Mémoires sur la vie publique et privée de Fouquet, surintendant des finance et sur son frère l'abbé Fouquet
[771] Lettre du 8 mai 1660.
[772] M. Fouquet, premier écuyer de la grande écurie du roi. (Note de Loret.)
[773] Lettre du 24 juillet 1660.
[774] On peut comparer une lettre de madame Scarron à madame de Villarceaux en date du 27 août 1661.
[775] Le chef des conseils du roi était le chancelier de France. Pierre Séguier était alors investi de cette dignité. Madame Scarron dit aussi en parlant de Séguier: «Ensuite parut M. le chancelier en robe et manteau de brocart d'or.»
[776] Parlement, chambre des comptes et cour des aides. Il y avait encore une cour souveraine, le grand conseil, qu'il ne faut pas confondre avec le conseil du roi. Madame Scarron n'admire pas le parlement: «Les présidents à mortier étoient assez ridicules avec leurs mortiers sur la tête, qui, de loin, paroissoient de ces boites plates de confitures.»
[777] Le prévôt des marchands était à cette époque Alexandre de Sève, seigneur de Châtignonville.
[778] Madame Scarron parle aussi des mulets de Son Éminence: «La maison de M. le cardinal Mazarin ne fut pas ce qu'il y eut de plus laid; elle commença par soixante-douze mulets de bagage; les vingt-quatre premiers avoient des couvertures assez simples, plus fines, plus éclatantes que les plus belles tapisseries que vous ayez jamais vues, et les derniers en avoient de velours rouge en broderie d'or et d'argent avec des mors d'argent et des sonnettes, tout cela d'une magnificence sur laquelle on se récria beaucoup.» Et plus loin: «J'oubliois, dans la maison de M. le cardinal, vingt-quatre chevaux de main, couverts de housses si belles, et si beaux eux-mêmes, que je n'en pouvois ôter les yeux.»
[779] Vieux mot qui a le même sens que se pavanant, faisant la roue comme un paon.
[780] Madame Scarron parle aussi de quelques-uns des seigneurs de la cour et particulièrement du comte de Guiche, fils du maréchal de Gramont: «Le comte de Guiche marchoit seul, fort paré de pierreries qui éclatoient au soleil admirablement, entouré de force belles livrées et suivi de quelques officiers des gardes. Il alla sous le balcon, comme vous pouvez penser (il s'agit du balcon de l'abbé d'Aumont, où était Henriette d'Angleterre). Je crois qu'il plut assez; car il étoit en plein de verd et de blanc qui réussit fort bien.»
[781] «...Le roi, dit madame Scarron, saluoit tout le monde avec une grâce et une majesté surprenantes,» La partie de la lettre de madame Scarron renfermant la description du roi et de la reine n'a pas été publiée dans l'édition de la Beaumelle. L'éditeur dit qu'il y a une lacune de quatre pages dans le manuscrit.
[782] Mémoires (édit. Michaud et Poujoulat), p. 526.
[783] Ce qui fait dix-sept mille livres de monnaie du temps; plus de quarante mille francs de monnaie actuelle.
[784] On a altéré son nom dans les Mémoires de Gourville, où elle est appelée madame de Launay-Grancé. Françoise Godet des Marais était veuve de Launay-Gravé depuis 1655. Elle se remaria dans la suite à Antoine de Brouilly, marquis de Piennes. Le Dictionnaire des précieuses la mentionne sous le nom de Ligdaride.
[785] Cet hôtel devint plus tard l'hôtel de Bouillon. On y remarquait un tableau de le Brun représentant Apollon sur le Parnasse.
[786] Mémoires de Gourville, ibid., p. 539.
[787] Ces lettres sont autographes et font partie des papiers de Fouquet conservés à la Bibl. imp., mss. F. Baluze.
[788] Bruant des Carrières était un des commis de Fouquet.
[789] Bullion de Bonnelle était chancelier de la reine, charge que Fouquet voulait acheter.
[790] La réponse autographe de de Lyonne est conservée dans les papiers de Fouquet, mss. de la Bibl. imp., F. Baluze.
[791] Papiers de Fouquet, Bibl. imp., mss. F. Baluze. t. II, p. 241.
[792] On donnait le nom de direction au conseil des finances.
[793] Rose et Roussereau étaient les secrétaires de Mazarin.
[794] Ce passage n'est pas sans intérêt pour l'histoire des mœurs de cette époque. Il montre que le premier président Guillaume de Lamoignon n'était pas resté étranger aux prêts et autres affaires de finances.
[795] Papiers de Fouquet. F. Baluze. t. I, p. 199.
[796] T. I, p. 360 et suiv., et p. 488 et suiv.
[797] Mémoires de Gourville, ibid., p. 531.
[798] Lettre du 17 août 1660.
[799] Voy. encore sur ces bruits la lettre du 29 décembre 1660. Gui-Patin, qui répète un peu au hasard les on-dit, met dans cette lettre l'abbé Fouquet au lieu du surintendant.
[800] Voy. entre autres la lettre du 10 octobre 1660.
[801] F. Baluze, t. II, p. 113.
[802] Il s'agit du président Viole, qui avait été un des partisans les plus ardents des princes.
[803] L'hôtel de Longueville était situé rue Saint-Thomas-du-Louvre.
[804] On peut consulter sur ces affaires la correspondance de Colbert de Croissy avec le cardinal Mazarin et avec son frère, J.B. Colbert. Colbert de Croissy, qui devint plus tard ministre des affaires étrangères, avait été envoyé à Rome par Mazarin. Il y séjourna pendant les mois de novembre et décembre 1660, janvier et février 1661. Sa correspondance originale est conservée à la Bibl. imp. dans le f. Baluze.
[805] Mémoires de Louis-Henri de Loménie, comte de Brienne, (édit. de 1828), t. II, p. 112.
[806] Voy. l'Histoire du palais Mazarin, par M. le comte Léon de Laborde.
[807] Mémoires, ibid., p. 114-115.
[808] Mémoires, ibid., p. 121-125.
[809] Le fait est rapporté par l'abbé de Choisy, qui ne donne pas de date; mais Gui-Patin, dans une lettre du 28 janvier 1661, dit que cette querelle avait eu lieu quatre jours auparavant. Ce qui place la scène au 24 janvier.
[810] Lettre autographe de Lyonne à Fouquet conservée dans les papiers de Mazarin à la Bibl. imp., F. Baluze. t. I, p. 174. Les lettres de Lyonne ne sont pas signées, mais l'écriture est facile à reconnaître.
[811] Il s'agit probablement du maréchal de Turenne.
[812] Papiers de Fouquet, F. Baluze, t. II, p. 178.
[813] Ibid., p. 180.
[814] Marie-Anne Mancini, nièce de Mazarin, qui épousa dans la suite le duc de Bouillon.
[815] On trouvera plus loin la lettre même qui contient cette déclaration.
[816] Mémoires de l'abbé de Choisy, p. 579, édit. cit.
[817] Lettre de Gui-Patin du 25 février 1661.
[818] Mémoires du jeune Brienne, t. II, p. 152.
[819] Mémoires de Louis-Henri de Loménie, comte de Brienne. t. II. p. 155 et suiv.
