Une bibliothèque: L'art d'acheter les livres, de les classer, de les conserver et de s'en servir
[553] Ch.-V. Langlois, Revue internationale des bibliothèques, I, 1896: A propos de l'Institut international de bibliographie.
[554] H. S. (Henri Stein), Ibid.: La conférence bibliographique internationale de Bruxelles.
[555] G. Fumagalli, bibliothécaire à l'Université de Naples, la Conférence internationale de bibliographie de Bruxelles et le Répertoire bibliographique universel. (Document autographié.)
[556] Loc. cit., p. 156.
[557] Loc. cit., p. 508.
[558] Voir notamment Revue scientifique, 30 mai 1896 et 21 août 1897, art. de M. Marcel Baudouin;—11 juin 1898, art. de M. Charles Richet;—10 septembre 1898, art. de M. Ed. Sauvage.—Voir aussi la Bibliographie scientifique, bulletin trimestriel publié par l'Institut international de bibliographie scientifique (Première année: 1895). Rédacteur en chef: Marcel Baudouin.
[559] Quoique la première édition, tout à fait rudimentaire, de l'ouvrage de M. Melvil Dewey date de 1876 (A Classification and subject Index for cataloging and arranging the books and pamphlets of a library.—Amherst, Massachusetts, 1876. In-8 de 44 pp.—Réédité, modifié et complété en 1885, 1888, 1890 et 1894), la classification décimale n'a guère été connue en Europe qu'après 1890, et surtout depuis la Conférence de Bruxelles de septembre 1895.
[560] Voir la Pratique médicale, journal des maladies des oreilles, du nez et du larynx, du 1er janvier au 15 juillet 1897.
[561] Ap. Maire, loc. cit., p. 445.
[562] Les Livres et leurs ennemis, p. 9.
[563] «Ou de toile», ajoute Graesel, loc. cit., p. 318. «… L'essuyage pratiqué au moyen de chiffons de laine ou de linge secoués à l'extérieur de la salle toutes les fois qu'il en sera besoin, et fréquemment blanchis,» dit la circulaire en question. (Ap. Maire, loc. cit., p. 445.)
[564] Peignot, Manuel du biblioph., t. II, p. 424;—Jules Richard, l'Art de former une biblioth., p. 147;—Rouveyre, Connaissances nécessaires à un biblioph., 3e édit., t. I, p. 108.
[565] Loc. cit., p. 147.—Par une singulière contradiction, Jules Richard, qui proscrit ici la laine et le drap, déclare (p. 56) qu'il ne blâmera pas les amateurs «si leurs rayons sont confortablement doublés de drap». Peignot, au moins, a fait amende honorable: voir infra, p. 320, note 567.
[566] Voir la note suivante.
[567] «Pour préserver une bibliothèque des vers et autres insectes, on connoît plusieurs moyens: le premier est celui dont nous avons déjà parlé, la qualité du bois dont le meuble est fait; le second est une grande propreté et surtout l'attention continuelle de garantir les livres de la poussière, parce que non seulement elle ternit les reliures et leur enlève leur fraîcheur, mais elle favorise le développement des insectes. Il faut battre les volumes au moins une fois l'an, et éviter d'employer aucune espèce de lainage dans la construction intérieure de la bibliothèque. J'ai eu tort de dire, dans un de mes ouvrages précédens, que l'on pouvoit garnir chaque rayon d'une bandelette de drap pour garantir de la poussière la tranche supérieure des livres. Le drap attire les insectes et leur sert de pâture.» (Peignot, Manuel du biblioph., t. II, p. 424.)
[568] Cf. Blades, les Livres et leurs ennemis, pp. 77 et suiv.;—Un bibliophile (E. Mulsant), les Ennemis des livres, passim;—Maire, loc. cit., pp. 93 et suiv.;—Graesel, loc. cit., pp. 319 et suiv.
[569] Ap. Blades, loc. cit., p. 77.
[570] Cf. supra, chap. V, p. 125. «Les reliures en bois, si à la mode anciennement, offraient aux vers un excellent terrain de développement, et il est encore facile de constater dans les volumes qui nous sont parvenus ainsi reliés… les dégâts qu'ils y ont causés.» (Graesel, loc. cit., p. 319.)
[571] Loc. cit., pp. 78 et suiv.
[572] Blades, loc. cit., p. 92, où il faut lire, germanica, au lieu de germinica. (Voir Dr Henri Beauregard, Nos Bêtes, Animaux Nuisibles, p. 32.)
[573] Voir Magasin pittor., 1878, pp. 146 et suiv.: Les Ennemis des livres. (Série d'articles non signés.)
[574] Loc. cit., p. 93.
