← Retour

La Ville au Bois dormant : $b De Saïgon à Ang-Kor en automobile

16px
100%

UN BUREAU DE POSTE

CHAPITRE XI
DÉPART DE KOMPONG-THOM
ARRIVÉE A KOMPONG-CHEN — CHICK-REANG
PLUS DE ROUTE — ARRIVÉE A SIEM-REAP

10 avril 1908.

Tout est prêt enfin !

Le pont rendrait des points à celui d’Avignon… On y danse… tout autant et sans plus de péril : la voiture le traverse en toute sécurité et comme des planches ont été disposées sur le sable de l’autre côté du fleuve, nous franchissons la berge dans un style tout à fait impressionnant.

A huit heures et demie, nous prenons congé de M. Chambert et nous quittons Kompong-Thom dont il nous a rendu le séjour si agréable, malgré les coups du mauvais sort.

Nous revoilà donc en route et presque étonnés d’entendre ronfler le moteur et de nous retrouver en bon ordre de marche.

Guérin a repris toute sa bonne humeur et ne veut plus entendre parler de sa blessure. Elle doit pourtant le faire souffrir encore, mais il s’efforce si courageusement de nous la faire oublier qu’il semble vraiment l’oublier lui-même.

Nous marchons à bonne allure.

A neuf heures, nous traversons la mare de Saloniet sur des poutres très solides… mais fort étroites, ce qui nous contraint à des prodiges d’équilibre et à des prouesses de direction pour maintenir une roue sur chaque poutre : car la moindre déviation entraînerait des conséquences… sur lesquelles, à l’exemple de la voiture, il vaut mieux ne pas s’appesantir.

Le paysage est merveilleux : la verdure et les fleurs nous entourent d’un immense jardin naturel et la route est passable sinon carrossable. Tout marche assez bien jusque vers dix heures, où nous retrouvons cet imprévu décevant et sournois qui semble en vérité nous attendre à tous les détours du chemin : la voie des charrettes, qui se confondait avec celle de l’auto, se rétrécit brusquement d’au moins 15 centimètres, de sorte que notre voiture se trouve réduite au rôle de charrue et forcée de s’ouvrir le passage en écartant la terre des deux côtés.

Je commence à me demander quel nouveau genre d’obstacles nous allons bien pouvoir trouver d’ici Ang-Kor. Serait-il donc écrit que nous aurons toutes les déveines ?

Nous n’avançons plus qu’en deuxième vitesse, puis en première.

Enfin, la route daigne s’élargir un peu et nous roulons maintenant à une honnête vitesse à travers une vaste plaine.

Mais la chaleur devient telle et le moteur chauffe à tel point que l’essence s’évapore avant d’arriver à l’admission et que les explosions se font irrégulières : puissent ces détails techniques nous valoir la sympathie attendrie et d’ailleurs rétrospective de tous les chauffeurs pour qui sont écrites ces notes… Ils comprendront que, comme nous, notre radiateur a besoin de quelque rafraîchissement.

Nous nous arrêtons donc près d’une mare pour le réconforter d’une douche nécessaire.

Pendant cet arrêt, je prends ma carabine et j’ai la chance d’abattre un chevreuil qui broutait à 400 mètres de nous. Ce bel exploit plonge notre nouveau guide et notre boy Tiam dans une stupeur admirative où il entre un peu d’épouvante ! Évidemment, cela ne leur paraît pas naturel… Ils nous contemplent, ma carabine et moi, avec des yeux hagards en se demandant auquel de nous deux attribuer ce miracle : j’en rends grâce à la précision extraordinaire de mon arme.

Nous déjeunons sous une touffe de bambous, et tandis que nous nous reprenons à reparler d’Ang-Kor, comme des gens bien décidés à y arriver, voilà que tout à coup Guérin nous apparaît coiffé d’un bonnet extraordinaire qui semble lui avoir poussé sur le crâne par une sorte de magie : c’est un nid de fourmis rouges qui vient de s’abattre sur lui ! Notre brave mécanicien se refuse à voir un don du ciel dans cette coiffure mouvante et pittoresque et s’en débarrasse avec une vivacité en somme excusable.

