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Le thé chez Miranda

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Cinquième Soirée

Au pied de la montagne à la chevelure frondante, la villa blanche et enguirlandée.

Sur les gazons ras des pelouses et parmi les hauts tulipiers aux branches se bifurquant,—tel un blanc gypaète les ailes toutes grandes,—la blanche et enguirlandée villa se pose.

La nuit est pâle d'étoiles.

L'air torride est tout embaumé de la sève des branches frondantes de la forêt, et de l'arome des rhododendrons, et de la saveur des mûres.

Au pied de la montagne, sur les gazons ras des pelouses,—tel un blanc gypaète les ailes toutes grandes,—la villa se pose.

La nuit est pâle d'étoiles.

La rue close de baraques foraines s'aveugle de lumière, s'assourdit de claquements de fouet, de cris et de sonnailles.

Là-bas, par-dessus les toits ardoisés, l'orchestre du casino clangore.

Là-bas, dans l'obscurité humide de l'allée, on entend le gave qui saute le barrage…

Parmi les hauts tulipiers aux branches se bifurquant, la blanche et enguirlandée villa.

L'air torride embaume la sève de la forêt, l'arome des rhododendrons, la saveur des mûres.

Des fouets qui claquent.

Des sonnailles qui tintinnabulent.

Des roues qui roulent.

Des cuivres qui clangorent.

De l'eau qui bruit.

La nuit est pâle sur la villa aux guirlandes…

En robe claire à pois, Miranda se renverse, le cou nu et des rubacelles aux oreilles.

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