[820] Le chancelier scellait tous les arrêts et titres dans une assemblée composée de maîtres des requêtes et de référendaires, où la légalité de chaque pièce était vérifiée avant qu'on y apposât le sceau de l'État.
[821] Mémoires du jeune Brienne, ibid., p. 157.
[822] «La constance ne consiste pas à faire toujours les mêmes choses, dit Louis XIV dans ses Mémoires édit. Dreyss, t. II, p. 109, mais à faire toujours les choses qui tendent à la même fin.»
[823] Saint-Simon, qu'on ne soupçonnera pas de partialité envers Louis XIV, s'accorde sur ce point avec tous les écrivains de l'époque. Mademoiselle de Scudéry disait du roi que, même en jouant au billard, il avait l'air du maître du monde.
[824] Mémoires, t. II, p. 103-104, même édit.
[825] Ibid., t. II, p. 6.
[826] Mémoires, t. II. p. 428.
[827] Mémoires de Louis XIV, même édit., t. II, p. 388.
[828] Ibid., p. 388-389.
[829] Voy. entre autres les Mémoires de l'abbé de Choisy.
[830] Voy. plus haut, p. 67 et suiv. Compar. les Mémoires de Gourville, p. 535, édit. Michaud et Poujoulat.
[831] Mémoires de Choisy, p. 575, (édit. Michaud et Poujoulat).
[832] Mémoires de Choisy, p. 581.
[833] Ibid. Choisy raconte qu'il a su ces détails de Pellisson.
[834] L'abbé de Choisy compte à cette époque Delorme parmi les commis de Fouquet. C'est une erreur. Nous avons vu (t. I. p. 586) que dès 1657 Fouquet l'avait chassé.
[835] Voy. t. I, p. 370.
[836] Mémoires de l'abbé de Choisy, ibid.
[837] Ci-dessus, p. 32 et 34.
[838] On trouve dans les lettres inédites de Bartet la preuve de cette assertion. Il écrivait à Mazarin, le 21 octobre 1659: «La reine (Anne d'Autriche) ne se sent pas de joie de ce rembarquement d'amitié du roi avec madame la Comtesse. Je crois que sa joie seroit encore plus vive, si les nouvelles voloient jusqu'à Brouage, où sans doute elles seront bientôt.» On sait que Marie Mancini avait été reléguée à Brouage.
[839] Voy. mss. de Conrart, in-f°, t. XI, p. 151, à la Bibl. de l'Arsenal.—Les portefeuilles de Valant sont conservés à la Bibl. impériale.
[840] Papiers de Fouquet dans les mss. Baluze, t. I. p. 41.
[841] Ce nom est difficile à déchiffrer; il y a Bosleus dans le manuscrit; mais, comme l'orthographe de ces lettres est détestable, il faut lire, je crois, Beaulieu.
[842] Mademoiselle de Menneville ou Manneville était aussi une des filles de la reine; il en sera question plus loin.
[843] Henriette d'Angleterre, femme du duc d'Orléans.
[844] La duchesse de Valentinois était princesse de Monaco.
[845] Mémoires de Saint-Simon, t. XX, p. 45.
[846] Recueil de Maurepas. t. II, p. 271.
[847] Loret. Muse historique, lettre du 28 décembre 1652.
[848] Se rappelant.
[849] Mémoires de mademoiselle de Montpensier. t. III, p. 111-115 (édit. Charpentier).
[850] Voy., entre autres, lettre du 19 janvier 1659.
[851] Lettre de Racine à la Fontaine, d'Uzès, le 11 novembre 1661.
[852] Voy. le rôle de mademoiselle de Treseson à la cour de Savoie, t. I. p. 404 et suiv.
[853] Papiers de Fouquet, F. Baluze, t. I, p. 40.
[854] Ces mots désignent toujours mademoiselle de Menneville dans la correspondance de l'entremetteuse.
[855] Papiers de Fouquet (F. Baluze), t. I, p. 31-32. Ces lettres ne sont pas datées; mais la plupart sont de 1661.
[856] Mémoires de Mademoiselle de Montpensier, t. III. p. 288 (édit. Charpentier).
[857] Mademoiselle du Fouilloux, devenue marquise d'Alluye, fut impliquée, comme on le verra plus loin, dans le trop fameux procès des poisons, et accusée d'avoir fait périr son beau-père, qui mourut le 21 décembre 1666. Le mariage n'eut lieu qu'en 1667.
[858] T. I, p. 400-401.
[859] Voy. les Mémoires du jeune Brienne (Henri-Louis de Loménie), t. II, p. 173-174.
[860] Papiers de Fouquet, t. I, p. 27.
[861] Le marquis de Richelieu avait épousé la fille de madame de Beauvais, femme de chambre de la reine mère.
[862] Papiers de Fouquet, t. I, p. 72.
[863] La cour était alors à Fontainebleau.—Voy. sur le marquis de Richelieu les Mémoires de madame de Motteville, ann. 1661.
[864] On voit par les Mémoires de mademoiselle de Montpensier (t. III, p. 288) que mademoiselle du Fouilloux avait été mêlée aux intrigues amoureuses de Louis XIV avec Marie Mancini.
[865] Maître de la garde-robe du roi.
[866] Espagnole attachée à la reine Marie-Thérèse.
[867] Papiers de Fouquet, t. I, p. 87
[868] Papiers de Fouquet, t. I, p. 45.
[869] Voy. sur cette lettre mystérieuse les Mémoires de madame de Motteville et de mademoiselle de Montpensier. On ne sut que plus tard l'origine de cette lettre.
[870] Œuvres de Louis XIV, t. V, p. 182-184.
[871] Lettre du 26 janvier 1680.
[872] Le duc de Bouillon était beau-frère de la comtesse de Soissons.
[873] La Voisin et la Vigoureux.
[874] Voy. les Mémoires de Saint-Simon, édit. Hachette, in-8 t. XVII. p. 472-473.—Comparez les Mémoires du marquis d'Argenson édit. de la Société d'Hist. de France. t. I. p. 147 et suiv.
[875] Elle mourut en 1721.
[876] Mémoires de Retz édit. Charpentier, t. I. p. 252-255.—Voy. à l'Appendice l'opinion de Voltaire sur ce portrait.
[877] Le couvent des Filles de Notre-Dame de la Miséricorde était situé rue du Vieux-Colombier.
[878] Voy. t. I, p. 350-351.
[879] Papiers de Fouquet à la Bibl. imp., t. II, p. 292.
[880] M. Feuillet de Conches, dont je ne connaissais pas l'intéressant ouvrage (Causeries d'un curieux, etc.), lorsque j'ai écrit cette page, a supposé (t. II, p. 551) que ces instructions étaient destinées à mademoiselle de Treseson qui se rendait à Turin. Je ne puis partager cette opinion. Mademoiselle de Treseson avait été envoyée à la cour de Savoie en 1658. Comment Fouquet aurait-il parlé à cette jeune fille, ou à la princesse Marguerite, de l'influence de M. le Prince, qui, en 1658, était encore exilé et ne rentra en France qu'après la paix des Pyrénées? (Il ne quitta la Belgique que le 29 décembre 1659.) Il me semble impossible d'assigner à ce Mémoire une autre date que la fin de 1659 ou le commencement de 1660.
