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La Ville au Bois dormant : $b De Saïgon à Ang-Kor en automobile

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HALTE-REPAS

CHAPITRE XIII
DÉPART — CHICK-REANG
LA BOUE ET LA PLUIE CAMBODGIENNES
EN DÉTRESSE SOUS L’ORAGE — KOMPONG-THOM
TERRIBLE ANGOISSE — DERNIER SAUT DE LA VOITURE

17 avril 1908.

Donc, à cinq heures du matin, je pars avec Guérin pour Ang-Kor d’où nous revenons avec M. Comaille… Hélas ! pas l’ombre de pirates ! Ces messieurs auraient-ils peur de nous ? Et faut-il renoncer à faire leur connaissance ?

M. Comaille nous ayant assurés que nous pouvons le laisser sans aucune crainte, nous décidons de partir à la rencontre de ces invisibles bandits. Et non sans avoir remercié tout le monde et payé le pont qui nous supporta si vaillamment, nous quittons définitivement Siem-Reap à sept heures.

En route pour Saïgon !… Quels nouveaux obstacles allons-nous rencontrer ? Et notre bonne voiture parviendra-t-elle à boucler la boucle ? reviendra-t-elle indemne à son point de départ ? Chacun de nous se le demande à part soi.

Nous roulons.

Toujours pas de pirates, mais du sable. A neuf heures, nous faisons halte pour changer l’eau du radiateur. Nous nous apitoyons sur l’aspect lamentable de notre capote que les branches ont écorchée et déformée au point qu’elle ressemble à un chapeau d’Allemande. Heureusement, nous allons maintenant pouvoir rouler en plaine…

Une surprise plus qu’agréable nous attend : grâce aux ordres donnés par M. Lorin, et bien exécutés par les coolies, les herbes ont été coupées sur notre passage ; aussi pouvons-nous filer en quatrième vitesse.

C’est d’ailleurs le seul moyen que nous puissions employer pour lutter contre la chaleur qui défie toute concurrence. Le vent de la course nous rafraîchit un peu. Et nous commençons à ressentir les premières joies du retour : ainsi, non seulement nous aurons réussi à atteindre Ang-Kor, mais aussi à en revenir, ce qui nous paraît doublement méritoire ! Mais toutefois, comme disent les feuilletonnistes, n’anticipons pas sur les événements.

Tout en roulant, nous ne pouvons nous empêcher de songer à l’opinion de la presse indo-chinoise. Que vont dire en nous voyant revenir les journaux de Saïgon, très sceptiques et un peu moqueurs au moment du départ ? Nous pouvons nous en faire quelque idée déjà d’après les dépêches reçues à Kompong-Thom et qui nous disaient l’étonnement des Saïgonnais à mesure que nous avancions. Nous serions curieux de lire les feuilles le lendemain de notre rentrée dans la belle capitale de la Cochinchine. A ces causes et pour quelques autres raisons, le retour sera pour nous tous une joie immense, et un touriste n’a-t-il pas écrit quelque part que l’heure du retour est la plus agréable d’un voyage !

Pendant que nous nous communiquons ces réflexions, en phrases entrecoupées par la vitesse de l’auto qui fait maintenant du cinquante à l’heure, nous tombons dans une bande de plus de trente élans… qui arrêtent le nôtre, si j’ose risquer ce jeu de mots en la circonstance.

Je bloque les freins… Mais le temps de saisir ma carabine, ces jolies bêtes au pied léger nous brûlent la politesse. Moi je brûle une cartouche, résultat : un blessé (c’est un élan que je veux dire) !

