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Le ménagier de Paris (v. 1 & 2)

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[1045] L’auteur semble dire que ces trois noms désignent un même poisson. Belon fait des deux premiers deux espèces différentes et ne parle pas du pourpois.

[1046] On trouve dans Roquefort brulliau, sorte de poisson.

[1047] G. C., 67 vº.

[1048] G. C., 65 vº.—La merluche est au moins de la famille des morues, aselli en latin.

[1049] Var. B, esbolera.—Réduira à force de bouillir.

[1050] G. C., 61 vº.

[1051] G. C., 61 vº.—J’ignore ce que signifie entrepelé.

[1052] Il est parlé du craspois ou graspois dans bien des auteurs du moyen âge, mais il n’y a à ma connoissance que l’auteur du Ménagier qui fasse connoître ce que c’étoit. Un procès qui dura plusieurs années au parlement de Paris et qui étoit relatif à sept étaux, dont cinq à sèches et deux à craspois que le roi possédoit aux halles de Paris, nous apprend que le craspois ne venoit à Paris qu’en carême: c’étoit le lard de carême, le poisson des pauvres; quarante mille personnes vivoient pendant le carême de craspois, de sèches et de harans. Ces poissons étoient vendus par environ mille pauvres marchandes, à qu’il étoit seulement défendu de se tenir sous le couvert des halles où étoient les grands étaux (Plaid. civiles, 7, 12, 14 et 19 mars 1380-1, 1er mars 1383-4; Jugés, XXXII, p. 93).

Belon ne nomme pas le craspois, mais il confirme cependant l’explication du Ménagier. «Ce poisson, dit-il en parlant de la baleine, est couvert de cuir noir dur et espez sous lequel y a du lard environ l’esposseur d’un grand pied, qui est ce que l’on vend en quaresme

Legrand d’Aussy qui a parlé avec détail de la baleine salée comme nourriture maigre des pauvres, d’après Charles Estienne (II, 83), a ignoré que le craspois fût le nom de cet aliment. Au reste, l’auteur du Trésor de santé dit que la baleine salée, quoique cuite pendant vingt-quatre heures, étoit toujours fort dure et indigestible.

[1053] Nageoire.

[1054] G. C., 68 vº, dit Cyros au lieu de Tire, et naturelle pour notrée, mais ce doit être une faute. Notrée semble devoir désigner une espèce de raie comme la raie bouclée, lisse, etc. Je ne vois au reste aucune espèce de raie qui ait plus d’une queue.

[1055] G. C., 62.

[1056] Plies.

[1057] Presque.

[1058] Flot, marée de mars (la grande marée de l’équinoxe vers le 21 mars).

[1059] De farine.

[1060] G. C., 68 (très-fautif).

[1061] Tirant sur le blanc, pâle.

[1062] G. C., 65.

[1063] Belon dit que la seule manière de distinguer ces deux espèces est de les mettre à plat, regardant contremont (en haut, en l’air): dans cette position la bouche de la pole sera à gauche et celle de la sole à droite.

[1064] Gril.

[1065] G. C., 66, dit molles et solles; mais la molle est différente de la pole. Voir Trésor de santé, pages 249 et 250, et surtout Belon.

[1066] Var. A et G. C. (70 vº), au succre. Je crois qu’on disoit une soucie et un soucié (voy. sauces non bouillies). Ront vient de rhombus, nom latin du turbot, en italien rombo.

[1067] G. C., 56.

[1068] Var. A, Barte. Je ne vois rien sur ce poisson dans Belon, qui parle de la brême de mer.

[1069] G. C., 58 vº.

[1070] Peut-être faut-il lire tance pour tanche (de mer).

[1071] Seroit-ce coupées par lanières, par morceaux? Voir t. I, p. 172. J’ignore ce que c’est que l’ale, à moins qu’on ne suppose que c’est l’anchois, halecula en latin.

[1072] Flez ou flet, espèce de plie.

[1073] Var. A, quelrel. Var. C, quelboe. Peut-être le quarrelet; l’auteur auroit-il voulu dire ici: Quand le carrelet (qui vaut mieux) est très-commun, se trouve à chaque pas? Cependant quarrel signifie en général carreau, pavé, mais en prenant ce mot dans son acception ordinaire, je ne vois plus de sens à la pensée de l’auteur.

[1074] Suivant Belon, c’est le nom rouennais du coquillage dit pétoncle.

[1075] G. C., 62 vº, finit en ajoutant après oseille: ou d’autre verdure. La sanemonde est connue; barbarin pourroit être synonyme de berberis, épine-vinette.

[1076] Var. B, mooles.

[1077] Sans doute Cayeux, bourg de Picardie situé sur le bord de la mer, à deux lieues de Saint-Valery. Legrand d’Aussy (t. II, p. 82) dit qu’il y a un poisson de ce nom différent du coquillage, mais il ne donne pas le motif de son opinion à cet égard, et je ne vois ce poisson mentionné nulle part. Il faut d’ailleurs remarquer qu’ici les moules viennent après les hanons, sorte de coquillage.

[1078] Var. B, nourrist. Si l’on adopte ce mot qui me paroît beaucoup moins bon que noircit, il faudroit fermer la parenthèse après non.

[1079] Préparée (voy. Du Cange au mot Conredium), ce doit être la sèche confite avec la saulce aigre (marinée), comme Belon dit (p. 340) qu’on l’apprêtoit de son temps pour la rendre plus facile á manger et à digérer. On voit que l’auteur distingue ici la sèche conrée de la fraîche.

[1080] Plissé, froncé, racorni par la chaleur du feu, grediller dans Nicot qui le dit synonyme de grésiller.

[1081] Voy. p. 154.

[1082] On voit que l’auteur ne fait pas grand cas de ce poisson. Du temps de Belon comme au XIVe siècle (voy. p. 200, n. 2), il n’étoit guère mangé que par les pauvres. Bruyère-Champier préfère à la sèche fraîche la salée qui, dit-il, est la consolation du carême: jejunia verna egregie solantur.

[1083] C’est-à-dire moins d’une feuille ou pas du tout.

[1084] Plante dite Ténaisie dans la Maison rustique.—Ce plat aura été nommé arboulaste à cause des herbes qui entroient dans sa composition. Les Italiens avoient aussi au XVIe siècle un plat tout à fait analogue dit Herbolata (Bart. Scappi, cuisinier du pape Paul V, 1570, in-4º, f. 360 vº).

