La grande artère de la Chine: le Yangtseu
CHAPITRE IV
I. Administration chinoise.—II. Système monétaire.—III. Différence du tael dans chaque province.—IV. Piastres locales provinciales.—V. La sapèque.—VI. Essai de réforme monétaire.—VII. Les poids et mesures.
I.—Au sommet de l'État est l'Empereur; il a pour ainsi dire un pouvoir illimité; il est le grand dispensateur des grades, des honneurs; il est le chef de la religion et seul, fils du Ciel, il a le droit d'adorer le Ciel; il est la loi, le châtiment et la grâce. Aucun criminel condamné à mort ne peut être exécuté ni gracié, sans sa sanction; rien ne peut être fait contre sa volonté; aucun privilège ne protège ses sujets contre un froncement de ses sourcils. Toutes les forces de l'Empire, tous les revenus lui appartiennent, l'Empire entier est sa propriété. Cependant il doit écouter les observations, voire les réprimandes de la cour des censeurs (en chinois Tou tch'a Yuan), qui sont chargés de veiller à la bonne administration de l'Empire et surtout à la bonne conduite, à l'honnêteté des fonctionnaires de tous ordres. Certains de ces censeurs ne craignent pas de faire à l'Empereur lui-même des remontrances lorsqu'ils jugent que c'est leur devoir, et beaucoup ont préféré subir la mort plutôt que de se taire; d'autres, au contraire, ont été récompensés de leur franchise, témoin le censeur Song, bien connu pour avoir accompagné lord Macartney, lors de son ambassade à la cour de Pékin. Il adressa, en effet, des observations à l'Empereur Kia-King sur son goût trop prononcé pour les femmes et le vin de riz; il lui exposa qu'il se dégradait aux yeux de ses sujets et qu'il se rendait totalement incapable de remplir ses devoirs d'Empereur. Kia-King, irrité, le fit venir et lui demanda quelle récompense il croyait avoir méritée pour une audace aussi grande. «Faites-moi couper en morceaux si vous voulez», répondit-il. Le monarque lui ayant signifié de choisir un autre genre de mort: «Eh bien donc, faites-moi décapiter.—Non, encore autre chose, dit l'Empereur.—Eh bien donc, qu'on m'étrangle!» Sur ces paroles, Kia-King le congédia et le lendemain le nomma gouverneur de la province d'Ili.
Les censeurs de cette allure sont plutôt rares et il est bien évident que la plupart du temps, sous un gouvernement aussi despotique, la plupart se taisent ou essayent de louer toutes les actions impériales, pour obtenir quelques faveurs de la manne céleste.
Après l'Empereur, souverain maître, le pouvoir appartient au Kiun-Ki-Tchou ou Conseil d'État, puis au Nai-Ko, ou grande Chancellerie. Viennent ensuite ce que nous pourrions appeler les départements ministériels; ils ont été remaniés depuis trois ans et remplacent les six vieux ministères de l'ancienne administration chinoise:
Ming tcheng pou, ou ministère de l'Intérieur et de la Police;
Li pou, ou ministère des Offices civils, chargé de la présentation et de la promotion des fonctionnaires;
Pou tcheng pou, ou ministère des Finances;
Li pou, ou ministère des Rites, chargé des cérémonies du culte officiel, et, tout récemment, du service du Protocole;
Hiue pou, ou ministère de l'Instruction publique;
Lou kiun pou, ou ministère de la Guerre;
Fa pou, ou ministère de la Justice;
Nong tcheng pou ou ministère de l'Agriculture, du Commerce et de l'Industrie;
Yeou tchouen pou, ministère des Communications;
Li fan pou, ministère des colonies, c'est-à-dire du Thibet et de la Mongolie;
Ouai ou pou, ministère des Affaires étrangères. Ce département n'existe que depuis 1901, après l'entrée à Pékin des différentes armées étrangères. Autrefois les relations extérieures ressortissaient à une administration spéciale, connue sous le nom de Tsong li ko kouo che, ou ya meun, ou tribunal pour traiter les affaires des différents pays; il avait été institué après la conclusion de la paix en 1860, pour continuer les relations avec les pays européens; c'est par un décret impérial, en date du 19 janvier 1861, que fut installée cette nouvelle organisation qui fonctionna jusqu'en 1901; elle était composée de représentants des différents ministères et aussi de membres de la famille impériale. Le prince Kong a longtemps fait partie de ce conseil. Après l'équipée des boxeurs, en 1901, la Chine a compris qu'elle devait avoir des relations nouvelles et régulières avec les puissances étrangères, et elle a institué un ministère des Affaires étrangères sur le modèle des mêmes administrations de l'Occident. A la tête de ces départements ministériels sont placés un ministre et deux sous-secrétaires d'État[6].
[6] Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons la création d'un ministère de la marine Hai Kiun pou.
La division actuelle de l'Empire en dix-huit provinces date de l'Empereur Kang-Hi, c'est-à-dire du XVIIe siècle. Autrefois, sous les Ming, la Chine ne comptait, en effet, que quinze provinces, et l'Empereur mandchou en divisa trois, le Kiang-Nan, qui forma Kiang-Sou et Ngan-Hoei; le Kansou, détaché du Chen-Si; le Houkouang qui devint Houpe et Hounan.
Les provinces qui sont situées dans le bassin du Yang-Tseu-Kiang sont au nombre de huit: le Kiang-Sou, le Ngan-Hoei et le Kiang-Si, formant le gouvernement général du Kiang-Nan, avec Nankin comme capitale; le Houpe et le Hounan, capitale Wou-Tchang; le Sseu-Tchuen, capitale Tcheng-Tou; le Yunnan et le Kouei-Tcheou, capitale Yunnan-Fou.
