., p. 120.

[1281] Olivier d'Ormesson avait répondu à Pussort qui lui reprochait d'avoir pris parole de Fouquet pour limiter le travail de vérification des procès-verbaux de l'Épargne: «Monsieur, en justice, je ne prends point de parole et je n'en donne point.» (Journal, p. 115.)

[1282] Journal, ibid., p. 120.—Voy. aussi p. 124.

[1283] Journal, ibid., p. 132.

[1284] Ibid., p. 133.

[1285] Olivier d'Ormesson avait épousé, le 22 juillet 1640, Marie de Fourcy, qui appartenait aussi à une ancienne famille parlementaire.

[1286] Delort dit que «le Tellier fut le plus implacable des persécuteurs de Fouquet.» (Tome I de l'Histoire de la Détention des philosophes, etc., p. 23.)

[1287] Journal, ibid., p. 134.

[1288] Ci-dessus, p. 373-374.

[1289] Corde de luth ou de violon la plus déliée.

[1290] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 136, 137 et 138.

[1291] Journal, t. II, p. 136.

[1292] Journal, t. II, p. 138-139.

[1293] Boucherat était resté membre de la Chambre de justice pour les procès autres que celui de Fouquet. Il en fut éloigné à cette époque, sous prétexte qu'il était le conseil de M. de Guénégaud, un des trésoriers de l'Épargne. (Journal, ibid., p. 133.)

[1294] Journal, ibid., p. 141.

[1295] Journal, t. II, p. 162.

[1296] Ibid., p. 164.

[1297] Ibid., p. 171.

[1298] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 172-173.

[1299] Ibid., p. 174-175.

[1300] Olivier d'Ormesson remarque plus loin (p. 176) qu'il y eut dans les paroles du roi des mots durs, et ajoute qu'il les retrancha dans le rapport qu'il fit de son audience à la Chambre de justice.

[1301] Projet trouvé à Saint-Mandé. Voy. t. I des Mémoires sur Fouquet, p. 360 et 488. Ce passage prouve quelle impression la lecture de ce projet avait faite sur l'esprit du roi.

[1302] Il y a dans le manuscrit y adjoustera, et j'ai reproduit ce mot dans le texte du Journal, t. II, p. 175, lig. 4. Le sens est, je crois, s'y ajustera, s'y conformera.

[1303] Journal, t. II, p. 177-178.

[1304] Ibid., p. 178.

[1305] Ibidem.

[1306] Ce sont les termes mêmes d'Olivier d'Ormesson (Journal, ibid., p. 181).

[1307] Journal, t. II. p. 193.

[1308] Ibid., p. 195.

[1309] Ibid., p. 219-220.

[1310] Ibid., p. 220.

[1311] Ibid., p. 205-208.

[1312] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 208.

[1313] Ibid., p. 210-211.

[1314] Ibid., p. 211.

[1315] Ibid., p. 211-215.

[1316] Ce n'est pas seulement dans le Journal d'Olivier d'Ormesson que nous en trouvons la preuve. Le Journal de Foucault, rédigé sous l'influence de Colbert, peut servir à contrôler le témoignage d'Olivier d'Ormesson, et il le confirme sur tous les points essentiels.

[1317] Journal d'Olivier d'Ormesson, ibid., p. 238.

[1318] Ibid., p. 204.

[1319] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 353. Comparez les Mémoires de Saint-Simon, où l'on trouve (édit. Hachette, in-8, t. IV, p. 250-251) des renseignements sur madame de Lyonne. Le même auteur, parlant de la mort de la maréchale d'Estrées, s'exprime ainsi: «Elle étoit fille d'un riche financier, nommé Morin, qu'on appeloit Morin le Juif.»

[1320] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 107, 118, 119, 217.

[1321] Mémoires d'Arnauld d'Andilly, édit. Michaud et Poujoulat, p. 470.

[1322] Recueil de Maurepas, Bibl. imp., mss., t. II, f° 461-463.

[1323] «Les moines et les religieuses, disait Colbert dans un mémoire au roi, non-seulement se soulagent du travail qui iroit au bien commun, mais même privent le public de tous les enfants qu'ils pourroient produire pour servir aux fonctions nécessaires et utiles. Pour cet effet, il seroit peut-être bon de rendre les vœux de religion un peu plus difficiles et de reculer l'âge pour les rendre valables, même retrancher l'usage des dots et pensions des religieuses.» Ce mémoire de Colbert a été publié dans la Revue rétrospective, 2e série, t. IV, p. 257-258.

[1324] Journal d'Oliv. d'Ormesson, t. II. p. 117.

[1325] Ibidem.

[1326] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 116.

[1327] S'il en fallait de nouvelles preuves, il suffirait de relire quelques-unes des lettres de madame de Sévigné. «Je viens de souper à l'hôtel de Nevers, écrivait-elle à Pomponne, nous avons bien causé, la maîtresse du logis (madame Duplessis-Guénégaud) et moi, sur ce chapitre (le procès de Fouquet). Nous sommes dans des inquiétudes qu'il n'y a que vous qui puissiez comprendre.»

[1328] Voy. plus haut, p. 346-349, les plaintes de Colbert sur la conduite du premier président à l'occasion de ces mesures. On était alors en 1662.

[1329] Journal d'Oliv. d'Ormesson, t. II, p. 149.

[1330] Ibid., p. 150.