[1085] Aumelette. Le mot alumelle, qui vient de lamella, diminutif de lamina, signifie ordinairement la lame, le tranchant d’une épée, d’une hache, etc. (voy. Du Cange à Alemella). C’est sans doute à cause de leur forme aplatie, laminée, que les œufs ainsi accommodés auront été dits alumelle, puis par corruption alumette (p. 208, n. 1), et enfin aumelette.

[1086] Râpé.

[1087] Suppléez: que.

[1088] Broyeroit.

[1089] Var. A., alumette.

[1090] G. C., 50 (aumelette au lieu d’allumelle).

[1091] De vaudroit mieux, car le nombre de sept étant impair, je ne crois pas que l’auteur ait voulu dire d’ôter le blanc d’un œuf sur deux.

[1092] Suppléez les (sur les moyeux des deux œufs cassés d’abord).

[1093] En faisant évaporer l’humidité, à l’étouffée?

[1094] Uni, lisse.

[1095] Voy. p. 207.

[1096] Suppléez: se.

[1097] Var. A, Fourmentée.

[1098] Voy. p. 111, n. 2.

[1099] On trouve des recettes de ce plat très-usité au moyen âge dans le Taillevent manuscrit et imprimé, dans le Grand Cuisinier (ff. 41, 45), et dans le Trésor de santé, p. 24. Celle du Ménagier est la plus complète. On mangeoit presque toujours la vénaison à la fromentée. On a pu le remarquer dans les Menus qui précèdent (p. 93, etc.), et Hardoyn de Fontaines Guérin le dit positivement dans son Trésor de vénerie (p. 51 et note 56).

[1100] Var. B, jusiers, plus conforme à gésier qui a prévalu aujourd’hui quoique tout à fait dissemblable de giger, racine de ce mot employée par Festus et Lucilius. Le peuple dit gigier avec beaucoup plus de raison.

[1101] G. C., 30. Même recette que dans Taillevent imprimé et manuscrit.

[1102] Épais à pouvoir le tailler (à couper au couteau). G. C., 74. La recette de Taillevent est presque la même.

[1103] Sépare.

[1104] Surjet.

[1105] Obscur.

[1106] Cailles, lait caillé. (Brique de lait, maton signifiant proprement brique. Voy. Du Cange à Matto.)

[1107] Lait de beurre.

[1108] Les carcasses. Voy. p. 170, n. 1.

[1109] Ce doit être l’estomac où est le grain mangé par l’animal: granea.

[1110] Cette recette est dans Taillevent, imprimé et manuscrit, mais avec plusieurs différences dont l’une est que Taillevent défend de refaire les volailles, contrairement à ce qui est dit ici.

[1111] Il faudroit les ou la (la poule); Taillevent dit: l’enflez, puis la fendez.

[1112] Mot qui paroît de trop.

[1113] Ce doit être le col comme dans Taillevent.

[1114] Broyons dans Taillevent, manuscrit Bibl. Mazarine, et blancs dans le manuscrit de la Bibl. Royale.—Foies, intestins. Voy. p. 149, n. 7.

[1115] Je ne sais quel est ce fromage. Le dictionnaire de Trévoux cite bien un fromage dit d’Anguin, mais sa composition ne me paroît pas convenir à l’emploi fait ici du fromage de gain. Le Taillevent imprimé dit fromage de guin: le manuscrit de la Bibl. Royale, de gain, et le manuscrit de la Bibl. Mazarine, fin fromage.

[1116] Ces deux mots ne sont que dans C.

[1117] Il est dit dans la Maison rustique, éd. de 1570, p. 105, que quand on a exprimé au pressoir l’aquosité de la guède, on rédige le marc par petites pastilles qu’on fait sécher au soleil, et que ces pastilles sont jetées dans les cuves où l’on met les laines à teindre. Ce sont ces pastilles ou pasteaux, sans doute d’une grosseur fixée par l’usage et connue, que notre auteur prend ici pour terme de comparaison.—Cette phrase, depuis soit recousu jusqu’à et pour les dorer, n’est pas dans Taillevent.

[1118] Le manuscrit A ajoute de bœuf.

[1119] Ce mot n’est que dans le Ms. C.

[1120] C’est la même recette que celle de Taillevent. (Ms. Bibl. Royale.)

[1121] Var. B, pour couleur, au lieu de y coulent.

[1122] Le jarret de devant, ou la dernière, la plus courte articulation?

[1123] Extrémité du pied?

[1124] Ce mot n’est pas dans le manuscrit A.

[1125] Var. C. où la char aura cuit.

[1126] Ce mot doit être synonyme de harlé, hâlé, grillé.

[1127] Mot qui est de trop, à moins qu’on ne lise de deus (deux).

[1128] Parce qu’il étoit ainsi divisé par une ligne verticale en deux portions de couleur différente, comme un écusson parti en blason. Le potage écartelé dont il est question dans les Menus devoit se faire d’une manière analogue, sauf qu’il étoit écartelé (divisé en quatre portions par deux lignes en croix), au lieu d’être parti. Voy. p. 211 un autre faulx grenon.

[1129] Du gingembre.

[1130] Voy. ci-dessus, p. 213.

[1131] Sans doute queues.

[1132] Ce doit être boulez, ou plutôt broyez.

[1133] Piquez les pattes d’écrevisses dans la tarte.

[1134] A part, séparément.

[1135] Épinards. Voy. p. 141.

[1136] Pressé?

[1137] Râpé.

[1138] Sans doute gingembre de mesche. Voy. p. 230.

[1139] Racine d’arbre autrement dite zedoaria, suivant Jacques de Vitry cité par Du Cange au mot Zedoaria.

[1140] C’est le poivre de cubèbe, employé aujourd’hui seulement dans la pharmacie.

[1141] Le nard, spica nardi, dans le Trésor de Santé. Voy. aussi Du Cange à Spicus.

[1142] Var. B, toile.

[1143] Il semble qu’il faudroit et la couler deux ou trois fois avant qu’elle, etc.

[1144] Peut-être ce mot désigne-t-il la filicule, plante astringente de l’espèce des fougères.

[1145] Tournesol. Fruit de l’heliotropium tricoccum. Voy. Trévoux.

[1146] Ce mot désigne ici le poisson du même nom qui semble avoir été ainsi vendu à la mesure, car nous allons voir (article des vingt plats de gelée) l’auteur parler d’une chopine de loche qui, répartie entre vingt plats, donnoit six loches par plat. Si son calcul n’est pas erroné (comme celui qu’il fait des écrevisses), une chopine de loche auroit contenu cent vingt loches environ.

[1147] Oter le veau.

[1148] Il en faudroit cinq pour employer les cent écrevisses dans vingt plats.