[575] Loc. cit., p. 35. Le lepisma est très dangereux pour les livres, m'assure-t-on, et d'autant plus dangereux qu'il résiste, paraît-il, aux plus énergiques insecticides.
[576] Loc. cit., p. 321.
[577] Actuellement (juillet 1901), trois prix, fondés durant le Congrès international des bibliothécaires, tenu à Paris en août 1900, sont proposés comme récompense des trois meilleurs mémoires relatifs à la destruction des insectes qui détériorent les livres. Deux de ces prix, l'un de 1000 francs, l'autre de 500, ont été institués par Mlle Marie Pellechet, bibliothécaire honoraire à la Bibliothèque nationale (décédée le 11 décembre 1900); le troisième, dit prix du Congrès des bibliothécaires, d'une valeur de 1000 francs, provient d'un donateur anonyme. (Cf. Mémorial de la librairie française, 4 et 11 juillet 1901, pp. 395 et 412.)
[578] Graesel, loc. cit., p. 320.
[579] Graesel, loc. cit., p. 321.
[580] R. Yve-Plessis, Petit Essai de biblio-thérapeutique, p. 11. Cf. aussi Maire, loc. cit., p. 91.
[581] Loc. cit., p. 14.
[582] Alkan aîné, les Livres et leurs ennemis, p. 13.
[583] R. Yve-Plessis, loc. cit., pp. 54-55.
[584] Cf. Graesel, loc. cit., p. 322.
[585] La Fontaine, Fables, III, 8.
[586] In Magasin pittor., 1878, p. 148: Les Ennemis des livres.
[587] Bouant, Dictionn. des connaiss. pratiques, art. Taches.
[588] La terre bolaire ordinaire ou bol d'Arménie est une ocre rouge qui s'extrait par le lavage de certains sables très abondants en Arménie et dans l'île de Lemnos. (Larousse, Grand Dictionn., art. Bol.) On sait que la principale propriété de l'argile sèche est d'absorber l'eau avec avidité. Diverses terres argileuses (les argiles smectiques), avides de matières grasses, sont employées au dégraissement des draps. (Bouant, Dictionn. des sciences usuelles, art. Argile.) On pourrait les employer de même au dégraissement des papiers et des livres.
[589] J. Cousin, De l'organisation… des biblioth…, p. 165.
[590] Cf. Ris-Paquot, Guide pratique du restaurateur de tableaux… de livres, p. 244.
[591] Cf. J. Cousin, loc. cit., pp. 165-166.
[592] L'humidité, avons-nous dit dans le chap. VII, p. 198, est la grande ennemie des livres: voir à cet endroit les moyens de la combattre.
[593] Cf. J. Cousin, loc. cit., p. 167.
[594] Cf. Bonnardot, Essai sur l'art de restaurer les estampes et les livres, in Magasin pittor., 1877, p. 46. Voir aussi Antony Méray, Quelques moyens faciles de restaurer les vieux livres, in Annuaire du bibliophile, 1862, pp. 79-92.
[595] Ris-Paquot, loc. cit., p. 244.
[596] Antony Méray, loc. cit., pp. 84-85.
[597] Cf. J. Cousin, loc. cit., p. 167.
[598] Cf. Gaston Tissandier, Recettes et procédés utiles, pp. 112-115.
[599] Antony Méray, loc. cit., p. 89.
[600] Id., ibid.
[601] Magasin pittor., 1877, p. 46: Conseils pour la réparation des livres.
[602] Bouant, loc. cit., art. Taches.
[603] Cf. G. Tissandier, loc. cit., p. 115; et J. Cousin, loc. cit., p. 168.
[604] J. Cousin, loc. cit., p. 168.
[605] Rouveyre, loc. cit., t. VIII, p. 161.
[606] G. Tissandier, la Science pratique, p. 94.
[607] J. Cousin, loc. cit., p. 168.
[608] Annuaire du bibliophile, 1862, p. 83.
[609] C'est-à-dire jaunâtre.
[610] J. Cousin, loc. cit., p. 168.
[611] Loc. cit., pp. 168-169.
[613] Ou mieux serpente. Cf. Littré, Hatzfeld, etc.
[614] Loc. cit., p. 13.
[616] Cf. les changements de couleur produits sur les papiers modernes par la lumière naturelle et la lumière artificielle, supra, chap. II, pp. 58 et suiv.