[1331] Ibid., p. 152.

[1332] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 153.

[1333] Ces vers sont du chevalier de Cailly, connu sous le nom de d'Aceilly, mort en 1673.—Les rentes se payaient alors à l'Hôtel de Ville.

[1334] Ou trouve plusieurs de ces pièces dans les mss. Conrart, in-f°, t. XI, p. 225. En voici quelques passages:

Malgré les juges courtisans,
Le cordeau de Fouquet, filé depuis trois ans,
Est maintenant à vendre.
Mais nous avons Colbert. Sainte-Hélène et Berryer.
C'est assez de quoi l'employer;
C'est assez de voleurs à pendre.
C'est assez de fous à lier.

On prétendait, comme on le verra au chapitre suivant, que Berryer était devenu fou, et fou à lier.

Les poëtes du temps attaquent sans trop de discernement toutes les réformes de Colbert. Un anonyme, dont la satire se trouve dans les portefeuilles de Vallant (mss., Bibl, imp., t. XIII, p. 130), fait allusion au retranchement de certaines fêtes et aux ordonnances qui modifièrent les lois:

Quel est donc ce chaos et quelle extravagance
Agite maintenant tout l'esprit de la France?
Quel démon infernal, ami des changements,
Fait tant de nouveautés dans tous nos règlements?
On fait, on redéfait, on rétablit, on casse;
Rien ne demeure fait, quelque chose qu'on fasse:
On retranche les saints, on les refête après:
On plaide au Châtelet quand on fête au Palais,
On trouve à réformer même sur la réforme,
L'ancien code à présent est un code difforme, etc.

[1335] Lettre du 2 octobre 1661. Voyez l'Appendice.

[1336] Ces détails se trouvent dans la Défense du grand Corneille, par le P. Tournemine. Voy. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Pierre Corneille, 2e édition (1855), p. 342.

[1337] Voy. Œuvres diverses de Pierre Corneille, 1738. p. 84.

[1338] Ibid., p. 223-226.

[1339] Ruisseau dont les eaux alimentaient les fontaines et les bassins de Vaux.

[1340] Allusion à l'insulte qui avait été faite à l'ambassadeur français par la garde du Pape.

[1341] Voy. t. I, p. 460 et suiv., les vers où la Fontaine se plaignait de n'avoir pas été reçu par le surintendant.

[1342] Lettre à sa femme, en date du 25 août 1663.

[1343] Histoire de la Fontaine, liv. II, p. 108, édit. de 1834.

[1344] Ci-dessus, p. 329-330.

[1345] Lettre écrite d'Uxès, le 16 décembre 1661.

[1346] Ovid. Trist.; III, 2, 3-4.

[1347] Ce M. l'Avocat avait sans cesse à la bouche le mot de creux. (Note de Louis Racine.)

[1348] Mémoires pour servir à l'Histoire des règnes de Louis XIV et de Louis XV, 2° édit., t. II, p. 444. Ces légendes sont peu dignes de foi. Delille s'en est emparé dans son poëme de l'Imagination (ch. vi):

Un geôlier au cœur dur, au visage sinistre,
Indigné du plaisir que goûte un malheureux,
Foule aux pieds son amie et l'écrase à ses yeux.

[1349] Il est très-difficile d'admettre cette prétendue confrontation à la Bastille. Fouquet n'y fut transféré qu'en 1663, et les journaux d'Olivier d'Ormesson et de Foucault ne mentionnent aucun fait de cette nature pendant les années 1663 et 1664.

[1350] Élégie sur la disgrâce de M. Fouquet, dans les Œuvres diverses (Paris, 1735), t. I, p. 194-202.

[1351] Premier Discours au roi, dans les Œuvres diverses, t. II, p. 13.—Voy. dans l'Étude sur Pellisson par M. Marcou, p. 213 et suiv., l'analyse des Discours au roi ou Défenses de Fouquet, par Pellisson.

[1352] Deuxième Discours au roi, ibid., p. 107-109. Ce passage de Pellisson a été cité par M. Sainte-Beuve dans son article sur Fouquet, Causeries du Lundi, t. V, p. 236.

[1353] Deuxième Discours au roi, ibid., p. 110.

[1354] Cette lettre est citée par Delort, Histoire de la détention des philosophes, etc., t. I, p. 79 et suiv.

[1355] Voy. ces placets dans Delort, ouvrage cité, t. I, p. 73 et suiv.

[1356] Œuvres diverses, édit. citée, t. I. p. 202-205.

[1357] Allusion à quelques vers, en forme d'épitaphe de Pellisson, composés par Ménage en 1659.

[1358] Vers du prologue des Fâcheux.—Voy. ci-dessus, p. 225.

[1359] Voy. Mémoires de Conrart, article du président de Nesmond.

[1360] La Cour des monnaies avait juridiction souveraine pour tout ce qui concernait la fabrication des espèces d'or et d'argent et de la monnaie de billon. Elle remontait au quatorzième siècle.

[1361] Les séances de la Chambre de justice à l'Arsenal ont été retracées en grand détail par Foucault (Journal de la Chambre de justice) et par Olivier d'Ormesson. Madame de Sévigné, dans ses lettres à M. de Pomponne, exprime les émotions du public attentif à tous les incidents du procès. Il est facile de reconnaître qu'elle doit la plupart de ses renseignements aux conversations qu'elle avait fréquemment avec Olivier d'Ormesson.