[881] Louis de Bourbon, prince de Condé.
[882] Les flatteries de Condé envers Mazarin étaient réelles. Le prince écrivait au cardinal le 24 décembre 1659, même avant d'avoir quitté Bruxelles: «Pour vous, monsieur, quand je vous aurai entretenu une heure, vous serez bien persuadé que je veux être votre serviteur, et je pense que vous voudrez bien aussi m'aimer.»
[883] Cette lettre se trouve dans les portefeuilles de Valant, t. VII. f° 277.—Compar. le Journal d'Oliv. d'Ormesson (t. II, p. 42-43), Fouquet y est cité.
[884] Henry de Grave de Villefargeau, marquis de Grave, ancien gouverneur de Monsieur en 1648, maréchal de camp en 1661. Oliv. d'Ormesson (Journal, t. II, p. 42-45) dit positivement qu'il fut renvoyé de la cour et qu'il recevait de Fouquet de l'argent pour la reine mère.
[885] Nous verrons plus loin que ce fut, en effet, dans un voyage à Dampierre, chez madame de Chevreuse, que l'on détermina la reine mère à consentir à la perte de Fouquet.
[886] Papiers de Fouquet à la Bibl. imp. F. Baluze.
[887] Confesseur de Louis XIV.
[888] Les nièces de Mazarin étaient revenues à la cour depuis le mariage du roi. Il paraît que la passion de Louis XIV pour Marie Mancini se rallumait. Madame de la Fayette dit, dans son Histoire de madame Henriette (collect. Petitot, t. LXIV. p. 385): «Le roi serait peut-être revenu à mademoiselle de Mancini, s'il n'avait été persuadé que le duc Charles de Lorraine avait su toucher son cœur.»
[889] Comparez les Mémoires de madame de Motteville sur les relations d'Anne d'Autriche et du roi son fils.
[890] La cour passa à Fontainebleau les mois de mai, juin, juillet et août 1661.
[891] Bibl. imp., mss. f. Saint-Germain fr., n° 709.
[892] Ci-dessus, pag. 35.
[893] Papiers de Fouquet, t. II. p. 94.
[894] Ibid., p. 96.
[895] Il faut sous-entendre dans cette phrase la quantité de vin qu'ils pouvaient faire entrer en franchise.
[896] On voit dans cette lettre et ailleurs que de Grave était l'intermédiaire entre la reine mère et le surintendant.
[897] Papiers de Fouquet. t. II, p. 125.
[898] Lettre du 2 septembre 1661. Gui Patin se trompe d'époque. En septembre 1661, la reine mère avait abandonné Fouquet.
[899] Mémoires, t. X. p. 187 édit. Hachette, in-8.
[900] Papiers de Fouquet, t. II, p. 50.
[901] Jacques Tubeuf, président de la chambre des comptes et surintendant des finances de la reine mère.
[902] Bertillac ou Bartillac, trésorier de la reine mère.
[903] Papiers de Fouquet. t. II, p. 58.
[904] Maître de la chambre des comptes. Il fut un des juges de Fouquet.
[905] Miron était également maître de la chambre des comptes.
[906] Il y avait un président de Chalin au parlement de Rennes.
[907] C'est-à-dire à Paris. La cour était alors à Fontainebleau.
[908] Souligné dans la lettre, comme ci-dessus, p. 136 et 137.
[909] Voy. p. 15-16, et p. 474-483 du tome I.
[910] Mémoires de Louis XIV, édit. citée, t. II, p. 407
[911] Mémoires de l'abbé de Choisy, p. 583 (édit. Michaud et Poujoulat).
[912] Voy. sur ce négociateur l'Histoire de Louis XIV, par Pellisson (t. I, p. 49). «C'étoit, dit Pellisson, un gentilhomme de Rouergue, très-habile, et personne de confiance, dont Bordeaux, maître des requêtes, et depuis chancelier de la reine, s'étoit servi huit ans durant comme d'un instrument principal en son ambassade d'Angleterre sous Cromwell. Il connoissoit cette cour et cette nation, en parloit et écrivoit la langue avec facilité, et n'étoit pas inconnu au chancelier (Clarendon).»
[913] Mémoires de Louis XIV, t. II, p. 408.
[914] Mémoires de l'abbé de Choisy, même édit., p. 583.
[915] Le mariage n'eut lieu qu'aprés la disgrâce de Fouquet; mais il avait été préparé par ses négociations.
[916] Voy. la Vie de François de Maucroix, par M. Walckenaer, en tête des Nouvelles œuvres diverses de Jean la Fontaine; (Paris, 1820).
[917] Les Mémoires de Maucroix se trouvent dans le t. II de ses œuvres diverses publiées par M. Louis Paris, en 2 vol. in-12 (Paris, 1854).
[918] Voy. les Défenses de Fouquet, t. III, p. 366. Le manuscrit de Foucault relatif au procès de Fouquet (des 500 de Colbert, n° 235 et suiv.) contient les instructions données à Maucroix, t. II, f° 145.
[919] Instruction remise à Maucroix et rédigée probablement par Pellisson.
[920] Défenses, t. III, p. 367.
[921] Voy. entre autres ce qui arriva, en 1667, pour la Réforme projetée des couvents. Journal d'Oliv. d'Ormesson, t. II, p. 499.
[922] Mémoires, édit. Hachette, in-8, t. IV, p. 134-135.
[923] Bonzi était devenu cardinal et archevêque de Narbonne.
[924] Mémoires de mademoiselle de Montpensier. t. III, p. 512 (édit. Charpentier).
[925] L'abbaye de Saint-Victor comprenait un vaste terrain qui s'étendait de la rue des Fossés-Saint-Bernard à la rue Cuvier (autrefois rue de Seine).
[926] Mémoires, ibid., p. 519.
[927] Voyez la lettre de Marie Mancini au ch. xli.
[928] Voy. l'ouvrage de M. Amédée Renée intitulé les Nièces de Mazarin et l'Histoire du palais Mazarin par M. le comte Léon de La Borde.
[929] Cette lettre est autographe et en partie chiffrée. Elle est conservée dans les papiers de Fouquet à la Bibl. imp. F. Baluze, t. I. p. 191.
[930] Fabio Chigi avait succédé sur le saint-siège à Innocent X en 1655, et avait pris le nom d'Alexandre VII.
[931] Les Bonzi étaient originaires de Florence.
[932] Marie Mancini, qui avait épousé le connétable du royaume de Naples.
[933] Quel est cet ami du roi? Peut-être le duc de Nevers, Philippe-Julien Mancini, neveu de Mazarin.
[934] De Lyonne.
[935] On voit par les Mémoires de Mademoiselle (t. III, p. 516), que madame du Belloy était une des dames d'honneur qui avaient accompagné la princesse à Florence.
[936] Françoise de Nargonne, veuve de Charles de Valois, duc d'Angoulême. Elle survécut soixante-trois ans à son mari et mourut en 1715. Voy. les Mémoires de Saint-Simon, t. X, p. 126, édit. Hachette, in-8.