[617] Blades, loc. cit., p. 33. Cf. Graesel, loc. cit., pp. 40 et 60. Si le gaz d'éclairage attaque et détruit le cuir des reliures, il semble, d'après les expériences d'un savant allemand, M. Wiesner, avoir, à distance raisonnable, peu d'action sur la constitution et la blancheur du papier. Voir un résumé de ces expériences dans le journal la Nature, 1er octobre 1892, pp. 286-287: «… Il (M. Wiesner) avait précédemment observé que du papier à pâte de bois, exposé pendant quatre mois à 75 centimètres d'un bec de gaz de huit bougies, n'avait pas plus été décoloré qu'après deux heures d'exposition directe au soleil. Il a exposé ce même papier, le plus répandu pour les publications actuelles, dans une chambre éclairée au gaz et mal ventilée: après 5400 heures d'exposition, la température n'ayant pas dépassé 21 degrés centigrades, il reconnut, que les gaz non brûlés, seuls ou mélangés à de l'oxygène, n'avaient eu aucune action sur le papier… M. Wiesner conclut que l'éclairage au gaz peut être maintenu, sans danger de détérioration pour les livres, dans les bibliothèques. Il va sans dire que cette conclusion n'exclut pas l'emploi de la lumière électrique, qui, sans influer plus que le gaz sur l'état physique et la coloration du papier, a sur lui l'avantage de réduire dans une très forte proportion les risques d'incendie.» Voir aussi dans le Mémorial de la librairie française, 29 novembre 1900, p. 633, une note analogue à la précédente, et d'où il résulte également que, relativement à l'altération de la couleur des papiers: «La lumière solaire est la plus active, le gaz l'est moins, et la lumière électrique a peu d'influence, par suite de la moindre proportion de rayons chimiques qu'elle renferme ».
[618] P. L. Jacob (Paul Lacroix), les Amateurs de vieux livres, p. 40.
[619] Ap. Rouveyre, loc. cit., t. VIII, p. 86.
[620] Ibid.
[621] Le Commerce des livres anciens, in Miscellanées bibliogr., t. II, pp. 75-76.
[622] Loc. cit., p. 76.
[623] Ibid., pp. 76-77.
[624] La tradition accuse Henri III d'avoir découpé dans quantité de missels et manuscrits des miniatures et des lettres peintes «pour en orner de petites chapelles ou pour en former des reposoirs… Maintenant que ces livres vénérés sont réputés offrir, ce qu'ils offrent en effet, l'histoire de l'art au moyen âge et même durant la Renaissance, le mal apparaît dans ses vraies proportions et fait maudire les auteurs inconnus de ces détestables pilleries, comme on eût dit au temps de Montaigne. Plusieurs personnages de la cour (de pareils livres ne pouvaient appartenir qu'à des grands seigneurs) imitèrent, dit-on, Henri III; c'est ce qui explique bien souvent ces lacérations si douloureuses pour des yeux éclairés, alors que l'on essaye de reconstituer une histoire de l'art au moyen âge, dont ces splendides volumes sont, après tout, les uniques dépositaires.» (Magasin pittor., 1876, p. 27: Les Ennemis des livres.—Cf. Ferdinand Denis, Histoire de l'Ornementation des manuscrits, p. 125. Paris, Curmer, 1857. In-4.)
[625] W. Blades, loc. cit., p. 112.
[626] Loc. cit., p. 113.
[627] «Lamartine, qui en arrachait les feuillets (de ses livres), lorsqu'il avait une citation à intercaler dans ses manuscrits.» (Lucien Descaves, le Sort des livres, in le Livre à travers les âges, p. 27.)
[628] Victor Fournel est l'auteur, sous le pseudonyme d'Edmond Guérard, d'un Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes (Paris, Didot, 1872; 2 vol. in-12), et c'est sans doute pour la confection de ce recueil qu'il massacra ainsi nombre de volumes de sa bibliothèque.
[629] L'Art de classer les notes, p. 36.
[630] Guyot-Daubès, loc. cit., p. 37.