[1362] Ce crime, qui, d'après les anciennes lois de la France, entraînait la peine de mort, était défini: vol des deniers publics par ceux qui en avaient le maniement.

[1363] Nom de la monnaie qui se frappait à Paris, et qui était plus forte d'un quart que celle de Tours.

[1364] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 240.

[1365] Journal d'Olivier d'Ormesson, ibid., p. 242-244.

[1366] Journal de Foucault, t. X, f° 10 v° et 11 r°.

[1367] Ibid., f° 11 v°.

[1368] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 245.

[1369] Ibid., p. 246 et suiv.—Lettre de madame de Sévigné, en date du 17 novembre 1664.

[1370] Madame de Sévigné ajoute: «Et que les commissions avoient été vérifiées par les compagnies souveraines.» C'est une erreur: l'édit qui établissait la Chambre de justice avait été enregistré par cette Chambre même (voy. p. 342). Le parlement ni les autres cours souveraines n'avaient jamais été chargés de cet enregistrement. L'erreur ne se trouve pas dans le Journal d'Olivier d'Ormesson.

[1371] «L'accusé, dit Foucault, ajouta ces termes de la Passion (Joan., xviii, 34).»

[1372] Cet argument s'explique surtout par les usages de l'ancienne monarchie. Le chancelier tenait, avec les maîtres des requêtes, un conseil, où, avant de sceller les arrêts qui étaient déjà signés, il examinait s'il n'y avait aucune cause de nullité, comme surprise, fraude, etc.

[1373] Lettre de madame de Sévigné, ibid.—Journal d'Olivier d'Ormesson, ibid., p. 247.—Journal de Foucault, t. X, f° 22 et suiv.

[1374] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 248. Lettre de madame de Sévigné du 18 novembre 16??

[1375] Madame de Sévigné (I. c.) dit que l'on a continué la pension des gabelles; mais son témoignage ne peut prévaloir sur ceux d'Olivier d'Ormesson et de Foucault, qui sont parfaitement d'accord quant aux chefs d'accusation traités dans cette audience du 18 novembre. D'ailleurs, madame de Sévigné, qui s'attache surtout aux incidents dramatiques, s'inquiète beaucoup moins de mentionner avec une exactitude minutieuse les différents chefs d'accusation.

[1376] J'ai déjà fait remarquer qu'on appelait convoi de Bordeaux un impôt qui se levait principalement sur les vins, eaux-de-vie et autres denrées transportées par mer. Le nom de convoi venait de l'usage de faire convoyer ou escorter les navires de commerce par des vaisseaux de guerre. Pour subvenir aux frais de cette escorte, on avait établi la taxe nommée convoi de Bordeaux.

[1377] Lettre du 18 novembre 1664.

[1378] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 249.

[1379] Ce sont les paroles mêmes de madame de Sévigné (lettre du 19 novembre).

[1380] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 251.

[1381] Ibid.—Lettres de madame de Sévigné du 20 et du 24 novembre.

[1382] Journal d'Oliv. d'Ormesson, t. II, p. 250-251.—Lettre de madame de Sévigné du 20 novembre.—Foucault a bien soin d'omettre tous ces incidents dans un procès-verbal rédigé par les ordres de Colbert.

[1383] Il a été question plusieurs fois de ces billets sur l'Épargne, que l'on se procurait à vil prix, parce qu'ils étaient assignés sur des fonds épuisés.

[1384] Olivier d'Ormesson le dit formellement (ibid., p. 256): «M. le chancelier ne sçait pas l'affaire.»

[1385] Lettre du 26 novembre 1664.

[1386] Journal, t. II, p. 252-253.

[1387] Saint François de Sales.

[1388] Couvent des Filles de la Visitation, fondé dans la rue Saint-Antoine en 1628.

[1389] Jeanne-Françoise Frémyot, dame de Chantal, avait été la fondatrice et la première supérieure des Filles de la Visitation.

[1390] Journal, t. II, p. 251.—Madame de Sévigné, lettre du 27 novembre.

[1391] Même lettre.

[1392] Journal d'Oliv. d'Ormesson, t. II, p. 255.—Journal de Foucault, t. X, fos 87-97.—Lettre de madame de Sévigné du 28 novembre.

[1393] Voy. plus haut, p. 412. Les détails sur la mort du président de Nesmond se trouvent dans les Mémoires de Conrart.

[1394] Journal d'Oliv. d'Ormesson, t. II, p. 259.—Lettre de madame de Sévigné du 1er décembre.

[1395] Journal d'Oliv. d'Ormesson, t. II, p. 260.—Lettre de madame de Sévigné en date du 2 décembre.

[1396] Journal de Foucault, t. X, f° 128, v°.

[1397] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 261.

[1398] Voy. ce projet à l'Appendice du t. I.

[1399] Journal de Foucault, t. X, f° 135.

[1400] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II. p. 263.

[1401] Le duc de Sully, gendre du chancelier Séguier, avait livré, en 1652, le passage du pont de Nantes à l'armée espagnole. Voy. t. I, p. 65.

[1402] Journal d'Oliv. d'Ormesson, t. II, p. 263.—Lettre de madame de Sévigné du 9 décembre.

[1403] Voy. le premier volume des Mémoires sur Fouquet, p. 19-221.