Et les pirates ?… Ils s’obstinent à briller par leur absence et nous sommes un peu déçus de ne pas rencontrer ces fameux bandits qui font trembler les populations. Ces notes de voyage auraient certainement gagné à tourner au roman d’aventures au lieu de rester le récit exact de nos mésaventures incessantes ! Mais le souci de la vérité nous interdit de sacrifier à la fantaisie. Nous n’avons pas vu les pirates : nous en avons seulement beaucoup entendu parler. Et peut-être la réciproque est-elle vraie ?… eux aussi, sans doute, auront beaucoup entendu parler de nous et surtout de cette voiture de feu, de ce dragon, dont la vitesse et le bruit eussent très probablement suffi à les tenir en respect. Quoi qu’il en soit, ces messieurs n’ont point jugé à propos de se montrer. Je le regrette pour ma carabine et pour mes lecteurs.

Nous atteignons donc Chick-Reang sans combattre, mais non sans nous ensabler en traversant la digue de la rivière… cette même digue qui, déjà à l’aller, nous avait joué un si vilain tour et avait si bien failli nous faire verser.

Par bonheur, nous retrouvons là notre charmant ami le gouverneur indigène. Il se précipite à notre secours, accompagné d’une bande de coolies qui, sous sa ferme et habile direction, ont vite fait de nous tirer de ce mauvais pas.

Et, comme dit Guérin : « Nous n’y coupons pas pour le feu d’artifice ! »

En effet, notre ami pratique toujours l’hospitalité pyrotechnique… et c’est au milieu des plus accueillantes pétarades que nous pénétrons dans sa demeure où nous déjeunons à la hâte, malgré toute son insistance pour nous garder. Mais le temps presse. Et si nous avons mis vingt-huit jours pour venir de Saïgon à Ang-Kor, nous sentons grandir en nous le secret désir de battre notre propre record.

Donc, dès une heure vingt, nous prenons congé de notre aimable hôte et nous repartons avec l’intention un peu hardie d’arriver le soir même à Kompong-Thom.

Aux approches de Kompong-Chen, nous trouvons le terrain détrempé et boueux. Il a dû pleuvoir énormément depuis notre passage. Cette simple constatation nous remplit d’inquiétude… La série de nos déboires aquatiques va-t-elle donc recommencer, et allons-nous donc nous trouver contraints de reprendre la lutte avec l’eau, notre pire ennemie… Cette crainte légitime ne doit rien à l’alcoolisme ! Mais si nous devons, après avoir élargi le chemin en venant, nous trouver arrêtés par la boue, voilà qui risque de compromettre notre retour.

Cela n’empêche point qu’à deux heures nous arrivons à Kompong-Chen, ce qui nous permet de déclarer modestement que nous avons marché à une allure merveilleuse.

L’excellent gouverneur indigène voudrait bien nous décider à passer la nuit chez lui, mais nous sommes résolus à ne pas écouter la voix des sirènes (sauf celle de notre voiture !…) et nous donnons ordre à Nam-Ay de faire aller les charrettes jusqu’à Kompong-Thom.

Un dernier adieu au brave Cambodgien et nous démarrons majestueusement.

D’abord tout marche à merveille.

Mais hélas ! nos tristes pressentiments ne tardent pas à se justifier… Peu à peu la route mollit sous nos pneus. Nous franchissons quelques kilomètres dans des flaques de boue et, tout à coup, la voiture refuse nettement d’aller plus loin. Le moteur, affolé, tourne comme un derviche et perd toute action sur les roues qui patinent. Les antidérapants ne mordent plus l’argile des ornières.

Tout le monde descend.

Avec les pioches et les piques, nous reprenons tristement notre besogne de terrassiers sans autre effet d’ailleurs que de faire une sorte de bouillie rougeâtre à dégoûter des Spartiates !

Nous en sommes réduits aux stratagèmes les plus désespérés, comme par exemple à casser les termitières pour remplir de leurs débris les sillons qui semblent se creuser davantage à mesure que nous les comblons.

Après une demi-heure de travail, nous tentons un démarrage timide… Dix mètres plus loin, nous nous embourbons de nouveau… et cela sous les yeux étonnés et voire un peu méprisants d’un groupe d’indigènes qui sont accourus au passage de la voiture et qui ne paraissent pas regretter leur dérangement. Nous en sommes humiliés comme il convient et il est évident que le prestige européen n’en mène pas large.