L’émotion générale étant apaisée, nous repartons et nous avons la joie de retrouver une route suffisamment déblayée et jalonnée par les fameux balais indicateurs… discrets et silencieux comme d’utiles amis.

Nous sommes bien un peu inquiets de ne pas trouver d’obstacles, car l’habitude nous manque !… mais nous avançons rapidement : le moteur, lui, n’a pas de mauvais pressentiments.

A trois heures, nous faisons halte auprès d’une autre mare pour remettre de l’eau dans la machine… et aussi pour nous reposer un peu. Je m’étends à l’ombre d’un immense banian avec la ferme intention de m’y pausoler, selon l’heureux néologisme qu’inventa Pierre Louÿs à l’usage du plus aimable des « Rois fainéants ».

Et comme je considère l’envers des feuilles doucement agitées au-dessus de moi, un objet extraordinaire frappe mes regards…

Quelquefois, en levant les yeux j’aperçois au ciel une étoile : il semble même difficile qu’il en soit autrement, quand le ciel reste clair ! Mais jamais, au grand jamais, il ne m’était arrivé en levant les yeux d’apercevoir une boîte aux lettres ! Cette tirelire à secrets se trouve généralement à portée de la main : à trois mètres au-dessus du sol et solidement fixé au tronc d’un arbre gigantesque, un pareil objet étonne le voyageur ; il se demande s’il s’agit d’une convention postale ignorée, d’un rite religieux ou d’une simple plaisanterie.


PREMIÈRES CONSTATATIONS

Je m’informe et l’on m’apprend que c’est « fait exprès », car la saison des pluies transforme les plaines que nous traversons en un lac immense dont les eaux sont si hautes que les transports s’y font en jonques, et qu’alors, cette boîte aux lettres de Tantale se trouve remise à la portée des facteurs indigènes qui n’ont plus qu’à se baisser pour faire la levée ! Guérin en conclut justement que pendant la saison sèche « la correspondance est à l’impériale ».

Nous ne trouvons pas d’autres curiosités locales jusqu’à Kompong-Chen où nous arrivons à cinq heures.

Nos charrettes nous y attendent et la sala qui nous est réservée répond à toutes les exigences du confort asiatique : il diffère sans doute un peu du confort européen, mais nous commençons à savoir l’apprécier. Nous avons pour y passer la nuit ces matelas cambodgiens qui se replient comme des paravents et qui sont durs et frais ainsi qu’il sied sous ce climat accablant.

Guérin souffre beaucoup moins de sa main et la voiture se porte à merveille. On fait un pansement à l’un et l’on resserre un boulon à l’autre. Je ne les sépare point, car notre vaillant mécanicien se soucie plus de sa voiture que de lui-même et tout lui semble aller pour le mieux quand son carburateur ou son radiateur ou son moteur ne lui donnent pas de tracas.

Avant le dîner nous recevons la visite du gouverneur indigène. Il nous apporte gracieusement des drapeaux français que nous attachons sur la voiture… Tous ceux qui ont vécu trop longtemps loin de leur pays comprendront combien nous sommes touchés de cette attention délicate et charmante.


ON REFAIT DE L’EAU

Ce brave homme nous apparaît comme un messager de paix et de bon augure. Il m’annonce que notre route est toute préparée et que nous n’aurons donc aucune difficulté pour franchir la grande mare qui nous inquiétait un peu.

Et pour que rien ne manque à notre joie, le gouverneur nous apprend encore que ce soir il donnera, à notre intention, des danses cambodgiennes et une pantomime. Toute la lyre !

Tant de félicités nous ont ouvert l’appétit et nous dînons superbement et magnifiquement d’un cuissot de chevreuil, le reste de la bête ayant été partagé entre le gouverneur et notre fidèle Nam-Ay.