[1404] Journal d'Oliv. d'Ormesson, t. II, p. 204.

[1405] Voy. sur ces engagements, t. I, p. 396-397.

[1406] La négociation de Maucroix, dont il a été question ci-dessus, p. 144.

[1407] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 265.

[1408] Ibidem.

[1409] Ibid., p. 265-266.

[1410] Lettre du 5 décembre.

[1411] Journal d'Oliv. d'Ormesson, t. II, p. 266-267.—Lettres de madame de Sévigné des 9, 10, 11 et 15 décembre.

[1412] On trouvera le résumé de l'avis d'Olivier d'Ormesson dans l'Appendice du t. II de son Journal.

[1413] Voy. la lettre de madame de Sévigné en date du 17 décembre: «J'a ouï dire à des gens du métier que c'est un chef-d'œuvre que ce qu'il a fait,» etc.

[1414] Journal d'Oliv. d'Ormesson, t. II, 272-274.—Journal de Foucault, t. X, fos 171-177.

[1415] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 273.—Lettre de madame de Sévigné du 17 décembre.

[1416] Ibid., p. 270-271.—Lettre de madame de Sévigné du 17 décembre.

[1417] Journal de Foucault, t. X, fos 184-250. L'avis de Pussort ne remplit pas moins de soixante-six pages in-f° de ce Journal.

[1418] Ce sont les termes mêmes de madame de Sévigné. (Lettre du 17 décembre.)

[1419] Journal d'Oliv. d'Ormesson, t. II, p. 277.

[1420] Ibid., p. 279-280.

[1421] Ibid., p. 281.

[1422] Ibid., p. 281-282.

[1423] Ibid., p. 282.

[1424] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 283.

[1425] Ibid., p. 283-284.

[1426] Ibid., p. 284.

[1427] Il s'agit probablement ici du collège de Clermont (aujourd'hui lycée Louis-le-Grand).

[1428] Ibid., p. 284.

[1429] T. I des Mémoires sur Fouquet, p. 495.

[1430] Journal d'Oliv. d'Ormesson, p. 286 et suiv.—Journal de Foucault, t. X, f° 577 et suiv.—Lettre de madame de Sévigné du 22 décembre.

[1431] Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 287.—Madame de Sévigné, lettre du 22 décembre.

[1432] Ibid., p. 288.

[1433] Ibid., p. 285.—Lettre de madame de Sévigné du 21 décembre.

[1434] Mémoires de madame de Motteville, année 1661.

[1435] Journal d'Oliv. d'Ormesson, t. II, p. 301, à la date du 12 février 1665.

[1436] Ibid., p. 509-510.

[1437] Lettre du 13 février 1665.

[1438] On trouve dans les mss. Conrart, t. XI, f° 549, quelques vers sur Roquesante, précédés de cette note: «Sur l'exil de M. de Roquesante, conseiller au parlement de Provence et commissaire en la Chambre de justice, lequel, après le jugement du procès de M. Foucquet et estant rapporteur de celuy de M. de Guénégaud, trésorier de l'Espargne, fut envoyé à Quinpercorentin:

Et la gloire et l'honneur n'ont qu'un titre pompeux,
Et que, sous ces grands noms dont la vertu se pare,
Elle cache souvent les maux qu'elle prépare
Et du plus grand héros en fait un malheureux!
Hoxsnie (sic), dont l'honneur rend le sort pitoyable,
Et qu'un trop grand mérite accable,
En sert d'exemple assez puissant
Il est banni comme un coupable
Pour n'avoir pas voulu punir un innocent.

[1439] Lettre du 30 mars 1672.

[1440] Lettre de madame de Sévigné du 22 décembre.

[1441] Mémoires, édit. Hachette, in-8, t. II, p. 301.

[1442] Le Tellier ne fit point de menaces, mais se tint, comme c'était son caractère, sur une prudente réserve.

[1443] Louvois ne se mêlait pas encore du gouvernement à cette époque Saint-Simon, qui déteste Louvois, le met partout où se commet une injustice.

[1444] On trouvera les preuves détaillées de toutes ces assertions dans la biographie d'Oliv. d'Ormesson, que j'ai placée en tête du t. I de son Journal (collect. des Documents inédits relatifs à l'Histoire de France).

[1445] Journal, t. II, p. 405.

[1446] Ibid., p. 412, 413 et 439.

[1447] Ibid., p. 446-447.

[1448] Voy. à l'Appendice une des chansons composées contre les juges qui avaient opiné pour la peine de mort.

[1449] Journal d'Oliv. d'Ormesson, t. II, p. 400.

[1450] Ibid., p. 502.

[1451] Ibid., p. 504.

[1452] Ibid., p. 505.

[1453] Lettre de madame de Sévigné, datée du jeudi au soir, 25 décembre.

[1454] Journal d'Oliv. d'Ormesson, t. II, p. 287.

[1455] Lettre de madame de Sévigné, datée du vendredi 26 décembre.

[1456] Les lettres de Louvois que Delort a publiées (Détention des philosophes, etc., t. I, p. 83-85) prouvent que, dès le mois de janvier 1665, d'Artagnan avait remis Fouquet à la garde de Saint-Mars, qui était chargé de le tenir prisonnier dans le donjon de Pignerol.