[1149] Ainsi dans les trois manuscrits. Voy. p. 196, n..

[1150] Frappez, pressez de la paume de la main.—Var. fautive de A, paronoyez.

[1151] Noisetier.

[1152] Farine.

[1153] Var. B, demeurent.

[1154] Grenouilles.

[1155] Appât, esca.

[1156] G. C., 68 vº (tronqué).

[1157] Sureaux, suivant Roquefort. (Voy. plus loin R. de la glux.) Le G. C., qui donne cette recette (f. 73 vº), dit aux vignes et aux jardins.

[1158] On trouve a la fin du Calendrier des Bergiers (Paris, 1493, in-fº, f. N vj) une pièce très-bizarre sur le limaçon, dans laquelle on lui dit: Oncques Lombard ne te mangeat, A telle saulce que (nous) ferons, Si te mettront en ung grant plat, Au poyvre noir et aux ongnons.

[1159] Ainsi écrit dans les trois Manuscrits; mais ce doit être jalet, caillou rond (galet) ou balle de plomb qu’on lançoit avec une arbalète dite arc à jalet: de jaculum.

[1160] Suppléez que dessus.

[1161] Sans doute la paste et non le pasté.

[1162] Ce passage confirme l’explication donnée p. 150, n. 5.

[1163] Pour les repas ordinaires?

[1164] Liaison.

[1165] 1er octobre.

[1166] Ce doit être une faute pour oyers, rôtisseurs.

[1167] Var. B, roissoles.

[1168] Ce mot paroît de trop.

[1169] Var. A, mettez.

[1170] G. C., f. 74, s’arrête-là: un peu abrégé.

[1171] Fuseau.

[1172] Rouler, sausser. Var. A, coulez.

[1173] Var. B, arboulastre.

[1174] Service, mets.

[1175] Sans doute faute pour ou.

[1176] Voy. p. 129.

[1177] Voy. p. 161.

[1178] J’ai dit p. 185 que ce mot pouvoit signifier une sorte de champignons; mais je crois que ce sont plutôt les racines du chervis (siser) désignées et décrites sous le nom d’eschervis dans le Trésor de Santé, p. 432.

[1179] Enfariner.

[1180] Œufs.

[1181] Se préparer, se faire.

[1182] Peut-être: en esté. Var. B, mais résultat d’une correction: encores.

[1183] Rôti.

[1184] Voy. p. 111. J’ai aussi vu du gingembre vert, mentionné dans les registres du parlement (Plaid. civiles, 29 avril 1392), à propos d’une affaire de droit maritime, et aussi dans Du Cange au mot Arquinetta.

[1185] Voy. p. 112.

[1186] Gâté.

[1187] Var. A. C, noir. Je ne vois pas qu’il y ait eu du galanga noir.

[1188] Gousse.

[1189] B écrit ici: raoulmarin.

[1190] Sans doute sanemonde.

[1191] Toute-bonne? Voir ci-devant, p. 44, n. 2.

[1192] Nous avons vu ci-dessus (Menus 15 et 21) des turbots à la soucie. L’auteur faisant ici et ailleurs ce mot masculin, je pense qu’il faut lire en cet endroit soucié, et qu’on disoit une soucie et un soucié, mais plus souvent le dernier.

[1193] Sans doute pousser. Nous avons déjà vu, p. 213 (pour faire perdriaulx de poucins) qu’on poussoit les cuisses du poucin pour faire la char plus courte.

[1194] Var. A. C., puis.

[1195] P. 230.

[1196] Var. B, le meigre d’eaue.

[1197] Voy. p. 223, n. 3.

[1198] Ce mot n’est que dans C.

[1199] Rôties.

[1200] G. C., 74 vº.

[1201] Ib., réuni avec la recette précédente en un seul article et fautif.—Cette recette paroît la même que la précédente, mais améliorée et complétée.

[1202] Presque identique avec la recette de la sauce poitevine dans le Taillevent manuscrit, défigurée dans l’imprimé.

[1203] Écrasez.

[1204] Cette épice est sans doute la même que l’arquinetta citée dans des lettres du roi Richard II, en faveur de marchands de Gênes (1380); mais ce ne peut être un bois sudorifique comme le conjecture dom Carpentier (voir Glossaire de Du Cange, au mot Arquinetta). Je ne vois pas au reste pourquoi l’auteur parle de cette épice à propos d’une recette où elle n’est pas employée.

[1205] Var. B, roux, au lieu de dessus.

[1206] Toujours.

[1207] Gousse.

[1208] Var. B, ou.

[1209] Véritable (non aigri); comme nous avons vu p. 193, du vin plain?

[1210] Bourbelier. Voy. p. 158 et 179.

[1211] Var. B, une.

[1212] L’auteur veut sans doute dire qu’alors cette sauce se sert avec du jambon, etc.

[1213] Sans doute le setier de huit pintes plutôt que celui d’une demi-pinte (ou chopine).

[1214] Il y avoit une petite monnoie d’argent de ce nom valant un denier un quart.

[1215] Le manuscrit B fait orge masculin; mais c’est par suite de corrections un peu postérieures au corps du texte.

[1216] En prenant les bases établies ci-dessus, p. 109, n. 2, un pain brun (ou debrode ou faitis, bis,) d’un denier devoit peser tout cuit dix-huit onces.

[1217] Var. B, puis.

[1218] Se faire.

[1219] Ordinairement origine (interdum urina): mais ici, sans doute globules.

[1220] A et B répètent lors.

[1221] Sans doute levure de bière.

[1222] Domestiques.

[1223] Dans la même proportion.

[1224] Plombé. Ce mot semble signifier ici étamé. Le Taillevent manuscrit qui donne une recette analogue de ce même plat, dit plombé par dedans. Il résulte de la recette de Taillevent qu’on mettoit dans ce pot la poule ou chapon sans eau.

[1225] A n’est que dans le manuscrit C.

[1226] Le G. C., qui donne la même recette (f. 28 vº) mais avec quelques modifications, dit ici avec du vin blanc les deux pars et le tiers d’eau. Le vin est également mélangé d’eau dans la recette de Taillevent.

[1227] En le faisant filer. Voy. p. 159, n. 4.

[1228] Voy. p. 271.

[1229] Crevée. Voy. p. 139.

[1230] Le Taillevent manuscrit (Bibl. Roy.) donne cette recette avec cette différence qu’après couler on lit: Mettez boulir, et, qui veult, pouldre de succre pardessus et non pas trop liant. Il est probable que ces mots ont été omis dans les manuscrits du Ménagier, car le manuscrit A termine ainsi cet alinéa: coulez et mette (ici un espace vide) et du succre.