[937] Cosme de Médicis, mari de Marguerite-Louise d'Orléans, ne devint grand-duc qu'en 1670. Jusqu'à cette époque, il ne porta que le titre de prince de Toscane.
[938] De Lyonne.
[939] De Mazarin.
[940] Lettre de Gui-Patin du 1er avril 1661.
[941] Mémoires, t. II, p. 398 édit. Dreyss.
[942] Lettre du 24 mai 1661.
[943] Papiers de Fouquet. t. II. p. 34.
[944] Ibid.
[945] Ce cher ami est probablement Hugues de Lyonne.
[946] Hortense Mancini, duchesse de Mazarin.
[947] Jean-Armand de La Porte, duc de Mazarin.
[948] On a vu plus haut (p. 88) que Mazarin mourant avait donné à sa nièce Hortense le gouvernement de La Fère.
[949] Cette sœur, dont il a été question dans le chapitre précédent, était Marie Mancini, la connétable Colonne.
[950] Ce Bellinzan ou Bellinzani était un des Italiens attachés aux nièces de Mazarin.
[951] Lettre autographe dans les papiers de Fouquet, t. II, p. 31.
[952] C'est le même Jean-Armand de La Porte, qui fut désigné sous le nom de duc de Mazarin, après son mariage avec Hortense Mancini. Il était grand-maître de l'artillerie.
[953] Le maréchal de La Meilleraye, qui s'était démis de la charge de grand-maître en faveur de son fils.
[954] Prévôt de l'Île-de-France.
[955] C'est-à-dire de la somme d'argent qui servait de compensation pour le prix d'acquisition de ma compagnie.
[956] L'affaire sur laquelle revient ici l'agent de Fouquet est une arrestation arbitraire, qui avait été dénoncée à la reine mère. Nous parlerons plus loin de cet acte dont les ennemis de Fouquet se servaient contre lui.
[957] Un billet signé Guymbert est en effet annexé à la lettre.
[958] On en trouve la preuve dans les lettres de la personne qui avait établi d'étroites relations avec le confesseur d'Anne d'Autriche. Voy. plus haut. p. 128 et suiv.
[959] Loret dit dans sa lettre du 5 juillet 1661:
Ils furent ensuite à Dampierre.
Autre nobilissime terre.
Dont le château de tous côtés
A cent différentes beautés.
Où la duchesse de Chevreuse,
Princesse illustre et généreuse,
De qui la gloire est l'élément,
Les reçut admirablement.
[960] Le mari de conscience de madame de Chevreuse.
[961] Il s'agit probablement de la cabale de la comtesse de Soissons et de Vardes.
[962] Ces mots sont soulignés dans le manuscrit.
[963] Le nom est en blanc dans la lettre; il est probable qu'il s'agit de Colbert.
[964] Il a déjà été question de cette religieuse qui avait beaucoup d'influence sur la reine mère. Voy. p. 121.
[965] Un des traitants de cette époque.
[966] Mémoires de l'abbé de Choisy (édit. Michaud et Poujoulat), p. 588.
[967] Plus d'une fois dans ses Défenses et dans ses lettres, Fouquet invoqua le pardon qu'il prétendait que Louis XIV lui avait positivement accordé dans cette circonstance.
[968] Mém. de l'abbé de Choisy, ibid., p. 585.
[969] Cette lettre a été transcrite dans les mss. Conrart (t. XI. in-f°, p. 152), avec beaucoup d'autres lettres trouvées, dit-on, dans la cassette de Fouquet. Elle est loin d'être authentique. Cependant on doit reconnaître que, pour quelques-unes de ces lettres, si le style a été modifié, le fond est assez conforme aux pièces originales. Le nom de madame du Plessis-Bellière a peut-être été substitué à celui de quelque entremetteuse. Toutefois l'abbé de Choisy ibid., attribue aussi une démarche de cette nature à madame du Plessis-Bellière: «Madame du Plessis-Bellière, amie de Fouquet, l'avoit attaquée mademoiselle de La Vallière en lui disant que le surintendant avoit vingt mille pistoles a son service; et, sans se fâcher, elle lui avoit répondu que vingt millions ne lui feroient pas faire un faux pas. Ce qui avoit fort étonné la bonne confidente, peu accoutumée à de pareilles réponses.»
[970] Il est probable que ces mots désignent la reine mère.
[971] Mémoires, édit. Michaud et Poujoulat, p. 586.
[972] Mémoires, édit. de 1828, t. II, p. 178-179.
[973] La charge ne fut vendue qu'au mois d'août à M. de Harlay, mais la résolution semblait prise dès cette époque.
[974] Juven. Sat. vii, v. 197.
[975] Mot de Valerius Licinianus cité par Pline le Jeune, lettre m du livre IV.
[976] Voy. à l'Appendice du tome I, le texte du projet trouvé à Saint-Mandé.
[977] Gui-Patin écrivait à Falconnet: «Le roi s'en va en Bretagne pour présider aux états et tirer de l'argent le plus qu'il pourra. Il n'y a plus que cette province où il n'a pas encore été. On dit qu'il tâchera d'y mettre la gabelle, et de réduire cette province dans une obéissance aveugle comme les autres. Son conseil ne songe guère au soulagement des peuples et des pauvres provinces désolées, qui souffrent il y a si longtemps.» (Lettre du 12 juillet 1661.) Dans la lettre du 15 juillet: «On dit que les Bretons veulent se racheter, afin que le roi n'aille point en Bretagne.» Enfin dans la lettre du 2 septembre: «On dit que le roi veut aller en Bretagne pour supprimer les états de cette province, et les tailler comme les autres, et y faire de nouveaux officiers au parlement et ailleurs; voilà des effets de l'instruction mazarinesque et des échantillons de l'avarice italienne.»
[978] Papiers de Fouquet, t. II, p. 64.
[979] Il s'agit probablement du même Devaux, dont il a été question plus haut. C'est de lui que sont les rapports de police que nous avons cités (p. 163) et que nous citerons encore.
[980] Voy. au chapitre x les lettres du conseiller d'État de la Fosse, chargé de faire l'inventaire des papiers de Saint-Mandé.
[981] Papiers de Fouquet. t. I, p. 93-94.
[982] Mémoires de Daniel de Cosnac, t. I. p. 420-421. Cosnac était aumônier d'Henriette d'Angleterre.
[983] Lettre du 17 juillet 1661.
[984] Il n'y a pas, à ma connaissance, de roman de ce nom. Loret veut probablement parler d'un héros de quelque roman de mademoiselle de Scudéry. Mais on ne trouve le grand Cléonime ni dans le Cyrus ni dans la Clélie.
[985] La reine d'Angleterre, Monsieur et Madame. (Note de Loret.)
[986] Voy. dans les œuvres de la Fontaine une Épître à madame Fouquet sur la naissance de son dernier fils.
[987] Voy. Loret, Lettre du 31 juillet 1661.
[988] Elle signait elle-même Manneville, comme on le voit par les lettres autographes conservées dans les papiers de Fouquet à la Bibl. imp. L'usage a fait prévaloir la forme de Menneville. Elle était de la maison de Roncherolles; Louis de Manneville, son père, était seigneur d'Auxouville (Seine-Inférieure).
