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D'Europe en Amérique par le pôle nord : $b voyage du dirigeable "Norge"

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CHAPITRE V
Les derniers préparatifs au Spitsberg.

Départ des chefs de l’expédition pour le Spitsberg. — La baie du Roi libre de glaces. — Achèvement de l’aérodrome de Ny Aalesund. — Arrivée de l’aviateur américain Byrd. — Conflit entre photographes.

Par Roald Amundsen et Lincoln Ellsworth.

Amundsen était rentré à Oslo après sa tournée de conférences aux États-Unis et Ellsworth venait d’arriver en Norvège. Le N-1 avait déjà fait à Ciampino plusieurs sorties avec son équipage italo-norvégien. Tout avait marché à souhait ; l’avenir semblait plein de promesses. Nous décidons alors de nous rendre au Spitsberg le plus tôt possible, afin de hâter l’achèvement de l’aérodrome. Sur ces entrefaites, répondant au désir qui nous a été exprimé, nous allons à Rome assister, le 29 mars, au baptême du dirigeable. Il reçut le nom de Norge[6] ; en même temps, le pavillon italien fut amené et remplacé par les couleurs norvégiennes.

[6] Nom de la Norvège en norvégien. (Note du traducteur.)

Le lendemain de cette cérémonie, nous repartons pour Oslo et bientôt après prenons la route du Spitsberg. L’expédition dispose de deux navires, le Knut Skaaluren qu’elle a affrété, et, le garde-côte Heimdal mis à ses ordres par le gouvernement norvégien. Le premier peut appareiller dès le 13 avril, le second pas avant le 22. Pressés d’arriver à la baie du Roi, nous prenons passage sur le Skaaluren.

Le 17, nous quittons Tromsö à destination de Ny Aalesund. Aucun incident ne marqua le voyage : personne même n’eut le mal de mer.

Ce bateau portait les approvisionnements de l’expédition et le restant du matériel aéronautique, notamment 3.900 cylindres d’oxygène pesant 625 tonnes.

Le 21 avril, à 17 heures, nous arrivons à la baie du Roi. Partout la mer libre ; seulement le long du quai, on voit un peu de glace ; le Skaaluren la brise facilement, et, le 22, à 3 heures, il s’amarrait à la jetée.

Combien l’aspect de la baie est différent de celui qu’elle offrait l’an passé. En 1925, elle était couverte de glaces nouvellement formées, tandis qu’aujourd’hui on n’en aperçoit pas une seule. Par contre, la couche de neige est beaucoup plus épaisse qu’au printemps dernier ; cette circonstance entravera nos travaux.

Au milieu de ce paysage blanc, le monument élevé en souvenir de notre vol au-dessus de la banquise se détache en vigueur : une pierre dressée, portant simplement les noms des six membres de l’expédition. Il est situé sur un monticule, tout près de l’endroit d’où nous sommes partis.

Quelques semaines auparavant, à New-York, le commandant Byrd, de la marine militaire des États-Unis, était venu nous entretenir de son projet d’atteindre le Pôle en avion. Nous avions alors appelé son attention sur le régime des glaces dans la baie du Roi et lui avions conseillé de prendre son envol sur la banquise de ce fjord. Dans notre opinion, il n’existe point de meilleur terrain de départ. Or, voici que la baie est complètement libre. Que Byrd pensera-t-il de nous, lorsqu’il n’y découvrira pas le moindre glaçon ? Supposera-t-il que nous avons voulu le tromper ? Quoique notre conscience soit tranquille à ce sujet, chaque jour nous allons examiner le fjord, espérant toujours qu’un beau jour nous le trouverons couvert de glace et qu’il pourra fournir à Byrd le terrain de départ que nous lui avons en quelque sorte promis.