[1231] Le manuscrit B ajoute à fort.

[1232] Même recette que dans le Taillevent manuscrit.

[1233] Bayen, crevé.

[1234] Répétition du dernier paragraphe de la p. 214.

[1235] Les trois manuscrits portent après cet intitulé: Fault commencier à la Sainct Jehan. Ces mots paroissent une répétition anticipée de ce qui suit.

[1236] La phrase est obscure et probablement défectueuse. Peut-être faut-il lire lez qu’elles, en prenant l’adverbe lez (jaxta, secundum, ad,) dans le sens de jusque; mais je ne l’ai jamais vu ainsi employé.

[1237] Le psaume Miserere, comme l’auteur dit ailleurs, le temps de dire une patenôtre, etc.

[1238] Var. B, ou.

[1239] Sans doute sas.

[1240] Var. B, trois ou quatre.

[1241] Id. quatre.

[1242] Suppl. le (le miel d’où on a retiré les noix).

[1243] Tonneau contenant une demi-queue. Mais peut-être ici est-ce un tonneau plus petit. Ce qui augmente mon doute, c’est que l’auteur dit plus loin, p. 249, qu’il faut deux livres de sauge pour faire un poinçon d’eau de sauge; il semble que cela ne suffiroit pas pour cent quatre-vingt-quinze litres d’eau. (Tonnelet est donné comme synonyme de Poinçon, p. 260.)

[1244] Carottes.

[1245] 30 novembre.

[1246] Ratissez.

[1247] Graine du Carvi (carvi officinarum ou cuminum pratense), plante originaire de la Carie en Asie Mineure.

[1248] Peut-être est-ce le raifort, raffanus, rafan, dans Crescens qui dit qu’on en use principalement à faire compote de navets.

[1249] Chez les herboristes.

[1250] Gingembre de mesche. Voy. p. 111.

[1251] Nom de lieu. On lit dans le Dit des pays (impr. au XVIe siècle): En Orte est le bon saffran.

[1252] Voir ci-devant, p. 154.

[1253] Var. A, et C, une livre.

[1254] Var. B (mais résultat d’une correction postérieure), cotignac: c’est le nom actuel.

[1255] Sans doute le nœud qui est à l’extrémité du fruit, opposé à la queue.

[1256] Je crois que ce signe, reproduit exactement ici d’après le Ms. B, est un 4. Il figure aussi dans les Menus I, II, IV, VI. Voy. p. 91, n. 5. Il est remplacé dans le Ms. A par un symbol (un gros ou drachme). Voy. pour la poudre de duc, aussi estimée que celle-ci au XIVe siècle, p. 248.

[1257] Au lieu de sauge.

[1258] Goûtée, comme cela est dit p. 196, pour la morue?

[1259] Un sixième d’once plutôt que six noix.

[1260] Var. B, quarton.

[1261] Spicus nardi, nard.

[1262] En allant toujours en diminuant, c’est-à-dire qu’il y ait moins de graine de paradis que de girofle, moins de macis que de graine, etc.

[1263] La livre en usage dans le Midi n’étoit que de treize onces; l’auteur ayant au commencement de ce paragraphe adopté la mesure de Béziers, prévient ici qu’il reprend les poids en usage à Paris.

[1264] Dominer.

[1265] Voy. p. 244, n. 4.

[1266] Les cotons.

[1267] Var. B, le (saugé?)

[1268] On voit par plusieurs passages du Ménagier quelle consommation nos ancêtres faisoient de verjus. Cependant j’ai vu avec étonnement les paroles suivantes dans une plaidoirie du 9 avril 1385-6, prononcée pour Jean II de Neelle, seigneur d’Auffémont et de Mello qui plaidoit contre les religieux de Saint-Corneille de Compiègne pour conserver le droit de conduire, par eau et sans droits, de Mello à Auffémont, le vin nécessaire à sa consommation: A Auffémont il ne croist pas chascun an huit queues de vin et n’y croist que pour avoir du vertjus pour l’ostel d’Auffémont. L’avocat prétendoit-il donc qu’on usoit à l’hôtel d’Auffémont six ou sept queues de verjus par an (la queue de 391 litres)? Quelque nombreuse maison qu’ait eue Jean de Neelle, très-grand seigneur à la vérité, il seroit difficile de croire à une semblable consommation de verjus.

[1269] Voir la note sur lui, p. 118: et sur deux Hautecourt qui pouvoient être ses descendans vers 1500, Sauval, III, 605.

[1270] Nous avons déjà vu plusieurs fois cet usage de semer des dragées, des grains de Grenade, etc. sur de certains mets.

[1271] Je ne sais quelle est cette feuille; le manuscrit A dit seur, mais ce ne peut être la feuille de sureau qui est petite.

[1272] Voy. p. 214, n. 1.

[1273] Dure, telle que l’eau de puits.

[1274] Pétrir.

[1275] M. de Lincy, t. I, p. 210 de ses Proverbes françois, cite le suivant: On fait des godès à Beauvais et des poales à Villedieu. J’ignore quelle étoit la qualité spéciale de la terre de Beauvais.

[1276] Sera bu par les roses, disparoîtra.

[1277] Bien fait, à point.

[1278] Alambic de plomb.

[1279] Au recto de ce feuillet, schedula d’où nous avons fait cédule, (billet, petite feuille volante,) signifiant aussi feuillet.

[1280] Teinture rose? Je n’ai rien trouvé sur ce mot.

[1281] Var. A, rousse.

[1282] Feuilles. Du Cange mentionne au mot Pampa une redevance féodale en 1270, d’un plain panier de penpes de roses à faire eaue-rose. Voy. sur l’usage des roses et des fleurs la note 3 de la page 52, et Sauval, t. III, p. 517, 521, 526, 632.

[1283] La volière du château d’Hesdin ville d’Artois où les ducs de Bourgogne de la dernière race résidoient souvent. La ville d’Hesdin, rasée en 1553 par Charles-Quint, est maintenant un bourg dit le Vieil-Hesdin situé à une lieue environ du Hesdin actuel qui est l’ancien village du Mesnil agrandi et fortifié en 1554 par le duc de Savoie.

[1284] L’hôtel Saint-Paul, rue Saint-Antoine, à Paris. Voy. sur les volières de cet hôtel et le goût de Charles V pour les oiseaux, Sauval, II, 282.