[989] Voy. p. 106.
[990] Voy. les détails donnés par M. Feuillet de Conches (Causeries d'un curieux, t. II, p. 555).
[991] Une copie de l'engagement réciproque se trouve dans les manuscrits de la Bibl. imp., papiers de Fouquet. La voici:
«Je soussigné, François-Christophe de Levy, duc d'Ampville, reconnoissant avoir donné la foy à mademoiselle Catherine de Manneville, à présent fille d'honneur de la reyne, de l'espouser dans un an au plustost, ay voulu pour gage et confirmation de cette foy, escrire et signer de ma main le présent acte fait à Paris le huitième février mil six cent cinquante et sept.
«François-Christophe de Levy.
«Je soussignée, Catherine de Manneville, fille d'honneur de la reyne, ayant donné ma foy réciproquement à François-Christophe de Levy, duc d'Ampville, de l'espouser du consentement de mon père et de ma mère soussignés, ay escrit et signé de ma main le présent acte fait à Paris ce mesme jour et an que dessus.
«Catherine de Manneville,
«Louis de Manneville,
«Suzanne de Sericourt,
«François-Christophe de Levy.»
[992] Mémoires de madame de Motteville, à l'année 1661.
[993] Madame de la Fayette a été mieux informée: «On trouva, dit-elle dans son Histoire de madame Henriette d'Angleterre, on trouva dans la cassette de M. Fouquet plus de lettres de galanterie que de papiers d'importance. Et comme il s'y en rencontra de quelques femmes qu'on n'avoit jamais soupçonnées d'avoir de commerce avec lui, ce fondement donna lieu de dire qu'il y en avoit de toutes les plus honnêtes femmes de France. La seule qui fut convaincue, ce fut Menneville, une des filles de la reine et une des plus belles personnes, que le duc d'Amville avoit voulu épouser. Elle fut chassée de la cour et se retira dans un couvent.»
[994] Papiers d'Fouquet, Bibl. imp., F. Baluze. t. I, p. 228. Les premières lettres sont datées et le nom de mademoiselle de Menneville s'y trouve tout au long. Plus tard il n'y a plus d'indication de dates, et c'est seulement d'après le contenu des lettres que l'on peut établir une classification. Quant à mademoiselle de Menneville, elle n'est plus désignée que par ces mots: la personne que vous savez.
[995] Pour son mariage avec Damville.
[996] Papiers de Fouquet, t. 1, p. 230.
[997] Ibid., p. 226. Il n'y a aucun ordre dans ces papiers, qu'on a reliés pêle-mêle. Des lettres postérieures en date sont placées avant celles qui devraient les suivre.
[998] Fêtes de Noël 1661.
[999] Papiers de Fouquet, t. II, p. 22.
[1000] Antoinette-Caroline le Sart, femme de Charles le Sart, seigneur de Prémont, chambellan de Monsieur.
[1001] Ce billet est signé Manneville. Je ne reproduis pas l'orthographe, qui dénote une grossière ignorance. M. Feuillet de Conches (Causeries, t. II, p. 558) a donné un fac-simile de cette lettre. L'orthographe de l'entremetteuse est encore plus barbare.
[1002] Il est plusieurs fois question de madame de Charonne dans cette correspondance; il s'agissait probablement d'une abbesse de quelque monastère, avec laquelle le surintendant traitait pour une acquisition de propriétés. Charonne est voisin de Saint-Mandé. La femme la Loy s'employait, comme on l'a déjà vu, pour toute espèce d'affaires.
[1003] Papiers de Fouquet. t. I, p. 70.
[1004] C'est ainsi que mademoiselle de Menneville est toujours désignée dans la suite de la correspondance.
[1005] P. 71.
[1006] Il s'agit toujours du projet de mariage avec Damville.
[1007] Confesseur de Louis XIV.
[1008] Voy. cette promesse de mariage, p. 190, note 5.
[1009] Papiers de Fouquet, t. II, p. 330.
[1010] Toujours le mariage avec Damville.
[1011] Le marquis de Sourches.
[1012] Cette dame du Puy ou du Puis était chargée de surveiller les filles d'honneur de la reine.
[1013] Papiers de Fouquet, t. II, p. 54.
[1014] Papiers de Fouquet, t. I, p. 48
[1015] Papiers de Fouquet, t. II, p. 57.
[1016] Il s'agit du billet de cinquante mille écus que Fouquet avait remis à mademoiselle de Menneville et dont elle voulait se servir pour déterminer le duc de Damville à l'épouser.
[1017] François de Comminges, comte de Guitaut, capitaine des gardes de la reine mère.
[1018] Papiers de Fouquet, t. I, p. 72-73.
[1019] Papiers de Fouquet, t. I, p. 51.
[1020] Il ne peut être question que de Damville.
[1021] Papiers de Fouquet, t. II, p. 68.
[1022] Ibid., t. I. p. 27 et 28.
[1023] La bulle du jubilé était arrivée le 1er avril 1661. Gui-Patin écrivait à cette date: «Enfin la bulle du jubilé est ici arrivée; on s'en va prendre les mesures nécessaires pour la distribuer quelques semaines après Pâques. C'est pour remercier Dieu de la paix générale, des mariages, etc., et pour le prier qu'il nous assiste contre le Turc qui nous menace.» L'époque fixée pour les cérémonies et stations du jubilé fut la fin de mai et le commencement de juin. On lit dans la gazette de Loret du 5 juin 1661:
Le peuple est ici fort zélé
En faveur du saint jubilé.
[1024] Intendant des bâtiments royaux.
[1025] Mémoires de l'abbé de Choisy, p. 583.
[1026] Papiers de Fouquet, t. II, p. 324.
[1027] Un des trésoriers de l'Épargne, dont il a été plusieurs fois question.
[1028] Papiers de Fouquet, t. II, p. 322.
[1029] Ibid., p. 52-53.
[1030] Le projet de mariage avec le duc de Damville.
[1031] T. II, p. 172-173 (édit. de 1828).
[1032] On se rappelle que le marquis de Créqui avait acheté la charge de général des galères avec l'argent fourni par Fouquet.
[1033] Mémoires de Gourville, édit. Michaud et Poujoulat, p. 532-533.
[1034] Papiers de Fouquet, t. I, p. 45.
[1035] M. de Fieubet était chancelier de la reine mère. (Mémoires de Gourville, édit. citée, p. 533.)
[1036] Un ms. de la Bibl. imp. (F. Saint-Germain fr., n° 1929) donne quelques renseignements sur la manière dont se fit la vente: «Quelque temps après, Fouquet se défait de la charge de procureur général. M..., qui a une belle maison au bout de l'Isle-Notre-Dame (c'était M. de Barentin, d'après les Mémoires de Gourville), en offre dix-huit cent mille livres. Mais M. Fouquet, se souvenant que M. de Harlay luy avoit presté quatre cent mille livres sans intérest, vint luy offrir sa charge et luy proposa [de la luy vendre] quatre cent mille livres de meilleur marché. M. de Harlay fit apparemment quelque difficulté. Fouquet luy dit qu'il trouverait trois cent mille livres de sa charge de maistre des requestes; qu'il avoit plusieurs maisons dans la rue de Harlay; qu'il devoit s'en défaire, et que cela pourrait fournir presque la somme; que de plus il luy promettoit de luy faire hausser ses gages à quarante mille livres. Mais, M. Fouquet ayant esté arresté, M. de Harlay n'en a point esté payé jusques à l'an 1671, que le roy paya douze mille escus à son fils. Je ne sçais si l'on continue à luy payer tous les ans.» Ce manuscrit est anonyme, et il est impossible d'apprécier l'authenticité des faits qu'il raconte.