Après dîner, danses et pantomime. Le programme est un peu chargé, mais on ne saurait trop encourager les Arts… et la fête se prolonge fort avant dans la nuit.

Nous avons fait aujourd’hui cinquante kilomètres.

Aussi les matelas cambodgiens et surtout le silence qui suit le tintamarre des musiciens nous semblent tout à fait délicieux.


11 avril 1908.

… Notre première démarche matinale est de rendre visite en auto à notre excellent gouverneur : il nous reçoit, entouré de toute sa famille, avec une parfaite bonne grâce et nous invite à boire : on se croirait vraiment chez un hobereau des bords de la Loire ; c’est le même accueil simple, cordial et franc, la même politesse attentive et gentiment familière.

Puis nous repartons pour la sala où nous prenons Tiam et le guide qui doit nous conduire jusqu’à Siem-Reap.

Les charrettes sont déjà en route.

Après avoir passé le pont de Kompong-Chen, nous nous engageons dans la prairie…


DANS LA PLAINE

Ici, au lieu de boucher et de combler les ornières, les coolies ont fait mieux : ils ont simplement fauché les herbes sur une largeur de trois mètres et presque en ligne droite. Le résultat nous apparaît tout à fait louable… car nous roulons sur un terrain un peu cahoteux sans doute, mais d’une dureté propice à la vitesse et nous avançons rapidement.

Ce n’est pas pour nous vanter, comme dit à peu près le vaudevilliste, mais il fait terriblement chaud ! Le moteur lui-même en souffre quoiqu’il ne manque pas une goutte d’eau au radiateur. Mais il en a vu de plus dures, et son malaise ne se traduit heureusement par aucune panne.

A midi, nous entrons (sans frapper) dans un bouquet d’arbres et nous débouchons sur la grande mare entourée de cabanes de pêcheurs.

Le site est ravissant et, selon la formule des écrivains du dix-septième siècle, « fait à souhait pour le plaisir des yeux ». Ce frais paysage nous repose, après la monotonie de l’interminable plaine. Nous descendons une légère pente, puis nous contournons la mare pour aller la traverser à l’endroit le moins large, sur un pont formé de planches posées sur les pirogues.

Nous commençons d’abord par nous arrêter pour remercier le chef du village qui nous a préparé la route et pour le prier de ne pas faire démolir cette confortable et solide passerelle que nous comptons bien retrouver en revenant d’Ang-Kor.

… Je ne sais pourquoi, cette prévision du retour me fait espérer que nous arriverons !

La passerelle se comporte très vaillamment.

De l’autre côté de l’eau, nous remontons une berge assez escarpée et nous retrouvons la plaine qui s’étend à perte de vue devant nous.

Le chemin tracé par les soins des gouverneurs nous permet de goûter cette joie ineffable : « la quatrième vitesse ! »

Nous nous enivrons d’espace, et cette boisson symbolique nous rafraîchit un peu, malgré la chaleur qui continue de se surpasser.

A une heure après-midi, nous nous arrêtons devant une pittoresque canha que sa position nous autorise à qualifier de lacustre, car elle s’élève sur pilotis à 3 mètres au-dessus du sol. Nous garons l’auto dessous, puis nous déjeunons et prenons un peu de repos jusqu’à trois heures.


CHEZ LE GOUVERNEUR INDIGÈNE DE CHICK-REANG

A trois heures et demie, nous rentrons en forêt et, après avoir traversé une clairière, nous nous trouvons brusquement devant la maison du gouverneur indigène de Chick-Reang… Notre arrivée est saluée par des pétarades, des détonations et tout un bombardement : c’est un feu d’artifice que l’on tire en notre honneur ! Nous ne songeons pas à lui reprocher d’être diurne. Sans doute il y perd un peu, mais il n’y a pas de sa faute : on ne nous attendait pas si tôt. D’ailleurs, cet accueil pyrotechnique regagne en vacarme ce qu’il perd en couleur, et nous en demeurons quelques instants confus mais assourdis.