[1285] C’est le célèbre prévôt de Paris. Il est fait allusion à son goût pour les oiseaux dans une curieuse chanson faite contre lui au moment de sa disgrâce et publiée pour la première fois dans l’édition des Chroniques de Saint-Denis, donnée par M. Paulin Paris (T. VI, p. 478).

Courroucié es de tes oiseaux
Qu’oïr ne pues chanter en caige,
Mais bien pues faire les appeaulx
Pour chanter en ton geolaige.

Mais où étoit placée cette volière si remarquée au XIVe siècle? Étoit-ce dans cette maison de plaisir avec jardin qu’Aubriot auroit eue près des Célestins suivant Sauval? (II, 154.) Mais il semble peu probable, attendu l’extrême proximité des deux emplacemens, que ce jardin, dont Aubriot jouissoit en 1366 ou 1368 (S. III, 126) soit resté sa propriété en même temps que sa maison d’habitation ordinaire aussi avec jardin. C’est là qu’étoit bien plutôt placée la volière dont parle l’auteur du Ménagier. Ce dernier hôtel est désigné seulement, dans les registres du Parlement, comme situé près l’église Saint-Paul et dans la censive de l’abbé de Tiron, et il y est dit qu’Aubriot l’avoit acheté de Jacques de Pacy et ses frères, mais c’est bien encore le même que celui dont il est parlé dans Félibien (T. I, p. 661), et qui est dit avoir été donné à Aubriot par Charles V. Aubriot l’acheta bien effectivement, mais le Roi le paya, on du moins donna en 1369 quinze cents francs d’or à son prévôt, afin qu’il l’achetât et vint demeurer plus près de lui (Sauval, II, 154). Cette apparente différence d’origine (je crois avoir démontré qu’elle n’est qu’apparente) ne pourroit en outre prévaloir contre la coïncidence des limites assignées à cet hôtel par Félibien (entre la rue de Jouy et la rue Percée) et celles de la censive de l’abbé de Tiron. En effet, parmi les localités soumises à cette censive, la plus rapprochée de l’église Saint-Paul étoit précisément placée entre la rue Percée, la rue de Jouy (dite postérieurement à 1543, des Prêtres Saint-Paul, et Charlemagne depuis quelques mois, par suite de l’incompréhensible et odieuse persistance de l’édilité parisienne à anéantir les anciens noms des rues), diverses propriétés ayant leur façade sur la rue Saint-Antoine, et les anciens murs de Paris (Atlas des plans de la censive de l’Archevêché, f. 43.—Archives du roy. Seine, nº 64). Pierre de Giac, chancelier de France, grand accapareur de biens, se disposoit à acheter cet hôtel en février 1383-4, et se fit alors donner par le Roi, pour douze deniers de cens annuel, les anciens murs de Paris, avec les deux tours y comprises, auxquels joignoit le jardin. Giac le vendit en 1397 au duc d’Orléans pour 8,000 livres et deux autres maisons (Champollion, II, 11). Cet hôtel fut alors connu sous le nom du Porc-Épic, sans doute à cause de l’ordre de ce nom institué par le duc d’Orléans, et dont l’insigne devoit figurer sur la porte, les vitraux, etc. On peut voir dans les d’Orléans de M. Aimé Champollion (II, 13) des détails bien curieux sur les vitraux de cette maison. En 1404, le duc de Berry l’ayant reçue du duc d’Orléans en échange de l’hôtel des Tournelles, la donna au célèbre et malheureux Jean de Montaigu (Sauval, II, 153). Après sa mort arrivée le 17 octobre 1409, le roi (ou plutôt le duc de Bourgogne usant du pouvoir royal), donna l’hôtel du Porc-Épic à Guillaume duc de Hollande et comte de Hainaut (Sauval, II, 81). Il en jouissoit en 1413 et 1417 (S. III, 281). En octobre 1418, après la surprise de Paris par les Bourguignons, une nouvelle donation en fut faite au duc et à la duchesse de Brabant, gendre et fille du duc Guillaume (J. reg. 170, n. 207). Je n’ai pas vu qu’il ait été rendu au fils de Jean de Montaigu comme le furent ses autres biens, mais il ne pouvoit appartenir au duc de Hollande en 1438, comme on pourroit le croire d’après un compte de cette année donné par Sauval (III, 655.—Le duc de Bourgogne étoit alors seul duc de Hollande). Cet hôtel appartint ensuite à l’illustre Arthur de Richemont connétable de France, dont la femme, Marguerite de Bourgogne, y mourut en 1441 (Sauval, II, 146). Il passa ensuite à Robert d’Estouteville, prévôt de Paris (mort en 1479), qui payoit les douze deniers de cens pour les murs en 1472 et 1476 (S. III, 403 et 425. Il avoit toutefois une autre maison à sa vie, rue de Galilée.—Ib., 338). C’est sans doute à cause de Robert d’Estouteville, et peut-être de son fils Jacques, prévôt de Paris après lui de 1479 à 1509, qui a pu posséder le même hôtel, que cet hôtel fut alors appelé et est désigné sur le plan de tapisserie (commencement du XVIe siècle), sous le titre d’Hostel du Prévost de Paris. Sauval dit bien qu’il appartenoit en 1533 à leur cousin Jean d’Estouteville, aussi prévôt de Paris, mais il n’en donne pas de preuve. Il n’en donne pas non plus au sujet de l’attribution qu’il fait (II, 152) de ce même hôtel à l’amiral de Graville, mais cela est très-probable. On sait en effet que l’amiral de Graville, petit-fils de la fille de Jean de Montaigu, jouit de tous ses biens, et l’on voit en outre dans Sauval (III, 629) que Pierre de Balsac son gendre, et Anne de Graville sa fille, cette femme célèbre comme poëte et comme bibliophile (voy. les Femmes célèbres de l’ancienne France, par M. de Lincy) avoient payé les douze deniers de cens pour les vieux murs de la ville, et par conséquent très-probablement possédé et habité cet hôtel. Ils en avoient transporté la jouissance à Guillaume le Gentilhomme, avocat en parlement, qui payoit le cens en 1573. Si Sauval ne s’est pas trompé quand il a dit (II, 152) que cet hôtel appartenoit en 1533 aux héritiers de l’amiral de Graville et à Jean d’Estouteville prévôt de Paris, il y auroit lieu de croire qu’il avoit alors été divisé. Aujourd’hui, si l’on entre dans le Passage Charlemagne (rue Saint-Antoine, nº 102, et rue des Prêtres-Saint-Paul, nº 22), on arrive après avoir fait quelques pas dans une cour spacieuse, et l’on voit une belle maison bâtie (suivant toute apparence, par l’amiral de Graville) sur l’emplacement de l’hôtel du Porc-Épic. On y remarque une charmante tourelle, mais l’ensemble de cette élégante construction est défiguré par l’adjonction d’une quantité de replâtrages modernes. L’hôtel d’Aubriot, auquel succéda celui-ci, occupoit tout le coin de la rue des Prêtres Saint-Paul (depuis une poterne ouverte dans les vieux murs) et de la rue Percée, à peu près jusqu’à l’emplacement actuel du nº 8 de cette rue, où devoit finir la censive de Tiron (en 1418, jusqu’à l’hôtel de Galeran de Montigny, chevalier, de la maison du duc de Berry, massacré lors de l’entrée des Bourguignons). Son jardin, compris aujourd’hui en partie dans le collége Charlemagne (d’abord maison professe des jésuites), s’étendoit jusqu’aux anciens murs et les suivoit jusqu’à la rue Saint-Antoine, à la hauteur environ de la rue Culture Sainte-Catherine.