[1037] Mémoires de l'abbé de Choisy, édit. citée, p. 586. Gui-Patin, qui est généralement disposé à prendre le mauvais côté des choses et dont les renseignements sont loin d'être toujours exacts, écrivait à son ami Falconnet, à la date du 2 septembre: «On dit que le roi a un grand caveau, dans lequel il serre volontiers ses pistoles, et d'où il n'aime point de rien tirer. Il dit que, quand ce caveau sera plein, il en fera faire un autre, et que M. le surintendant lui donne tous les mois cent mille écus.»
[1038] Mémoires de l'abbé de Choisy, édit. citée, p. 86.
[1039] Voy., pour la description de la fêté de Vaux, la lettre de la Fontaine à Maucroix (du 22 août), et celle de Loret en date du 20 août 1661.
[1040] Mémoires de l'abbé de Choisy, p. 587.
[1041] Voy. à l'Appendice du tome Ier un extrait des papiers de Conrart.
[1042] Portefeuilles de Vallant, t. III, pièce 27; ms., de la Bibl. impériale.
[1043] Mémoires de l'abbé de Choisy, édit. cit., p. 587.
[1044] Mémoire écrit tout entier de la main de Colbert et conservé à la Bibl. Imp. Nous en avons déjà cité un extrait, t. I, p. 330.
[1045] Mémoires de l'abbé de Choisy, p. 587.
[1046] Ibid.
[1047] Mémoires de Henri-Louis de Loménie, comte de Brienne, édit. 1828, t. II, p. 183. Ces Mémoires sont, je le sais, suspects à la plupart des critiques. Le style en a été rajeuni; mais j'ai pu me convaincre, en consultant le manuscrit même, que les faits n'ont pas été altérés, et c'est pour l'histoire le point essentiel. Quant à la confiance que mérite un auteur dont l'esprit a été aussi profondément dérangé que celui du jeune Brienne, il y a encore lieu à discussion; mais je ferai remarquer qu'il s'agit ici d'événements dont il a été témoin et où il a joué le principal rôle. Il serait difficile de ne pas croire à sa véracité.
[1048] Bartillac, ou Bertillac, était le trésorier d'Anne d'Autriche.
[1049] C'était treize ou quatorze cent mille livres dont il avait les rescriptions des fermiers des aides dans sa poche quand il fut arrêté. (Note de Brienne).
[1050] C'était sept cent mille livres que lui gardait M. Chanut, dont la reconnaissance fut aussi trouvée dans sa poche quand on l'arrêta. (Note de Brienne.)
[1051] Il est fort douteux que la reine mère ait fait elle-même donner les avis à Fouquet. Nous avons vu qu'ils venaient d'une personne qui était en relation avec le confesseur de la reine mère. Il ne serait pas impossible que ce fût Bartillac, le trésorier d'Anne d'Autriche.
[1052] Mémoires de Louis XIV, édit. Dreyss, t. II, p. 521-525. Ces pages sont de la main de Pellisson.
[1053] Voy. sur ces acquisitions de Fouquet, t. I, p. 395-402 de nos Mémoires.
[1054] Voy. sur l'état misérable de la France à cette époque les détails donnés dans le chapitre xlii.
[1055] Les preuves de tous ces faits se trouvent dans le t. I, p. 395-402, des Mémoires sur Fouquet. On y voit, en effet, que les charges d'amiral de l'Océan, de général des galères de la Méditerranée, les gouvernements du Croisie, de Guérande, du mont Saint-Michel, la charge de mestre de camp général de la cavalerie (p. 380), avaient été achetés avec l'argent fourni par le surintendant et lui appartenaient en réalité.
[1056] Le voyage de Nantes et l'arrestation de Fouquet ont été racontés par le jeune Brienne, qui accompagna la cour à Nantes, par l'abbé de Choisy, qui vivait dans la familiarité intime d'un grand nombre de seigneurs, par le duc de Saint-Aignan, qui a fait une relation du voyage en vers pour les deux reines, enfin par Foucault, greffier de la chambre de justice: j'ai souvent parlé des Mémoires du jeune Brienne et de l'abbé de Choisy. Quant à l'épître en vers du duc de Saint-Aignan, elle a été imprimée dans un recueil de Pièces intéressantes pour servir à l'Histoire de la littérature, t. IV, p. 9. Enfin j'ai publié le récit de Foucault dans un Appendice au t. XII des Mémoires de Saint-Simon, édit. Hachette, in-8. On peut aussi tirer quelques renseignements des Mémoires de l'abbé Arnauld, qui ont été publiés dans les collections de Mémoires relatifs à l'Histoire de France.
[1057] On donnait ce nom aux légers navires qui parcouraient la Loire.
[1058] Mémoires du jeune Brienne, édit. citée, t. II, p. 187.
[1059] Mémoires de l'abbé Arnauld, édit. Michaud et Poujoulat, p. 541.
[1060] Mémoires de l'abbé de Choisy, édit. citée, p. 588.
[1061] Mémoires de Brienne, t. II, p. 195-197.
[1062] Mémoires de Brienne, ibid., p. 198.
[1063] Mémoires de l'abbé de Choisy, ibid.
[1064] Comparez pour cette scène les Mémoires du jeune Brienne et les Mémoires de l'abbé de Choisy. Il y a des différences assez notables dans les détails, quoique les deux écrivains soient d'accord pour ce qui concerne le fond des événements.
[1065] Ç'a été depuis le fameux P. Chevigny, de l'Oratoire. (Note de l'abbé de Choisy, ibid.) On a changé à tort ce nom en celui de Chaviguy dans les Mémoires de Brienne.
[1066] Ces détails sont tirés du récit de l'arrestation de Fouquet par le greffier de la chambre de justice, Foucault.
[1067] On voit par la lettre de Louis XIV citée plus loin que ce fut Pellot qui mit les scellés chez Pellisson.
[1068] L'imagination romanesque de Brienne a ajouté ici des détails qui sont peu d'accord avec le procès-verbal officiel.
[1069] Récit du greffier Foucault.
[1070] On appelait gentilshommes servants, d'après le Dictionnaire de Trévoux, ceux qui servaient le roi à table. Il y en avait alors trente-six; ils servaient par quartier.
[1071] Il y a quelques différences entre le récit de Foucault et ceux de Choisy et du jeune Brienne. Choisy dit que ce fut Maupertuis, lieutenant des mousquetaires, que d'Artagnan envoya au roi et qu'il eut de la peine à pénétrer jusqu'au prince. Rose, secrétaire du cabinet, s'y opposait: «Eh bien, monsieur, lui dit Maupertuis, vous en répondrez en votre propre et privé nom.» Rose, intimidé, le fit entrer, malgré le capitaine des gardes et Chamarante. La lettre de Louis XIV, que nous citons plus loin, mentionne Desclaveaux et Maupertuis comme deux gentilshommes servants. Cette autorité l'emporte sur toute autre.