Le gouverneur qui nous a fait cette surprise nous reçoit solennellement chez lui : il a mis des fleurs partout et pavoisé sa demeure avec des branches de palmiers fort artistement arrangées.

Cette gracieuse réception nous va droit au cœur. Ce nous est une vraie joie de penser que les populations indigènes, aussi bien que les administrateurs français, s’intéressent à notre voyage.

Nous avons fait depuis ce matin 50 kilomètres.

La direction a dû être un peu faussée lorsque l’avant passa à travers le pont de Kompong-Thom et a pris beaucoup de jeu.

Nous demandons au gouverneur de nous faire creuser une fosse ; cette exigence lui semble un peu prématurée et sa politesse se refuse à admettre que nous en soyons réduits à une telle extrémité ! Mais nous lui faisons comprendre que « c’est pour la voiture » et en quelques instants notre fosse est prête. Il ne reste plus qu’à y descendre…

Hervé et Guérin disparaissent sous la voiture et, quoique notre pauvre mécanicien n’ait encore qu’une seule main de libre, tous deux s’escriment si bien qu’en deux heures le mal est réparé (en fourrant des pièces de 50 centimes dans la direction !).

Mais il est bien trop tard pour repartir et d’ailleurs notre aimable gouverneur s’y oppose formellement : il nous tient, il nous garde. Ah ! Mais !

Pour que rien ne manque à son hospitalité il nous conduit dans une pièce de sa maison qui nous remplit d’enthousiasme : c’est une magnifique salle de bains où nous nous isolons avec délices, pendant que Tiam prépare le dîner.

Les charrettes arrivent à six heures sous la conduite de l’habile et toujours exact Nam-Ay !

Tout marche donc à souhait. Et reposés, propres et affamés, nous nous apprêtons à faire honneur au dîner.

Hélas ! à peine sommes-nous à table qu’une pluie d’insectes s’abat sur nous : il en sort de partout… il nous en entre surtout dans les yeux, dans la bouche, dans les narines. Et, comme c’est la lumière qui les attire, nous nous trouvons forcés de continuer notre repas dans l’obscurité. Mais ce petit inconvénient nous paraît de bien peu d’importance après tout ce que nous avons souffert, et la gaîté générale n’y perd rien, au contraire…!

La main de Guérin va de mieux en mieux, quoiqu’il lui soit encore impossible de s’en servir, mais son autre main en vaut deux ! Néanmoins, il faut encore le panser chaque soir avec beaucoup de soins et cela ne va pas sans souffrances : mais à sentir que nous approchons du but, notre blessé oublie son mal et il est le seul à ne pas s’en plaindre.


12 avril 1908 (Dimanche des Rameaux).

Départ à dix heures et demie.

En sortant de Chick-Reang nous avons à traverser une petite rivière presque sans eau et que nous considérons comme inoffensive.

Les indigènes y ont élevé une étroite digue en terre qui va nous permettre de passer à gué…

La jolie rivière, o gai ; la jolie rivière.

Pleins d’une présomptueuse assurance, nous nous engageons sur notre digue de fortune… mais la terre encore molle et mal tassée s’effondre du côté droit. Notre lourde voiture prend des libertés dangereuses avec la ligne droite. Elle penche, elle penche… à rendre des points à la tour de Pise… Je sens que nous allons chavirer ! Par bonheur, un changement de vitesse rapide et opportun remet tout en place et nous tire de peine.

— Encore un obstacle « qui ne nous aura pas ! » dit Guérin.

C’est égal, nous retrouvons la terre ferme avec un certain soulagement.

Elle est très ferme en effet, et la route d’une dureté aussi engageante qu’hier. Aussi, nous roulons en quatrième vitesse à la grande joie des populations, qui nous regardent passer comme une trombe. L’absence de vaches nous humilie un peu, mais on ne peut pas tout avoir !

Après Roum nous quittons la province de M. Chambert pour entrer dans celle de M. Lorin.