[631] Il me paraît très probable que ni le médecin Camille Falconet (1671-1762), ni le sculpteur Étienne Falconet (1716-1791), n'est coupable de ce barbare moyen de quintessencier les livres, qu'on leur a confusément attribué à l'un et à l'autre. Victor Fournel (Edmond Guérard) raconte cette anecdote, précisément dans le Dictionnaire (t. I, p. 147) dont nous venons de parler, mais il n'ajoute au nom de Falconet aucun prénom ni aucune épithète. Il indique comme référence Panckoucke; mais ce nom isolé est insuffisant pour nous renseigner. M. Guyot-Daubès (loc. cit., p. 37) accuse nettement, d'ailleurs sans preuve aucune ni indication de source, «le célèbre médecin Falconet». Pour M. Fertiault (les Légendes du livre, p. 200), le coupable serait Étienne Falconet, qui «se rappelait sans doute avec terreur les 45 000 volumes de son oncle Camille, le médecin. C'est Dalembert qui conte le fait», ajoute M. Fertiault. D'abord, ainsi que Jal le démontre (Dictionn., art. Falconet), rien ne prouve les relations de parenté entre Étienne et Camille Falconet; tout porte à croire, au contraire, qu'ils n'appartenaient pas à la même famille. Ensuite, si Dalembert «conte le fait», il n'en nomme pas l'auteur. Voici le texte de Dalembert (Encyclopédie, t. II, p. 228, col. 2, art. Bibliomanie): «J'ai ouï dire à un des plus beaux esprits de ce siècle qu'il était parvenu à se faire, par un moyen assez singulier, une bibliothèque très choisie, assez nombreuse, et qui pourtant n'occupe pas beaucoup de place. S'il achette (sic), par exemple, un ouvrage en douze volumes où il n'y ait que six pages qui méritent d'être lues, il sépare ces six pages du reste, et jette l'ouvrage au feu. Cette manière de former une bibliothèque m'accommoderait assez,» conclut Dalembert. Le médecin Camille Falconet, qui était un très obligeant érudit, possédait une «immense bibliothèque (elle renfermait 45 000 volumes, dont 11 000 entrèrent à la Bibliothèque du roi…). Elle était au service de tout le monde… Sa méthode était d'écrire ses observations sur des cartes (fiches). Il en laisse au moins 90 000, dont la plupart doivent être très curieuses.» (Grimm, Corresp. litt., février 1762, t. V, pp. 46-47. Paris, Garnier, 1878.) Voir aussi Diderot, Œuvres compl., t. XIII, p. 463, Encyclop., art. Biblioth., Paris, Garnier, 1876.—A notre connaissance, aucun contemporain de Camille Falconet ne fait de lui un massacreur de livres, un biblioclaste, au contraire. Ce sont sans doute ses 90 000 fiches, soigneusement confectionnées par lui et léguées à son ami Lacurne de Sainte-Palaye (Cf. Hoefer, Biographie génér., art. Falconet), qui ont fait croire qu'il s'agissait, non de résumés, de réflexions ou d'extraits copiés à la main, mais d'extraits réels, de pages lacérées et enlevées. Telle la singulière confusion qui attribue à Buffon l'habitude d'écrire non seulement en jabot de dentelle et manchettes brodées,—ce qui n'offre rien d'impossible ni de bien surprenant,—mais sur ses manchettes amidonnées; plutôt que l'habitude d'écrire sur les marges ou manchettes de son papier tout simplement.
[632] Gustave Brunet, Fantaisies bibliogr., p. 253.
[633] Annuaire du bibliophile, 1861, p. 215.
[634] Chap. III, p. 34.
[635] Chap. VIII, pp. 100-101.
[636] Loc. cit., p. 105.
[637] Sur la tendance qu'ont les relieurs à trop rogner les livres, cf. supra, chap. V. pp. 154 et suiv.
[639] «… Comment ignorer aujourd'hui que, de siècle en siècle, des milliers de pots de confiture ont été hermétiquement fermés aux dépens des documents historiques les plus secrets ou les plus importants? La correspondance du cardinal de Granvelle (l'heureux confident de Charles-Quint), qui ne compte pas moins de quatorze gros volumes publiés par ordre de Guizot, en aurait offert plus de vingt aux âges futurs, si les ménagères d'un antique château de la Franche-Comté n'avaient pas eu plus de sollicitude pour leurs pots de conserves que pour des souvenirs diplomatiques écrits sur vieux parchemin.» (Magasin pittor., 1875, p. 307: Les Ennemis des livres.)
[640] Cf. in Magasin pittor., années 1873, 1875, 1876, 1878, cette suite d'articles anonymes humoristiques, auxquels je viens encore de faire un emprunt: Les Ennemis des Livres.
[641] Richard de Bury, Philobiblion, chap. IV, pp. 39-40, trad. Cocheris. Voici quelques versets de ce XXVe chapitre de l'Ecclésiastique:
«Toute malice est légère au prix de la malice de la femme: qu'elle tombe en partage au pécheur.
«La femme a été le principe du péché, et c'est par elle que nous mourons tous.
«Ne donnez point à l'eau d'ouverture, quelque petite qu'elle soit, ni à une méchante femme la liberté de se produire au dehors.
«Si vous ne l'avez comme sous votre main lorsqu'elle sort, elle vous couvrira de confusion à la vue de vos ennemis.»
En revanche, le chapitre suivant (XXVIe) de l'Ecclésiastique parle très élogieusement et en fort beaux termes de la femme vertueuse, et offre ainsi la contre-partie du XXVe:
«La femme vertueuse est un excellent partage, c'est le partage de ceux qui craignent Dieu, et elle sera donnée à un homme pour ses bonnes actions.
«Qu'ils soient ou riches ou pauvres, ils auront le cœur content, et la joie sera en tout temps sur leurs visages.»
Etc., etc.