[1286] C’est sans doute le nom d’un bourgeois de Paris, mais je ne connois rien sur ce nom.

[1287] Var. B, sont.

[1288] Dans le cas où les oiseaux ne couvent pas, comme cela étoit pour les volières du Roi et d’Aubriot.

[1289] Nourris.

[1290] Au moins de l’eau trop rarement renouvellée.

[1291] Dans le cas où les oiseaux couvent, etc., comme cela avoit lieu dans la volière de Charlot.

[1292] Var. A et B ajoutent ici par le pié, qui est une répétition.

[1293] Tourterelles ou grives (turdus).

[1294] Var. B, chardonnereulx.

[1295] Ce mot nécessaire au sens n’est que dans le manuscrit C.

[1296] Var. A, C, tendres.

[1297] Sans doute: gratteroit. Var. B, mauvaise et résultant d’une correction: laisseroit.

[1298] Je pense que ce mot doit signifier ici bouché, fermé (arcile, diminutif d’arca, signifie un coffret, voy. Du Cange), et seroit mieux écrit arcilié qu’arsilié, ce qui sembleroit le faire dériver d’arsé, brûlé.

[1299] Le pot sans couvercle.

[1300] Mettez vos dents.

[1301] Var. A, à loges; B, alloges. Il s’agit ici d’horloges à sablier, sans doute les seules que les particuliers pussent alors se procurer. Toutefois, on connoissoit les horloges à rouages avant l’époque où le Ménagier a été écrit.

[1302] L’usage d’empoisonner les flèches remonte aux Gaulois. Il en est parlé dans Pline et dans Aulugelle. Les Gaulois employoient à cet usage une plante dite limeum, autrement thora, que Linnée dit être la dixième espèce de renoncule (ranunculus thora) et aussi de l’ellébore. (Voy. la Bibl. des Théreuticographes, 1763, p. 168.) Les auteurs du dictionnaire de Trévoux disent qu’on se servoit encore, de leur temps, du thora, dans les Alpes, pour empoisonner les flèches.—On ne trouve de recettes semblables ni dans le Modus ni dans Phébus; c’est une recette à l’usage des gens chassant pour la cuisine, pour le profit, et dénués d’équipages suffisans.

La fleur du thora est jaune, ce n’est donc pas de cette plante qu’il s’agit ici; mais ce peut être l’aconitum napellus, qui a la fleur d’un beau bleu. Quant à l’ectoire de canarade, cité p. 63 de ce volume, M. Adolphe Brongniart, mon cousin, pense que c’est l’actea ou l’ellébore noire (vulgairement Rose de Noël, parce qu’elle fleurit à cette époque) qui a la fleur blanche et croît dans le midi de l’Europe, ou plutôt l’actea spicata, plus commune dans toute l’Europe, désignée aussi quelquefois sous le nom d’ellébore noire, et qui a de petites fleurs blanches. La racine de ces deux plantes est un poison violent; elle est de couleur noire.—Au reste, si les propriétés de ces plantes conviennent aux ectoires ou électoires (plantes à faire des électuaires?) dont parle l’auteur, il n’en est pas de même de leur nom, ce qui doit laisser des doutes sur leur identité avec celles citées dans le Ménagier.

[1303] Tirer à l’arc.

[1304] Les deux barbes ou arêtes du fer qui empêchent la flèche de sortir de la plaie.

[1305] Dans le cuir.

[1306] Var. B. bestic.

[1307] Vérat, porc non coupé.

[1308] Saison de chasser le sanglier qui succédoit aux cervaisons, c’est-à-dire qu’elle commençoit après le milieu de septembre et finissoit vers le printemps.

[1309] Passer au feu.

[1310] Var. A et C, de navets, de chastaignes à la venaison.

[1311] Je pense que ces mots sont le commencement d’une troisième recette, pour faire d’un ver bon sanglier. J’avois d’abord cru qu’il falloit mettre un point après chastaingnes, et comprendre que la venaison véritable s’accommodoit de la même manière, mais alors le 3º n’a plus de sens. Avec la ponctuation que j’ai adoptée, venaison signifieroit ici la chair du prétendu sanglier.

[1312] Son.

[1313] Var. B, limegnon; C, lumignon. Voy. p. 56, note 1.

[1314] Le Ms. B ajoute ici foulé qui est mauvais, la mère goutte étant ce qui sort de la cuve avant que le raisin soit foulé. C’est le jus des raisins les plus mûrs qui s’écrasent en tombant dans la cuve.

[1315] Il semble qu’il faudroit, au contraire, faire réduire plus le vin quand le raisin n’est pas bien mûr. Peut-être faut-il comprendre qu’on le fait revenir ou réduire d’un tiers au lieu de au tiers, et d’un quart au lieu de au quart.

[1316] Si vous les achetez toutes cuites.

[1317] Répétition du § 2 de la p. 149.

[1318] Échauffent; c’est aussi le sens de ce mot, p. 152, ce qui ne contredit pas l’explication donnée en cet endroit du but de la recette.

[1319] Râpe?

[1320] Cette recette et la suivante sont dans le Taillevent manuscrit avec peu de différences.

[1321] Marquer.

[1322] Le mot arramentum a dans la basse latinité plusieurs significations (airain, arrangement), mais dont aucune ne me paroît convenir au sens de cette phrase.

[1323] Ainsi le linge se marquoit alors à l’aide d’une griffe ou d’un sceau.

[1324] Matière inflammable sous les étincelles du briquet. Voy. p. 42 et Du Cange, au mot Esca.