Le 25 avril, un temps superbe, clair, ensoleillé. Les fenêtres ouvertes, nous faisons la grasse matinée, aspirant avec volupté l’air frais et admirant l’incomparable panorama des montagnes voisines. Tout à coup, une musique militaire résonne. Une musique militaire à Ny Aalesund ! Le Heimdal, le navire de guerre mis à notre disposition, est donc arrivé ! En un clin d’œil nous nous habillons et nous précipitons vers le quai. Le bateau attendu est déjà amarré ; il a fait un excellent voyage ; nulle part les glaces n’ont opposé d’obstacles à sa marche. Jusqu’ici, faute de main-d’œuvre, les préparatifs avançaient lentement. L’équipage de cette canonnière nous apporte un renfort très utile.

Pour amener au hangar tout le matériel embarqué sur le Hobby, il faut commencer par déblayer la voie ferrée. En plusieurs endroits, elle est recouverte de 2 mètres de neige tassée et serrée à un point inimaginable. C’est pas moins de deux semaines d’un rude labeur.

Pendant ce temps, le lieutenant Höver, avec six mécaniciens, deux Norvégiens et quatre Italiens, achève l’installation du mât d’amarrage et du hangar. Le mauvais temps contrarie malheureusement ces travaux ; alors que les heures sont si précieuses, à plusieurs reprises des tourmentes de neige nous condamnent au repos.

Dès que la voie ferrée est dégagée, les transports deviennent très actifs entre le quai et l’aérodrome. En quelques jours, 360 cylindres d’hydrogène sont amenés près du mât et 2.800 dans le hangar, enfin toutes les pièces de rechange et tout l’outillage et Dieu sait s’il est abondant.

Rien n’a été omis, écrit Höver, ceci dit à la louange du colonel Nobile et de ses collaborateurs. Ils ont même envoyé le superflu. Nous autres, Norvégiens, qui possédons une certaine expérience du Spitsberg et de l’Arctique, ne pouvons nous empêcher de sourire, en trouvant sur la liste des articles expédiés d’Italie pour l’équipement de l’aérodrome, des projecteurs, des lampes, des groupes électrogènes, bref tous les appareils destinés à l’éclairage de l’aéroport, pour le cas où l’atterrissage aurait lieu dans l’obscurité !! Nos amis italiens ont oublié qu’au Spitsberg le jour est continu en cette saison.

Le 29 avril, l’expédition aéronautique de Byrd arriva sur le vapeur américain Chantier. D’après les journaux, l’entrée en scène de Byrd nous aurait causé une profonde surprise en même temps qu’un grand désappointement, l’aviateur américain se proposant, selon leurs récits, de nous devancer au Pôle. Rien de tout cela n’est vrai. Depuis longtemps nous étions au courant du projet de cet explorateur, et non seulement notre sympathie lui était acquise, mais encore nous lui avions promis toute l’assistance qu’il nous serait possible de lui donner. Nos relations au Spitsberg, empreintes de la plus grande cordialité ont créé entre nous une solide amitié.

Les débuts de l’expédition américaine à Ny Aalesund furent difficiles. Le Heimdal occupait le quai tout entier — lequel est très court, soit dit entre parenthèses. — Au moment de l’arrivée du Chantier, notre bateau avait à prendre son eau et son charbon et de plus à réparer une chaudière ; il importait qu’il fût prêt à prendre la mer lorsque le Norge quitterait Léningrad, afin de pouvoir lui porter secours en cas de besoin pendant la traversée entre Vadsö et le Spitsberg. Par suite, le commandant dut refuser à Byrd de lui céder la place. Les Américains auraient pu prendre cette décision pour un acte de mauvaise volonté à leur égard ; fort heureusement, comprenant la situation, ils ne l’interprétèrent pas ainsi.

Le Chantier s’amarra alors au Heimdal, bord contre bord. Aussitôt débarqué, Byrd vint nous voir ; immédiatement, nous lui rendîmes sa visite. En vérité, cette expédition était intéressante à tous les points de vue, unique même en son genre. Son équipement lui avait été en entier généreusement offert et tous ses membres étaient des volontaires. Quel admirable pays que celui où les initiatives éveillent tant d’intérêt et trouvent un appui aussi actif !