[642] O. Uzanne, Zigzag d'un curieux: Les Femmes bibliophiles, p. 30.
[643] P. Eudel, le Truquage: Livres et Reliures, p. 275.
[644] Bouquiniana, pp. 36 et 94.
[645] Préface du catalogue de sa bibliothèque, in le Temps, 25 février 1901.
[646] Ap. Uzanne, loc. cit., p. 31.
[647] Magasin pittor., 1875, p. 262, loc. cit.
[648] Loc. cit., p. 15.
[649] Il n'y a en effet rien d'absolu ici-bas, et il convient de rappeler, comme correctif et exemples de femmes bibliophiles, les noms d'Anne de Bretagne, de Catherine de Médicis, de la marquise de Pompadour, de la comtesse de Verrue (la dame de Volupté), de la vicomtesse de Noailles, des duchesses de Raguse et de Mouchy, de Mlle Dosne, de Mlle Marie Pellechet surtout, à qui ses importants travaux sur les incunables ont valu le titre (qui n'avait été décerné à aucune femme avant elle) de bibliothécaire honoraire à la Bibliothèque nationale; etc. (Cf. Mouravit, loc. cit., pp. 43-44; Mémorial de la librairie française, 4 juillet 1901, p. 395; et surtout Ernest Quentin-Bauchart, les Femmes bibliophiles de France, Paris, Morgand, 1886; 2 vol. in-8.)
[650] D'après Lorenz, Catalogue général, cet ouvrage, qu'il ne faut pas confondre avec les articles anonymes publiés sous le même titre dans le Magasin pittoresque, a pour auteur Mulsant (Étienne).
[651] Alkan aîné, loc. cit., p. 15.
[652] Pour aider au maintien de cette horizontalité, on peut glisser, sous la partie de droite du volume que l'on coupe, un livre moins épais que lui de moitié environ, livre qu'on fera ensuite passer sous la partie de gauche, lorsque celle-ci, au fur et à mesure de l'opération, diminuera d'épaisseur.
[653] 1875, pp. 262-263.
[654] Sauf, comme nous le disons plus loin, pour les volumes tirés sur papier du Japon. (A. C.)
[655] Essai sur la lecture, p. 364.
[656] Psaume XIV, 2.
[657] Deutér., chap. XXXI, § IV, 26.
[658] Allusion à ces mots: «On lui présenta le livre du prophète Isaïe, et, l'ayant ouvert, il trouva le lieu où ces paroles étaient écrites… Ayant fermé le livre, il le rendit au ministre et s'assit.» (Évangile selon saint Luc, chap. IV, § 11, 17 et 20.)
[659] Richard de Bury, Philobiblion, chap. XVII, pp. 143-148, trad. H. Cocheris.
[660] Graesel, loc. cit., p. 407—A propos des livres des bibliothèques publiques et de leur malencontreux sort, on ne lira pas sans intérêt les réflexions suivantes de M. Henri Beraldi (Voyage d'un livre à travers la Biblioth. nation., p. 28): … «D'une façon générale, plaignons le livre mis en service public. On a décrit les ravages exercés sur les bibliothèques par les rats, les vers, les petites bêtes. Il faut, hélas! y joindre les désordres graves causés par ce gros microbe qui s'appelle l'homme, brutal, sans soin, et pas toujours très propre; désordres qui finissent par faire périr le livre d'une véritable cachexie de surmenage. Le processus de cette redoutable affection est tel: décoloration du maroquin par exposition au grand jour, bris du dos, éraillure des nerfs, cassure des coins, salissure de la tranche de gouttière par les pouces; à l'intérieur, taches d'encre, plis et cassures du papier par un maniement sans égards; puis, sur les marges, aux passages les plus consultés, accumulation d'une noirâtre couche de crasse confluente; c'est la gangrène, précédant les accidents ultimes, les déchirures bientôt multiples que nulle chirurgie, nulle biblioplastie ne saurait réparer.»
[661] Vol. XI, no 4, avril 1886, pp. 117-118.
[662] La traduction donnée par Graesel (ibid.) est très incomplète. La Grande Encyclopédie (art. Bibliophilie, t. VI, p. 644) en a publié une plus complète, mais qui n'est pas toujours exacte.
[663] Don't stand your books on the fore-edge.
[664] Ce qui risque de casser ou de faire gauchir le dos.
[665] Recommandation contestée.—Sur les reliures en cuir de Russie, voir supra, chap. V, p. 131, et chap. IX, p. 338.
[666] Grande Encyclop., art. Bibliophilie, t. VI, p. 644.
[667] Cité par Ph. de Grandlieu [Léon Lavedan] in le Figaro du 26 août 1879, p. 1, col. 2. Je n'ai pas trouvé cette anecdote dans les historiens contemporains de saint Louis, notamment dans Joinville.