[1072] Le marquis de Coislin, gendre du chancelier Séguier, s'empressa de lui annoncer l'arrestation du surintendant. Sa lettre autographe se trouve dans les papiers de Séguier, Bibl. imp., ms. f. Saint-Germ. fr., nº 709, t. XXXII, fº 24. On y remarque le soin que le roi prend de s'assurer de Belle-Île: «L'on a chargé deux compagnies des gardes françoises et trois des Suisses de s'emparer de Belle-Isle, et donné ordre au gouverneur de Concarneau de remettre la place... Le roi ne partira point d'ici qu'il n'ait reçu des nouvelles de Belle-Isle.»
[1073] Mémoires de l'abbé de Choisy, ibid., p. 589.
[1074] Ce sont les expressions mêmes du jeune Brienne, témoin de cette scène.
[1075] Mémoires du jeune Brienne, ibid., p. 208.
[1076] Mémoires de Gourville, édit. Michaud et Poujoulat, p. 534.
[1077] Mémoires de Gourville, édit. citée, p. 534-535.
[1078] Mémoires de Brienne, t. II, p. 207.
[1079] Ce sont les termes mêmes de Brienne, Mémoires, ibid., p. 208.
[1080] Cette lettre a été publiée dans les Œuvres de Louis XIV, t. V, p. 50-54.
[1081] Le marquis de Fourilles était colonel des gardes françaises.
[1082] Il y a dans le texte Chavigni; c'est une erreur, comme je l'ai déjà fait observer pour les Mémoires de Brienne.
[1083] Mémoires de l'abbé Arnauld, édit. citée, p. 541.
[1084] Mémoires de l'abbé de Choisy, édit. citée, p. 589.
[1085] Ibid., p. 590.
[1086] Mémoires de l'abbé de Choisy, p. 590.
[1087] Lettre autographe de Pierre Séguier à Louis XIV. (Arch. des affaires étrangères, France, t. CLXXI, pièce 90.)
[1088] Maîtres des requêtes.
[1089] Il s'agit du logement de Pellisson à Fontainebleau
[1090] Mémoires de Conrart, édit. Michaud et Poujoulat, p. 614.
[1091] Mémoires de Montglat, p. 353, même édition.
[1092] Bibl. imp., ms. F. Gaignières, nº 2790, fº 388. Lettre autographe
[1093] Mémoires de Montglat, édit. Michaud et Poujoulat, p. 353.
[1094] Mémoires de l'abbé Arnauld, même édit., p. 541.
[1095] Cette lettre a été publiée par M. Walckenaer dans son édition complète des Œuvres de la Fontaine; t. VI, p. 484. Elle est datée du samedi matin, et M. Walckenaer a ajouté avec un point d'interrogation le 11 septembre; c'est une légère erreur. Fouquet avait été arrêté le lundi 5, le samedi suivant était le 10.
[1096] Probablement de Bellière (du Plessis-Bellière).
[1097] Ces détails sont tirés du récit de Foucault, greffier de la chambre de justice.
[1098] Cette lettre a été publiée par M. Feuillet de Conches, t. II, p. 529 des Causeries d'un curieux, etc.
[1099] On voit que cette lettre est de la fin d'octobre ou du commencement de novembre.
[1100] Il semble qu'il faudrait: J'aurais souhaité ardemment, etc.
[1101] Claude Joly, alors curé de Saint-Nicolas des Champs et plus tard évêque d'Agen. Il avait de la réputation comme prédicateur.
[1102] L'original autographe de cette lettre, comme celui de la précédente, fait partie de la précieuse collection de M. Feuillet de Conches. Il l'a publiée dans le t. II, p. 532, de ses Causeries d'un curieux, etc.
[1103] On reconnaît assez dans ce passage le prince de Condé, qui avait pris les armes contre le roi, le chancelier et son gendre le duc de Sully qui s'étaient joints au parti des princes, et avaient livré aux Espagnols le passage de la Seine à Mantes.
[1104] Voy. sur ces assertions, que Fouquet répète dans ses Défenses, le chapitre xv de notre premier volume, p. 262 et suiv., et notamment la p. 281, qui prouve que, dès 1653, Fouquet avait la confiance du cardinal pour l'administration financière.
[1105] On a vu dans le chapitre précédent, p. 248, que Louis XIV avait demandé au surintendant, le jour même de son arrestation, une somme nécessaire pour la marine.
[1106] C'est-à-dire: je n'ambitionnais pas.
[1107] Le maréchal de la Meilleraye était, comme on l'a vu, gouverneur de Bretagne.
[1108] Dix pour cent.
[1109] Le denier dix-huit (5,55 pour 100) était alors le taux légal de l'intérêt. Colbert le porta, peu de temps après la disgrâce de Fouquet, au denier vingt, ou 5 pour 100.
[1110] Ces lettres se trouvent dans les papiers du chancelier Séguier à la Bibl. imp., F. Saint-Germain fr., n° 709, t. XXXII. J'ai déjà publié à l'Appendice du tome Ier un mémoire du conseiller d'État de la Fosse.
[1111] Papiers de Séguier, ms. B. I., ibid., f° 60.
[1112] C'est le projet que nous avons publié à l'Appendice du tome Ier.
[1113] Papiers Séguier, Bibl. imp., ibid.. f° 65.
[1114] Plusieurs de ces lettres furent supprimées, mais la plupart ont été conservées par Baluze, bibliothécaire de Colbert.
[1115] Il s'agit probablement de la correspondance de la femme La Loy avec Nicolas Fouquet; elle servait, comme on l'a vu, d'entremetteuse pour une des filles de la reine, mademoiselle de Menneville.
[1116] Boylève, ou Boislève, était un des traitants, et on faisait l'inventaire de tous leurs papiers comme le prouve la lettre suivante du conseiller de la Fosse au chancelier, en date du 24 septembre:
«Monseigneur,
«Je n'ai rien à ajouter à celle que j'eus l'honneur de vous écrire hier au soir touchant l'inventaire de Saint-Mandé, mais seulement touchant les papiers que les anciens secrétaires du conseil doivent rendre aux nouveaux, chacun selon son quartier. Je vous dirai qu'ayant achevé mon inventaire au logis du sieur Bossuet et fait transporter toutes les expéditions qui y estoient chez le sieur Berié (Berryer), dont les quartiers répondent à ceux dudit sieur Bossuet, le sieur Bechamel, qui m'a trouvé en repos à cause de l'absence de M. Poncet, m'est venu presser d'aller chez le sieur Galland, son résignant, pour être présent à la délivrance qui lui devoit être faite, dans l'espace d'une heure, de tous les papiers dudit sieur Galland absent, suivant l'inventaire qu'ils avoient fait entre eux, et la crainte que ledit sieur Galland avoit donnée à ses amis d'en faire la restitution, etc.»
[1117] Papiers de Séguier, Bibl. imp., ibid., f° 66.