En mettant le pied sur le pont du bateau américain, nous croisons un homme terriblement sale. Après nous être regardés un instant, nous avons tous deux l’impression de nous être rencontrés auparavant. Je l’interroge, et il me répond en riant : « Oh ! oui, capitaine Amundsen, je vous connais bien ; avant de partir avec le commandant Byrd, j’étais employé à la banque X…, à New-York, et très souvent j’ai eu l’occasion de vous y voir. » L’équipage se compose presque tout entier de gens venus se joindre à l’expédition par enthousiasme pour cette entreprise hardie. Chez ces braves, ni préoccupation d’argent, ni désir de gloire n’entrent en ligne de compte ; aller de l’avant et atteindre le but, tel est le seul mobile de leur conduite. A coup sûr, ni la glace, ni la neige ne pourront arrêter de pareils hommes. A bord du Chantier règne un excellent esprit ; tous les membres de l’expédition rendent hommage à l’énergie sereine et aux autres grandes qualités de leur chef.

Le lendemain le Hobby, notre ancien compagnon de l’an dernier, affrété par les Américains, arrive se mettre à leur service.

Le 1er mai, Byrd et ses collaborateurs accomplirent un exploit, dont nous autres, qui en avons été témoins, ne saurions trop exalter l’audace comme la parfaite exécution.

Le Heimdal étant obligé de rester à quai plus longtemps qu’il n’a été prévu, Byrd résolut de débarquer son aéroplane sans plus tarder, malgré la présence de nombreuses glaces dans le mouillage. Pour cela quatre baleinières sont mises à la mer, puis assemblées bord à bord, et recouvertes de planches. Sur le radeau ainsi formé, le Fokker américain, le Joséphine-Ford, est ensuite descendu à l’aide des appareils de levage du navire. Après quoi la singulière embarcation avance vers la plage à travers le dédale des blocs flottants. Devant ce spectacle nous demeurons haletants. A chaque instant un abordage peut se produire avec une de ces glaces que le courant pousse tantôt dans un sens, tantôt dans un autre. Nos amis ont joué leur expédition sur une carte. La fortune leur donna gain de cause. Après une longue lutte dans laquelle ils firent preuve d’autant de décision que d’énergie, ils réussirent à amener leur appareil sur le rivage. Évidemment, de pareils hommes sauront vaincre.

Dès lors, jour et nuit, ils se préparent avec ardeur au départ. Ne pouvant prendre leur envol sur la banquise, comme nous l’avons fait l’an passé, par suite de l’absence d’une nappe de glace fixe dans la baie, ils se mettent en quête d’un terrain sur les bords du fjord. Après de longues recherches, Byrd finit par en trouver un au-dessus et un peu à droite du hangar. Il présente une pente très faible et au premier coup d’œil semble ne pas offrir de grandes dénivellations. Néanmoins, pour le transformer en champ d’aviation, de grands terrassements sont nécessaires et pendant plusieurs jours de suite nous voyons nos confrères manier le pic et la pelle et charrier d’énormes quantités de neige afin de boucher les trous.

Le voisinage des deux expéditions donna naissance à des difficultés inattendues. Nul n’ignore que la vente des photographies et des films constitue une des principales ressources des explorateurs pour couvrir leurs dépenses. En conséquence, voulant réserver aux publications avec lesquelles nous avons traité la primeur des vues prises au cours de notre voyage, nous interdisons l’accès de notre aérodrome à tout opérateur autre que celui de notre expédition.