Mais que faire ?…

Les indigènes qui, pour comble de confusion, commencent à nous prendre en pitié, nous font comprendre qu’il est impossible de trouver ni bœufs ni buffles dans la région.

Et la nuit arrive. Une nuit escortée de gros nuages noirs qui envahissent rapidement tout le ciel et qui ne présagent rien de bon.

Nous ne pouvons cependant pas coucher là !

… Pourtant, je devine que, moyennant finances, la commisération des indigènes qui nous entourent ne demanderait qu’à devenir active : c’est d’une psychologie très simple, mais infaillible.

Nous entamons donc les négociations. Le résultat ne se fait pas attendre ! La loi de l’offre et de la demande s’affirme une fois de plus, si bien qu’au bout de quelques minutes, Guérin ayant fixé aux ressorts d’avant deux cordes longues de plus de vingt mètres, tous les badauds, hommes, femmes et enfants, s’y attellent courageusement, tout joyeux de la bonne aubaine.

Et nous avançons, en demi-première vitesse…

Où sont nos belles allures de ce matin ?

Je me renseigne sur un abri pour la nuit ; car nous n’avons rien avec nous, tout notre campement étant resté sur les charrettes. Il paraît que nous trouverons une pagode auprès de ce fameux arbre postal où nous avons fait halte en venant…

Maintenant il fait nuit noire. Des éclairs éblouissants qui se succèdent presque sans interruption nous montrent du moins la route. Les phares projettent deux faisceaux lumineux sur les épaules luisantes des coolies. Et toute cette scène prend un aspect fantastique, dont nous jouirions peut-être… sans la pluie qui nous aveugle. Et quelle pluie !… Avec nous, le déluge. C’est à se demander si notre voyage ne devient pas sous-marin !

Enfin, nous stoppons devant la palissade de la pagode.

Les coolies ruisselants lâchent les cordes.

A la hâte, on extrait de la voiture la malle et les provisions et Guérin repart avec notre guide garer l’auto sous l’arbre postal décidément bien précieux. Le guide y passera la nuit et les phares allumés avertiront le cortège des charrettes, qui s’arrêtera pour nous attendre.

Notre aimable compagnon veut bien remplir les fonctions de cuisinier où il excelle d’ailleurs et, avec l’aide de Tiam, se met à préparer le dîner.

Guérin revient trempé jusqu’aux « eaux » (suivant sa propre expression). Nous mangeons vite et sans rien dire, puis nous nous couchons sur des nattes.

Et je constate une fois de plus que le bruit de la pluie est éminemment soporifique.


18 avril 1908.

… Dès cinq heures du matin, nous ouvrons les yeux… et la plus vive stupéfaction se peint dans nos regards.

— Y a du monde ! s’écrie Guérin !

Et en effet, la pagode abandonnée s’est peuplée pendant la nuit ! En face de nos nattes, sont accroupis une dizaine de bonzes et autant d’indigènes. Toute cette assemblée garde le plus profond silence et la plus hiératique immobilité.

Ne voulant pas paraître moins flegmatiques, nous nous décidons à nous habiller publiquement… Personne ne dit rien, de part ni d’autre.

— « Je crois tout de même qu’ils sont épatés ! » murmure Guérin.

En quelques minutes nous sommes prêts et laissant là tous ces gens, nous sortons de notre pagode.

Dehors, un même cri de joie nous échappe devant la splendeur du ciel nettoyé et d’un beau bleu tout neuf !… Un soleil éclatant darde ses rayons sur la terre détrempée. Puisse-t-il sécher notre route et nous permettre ainsi d’avancer par nos propres moyens sans avoir recours à ce brave mais maudit animal… « l’animal nécessaire » : le buffle !!!

Nous nous rendons à pied jusqu’à l’arbre postal sous lequel notre voiture a passé la nuit : le terrain résiste sous nos semelles : nous commençons à espérer.