[668] Numéro de septembre 1898, p. 191.
[669] Pages 312-313.
[670] Ibid.
[671] Cf. Rouveyre, Connaissances nécessaires à un biblioph., t. III, p. 19.
[672] Conférence faite à Nancy par M. Brouardel, doyen de la Faculté de médecine de Paris, sur les causes de la propagation de la tuberculose. (L'Indépendance de l'Est, 26 mars 1900.)
[673] Revue encyclop., 14 juillet 1900 (l'Actualité), p. 110. Voir aussi ce que nous avons dit, chap. I, p. 29. à propos des cabinets de lecture.
[674] Page 77.
(A. de Musset, Premières Poésies: Namouna, I, 7, p. 335. Paris, Charpentier, 1861. In-18.)
[676] Fantaisies bibliogr., p. 264.
[677] Sainte-Beuve, Caus. du lundi, t. II, p. 170. Et cet homme qui passe pour avoir «le plus lu» et qui possédait, comme particulier, la plus vaste bibliothèque qu'on pût voir, savez-vous ce qu'il pensait des livres? «Il prétendait que tout ce qui fut jamais écrit depuis que le monde est monde pourrait tenir dans neuf ou dix in-folio, si chaque chose n'avait été dite qu'une seule fois. Il en exceptait les détails de l'histoire…» (Id., ibid.)
[678] Gustave Brunet, loc. cit., p. 251; voir aussi pp. 266-267. Sur les «annotations manuscrites sur les livres», cf. Charles Nodier, Mélanges tirés d'une petite bibliothèque, pp. 49-56; et Maire, loc. cit., p. 286.
[679] Jules Richard, loc. cit., p. 31.
(Voltaire, le Pauvre Diable.—Œuv. compl., édit. du Siècle, t. VI, p. 601.)
[681] Mouravit, loc. cit., pp. 365-366.
[682] La brachygraphie (de βραχὺς, bref et de γράφω, j'écris) est l'art d'écrire par abréviation. Voir, pour les sigles, notes tironiennes et autres systèmes brachygraphiques anciennement en usage, le Dictionnaire des abréviations latines et françaises usitées dans les inscriptions lapidaires et métalliques, les manuscrits et les chartes de moyen-âge, par L.-Alph. Chassant, paléographe. Paris, Aug. Aubry, 3e édit., 1866, LII-170 pp. Pour les différentes abréviations modernes dont il est question ci-après, consulter les manuels de typographie de Lefevre, Desormes, Leclerc, etc.; et les traités spéciaux: grammaire, géographie, chimie, botanique, etc.
[684] Comme exemple des erreurs et bévues auxquelles peuvent donner lieu les abréviations exagérées, on cite la mésaventure arrivée à l'helléniste Gail (1755-1829), lorsqu'il composa l'index bibliographique de son édition d'Anacréon. Rencontrant dans un catalogue l'annonce d'un exemplaire des Odes de ce poète, suivie de la mention e. bro., au lieu de traduire cette mention, ainsi qu'il le fallait, par exemplaire broché, il la prit pour un nom de ville, et indiqua l'édition de cet exemplaire comme imprimée à Ébro. De là et d'autres bourdes pareilles, des lazzis sans nombre sur le malheureux savant. Les critiques d'outre-Rhin lui décochèrent l'épithète latine de socors, que de mauvais plaisants traduisirent par sot corps, et le terrible Paul-Louis de déclarer, dans une lettre à son futur beau-père, que Gail lui «paraît trop sot pour être ridicule». (Cf. Curiosités littéraires, p. 286, Paris, Paulin, 1845, petit in-8, s. n. d'aut.; et P.-L. Courier, lettre à M. Clavier, datée de Rome, du 13 octobre 1810. Œuvres, p. 548. Paris, Didot, 1865; in-18.
[688] Ainsi que nous l'avons dit ci-dessus (p. 383, 2o), cette forme d'abréviation, quand elle se rapporte à un mot masculin singulier, devrait être rejetée comme inutile: autant vaut écrire en toutes lettres jaspé que jasp. D'autre part, l'abréviation jas. «n'exprimant pas la consonne p, qui appartient à la syllabe non énoncée» (cf. p. 384, 3o), n'est pas régulière: resterait donc seulement comme abréviation possible de jaspé la lettre j, qu'on peut avec grande raison considérer comme trop incertaine et vraiment insuffisante. C'est ce qui explique et ce qui justifie encore une fois (cf. p. 383, 2o) les abréviatifs jasp. ou jas. Cette remarque s'applique à plusieurs autres des abréviations ci-dessus: lig. pour ligne, orn. pour orné, tit. pour titre, etc., etc.