Que seraient devenus les droits de nos acheteurs si n’importe qui avait pu photographier l’arrivée du Norge ou son départ, et vendre ensuite ses clichés aux journaux des deux mondes. Or, voici que Byrd, que d’innombrables opérateurs accompagnaient, venait s’installer, pour ainsi dire, au milieu de notre aéroport. Cette intrusion fut pour nous fort désagréable et nous donna de nombreux soucis. Nous réussîmes cependant à aplanir toute difficulté, en convenant avec Byrd que les photographes n’auraient le droit de photographier que des événements intéressant leur propre expédition. Avant la signature de cet arrangement, un Américain s’était installé sur un glaçon de la baie et de là avait pris des vues de notre aérodrome. Du Chantier, avec des tête-objectifs, on pouvait également photographier tout ce qui se passait chez nous. La convention intervenue manquait donc d’efficacité ; son objet était uniquement de nous protéger contre les réclamations éventuelles des journaux auxquels nous avions vendu le droit exclusif de reproduction des documents iconographiques de notre voyage. Il est impossible d’empêcher un opérateur de photographier ce que bon lui semble. Le nôtre, par exemple, demeurait jour et nuit dans la zone qui lui était interdite, afin de prendre des vues des Américains dans leur champ d’aviation. Il eut d’ailleurs seul la bonne fortune de filmer le retour du Joséphine-Ford après son raid au Pôle.

Le 3 mai, Byrd fait le premier essai de son appareil, un Fokker monté sur ski ; il n’est pas heureux ; en essayant de décoller, un patin casse net. Une seconde tentative ayant déterminé pareil accident, je commence à douter que mon confrère réussisse à prendre son envol. Mais dans cette circonstance comme dans les autres, la persévérance et l’esprit inventif des Américains triomphèrent de tous les obstacles. Après ces insuccès, Byrd et ses compagnons reprennent la pioche et la pelle et avec une nouvelle vigueur travaillent à aplanir leur champ d’aviation. Leurs efforts furent récompensés ; après un rude labeur, nos amis réussirent à créer une excellente piste parfaitement plane, lisse comme la surface d’un skating-ring.

… Notre aérodrome est enfin prêt à recevoir le Norge ; aussitôt nous en informons son commandant. En réponse à notre télégramme, nous recevons la nouvelle que le 5 mai, à 9 h. 30, le ballon a quitté Léningrad à destination du Spitsberg, en passant par Vadsö. Plusieurs autorités aéronautiques avaient proclamé que si le dirigeable arrivait sans encombre à la baie du Roi, le succès serait assuré. Dans leur opinion, le vol au-dessus du bassin polaire ne présenterait point de difficultés en comparaison de celles qu’offrait le voyage de Rome au Spitsberg. Sur quels arguments s’appuyait ce pronostic ? Ses auteurs auraient été bien embarrassés de le dire, en tout cas, pas sur l’expérience. Toujours est-il que cette assertion doctorale entraîna pour nous des conséquences désagréables. Dans les ports où nous fîmes escale en nous rendant au Spitsberg, que de fois des gens nous demandèrent d’un air goguenard pour quelles raisons nous n’avions pas pris passage à bord du Norge, alors que le ballon effectuait la partie la plus dangereuse du voyage ? A leurs yeux nous faisions figure d’embusqués.

Le 6 mai un radio lancé de Vadsö nous informe que le même jour, à 6 heures, le dirigeable s’est amarré au mât de cette ville et que dans quelques heures il se remettra en route.

La station de T. S. F. installée au charbonnage de la baie du Roi nous rend les plus grands services pendant cette période. Captant les messages envoyés par le ballon en cours de route, elle nous fait connaître tous les incidents du vol. Ce poste entend, par exemple, les communications envoyées du Norge à destination de l’île aux Ours.

Dans la nuit du 6 au 7 mai, personne ne dormit beaucoup à Ny Aalesund. Constamment ce sont des allées et venues entre notre habitation et la station de T. S. F. — Enfin, à 5 heures du matin, un message annonce l’arrivée du ballon à l’entrée du fjord. Aussitôt le rappel est battu pour les hommes des cordes de manœuvre. La veille, le lieutenant de vaisseau Höver avait indiqué à chacun son poste et son rôle pour amener le Norge à bon port dans le hangar.

