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Chroniques de J. Froissart, tome 02/13 : $b 1340-1342 (Depuis les préliminaires du siége de Tournay jusqu'au voyage de la comtesse de Montfort en Angleterre)

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CHAPITRE XL.
1340. ARRIVÉE DU ROI DE FRANCE ET DE SON ARMÉE AU PONT DE BOUVINES CONTRE ÉDOUARD III ET SES ALLIÉS [209] (§§ 124 à 126).

Le roi d'Angleterre assiége toujours Tournay avec une armée de plus de cent mille hommes, y compris les Flamands. Les assiégés, menacés de famine, font sortir les plus pauvres habitants de la ville, hommes et femmes. P. 54 et 241.

Philippe de Valois convoque à Arras une grande armée pour marcher au secours des habitants de Tournay.—Noms des principaux princes et seigneurs, tant français qu'étrangers [210], qui se rendent à l'appel du roi de France. P. 55, 241 et 242.

Arrivée du roi de France [211] et de son armée sur les bords d'une petite rivière (la Marcq) [212], située à peu de distance de Tournay, entre les ponts de Bouvines [213] et de Tressin [214]. P. 56 et 242.

Rencontre près de Notre-Dame-aux-Bois [215] entre des gens d'armes de la garnison de Bouchain, commandés par trois chevaliers allemands au service du comte de Hainaut et un détachement de la garnison française de Mortagne, qui a pour chef un chevalier bourguignon de la suite du seigneur de Beaujeu, nommé Jean de Frolois [216]. Les Français sont mis en déroute, et Jean de Frolois est fait prisonnier. P. 56 à 58, 242 à 244.

Un jour, un détachement de Hainuyers, dont Guillaume de Baileu est le chef, passe le Pont-à-Tressin [217], et va, sous la conduite de Waflard de la Croix, réveiller les Français. Ce même jour, une troupe de Liégeois venus avec leur évêque servir le roi de France, sous les ordres de Robert de Baileu [218], frère de Guillaume, passe aussi en sens inverse le Pont-à-Tressin, pour aller fourrager dans les belles plaines qui s'étendent entre Tressin et Baisieux [219]. Les Hainuyers de Guillaume de Baileu sont repoussés et mis en fuite. Au moment où ils repassent le pont, ils vont se jeter dans les rangs des Liégeois de Robert de Baileu, qui reviennent de leur excursion, et dont ils prennent la bannière, portée par Jacques de Forvie [220], pour la leur propre, à cause de la ressemblance extrême des armes de Robert et de Guillaume de Baileu. La plupart des Hainuyers sont tués ou faits prisonniers. Guillaume de Baileu se sauve à grand peine. Waflard de la Croix, pris dans cette rencontre et livré au roi de France, fut donné bientôt après, en échange du comte de Salisbury, aux habitants de Lille, qui le firent mettre à mort. P. 58 à 62, 244 à 246.

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