[1325] Écorce ou peut-être les fleurs du noyer. On ne voit pas pourquoi l’auteur ayant mis l’écume au singulier, dit ensuite qui sont surannées au pluriel. J’avois pensé que noyer étoit une faute pour noix et qu’il s’agissoit là de brou de noix; mais le brou de noix ne me paroît pas pouvoir se détacher entier, et il me semble difficile qu’on puisse le couper par pièces de la largeur de deux doigts.

[1326] Var. A, C, les.

[1327] Mélange épais d’eau et de cendre qui reste au fond du cuvier quand on a coulé la lessive.

[1328] Égouttes, presses.

[1329] Éponge.

[1330] Oiseau de rivière.

[1331] Var. B, i (id est); le cimier est la croupe du cerf. Voy. p. 129.

[1332] Ce mot et les huit précédens ne sont que dans le manuscrit B.

[1333] C’est beaucoup mieux que noix de galles comme on l’a dit depuis, puisque les galles ne sont pas un fruit mais une excroissance du chêne.

[1334] Le Ms. C ajoute arrabic.

[1335] Tranquille, stagnante, quieta.

[1336] Ce seroit les premières côtes, les plus proches des hanches, si l’explication que j’ai donnée du filet ou nomblet est bonne.

[1337] On ne trouve dans Belon ni la bourbotte ni le chavessot; seulement cet auteur dit que la lote étoit dite barbotte à Paris. Mais il ne peut être question ici de la lote qui n’a pas d’écailles et ne pouvoit, par conséquent, se peler comme la perche.

[1338] Corneilles.

[1339] Plutôt choucas (corneille à dos gris) que chouette.

[1340] Trait d’arbalète.

[1341] Var. (que je crois mauvaise) des Mss. A et B, ont.

[1342] Traits d’arbalète non aigus, avec lesquels on tiroit aux oiseaux. Voy. une citation de Wats dans Du Cange, au mot Pilatus.

[1343] Var. B, cornillaux.

[1344] Brouillards, temps humides.

[1345] Voy. p. 166.

[1346] Voy. p. 186, § 2.

[1347] Voy. p. 213.

[1348] Non pas, pas même. Ce passage est un de ceux qui établissent la position que l’auteur occupoit dans la société.

[1349] Ce mot est fautif.

[1350] Debent.

[1351] Prenez des amandes nouvelles et ôtez adroitement, au couteau, leur première écorce. Ensuite percez chaque amande d’un trou au milieu. Ce fait, lesdites amandes soient mises en eau douce et y restent cinq ou six jours, mais que l’eau soit changée une fois chaque jour. Ensuite, après cinq ou six jours, lesdites amandes soient tirées de l’eau et posées sur une (nappe?), où elles restent un jour naturel pour sécher et ôter l’humidité de l’eau. Ayez ensuite une quantité suffisante d’excellent miel, proportionnellement à celle desdites amandes; faites-le bouillir et cuire bien et suffisamment, et l’écumez, et, quant il sera cuit et réfroidi, mettez dans le trou de chaque amande un clou de girofle, et ayant replacé toutes les amandes dans un bon vase de terre, mettez dessus (item, pour confire des noix; mais elles doivent rester neuf jours dans de l’eau renouvelée chaque jour) ledit miel bien cuit et en quantité suffisante pour couvrir entièrement les amandes qui pourront être mangées après deux mois.

[1352] Sans être mis dans l’eau chaude.

[1353] Vidés.

[1354] Ce sont évidemment des petites hardes de lard.

[1355] En grain.

[1356] Pétrir.

[1357] Pilon.

[1358] C’est ici que se terminent les deux manuscrits les plus anciens (A et B) du Ménagier de Paris. Cependant mon manuscrit (C) ajoute encore quelques recettes qui sont tellement analogues à celles qui précèdent, que je crois devoir les donner comme appendice. Elles paroissent avoir été écrites peu de temps après le corps du texte; elles sont dans le dialecte picard ou flamand, et ont évidemment été recueillies dans la maison de Madame de Roubais (Marguerite de Ghistelle). Voy. l’Introduction.

[1359] Battu, écrasé.

[1360] Sucre.

[1361] Une chausse.

[1362] Melons. Je ne sais ce que peut signifier caordes, peut-être est-ce gourdes, sorte de courge.

[1363] Empans.

[1364] D’un coup, à la fois.

[1365] Rangs.

[1366] Place.

[1367] Ce.

[1368] Jardiniers de Portugal. Il y avoit des Portugais à la cour de Bourgogne. Vasque Made de Villelobe, Portugais, traducteur du Triomphe des Dames (imprimé à Paris, chez Pierre Sergent, in-4º, gothique), étoit écuyer d’écurie du duc de Bourgogne.

[1369] Déface? arrache.

[1370] Répétition presque textuelle, mais fautive, des §§ 4, 5, 6, 7, 8 de la page 275 ci-après.

[1371] Sucre rosat.

[1372] Et un symbol.

[1373] Qu’il file entre deux doigts, si on en prend une goutte.

[1374] Avant qu’on mette bouillir.

[1375] Œuf.

[1376] Laisser rasseoir en eau.

[1377] De la fleur.

[1378] Aussi.

[1379] Esteuf, balle.

[1380] Épande, répande?

[1381] Démené, remué?

[1382] Sucre fondu en eau-rose.

[1383] Hulle signifie en allemand enveloppe. Est-ce ici la gaine d’un couteau?

[1384] Rayez.

[1385] Une règle?

[1386] Doigts.

[1387] Rostez-le. Otez-le hors du bassin?

[1388] Encre.

[1389] Eau de pluie.

[1390] Couperose.

[1391] Et un scrupule?

[1392] La moitié du temps nécessaire pour dire les sept psaumes de la pénitence, comme nous avons vu dans le Ménagier, un Pater, un Miserere, etc.

[1393] Les matières qui ont servi à faire l’encre, le marc.

[1394] Poivre.

[1395] Clous de girofle.

[1396] Menues-épices (species), moins (que de cannelle et gingembre).

[1397] Teille, vase de terre. Suppl. avec.

[1398] Vos poussins ou perdrix.

[1399] Voy. p. 95.

[1400] Tournesol. Voy. p. 220.

[1401] Pêcher. Mettez assez de tournesol pour lui donner la couleur de fleur de pêcher.

[1402] Œufs.

[1403] Feu.

[1404] Brûle.

[1405] Il semble qu’il faudroit ou puisque ce plat se faisoit avec du poisson, ou avec des œufs à défaut de poisson.

[1406] Œufs?