L’approche du but nous donne des ailes !

Vlan ! Tout à coup, un piquet se dresse au milieu de notre belle route qui s’arrête brusquement… Dans la langue muette mais énergique des piquets, cela veut dire : Halte-là, on ne passe pas !

Nous sommes consternés… Mais que faire ? Continuer notre route, c’est le parti auquel nous nous arrêtons ; nous nous y arrêtons même très peu et nous repartons de plus belle à l’aventure !


UNE PROCESSION A SIEM-REAP

Évidemment les ordres de Battambang ne seront pas arrivés à temps ! car rien n’a été fait et pendant 10 kilomètres nous nous dirigeons d’après l’inspiration… intermittente du guide qui cherche à retrouver le sentier des charrettes dans la direction de Siem-Reap.

Enfin, nous arrivons tant bien que mal à une petite sala, où nous déjeunons. Il faut bien vivre !

Puis nous repartons mélancoliquement et nous suivons les ornières jusqu’à Siem-Reap… où nous parvenons enfin, à quatre heures et demie, après nous être ensablés six fois !

Siem-Reap ! Ce nom-là nous chante aux oreilles comme une fanfare de victoire… car voici notre dernière étape !

Siem-Reap… c’est déjà presque Ang-Kor. En effet, nous ne sommes plus qu’à 5 kilomètres de la ville et des temples et les 5 kilomètres qui nous en séparent sont relativement praticables.

Nous sommes reçus à Siem-Reap par le gouverneur chef chez qui je remise l’auto et par M. Amand, garde principal. Nous nous installons dans la grande « sala » située de l’autre côté de la rivière, mais encore faudra-t-il faire passer l’auto que son poids nous empêche d’embarquer sur un sampan. Le gouverneur va faire construire un pont et, demain, nous pourrons nous offrir le luxe d’une entrée triomphale dans les fameuses ruines, avec notre vaillante et solide voiture que nous tenons à conduire jusqu’à l’apothéose !

Nous retrouvons, chez M. Amand, le même accueil charmant et la même bonne grâce qui nous ont tant secondés au cours de ce dur voyage. Il se multiplie pour nous installer et nous fournir tout ce qui nous manque.

Notre dîner retentit d’une gaîté débordante et un peu fébrile ; nous avons besoin de nous répéter que nous sommes tout près du but, car nous pouvons à peine croire au bonheur d’être arrivés et nous restons un peu ahuris d’avoir pu mener à bien une expédition tant de fois compromise.

Il y a exactement vingt-huit jours que nous avons quitté Saïgon. Nous parlions alors de « la Ville au Bois dormant » comme d’une cité de rêve, lointaine et mystérieuse, où nous tendions de tous nos vœux, mais dont nous nous sentions séparés par tant d’obstacles, qu’au départ de ce voyage nous espérions seulement en retirer le seul honneur de l’avoir entrepris.

Ce jour inespéré de la réussite, le voilà arrivé pourtant, grâce à une persévérance que l’on peut sans nous blesser qualifier d’entêtement… Décidément, rien ne vaut, pour aller loin, une volonté bien arrêtée.

Mais nous devons aussi le succès de notre expédition à ce bon Guérin qui, malgré ses souffrances, n’a cessé de prodiguer à notre robuste Lorraine Diétrich les soins les plus actifs et les plus intelligents. Au nom de mes compagnons et au mien, je le remercie bien sincèrement ici de ses loyaux services et je rends grâce à son courage, à son entrain et à son infatigable bonne humeur.

… Et ce soir, tandis que mes chers compagnons de route devisent joyeusement, il me revient en mémoire, je ne sais pourquoi, ces deux admirables vers que Malherbe adressait à Henri IV :

La moisson de nos champs lassera nos faucilles
Et les fruits passeront la promesse des fleurs !

A SIEM-REAP

DIGUE INTÉRIEURE D’ENTRÉE D’ANG-KOR-VAT
Chargement de la publicité...