Les charrettes sont arrivées dans la nuit, sous la conduite du sûr et fidèle Nam-Ay.

Une petite discussion s’engage pour décider si nous partirons seuls ou traînés. Cette dernière alternative nous répugne profondément, mais nous savons trop par expérience qu’il ne faut négliger aucune précaution, et pour plus de sûreté, j’envoie Bernis et Guérin reconnaître le chemin à pied tandis que nous préparons le déjeuner sous la tente, car le soleil fait déjà des siennes !


LA MARE AUX CANARDS

Au bout d’une heure, les deux « scouts » reviennent enchantés et rapportent la bonne nouvelle que l’on peut y aller carrément. Toutefois, nous attendons jusqu’après midi pour laisser le bon soleil accomplir son œuvre.

Afin de varier un peu l’ordinaire du menu, nous tuons le temps, Bernis et moi, en tuant trois canards sur la mare. Le temps s’en remettra vite, mais les canards difficilement.

A une heure, nous sommes prêts. En route !

Le chemin est bon, car le sable qui nous retenait à l’aller avec un déplorable acharnement reste encore humide de la pluie diluvienne d’hier soir et offre à nos roues une bonne prise (à vos souhaits !) une si bonne prise même qu’à deux heures et demie nous arrivons en face de la Résidence de Kompong-Thom.

Nous espérons retrouver à Kompong-Thom le pont qui nous permit de passer la rivière à l’aller… Autre déconvenue (mais nous n’en sommes plus à les compter !) notre pont a été enlevé par la crue des eaux. Aussi force nous est de laisser l’auto chez M. Colin.

L’aimable Résident, M. Chambert, nous reçoit comme de vieux amis et la joie qu’il montre à nous revoir se mêle de quelque admiration. Il nous avoue que jusqu’à notre entrée dans Ang-Kor il avait douté du succès de notre entreprise et nous félicite vivement de l’avoir menée à bien. Nous faisons un brin de toilette, puis nous revenons près de notre charmant hôte qui déjà se met à notre disposition pour organiser les opérations de la traversée du fleuve, que l’absence de pont rend plutôt hasardeuse. Pour gagner du temps et couper au plus court, nous avons recours aux moyens primitifs : le radeau, d’ailleurs solide, qui sert d’appontement à la douane sera maintenu par deux grosses pirogues. Nous voulons espérer que ce ponton improvisé supportera le poids de l’auto… Mais encore faut-il prendre les dispositions nécessaires et nous ne pourrons tenter le passage que demain.


Dimanche 19 avril 1908.

C’est aujourd’hui le saint jour de Pâques et nos cœurs sont pleins de nostalgie. Il nous semble entendre, à travers la vaste terre, l’écho lointain des carillons joyeux et des chants d’allégresse qui saluent la résurrection du Sauveur. Là-bas tout est en fête… Ici, rien que les aboiements des chiens cambodgiens, de ces affreux chiens dont les hurlements lugubres nous ont exaspérés durant tant de jours et surtout tant de nuits.

Grâce à l’intelligente organisation de M. Chambert, et à l’activité des coolies, le ponton se trouve prêt dès la première heure du matin. Guérin, plein de confiance, part aussitôt levé pour faire passer la voiture. Je ne sais pourquoi, je ne puis partager cette belle sérénité… L’eau perfide nous a ménagé tant de surprises désagréables que je me sens envahi de sombres pressentiments ; mais je n’en veux rien laisser voir à Guérin et je le laisse donc partir seul.

Le temps passe. Guérin ne revient pas plus que Marlborough !

Mon inquiétude s’accroît si bien qu’à neuf heures, craignant quelque mésaventure, je me précipite au débarcadère accompagné de M. Chambert qui prend mon angoisse en pitié. Enfin, nous apercevons notre Diétrich. Elle est de notre côté mais encore amarrée sur le radeau. Des coolies travaillent à construire une amorce de planches du rivage au ponton.