[689] Mentionné par Rouveyre, Connaissances nécessaires à un bibliophile, 3e édit., t. I, p. 132; et 5e édit., t. II, p. 120.
[690] Il est à remarquer que ms. (abréviation du substantif singulier manuscrit) se termine par un point, ainsi que toutes les autres abréviations qui, comme on le voit dans la présente liste, laissent le mot inachevé, brusquement interrompu; mais que mss (abréviation du substantif pluriel manuscrits), au contraire, n'est pas suivi de point: «au pluriel, mss, sans point final» (Leclerc, loc. cit., p. 156); «pluriel mss, sans point final» (Règles typographiques… Hachette, p. 50); cf. aussi Maire, loc. cit., p. 278. Voici la raison de cette règle: dans ms. (abréviation de manuscrit, au singulier) l's finale correspond à l's médiale du mot (manus) après laquelle la coupure a été faite: donc il faut mettre un point après cette lettre, comme après toute coupure de mot; dans mss (abréviation de manuscrits, au pluriel), la seconde s, l's finale de l'abréviation, correspond à l's finale du mot: donc pas de point après cette lettre, puisqu'il n'y a pas là coupure de mot. L'abréviation du mot portrait, que nous verrons plus loin, rentre dans le même cas: ptr. (portrait, au singulier), ptrs (sans point final, pour portraits, au pluriel). De même saint et saints: St et Sts (sans point final). Manuscrit, adjectif, suit la même règle que manuscrit, substantif: n. ms., note manuscrite; n. mss (sans point final), notes manuscrites.
[691] C'est-à-dire tranches dont le dessin en couleur représente des dents de peigne: ce dessin est d'ailleurs effectué au moyen d'un peigne à dents de cuivre. Il y a aussi des papiers peigne; on les emploie surtout, ainsi que d'autres papiers de couleur dits escargot ou tourniquet, paon ou queue de paon, etc., comme feuillets de garde des livres. Voir sur la fabrication des papiers peigne, escargot, etc., Blanchon, l'Art et la Pratique en reliure, pp. 73-79.
[693] Vieux style se dit, en chronologie, de la manière de compter les jours de l'année avant la réforme opérée par Grégoire XIII en 1582, et qui est encore suivie dans les pays de religion orthodoxe, notamment en Grèce et en Russie. On dit, par opposition, nouveau style, pour la façon de compter depuis cette époque. Le vieux style est actuellement (1901) en retard de treize jours sur le nouveau; ainsi le 1er janvier, dans le vieux style, est le 14 janvier dans le nouveau.
[696] L'abréviatif V. a l'inconvénient de se confondre avec le chiffre romain V.
[698] Cf. Petit-Radel, Recherches sur les biblioth., pp. 184 et 185.
[699] L'errata se met ordinairement à la fin du volume, après la table. «Il serait sans doute plus convenablement en place au commencement, après le frontispice comme avertissement essentiel au lecteur; mais, à cause de leur effet, de prime abord jugé fâcheux, on préfère reporter—pour ne pas dire dissimuler—ces indications tout à l'extrémité du volume.» (Leclerc, loc. cit., pp. 255-256.) Sur les errata, voir Lalanne, Curiosités bibliogr., pp. 272-282; et A.-F. Didot, Encyclop. moderne, art. Typographie, t. XXVI. col. 675-676.
[700] Voir le Dictionnaire de géographie ancienne et moderne à l'usage du libraire et de l'amateur de livres, par Un Bibliophile (Pierre Deschamps), supplément du Manuel du libraire de Brunet, œuvre d'une patiente et solide érudition, et d'une importance capitale pour la géographie bibliographique (796 pages in-8: 1592 colonnes). Voir aussi le Grand Dictionnaire de la langue latine…, par le docteur G. Freund, et le Dictionnaire latin-français des noms propres de lieux, par l'abbé Chevin (Paris, Retaux, s. d. In-18). Ce dernier ouvrage est insuffisamment documenté et très incomplet.
[701] Le terme auquel il est renvoyé est généralement le plus important et le plus usité.
[702] Cf. Intermédiaire des cherch. et cur., 10 octobre 1896, col. 463.
[703] Grande Encyclop., art. Chiffres.
[704] Il s'agit probablement de Pline l'Ancien; cf. son Histoire naturelle, XXXIII, 47: «Non erat apud antiquos numerus ultra centum millia», etc.
[705] Cf. Leclerc, loc. cit., p. 183.
[706] Cf. Namur, Manuel du biblioth., p. 188.
[707] J. Cousin, De l'organisation… des biblioth., p. 104.
[708] Namur, loc. cit.