[1457] Les instructions et lettres relatives à la captivité de Fouquet sont conservées aux archives de l'Empire. Les pièces les plus importantes ont été publiées par Delort dans l'ouvrage cité.

[1458] Delort, Détention des philosophes, etc., t. I, p. 24-27.

[1459] Lettre de Louvois dans Delort, Détention des philosophes, etc., t. I, p. 85-86.

[1460] Ibid., p. 30, 90 et 91.

[1461] Ibid., p. 89-90.

[1462] Ibid., p. 92.

[1463] Journal d'Oliv. d'Ormesson, t. II, p. 372, à la date du 28 juin.

[1464] Voy. les lettres de Louvois dans l'ouvrage de Delort, Détention des philosophes, etc. t. I, p. 101-102.

[1465] Lettres de Louvois dans l'ouvrage de Delort, Détention, etc., t. I p. 105 et 116. Voy. aussi p. 32 du même ouvrage.

[1466] Ibid., p. 104.

[1467] Ibid., p. 103.

[1468] Ibid., p. 118-119.

[1469] Ibid., p. 131-134.

[1470] Lettres de Louvois dans l'ouvrage de Delort, Détention, etc., t. I, p. 138.

[1471] Ibidem.

[1472] Ibid., p. 53.

[1473] Ibid., p. 149 et 158.

[1474] Ce nom de Honneste, le seul sous lequel ce personnage soit désigné, semble un pseudonyme.

[1475] Delort, Détention des philosophes, etc., t. I, p. 160-161.

[1476] Ibid., p. 164.

[1477] Ibid., p. 162.

[1478] M. Walckenaer (t. III, p. 291 des Mémoires sur madame de Sévigné, 1re édit.) pense qu'il s'agit dans ce passage d'un sieur de Valcroissant mentionné dans les lettres de Louvois à Saint-Mars; mais comme le sieur de Valcroissant n'est cité par Louvois que comme un prisonnier amené de Dunkerque à Pignerol, puis conduit à Marseille, on ne voit pas d'après quelle autorité M. Walckenaer en a fait le gentilhomme recommandé par madame de Sévigné.—Voy. à l'Appendice les extraits des lettres de Louvois de 1669 et 1670 sur la Forest, Honneste et Valcroissant.

[1479] Delort, Détention des philosophes, etc., t. I, p. 161-165.

[1480] Ci-dessus, p. 199.

[1481] Lettre du 25 mars 1672.

[1482] Mémoires de Saint-Simon, édit. Hachette, in-8, t. XX, p. 48 et suiv.

[1483] Mémoires de Saint-Simon, ibid., p. 40.

[1484] Voy. t. I des Mémoires sur Fouquet, p. 448-450.

[1485] Delort, Détention des philosophes, etc., t. I, p. 40.

[1486] Lettre du 3 juillet 1675, t. III, p. 49 de la Correspondance de Roger de Rabutin, comte de Bussy, publiée par M.L. Lalanne, chez Charpentier, 1858.

[1487] Mss. de la Bibl. imp. S.F., n° 2358, f° 234-238. M.F. Le Mounier a publié cette lettre à l'Appendice de son ouvrage intitulé Le Chancelier d'Aguesseau.

[1488] La phrase manque de régularité, mais elle s'entend. Il faudrait seulement supprimer l'inversion: «Dites-lui hardiment quelle serait ma gratitude, si je pouvais, etc.»

[1489] La famille Fouquet avait une chapelle dans l'église des Filles Sainte-Marie, ou Filles de la Visitation, rue Saint-Antoine. Cette église est aujourd'hui un temple protestant.

[1490] Ces derniers mots font voir que Fouquet avait peu de confiance dans les confesseurs qu'on lui imposait. Les lettres de Louvois prouvent qu'il avait raison. Le ministre écrivait à Saint-Mars le 17 avril 1670: «J'ai reçu avec votre lettre du 4 de ce mois celle qui y êtoit jointe du confesseur de M. Fouquet. Je lui mande que je rendrai compte au roi de sa fidélité, et je le ferai effectivement, afin que S.M. le gratifie de quelque bénéfice, lorsqu'il en viendra à vaquer.»

[1491] C'est-à-dire dans le cours ordinaire des choses.

[1492] Cette phrase paraît d'abord obscure, et on serait tenté de changer le nom humilité en celui d'humanité; mais Fouquet veut dire que le malheur des prisonniers enseigne aux puissants le néant des grandeurs humaines, et par conséquent l'humilité chrétienne.

[1493] Le mot bonheur semblerait plus convenable; mais il y a honneur dans le manuscrit.

[1494] Il faudrait lire: qu'elle (cette couronne) lui soit retardée, etc.

[1495] C'est-à-dire ne peuvent manquer d'être à la fin exaucées.

[1496] Louvois. J'ai déjà fait remarquer que le Tellier, père de Louvois, n'avait jamais montré contre Fouquet le même acharnement que Colbert. Il faut ajouter qu'à cette époque Louvois était ennemi de Colbert et que la lutte des deux ministres tournait à l'avantage de Fouquet.

[1497] Le mot aime se trouve dans le manuscrit. Le sens est: Dieu aime à faire miséricorde à ceux qui la font.

[1498] Voy. ci-dessus, p. 65, quelques détails sur la passion effrénée du jeu à cette époque, et ce que dit Bartet, p. 52-55, des pertes que faisait au jeu l'abbé Fouquet.