[1118] Marie de Lorraine, née le 15 août 1615 et morte le 5 mars 1688, était connue à cette époque sous le nom de mademoiselle de Guise.
[1119] Joseph Foucault a rédigé le Journal du procès de Fouquet, dont j'ai déjà parlé.
[1120] C'est-à-dire donner lieu à un article d'interrogatoire à cause des circonstances.
[1121] Le gendre et la fille de Fouquet.
[1122] Il a été question dans le Ier volume, ch. xxiii et xxiv, de la bibliothèque de Saint-Mandé. Pierre Corneille en vantait la richesse.
[1123] Ce sont probablement les momies dont parle la Fontaine. Voy. t. I, ch. xxiv, p. 462-463.
[1124] Papiers de Séguier, Bibl. imp., ibid., f° 14.
[1125] Virg. Æneid, lib. II, v. 88.
[1126] Parlant des papiers que le roi a demandés, le conseiller de la Fosse dit: «Il y a des lettres missives, presque toutes sans signature, et en des termes qui ne peuvent servir qu'à déshonorer quelques femmes pour la trop grande liberté d'écrire, etc.» Voy. p. 275.
[1127] Lettre du 9 octobre 1661.
[1128] Les lettres de Chapelain et de Ménage prouvent que madame de Sévigné trouva en eux d'ardent et habiles défenseurs. Voy. les Causeries d'un curieux, par M. Feuillet de Conches, t. II, p. 518, 522 et 523.
[1129] Je les ai désignés ordinairement sous le titre de Papiers de Fouquet conservés à la Bibliothèque impériale, F. Baluze.
[1130] T. I, ch. xxii. Le nom de Trécesson doit s'écrire avec un c.
[1131] Voy. chapitre xxxvi, p. 195, 196, 201, 207 et 214.
[1132] Papiers de Fouquet, F. Baluze, t. II, p. 217 et 53.
[1133] Voy. plus haut, p. 171-172.
[1134] Papiers de Fouquet, t. II, p. 178.
[1135] Ou abbé de Maure.
[1136] Lettre du 19 juillet.
[1137] Papiers de Fouquet, F. Baluze, t. I, p. 60.
[1138] Ce mot indique que cette femme était de la famille d'un des ennemis de Fouquet, le président, le marquis ou Delorme.
[1139] On n'a mentionné que deux personnes; mais je copie textuellement.
[1140] Ci-dessus, p. 100-101.
[1141] Pag. 159 et suiv.
[1142] Papiers de Fouquet, F. Baluze, t. II, p. 237.
[1143] On a vu plus haut que Fouquet faisait surveiller cet ancien commis, qu'il avait chassé.
[1144] Il se nommait Guinbert, comme on le voit par une autre lettre.
[1145] Armand de la Porte, duc de Mazarin et grand-maître de l'artillerie.
[1146] Bessemot ou Bessemaux, gouverneur de la Bastille.
[1147] Il s'agit ici de la personne appelée la Montigny.
[1148] C'est-à-dire, c'est une personne qu'il est difficile de garder.
[1149] On donne ce nom, en Bretagne, aux curés de paroisse.
[1150] Elle désigne ici madame d'Asserac, qui était fâchée d'avoir parlé au gentilhomme appelé plus haut du Guilie.
[1151] Le prévôt de l'Île-de-France.
[1152] Ambassadeur d'Espagne à Paris.
[1153] Lieutenant-criminel de robe courte.
[1154] Voy. ci-dessus p. 67 et suiv.
[1155] Papiers de Fouquet, F. Baluze, t. II, p. 298.
[1156] Papiers de Fouquet, t. II, p. 39.
[1157] S'agit-il de l'original de l'ordonnance dont le mousquetaire demandait le remboursement? Je suppose que c'est le sens du mot originaux.
[1158] Papiers de Fouquet. t. II, p. 41. Cette lettre est datée du 5 août 1661.
[1159] Le nom est en blanc dans la lettre.
[1160] C'est-à-dire si vous avez de la colère contre quelqu'un
[1161] Mémoires, édit. Hachette, in-8, t. II, p. 169.
[1162] Papiers de Fouquet, t. I, p. 123.
[1163] L'abbé de Montaigu était Anglais et attaché à la reine mère.
[1164] Ce gouvernement avait été promis à Gilles Fouquet par le marquis d'Aumont, son beau-père.
[1165] C'est-à-dire une compensation.
[1166] Il s'agit de Colbert de Croissi, qui était alors chargé des affaires de la France à Rome.
[1167] Il a été question plus haut (p. 145) de cet abbé Elpidio Benedetti. On voit, du reste, par cette lettre, que la mission de Haucroix à Rome n'était pas restée sans résultat, et que Fouquet y avait des créatures.
[1168] Antoine d'Aumont de Rochebaron, maréchal de France, était frère puîné du marquis d'Aumont et oncle par alliance de Gilles Fouquet.
[1169] Cette phrase veut dire, je crois, que chacun de ces seigneurs demandait pour lui le gouvernement de Touraine.
[1170] T. I, p. 401-402.
[1171] Papiers de Fouquet, t. II, p. 60-61.
[1172] Les papiers de Conrart sont conservés à la Bibl. de l'Arsenal, ceux de Vallant à la Bibl. imp.
[1173] M. Feuillet de Conches a déjà fait justice de ces lettres apocryphes dans ses Causeries d'un curieux. Peut-être même a-t-il été trop loin en n'admettant pas que ces pièces étaient une amplification, une exagération de lettres réelles, dont on fît disparaître les originaux. D'un autre côté, comme les correspondances de cette espèce n'étaient pas signées, on a souvent attribué à des personnes connues des billets qui venaient d'entremetteuses obscures.
[1174] Portefeuilles de Vallant, t. XIII, f° 384.
[1175] La Mivoie était le nom de la maison que l'entremetteuse occupait et où elle recevait les filles de la reine. Il paraît que Damville avait des droits sur cette propriété, à en juger par le passage suivant d'une lettre de la correspondance authentique (t. I, p. 46-47): «M. d'Amville me dit hier que absolument il voulait retirer la Mivoie, et nous fûmes près d'une grande demi-heure en présence de celle que vous savez (mademoiselle de Menneville) à nous quereller, et lui dis tout franc que je ne lui rendrois pas, à moins qu'il ne me dédommageât de tous les meubles, de tous mes voyages et de mes réparations, et de l'argent que j'en avois donné.»
[1176] Comparez cette lettre à celle de mademoiselle de Menneville, qui commence par ces mots: «Rien ne me peut consoler, etc.» (Ci-dessus, p. 214-215.) On voit, par le rapprochement des deux pièces, que les lettres conservées par Conrart et Vallant n'étaient pas de pure invention; mais on les avait commentées, amplifiées et dénaturées.
[1177] T. II, p. 173-174.
[1178] Mémoires de Conrart, édit. Michaud et Poujoulat, p. 614.
[1179] Cette lettre de Chapelain a été publiée par M. Feuillet de Conches (Causeries d'un curieux, t. II, p. 518 et suiv.). Je me bornerai à citer le commencement. La fin ne concerne que madame de Sévigné, dont Chapelain prit hautement la défense contre des imputations calomnieuses.
[1180] Portefeuilles, t. III, pièce 27.