[709] Et ces énigmes sont parfois, non pas en chiffres, mais en vers. En voici une qui termine le Doctrinal du temps présent, par Pierre Michault, secrétaire du duc Charles de Bourgogne; nous en reproduisons l'orthographe et la disposition:
Par un trépied, l'auteur entend une M; par quatre croissants, quatre C; par six croix, six X; et par six nains, six I. Ce qui donne: M CCCC XXXXXX IIIIII (1466). (Cf. Namur, loc. cit., pp. 192-193, et Brunet, Manuel du libr., t. III, col. 1699.)
[710] Ap. Larousse, Grand Dictionn., art. Chiffre, t. IV, p. 98, col. 4. Lemare cite à l'appui de ses critiques l'édition des Maximes de La Rochefoucauld, de Firmin Didot, où les 504 maximes de ce recueil (plus trois suppléments: voir l'édition in-18, Paris, 1858) sont précédées chacune d'un numéro d'ordre exprimé en chiffres romains. On y lit des nombres comme ceux-ci: CCCC XXX VIII, CCCC LXX VII, CCCC LXXX VIII, etc. Ne vaudrait-il pas mieux écrire tout simplement: 438, 477, 488, etc., et ne pas obliger le lecteur à faire des calculs aussi fastidieux?
[711] Cf. supra, p. 238, ce que nous avons dit des noms composés où entre le mot saint: Saint-Valery-sur-Somme, église Saint-Sulpice, etc.
[712] Sur l'avantage qu'il y a à joindre les prénoms ou leurs initiales par un trait d'union, voir supra, p. 247, note 468 (p. 248).
[714] «Le nombre total des ouvrages de bibliographie a été évalué à 20 000 par quelques bibliographes» (E.-D. Grand, Grande Encyclop., art. Bibliographie, t. VI, p. 608, col. 2.) La bibliothèque nationale en possède 14 601. (L. Delisle, Catalogue général des livr. impr. de la Biblioth. nation., t. I, Introduction, p. L.)
[715] En pareil cas, et selon le judicieux avis de Littré, «la chose nécessaire est, non pas d'être complet, ce qui est impossible, mais de fournir un fonds solide de renseignements sûrs». (Ap. Daupeley-Gouverneur, loc. cit., préface, p. xj.)
[716] «Nullum esse librum tam malum, ut non aliqua parte prodesset.» (Pline l'Ancien ap. Pline le Jeune, Epist., lib. III, 5.)
[717] C'est-à-dire paraissant tous les deux mois. Le Grand Dictionnaire de Larousse traduit abusivement l'adjectif bimensuel par «qui se reproduit ou paraît deux fois par mois». Bimensuel signifie qui se fait ou paraît tous les deux mois, par opposition à semi-mensuel, qui s'applique à ce qui se fait, qui paraît deux fois par mois. Littré, dans le supplément de son Dictionnaire, ajoute cette remarque: «C'est une erreur de prendre bimensuel pour exprimer deux fois par mois. Bisannuel signifie, non pas deux fois par an, mais qui se fait tous les deux ans, qui dure deux ans…» Bimensuel, qui correspond à bisannuel, ne doit donc pas signifier non plus deux fois par mois, mais qui se produit ou paraît tous les deux mois, qui dure deux mois.
[718] Régulièrement, c'est en tête du livre que doit se placer la table des matières, de même que c'est en tête des chapitres que se place le sommaire, c'est-à-dire la table des matières afférente à chaque chapitre: tel est l'avis des plus compétents bibliographes, et telle est la méthode suivie par eux. Cf. Petit-Radel, Recherches sur les bibliothèques, p. V;—Lalanne, Curiosités bibliographiques, p. V;—Maire, Manuel pratique du bibliothécaire, p. IX;—Graesel, Manuel de bibliothéconomie, p. XV;—Mouravit, le Livre, p. XVII. «Voulant joindre, dit ce dernier, le précepte à l'exemple jusque dans les dispositions matérielles de notre livre, nous avons, suivant un antique usage, rétabli en tête de ce volume la table analytique des matières, qui renferme le dessein et le plan de l'auteur (toutes choses que le lecteur veut et doit tout d'abord connaître), tandis que nous avons rejeté à la fin la table alphabétique, à laquelle on ne recourt que pour les recherches.» Malgré ces excellentes raisons et ces autorités, nous avons cru devoir enfreindre cette règle: la préface, elle aussi,—son nom l'indique,—est faite pour être mise en tête du livre; la nôtre renferme précisément, comme on a pu le constater, l'exposé de notre «dessein» et le résumé de notre «plan», et il nous a semblé que, placée immédiatement à sa suite, notre table des matières disparaîtrait derrière elle et ferait avec elle en quelque sorte double emploi. Nous avons donc rejeté cette table où l'on est accoutumé maintenant de l'aller chercher, à la fin du volume, après l'index alphabétique.