… Tout à coup, au moment où l’auto, tirée par une vingtaine d’hommes, va démarrer, la pirogue de droite qui a déjà embarqué beaucoup d’eau coule à pic et entraîne avec elle le radeau et la malheureuse machine dont l’arrière plonge entièrement. Dans cette position d’équilibre instable, elle menace de se renverser tout à fait et de sombrer : or, il y a plus de deux mètres d’eau.

… Malgré la distance qui nous sépare, il me semble vraiment que je sens le cœur de ce brave Guérin battre à l’unisson du mien. La même angoisse nous a saisis à la pensée de voir couler sous nos yeux notre vaillante machine. Il faut agir ! (c’est ce que l’on se répète toujours dans les cas désespérés… mais sans rien trouver à faire). Pourtant, je crie les ordres qui me passent par la tête et l’on commence par couper vivement les amarres de la pirogue de droite. Puis M. Chambert qui, lui aussi, a la décision prompte, envoie chercher ses quatre éléphants domestiques tandis que je demande à notre ami le gouverneur cambodgien de faire venir sans retard le plus de coolies possible.

Car il n’y a qu’un moyen de sauver notre pauvre machine, c’est de lui faire franchir d’un bond l’espace de deux mètres qui sépare le ponton du rivage. Jamais la solidité de la voiture n’aura été mise à pareille épreuve. Et, en admettant qu’elle veuille bien consentir à ce saut périlleux, je me demande comment elle se recevra… et si elle survivra à la secousse.

Voici les quatre éléphants de la résidence. Leur galop fait trembler la terre… leurs cornacs les arrêtent et les attellent au bout d’un gros câble fixé à l’auto… Le long de ce câble, je fais disposer cent cinquante coolies non sans avoir essayé de leur expliquer ce que j’attends d’eux. Leur chef stylé par le gouverneur cambodgien, qui veut bien nous servir d’interprète, leur transmet mes indications… Ils semblent comprendre et se laissent placer dans l’ordre que je prescris.

Enfin, au signal donné, hommes et éléphants unissant tous leurs efforts, tirent violemment, d’une seule secousse brusque. Mon cœur s’arrête une seconde. Je vois la voiture soulevée quitter le ponton et pour ainsi dire prendre son élan… Est-ce la fin de notre expédition ?

Non ! D’un saut formidable et que je n’aurais pas cru possible, l’auto, enlevée, retombe avec un bruit mat sur la terre ferme.

Je me jette sur elle un peu comme je me jetterais sur le corps d’un ami qui viendrait de faire une chute terrible. Il me semble bien qu’aucun organe essentiel n’est atteint, mais j’ai besoin de l’entendre dire par Guérin… je le consulte du regard.

— Rien de cassé ! me dit-il du ton dont un chirurgien décréterait que la malade est sauvée !…

Pourtant il me faut une preuve suprême…

Vite un coup de pompe pour la pression d’essence, un tour de manivelle et le moteur ronfle ! Ivre de joie, je saute sur le siège et je démarre majestueusement… Cette fois-ci, je puis bien le dire (en style d’obélisque !) : aux acclamations d’un peuple immense !

C’est égal, il faut vraiment que toutes les pièces de la voiture soient d’une solidité invraisemblable pour avoir résisté à un pareil choc… venant après tant d’autres secousses.

Enfin, nous voilà une fois de plus sauvés des eaux. Pareille au canard légendaire, notre auto les a bien passées !… Les charrettes aussi sont là. Demain matin, nous partirons pour Kompong-Cham. Fasse le ciel que notre route ne soit pas trop détrempée.

… Une mauvaise nouvelle vient déjà gâter notre joie : la provision d’essence n’est pas arrivée et Guérin m’annonce qu’il n’en reste plus que cent litres dans les réservoirs.

Si la route est bonne peut-être arriverons-nous !

Mais si elle est mouillée nous resterons en panne !

Et quelle panne ! sans essence en plein Cambodge !


TERRE FERME !

ANG-KOR-THOM — COUR EN RUINES
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