[1499] Il faudrait peut-être lire percer le cœur.

[1500] Madame Fouquet, séparée de biens de son mari avant que la condamnation eût été prononcée, avait pu conserver une partie considérable de sa fortune.

[1501] C'est-à-dire renoncer aux jeûnes et abstinences du carême.

[1502] Le frère aîné de Fouquet, François, archevêque de Narbonne, était le seul de ses frères qui fût mort pendant la captivité du surintendant, en 1675.

[1503] Je pense qu'il faudrait lire: reconnaissance.

[1504] Je n'ai pas trouvé de renseignements sur la congrégation ou association religieuse à laquelle Fouquet fait ici allusion.

[1505] Lettre de Jeannin de Castille à Bussy-Rabutin, en date du 12 avril 1678. (Correspondance de Roger de Rabutin, édit. citée, t. IV, p. 86 et 212.)

[1506] Lettre du 14 juin 1678, même édit., t. IV, p. 125.

[1507] Vers de Marot.

[1508] Lettre du 24 juin 1678. édit. citée, p. 137.

[1509] Ibid., p. 253-254.

[1510] Lettre du 27 février 1679.

[1511] Delort, ouvrage cité, t. I, p. 50 et 51.

[1512] Voy. Saint-Simon, Mémoires, édit. Hachette, in-8, t. XX, p. 49.

[1513] C'est l'opinion de Delort, ibid., p. 52.—Voy. aussi les Mémoires de mademoiselle de Montpensier, (édit. Charpentier, t. IV, p. 401). Cette princesse indique assez que ce fut la galanterie qui les brouilla: «Il se fit force contes, dits et redits sur des galanteries qui les brouillèrent.» Et plus loin, p. 473, Mademoiselle, excitée par une jalousie qu'elle ne cherche pas à dissimuler, apprend par la marquise de Lévi que Lauzun continuait de voir secrètement mademoiselle Fouquet: «En arrivant ici (à Paris) il a fait semblant d'être brouillé avec mademoiselle Fouquet...» Puis elle raconte que Lauzun allait «les après-dîners et les soirs se promener avec mademoiselle Fouquet; qu'en entrant dans sa chambre, il jetait ses gants et son chapeau, et demandoit du chocolat, ou du thé, ou du café, et que quoique sa mère (madame Fouquet) pût dire, il y venoit tous les jours en revenant de Choisy.» Mademoiselle demeurait alors à Choisy.

[1514] Lettre de Bussy (en date du 2 février 1680, édition citée t. V, p. 50).

[1515] Lettres de Bussy, édit. citée, ibid., p. 92.

[1516] Lettre du 3 avril 1680: «Le pauvre M. Fouquet est mort; j'en suis touchée: je n'ai jamais vu perdre tant d'amis.» Et dans la lettre du 5 avril: «Si j'étois du conseil de la famille de M. Fouquet, je me garderois bien de faire voyager son pauvre corps, comme on dit qu'ils vont faire, etc.» Un passage des Mémoires de Gourville semble seul en contradiction avec les témoignages contemporains. Le voici: «M. Fouquet, quelque temps après (c'est-à-dire après l'année 1674), ayant été mis en liberté, sut la manière dont j'en avois usé avec madame sa femme, à qui j'avois prêté plus de cent mille livres pour sa subsistance, son procès et même pour gagner quelques juges, comme on lui avoit fait espérer. Après m'avoir écrit pour m'en remercier, il manda à M. le président de Maupeou, qui étoit de ses parents et de ses amis, de me proposer, en cas que mes affaires fussent aussi bonnes qu'on lui avoit dit, de vouloir faire don à M. de Vaux, son fils, de cent et tant de mille livres qui pourroient m'être dues: ce que je fis très-volontiers et en passai un acte.» Ce passage ne porte, comme on le voit, aucune date précise. Il doit se rapporter à l'année 1679, où Fouquet obtint la permission de voir sa famille. Il paraît, d'après le texte de Bussy que nous avons cité plus haut, que l'année suivante Fouquet fut autorisé à se rendre aux eaux de Bourbon, et c'est sans doute ce que Gourville appelle sa mise en liberté. Écrivant ses souvenirs longtemps après les événements, Gourville ne s'inquiète ni d'une grande exactitude chronologique ni de la valeur précise des termes qu'il emploie. C'est cependant à l'occasion de ce passage de Gourville que se sont élevées des doutes sur la véritable époque de la délivrance et de la mort de Fouquet. Voltaire (Siècle de Louis XIV, ch. xxv) dit: «Gourville assure, dans ses Mémoires, qu'il sortit de prison quelque temps avant sa mort. La comtesse de Vaux, sa belle-fille, m'avait déjà confirmé ce fait; cependant on croit le contraire dans sa famille. Ainsi on ne sait pas où est mort cet infortuné, dont les moindres actions avaient de l'éclat quand il était puissant.» Voilà sur quel fondement on a bâti des hypothèses étranges et qui n'iraient pas à moins qu'à faire supposer que la mort de Fouquet fut simulée et qu'il fut transféré aux Iles Sainte-Marguerite, puis à la Bastille, le visage couvert d'un masque en velours noir aveu charnière en fer; en un mot, que l'homme au masque de fer n'est autre que Fouquet. Je me bornerai à rappeler cette hypothèse, qui n'appartient pas à l'histoire. On ne voit pas, en effet, pourquoi on aurait pris ces étranges précautions à l'égard du prisonnier. D'ailleurs, comme je l'ai fait remarquer, les contradictions ne sont qu'apparentes, et il suffit d'un peu de réflexion pour concilier les différents textes.

