La Ville au Bois dormant : $b De Saïgon à Ang-Kor en automobile
Malgré son titre de « la Ville au Bois dormant », ceci n’est pas un conte de fées, encore moins un livre prétentieux, un ouvrage à thèse ; c’est un simple cahier de route rédigé au jour le jour par de jeunes fous qui ont conduit l’automobile, cette avant-dernière conquête bien française de l’industrie, à un pèlerinage difficile devant les ruines de la plus ancienne, de la plus merveilleuse des civilisations asiatiques.
Dû à la collaboration de tous les écervelés du pèlerinage, ce journal n’a subi aucune correction et je suis obligé de le signer seul, mes compagnons se refusant à prendre la responsabilité des plaisanteries et des propos risqués qui ont égayé notre route souvent pénible et dangereuse.
Mais le temps passe ; et, en remaniant ces notes pour en faire une relation sévère et grave, je craindrais trop de perdre mon avance, devant les étonnants progrès de l’Aviation, cette étonnante dernière conquête de la France, toujours !
Je veux montrer que nous lui avons ouvert la voie.
En avant ! toujours en avant !
DUC DE MONTPENSIER