Dans quelle anxiété nous sommes, point n’est besoin de le dire.

7 mai. — Une matinée ensoleillée ; pas un souffle de vent. L’air est si calme que la fumée des pipes s’élève tout droit. Sur la nappe de neige où le ballon doit atterrir, en avant du hangar, c’est un grouillement humain. Successivement l’équipage du Heimdal, les charpentiers et les ouvriers italiens gagnent les emplacements qui leur ont été assignés. Les ordres sont donnés à l’aide de hauts-parleurs, tantôt par le lieutenant Höver en norvégien, tantôt par le major Vallini en italien ; parfois tous deux parlent en même temps, c’est alors une cacophonie complète et personne ne comprend plus. Peu à peu cependant, tout s’arrange, et, lorsque le Norge double le cap Mitra, nous sommes parés pour le recevoir.


Mise en place du mât d’amarrage à la baie du Roi. Spitsberg.

Au début, le ballon apparaît comme une petite tache noire lointaine, en apparence presque immobile ; progressivement elle grandit et bientôt devient une grosse chose flottant dans l’air. C’est le premier aéronef qui visite ces parages reculés ; à mesure qu’il approche, une profonde émotion saisit les assistants.

Après avoir décrit plusieurs cercles au-dessus du champ d’atterrissage, sans doute pour permettre au commandant de reconnaître les lieux, le dirigeable descend lentement vers le sol. La sûreté avec laquelle la manœuvre est exécutée produit sur tous une vive impression. Évidemment, l’homme qui la dirige connaît son affaire.

A 6 heures, le guide-rope est lancé ; aussitôt des centaines de bras vigoureux le saisissent et amènent l’énorme masse du Norge sur le sol. Un calme plat règne ; donc aucune surprise à redouter. Aux fenêtres des trois nacelles apparaissent les têtes des mécaniciens et des autres membres de l’équipage ; entre eux et leurs camarades qui les attendent impatiemment, c’est un échange de congratulations et de souhaits de bienvenue, puis de plaisanteries et de lazzis. La satisfaction est générale. L’aéronef est amené à l’entrée du hangar et très rapidement rentré.

Chez tous ceux qui l’ont vu, notre hangar à suscité une vive admiration en même temps qu’un profond étonnement ; c’est, en effet, un beau travail, tout à l’honneur des ouvriers qui l’ont exécuté, dans l’obscurité et dans le froid de la nuit polaire. Jamais hall aéronautique n’a été édifié dans des conditions aussi pénibles.

Une fois le dirigeable en sécurité, nous poussons en l’honneur de son équipage trois séries de hurrahs et la musique joue les airs nationaux des quatre pays représentés parmi nous : la Norvège, les États-Unis, l’Italie et la Suède.

Dès que les portes des nacelles sont ouvertes, nous nous précipitons à l’intérieur pour souhaiter la bienvenue à nos camarades. Nous félicitons Nobile de sa maîtrise comme commandant, ainsi que des qualités dont le Norge a fait preuve au cours du voyage. Quelle joie de revoir ces vieux amis ! Tous paraissent en parfaite santé, mais tous sont transis et ils nous prient de leur donner le plus tôt possible une tasse de café bouillant. Rien d’étonnant que, dans leurs légers costumes de sport, comme on en porte l’été aux environs d’Oslo, ils aient souffert du froid. Pour quelles raisons nos camarades ne se sont-ils pas munis de vêtements plus chauds ? Jamais nous ne réussîmes à obtenir une explication satisfaisante à ce sujet.

Donc, nous empressant de déférer à leur prière, nous les emmenons, et bientôt nous voici tous assis dans une salle bien chaude, en présence de tasses de café fumant. C’est alors un feu roulant de questions sur le voyage. Laissons maintenant la parole à un de ceux qui l’ont accompli pour exposer d’abord les préparatifs faits à Rome pendant que nous travaillions au Spitsberg, puis la superbe randonnée du Norge des rives du Tibre à l’orée des régions arctiques.

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