[1517] Delort, ouvrage cité, t. I, p. 53.—Voy. Paroletti, Sur la mort du surintendant Fouquet, Notices recueillies à Pignerol. Turin, 1812, in-4°.

[1518] Conseils de la Sagesse, ou Recueil des maximes de Salomon. Paris, 1683, 2 vol. in-12.

[1519] Mémoires de Saint-Simon, édit. citée, t. XVII. p. 105.

[1520] Ibid., t. III. p. 286-287.

[1521] Ibid., t. XIV, p. 112.

[1522] Ibid., t. IX, p. 294.

[1523] Ibid., t. XVII, p. 106.

[1524] Lettre de madame de Sévigné du 22 juillet 1676.

[1525] Voy. les Mémoires de l'abbé Blache dans la Revue rétrospective, t. I-IV. C'est dans la partie publiée au t. I de cette Revue que se trouvent les accusations étranges de l'abbé Blache contre la marquise d'Asserac.

[1526] M. de Cayrol a prétendu que Fouquet fut enfermé à Pignerol parce qu'il était dépositaire du secret relatif au masque de fer; M. Paul Lacroix a soutenu que Fouquet lui-même était l'homme au masque de fer.—Voy. à l'Appendice le résumé de la dissertation de M. Paul Lacroix.

[1527] Le portrait de Fouquet, par Le Brun, a été gravé par Poilly; Nanteuil a fait lui-même le portrait et la gravure.

[1528] Mémoires, t. II, p. 48, de l'édition citée. Il ne faut pas oublier que Bussy-Rabutin était un ennemi de Fouquet.

[1529] Voy. la lettre de la Fontaine à Fouquet en date du 30 janvier 1665. t. VI. p. 485-487, des Œuvres de la Fontaine. édit. de Walckenaer (1827).

[1530] Voy. la lettre de Loret du 19 janvier 1661.

[1531] Voy. Loret, Muse historique, lettre du février 1661.

[1532] Ci-dessus, p. 187.

[1533] Lettre du 22 janvier.

[1534] Lettre du 31 juillet.

[1535] Le P. Faure, qui avait alors une réputation d'éloquence.

[1536] Journal, t. II. p. 405, à date du 15 novembre 1665.

[1537] Histoire de madame Henriette, collect. Petitot, t. LXIV, p. 402.

[1538] Il faut distinguer ici des époques que madame de la Fayette paraît confondre: Fouquet voulut d'abord tromper le roi (ci-dessus, p. 97), et ce fut seulement en juillet, lorsqu'on l'avertit du danger qu'il courait, qu'il fit l'aveu de ses fautes et en demanda pardon (p. 172-173); mais il était trop tard; sa perte était résolue.

[1539] En juillet 1661; ci-dessus, p. 168.

[1540] Gui Patin (ci-dessus, p. 135) et d'autres disent, au contraire, que ce fut Anne d'Autriche qui défendit le plus longtemps Fouquet. Cette opinion est plus vraisemblable. Pendant le procès, Anne d'Autriche fut loin de se montrer acharnée à la perte du surintendant.

[1541] Fouquet avait acheté Belle-Île dès 1658 (voy. t. I des Mémoires sur Fouquet, p. 395). On voit que madame de la Fayette dit les choses un peu trop en gros et d'une manière générale, dans une question où les dates doivent être fixées avec précision.

[1542] Le voyage ne fut résolu qu'après le voyage de Dampierre, qui eut lieu au commencement de juillet, et dès le 15 juillet Fouquet en était informé (ci-dessus, p. 180).

[1543] Ci-dessus, p. 222-227.

[1544] On a vu ci-dessus, p. 236, que Fouquet fit le voyage en partie sur la Loire et arriva à Nantes avant le roi.

[1545] Madame de la Fayette se trompe sur les détails de l'arrestation de Fouquet. Voy. ci-dessus, p. 242-243.

[1546] Le maréchal de Villeroi fut nommé président du conseil des finances; Colbert n'eut que le titre de contrôleur général.

[1547] Elle y succomba probablement au chagrin quelques années après, en 1669. Mademoiselle de Menneville n'avait que trente-trois ans à l'époque de sa mort.

[1548] Mémoires du marquis de la Fare, t. XLV, p. 145 et suiv. de la collect. Petitot.

[1549] Ibid., p. 147.

[1550] Cette séance du parlement eut du 22 décembre 1665. Olivier d'Ormesson l'a retracée dans son Journal, t. II, p. 428 et suiv.

[1551] Ci-dessus, p. 289 et suiv.

[1552] J'ai indiqué ci-dessus, p. 310, note 2, ce que c'était que a Mivoie.

[1553] Papiers de Fouquet, t. I, p. 201.

[1554] Ibid., p. 42.

[1555] Ci-dessus, p. 210.

[1556] Gilles Fouquet, premier écuyer de la grande écurie.

[1557] La charge de premier écuyer donnait droit à un logement. La cour était alors à Fontainebleau.

[1558] Papiers de Fouquet, t. II, p. 206.