[1407] Pochés?

[1408] Hachez.

[1409] Sécher.

[1410] Le seul que contiennent les manuscrits. Voir l’Introduction et T. I, p. 7, note 1; voir aussi T. II, p. 79, n. 1.

[1411] Augmente sa maison, son train, plutôt que fatigue, use. Gaces de La Bugne borne le train de l’épreveteur à quatre chiens et deux chevaux (Ed. Verard, X 5).

[1412] Cette manière de voler semble bien devoir être celle que d’Arcussia (Ve partie, ch. XVI, et Confér. 30) appelle voler à la toise (et aussi Sainte-Aulaire, p. 103) ou source, à lève-cul ou à la couverte. C’est quand on lâchoit l’oiseau de poing tout près de sa proie, au moment où elle s’enlevoit, et qu’il l’empiétoit avant qu’elle eût eu le temps de se mettre en aile. Les oiseaux de poing prenoient presque toujours leur gibier de cette manière, soit à son premier départ, soit à la remise, c’est-à-dire au second vol. Dans ce dernier cas ils attendoient souvent sur un arbre ou sur une haie que les chiens fissent repartir l’oiseau chassé. Huber, dans ses Observations sur le vol des oiseaux de proie (1784, in-4º, p. 36), a très-bien expliqué cette manière de voler qu’il appelle le saut et qui est propre aux oiseaux de poing. Il dit que le saut résulte d’un élancement qui part de la plante des pieds puis d’une forte et brusque contraction des ailes. Il distingue le saut montant, le saut de niveau (tous deux ne portent que 6 ou 7 toises) et le saut plongeant, qui est le plus puissant.

[1413] Jaillir, s’élancer. Je ne sais si ce mot s’applique ici à l’épervier ou au brusque départ de l’oiseau chassé. C’est presque la même expression que celle de vol à la source employée par d’Arcussia: Le Ms. A porte fouldre, mot qui ne seroit pas ici sans signification, car Huber dit que le départ au saut est aussi prompt que l’éclair.

[1414] Éducation, de duire, dresser.

[1415] Var. A, espaingnos. Chiens d’Espagne dits aujourd’hui épagneuls.

[1416] A côté.

[1417] Il faudroit l’en.

[1418] Lier, en terme de fauconnerie, c’est quand l’oiseau a enserré sa proie. D’Arcussia veut qu’on réserve ce mot pour les oiseaux de leurre et qu’on dise empiéter pour ceux de poing (p. 177).

[1419] Qui s’éloignent trop.

[1420] Cri, appel.

[1421] Lassé, vaincu.

[1422] Se précipiter avec entraînement, fondre, d’immittere.

[1423] Poêle, poêlon.

[1424] Var. A, abéent.

[1425] Réclamer l’oiseau c’est le faire revenir sur son poing. On a dit quelquefois par extension un oiseau réclamé pour un oiseau dressé. Les oiseaux de leurre étoient rappelés à l’aide du leurre: aussi disoit-on pour eux leurrer et non réclamer.

[1426] Var. A, déchairent.

[1427] Var. A, d’espreviers.

[1428] Que est de trop à moins qu’il ne manque la fin de la phrase comme: ne l’ait découvert.

[1429] Il faudroit: qu’il.

[1430] C’est le mâle de l’épervier, beaucoup plus petit que la femelle, et que l’on employoit beaucoup moins. Gaces de La Bugne dit qu’il servoit aux apprentis fauconniers à faire leur éducation (Ed. Vérard, L v).

[1431] Enfoncement, creux, de claustrum. Var. B, crotet, petite grotte, trou, de crypta.

[1432] Fienter.

[1433] Mince, délicat.

[1434] Filet.

[1435] Surtout.

[1436] Digéré.

[1437] Pour qui.

[1438] Var. A, fielet.

[1439] Repas. Sous-entendez de ce filet de porc.

[1440] Var. B, certainement.

[1441] Sainte-Aulaire dit la même chose (p. 45); il ajoute que ces fautes ou marques placées en travers des plumes les font rompre facilement aux premiers efforts de l’oiseau.

[1442] Tirant sur le rond, un peu rond.

[1443] Ces trois mots interrompent le sens et seroient mieux placés avant tenir nettement.

[1444] Var. B, le pennier.

[1445] L’auteur entend par ce mot une cage ou caisse de bois dont il nous donne ci-après les dimensions. Le même mot a été employé par d’Arcussia, mais sans explication, et par Sainte-Aulaire (p. 180 à 186) qui paroit en faire un terme général pour désigner un lieu fermé comme une chambre, etc., et semble dire indifféremment: mettre les oiseaux à la ferme ou à la mue.

[1446] Treillage, grillage.

[1447] Prendre de la force.

[1448] Se soulèvera.

[1449] Jointures, jarrets.

[1450] Se tiendra debout.

[1451] Large.

[1452] Il y a, il est.

[1453] Billot de bois sur lequel on plaçoit l’oiseau. Sainte-Aulaire dit qu’il doit avoir deux pieds de haut. Il est vrai qu’il parle de celui à l’usage des oiseaux parvenus à leur taille (p. 66 et 106). L’empereur Frédéric II conseille de le faire en forme de cône renversé et ferré, de manière qu’on puisse l’enfoncer facilement en terre. Il l’appelle sedile. Il dit que le faucon cillé est mieux sur le bloc que sur la perche, et qu’on ne doit mettre sur le bloc qu’un seul faucon (voy. ch. L et LI du second livre).

[1454] Phrase qui paroît défectueuse.

[1455] Repu.

[1456] Var. A, merts. Je crois que ce sont ces barres ou marques noires qui traversent les plumes de la queue de l’épervier (Sainte-Aulaire, p. 25), et dont il est aussi parlé sons le nom de mers de la queue dans le Modus (feuillet 77 vº). L’auteur veut donc dire ici qu’il faut pour mettre les jets à l’oiseau, attendre qu’il soit parvenu au moment de sa croissance où sa queue est assez longue pour qu’on y voie déjà deux barres noires. Voir ci-après p. 291.

[1457] Petites lanières de cuir qui s’attachoient aux jambes de l’oiseau et auxquelles on ajoutoit les vervelles, et quand l’oiseau étoit sur la perche, la longe et le touret.

[1458] Quand après s’être débattu, jeté en avant de sa perche il y est retenu et rappelé par sa longe.

[1459] Queue des oiseaux de poing. Le mot de queue étoit réservé aux oiseaux de leurre.

[1460] Var. A, C, sur luy surviennent.

[1461] Impétueusement, de tempête.

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