[1559] Gendre de madame du Plessis-Bellière. On a vu ci-dessus qu'il avait acheté la charge de général des galères. C'est peut-être de cette affaire qu'il s'agit.

[1560] Papiers de Fouquet, t. II, p. 176.

[1561] René de Bruc de Monplaisir, frère de madame du Plessis-Bellière.

[1562] Mémoires de Bussy-Rabutin (édit. Charpentier), t. II, p. 84. Voici le texte complet de Bussy: «La veuve du Plessis-Bellière, belle-mère de Créquy, gouvernoit absolument Fouquet. Je ne sais s'il y avoit eu autrefois quelque galanterie entre eux; mais on disoit alors qu'elle lui cherchoit des plaisirs, et on l'appeloit la surintendante des amours du surintendant.» Je n'attacherais pas beaucoup d'importance au témoignage de Bussy, s'il n'était confirmé par d'autres documents.

[1563] Je n'ai rien trouvé sur cette Marie Crevon, dans les papiers de Fouquet.

[1564] Cette expression s'employait pour désigner un parvenu et s'appliquait parfaitement à Bartet. Elle venait, disait-on, de ce qu'un paysan ne voulait pas saluer l'image d'un saint, parce qu'elle avait été faite d'un poirier de son jardin.

[1565] Ces mots sont soulignés dans le manuscrit.

[1566] Le confesseur de la reine mère.

[1567] Marguerite-Louise d'Orléans, fille de Gaston d'Orléans et de Marguerite de Lorraine. Voy. ci-dessus, p. 154 et suiv.

[1568] Voy. les Mémoires de mademoiselle de Montpensier, t. III, p. 510, édit. Charpentier.

[1569] Mademoiselle de Montpensier, sœur aînée de Marguerite-Louise d'Orléans.

[1570] Voy. la dissertation de M. Dreyss en tête de son édition des Mémoires de Louis XIV.

[1571] Papiers de Fouquet, t. II, p. 182-183.

[1572] Troisième chambre des enquêtes. Ce fut M. de Fourcy qui eut le rang de premier dans cette chambre. M. de Périgny n'y fut que second président.

[1573] De Maupeou, second président de la première chambre des enquêtes. Il était parent de Fouquet, dont la mère se nommait, comme on l'a vu, Marie Maupeou.

[1574] On voit que M. de Périgny voulait devenir second président de la première chambre des enquêtes, en place de Maupeou, qui serait devenu premier président de la troisième chambre.

[1575] Papiers de Fouquet, t. I, p. 187.

[1576] C'est en comparant cette lettre avec une partie des manuscrits des Mémoires de Louis XIV que M. Dreyss a reconnu la part que le président de Périgny avait prise à ce travail.

[1577] Papiers de Fouquet, t. II, p. 277. Cette lettre est du 24 juillet 1661.

[1578] Pour état présent. Il y a bien être dans le manuscrit.

[1579] C'est-à-dire n'hésitez pas.

[1580] Voy. ci-dessus, p. 127 et 134.

[1581] Papiers de Fouquet, t. I, p. 224. Cette lettre est adressée à Pellisson.

[1582] Ibid., t. I, p. 220.

[1583] Papiers de Fouquet, t. I, p. 174.

[1584] Papiers de Fouquet, t. I, p. 172. Cette lettre paraît avoir été écrite dans les derniers mois de l'année 1660. Mazarin était encore vivant, comme le prouve la fin.

[1585] Ces mots sont soulignés dans le manuscrit. Colbert était alors intendant de Mazarin.

[1586] Papiers de Fouquet, t. II, p. 194.

[1587] C'est-à-dire du clergé.

[1588] Papiers de Fouquet, t. I, p. 109.

[1589] Commis de Colbert se rapporte à M. du May.

[1590] Il y a bien Tessie; mais l'orthographe est détestable. Il faudrait lire probablement Tessier.

[1591] Papiers de Fouquet, t. I, p. 66-69.

[1592] Louis XIV parle, dans ses Mémoires, de la suppression de la charge de colonel général de l'infanterie française.

[1593] Personnage attaché au chancelier.

[1594] Quel est ce personnage? probablement un fils de Fouquet.

[1595] Probablement la marquise de Charost, fille de Fouquet.

[1596] Il a été question de ce Devaux ci-dessus, p. 298.

[1597] Papiers de Fouquet, t. II, p. 231.

[1598] Il est, en effet, question dans une de ces lettres de la charge de général des postes qu'avait celui qui l'écrit. Du reste, quel que soit l'auteur de ces lettres, elles sont importantes parce qu'elles prouvent jusqu'à l'évidence que Fouquet avait acheté tous les hommes qui pouvaient lui révéler des secrets d'État.

[1599] Papiers de Fouquet, t. I, p. 52.

[1600] Ibid., t. II, p. 174.

[1601] Papiers de Fouquet, t. II, p. 311-312. La fin de cette lettre est à la p. 317.

[1602] Ce nom est le seul que je puisse lire. J'ignore quel était ce personnage.

[1603] On pourrait lire aussi: «De lui porter directement [les dépêches].» L'écriture de ces lettres est très-difficile à déchiffrer.

[1604] Papiers de Fouquet, t. II, p. 287.

[1605] Papiers de Fouquet, t. II, p. 285.

[1606] Le vers est incomplet dans la copie. Il y avait sans doute dans le texte original: «En allant au supplice.»

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