A la tête d'un gouvernement provincial, lequel gouvernement peut, ainsi qu'on le voit, se composer d'une, de deux ou de trois provinces, se trouve un gouvernement général, en chinois Tsong-Tou, que les Européens ont appelé à tort et continuent d'appeler vice-roi; en-dessous de lui vient le gouverneur de la province, en chinois Siun fou (plus communément foutai); chaque province a un foutai, résidant au chef-lieu; viennent ensuite: le trésorier (pou tcheng che tseu), le juge provincial (Ngan tcha che tseu), le contrôleur de la gabelle, l'intendant des greniers.
Enfin, parmi les autorités supérieures, et en dernier lieu, vient le Taotai (intendant de cercle); il est chargé de deux ou plusieurs préfectures, et a la haute inspection des troupes placées dans le cercle de sa juridiction. Ce sont des Taotai qui ont été installés dans chaque port pour traiter les affaires européennes avec les consuls, et ces Taotai sont tous en même temps directeurs chinois des douanes impériales maritimes. C'est donc à eux qu'on s'adresse en cas de réclamations, et c'est par leur intermédiaire que se traitent les différentes affaires, que se règlent les divers litiges.
Après le Taotai viennent immédiatement: le préfet (tche fou), administrant une division provinciale bien plus étendue que ce que nous appelons préfecture chez nous; il y en a à peu près dix par province, et chaque province est au moins aussi grande et souvent plus grande que la France; puis le sous-préfet: on compte deux sortes de sous-préfets: 1º celui qui administre une sous-préfecture indépendante (Ting) (généralement sur les frontières, dans les pays non encore bien chinoisés); 2º celui qui administre une sous-préfecture (chien) sous la direction d'un préfet.
II.—Cet aperçu, tout succinct qu'il est, de l'administration chinoise, me paraît suffire au lecteur, qui, certainement, ne tient nullement à entrer dans le fatras fort compliqué de la hiérarchie mandarinale; cette organisation, d'ailleurs, va peut-être se transformer lorsque le Parlement chinois, dont on parle tant, sera réuni et fonctionnera. Avant donc d'entrer plus avant dans la description des ports ouverts et du commerce de la vallée du Fleuve Bleu, je crois utile de consacrer quelques explications aux monnaies, poids et mesures; je m'y étendrai assez longuement, car ici nous nageons en pleine fantaisie.
Il n'y a pas de monnaie d'or; quelques auteurs chinois prétendent qu'elle existait autrefois, concurremment avec la monnaie d'argent, mais il y a apparemment fort longtemps, et personne ne peut le démontrer. Actuellement, la seule monnaie courante est la sapèque, petite monnaie de cuivre percée au milieu, et que l'on enfile dans une ficelle jusqu'à mille, ce qui fait un tiao, que nous appelons en français une ligature. Il faut environ dix sapèques pour faire un de nos sous, et c'est la monnaie qui a seule cours dans toute l'étendue de l'Empire. Cependant la monnaie d'argent existe[7], mais d'une façon fictive; elle existe sous la forme de tael ou leang. Un tael n'est pas une monnaie; c'est à proprement parler une once d'argent, en forme de sabot plus ou moins grand, pesant 5, 10, 20, 30, 50 taels ou onces. Quand on voyage dans l'intérieur de la Chine, on emporte une certaine provision de ces taels et on se munit d'une petite balance portative, renfermée dans un étui plus ou moins élégant, et ressemblant à la balance romaine. Lorsqu'on n'a plus de sapèques pour payer l'hôtelier, les porteurs, le restaurateur, on coupe sur un tael une certaine quantité d'argent qu'on pèse et on va la porter à une banque chinoise qui la pèse à son tour et vous donne le change en sapèques. C'est fort ennuyeux parce qu'il faut toujours avoir avec soi un poids très lourd, soit en argent, soit en cuivre; mais après tout on s'y fait assez vite; c'est toujours ainsi que j'ai voyagé en Chine.
[7] Cf. l'Empire de l'argent. Étude sur la Chine financière, par Joseph Dubois. (Librairie orientale et américaine, E. Guilmoto, éditeur).
III.—Le tael, l'once d'argent n'est pas le même pour toute la Chine; autre difficulté et plus grande que la première: chaque province a son tael: ainsi 100 taels de Canton valent 102 taels, 50 centièmes de Changhai; 100 taels de Changhai valent 98 taels de Hankeou, etc.; il s'ensuit des complications d'opérations pour lesquelles il faut avoir recours à un Chinois versé dans la matière.
Il existe ensuite le tael Kou-ping, le tael officiel au poids du trésor; puis le tael Hai-Kwan, le tael de la douane maritime, moins fort que le Kou-ping, mais plus fort que les taels des diverses provinces. C'est généralement en taels Hai-Kwan que les Européens traitent les affaires. Actuellement le Hai-Kwan tael vaut 3 fr. 80 environ.
Pour remédier à cette difficulté dans les échanges, on a introduit sur le marché chinois la piastre mexicaine (valant actuellement 2 fr. 20), qui sert de monnaie courante dans tous les ports ouverts: la parité entre le tael et la piastre se fixe tous les jours suivant l'offre et la demande; par exemple, un jour la bourse, c'est-à-dire les banques affichent qu'elles prennent les piastres au taux 100 pour 70 taels: le lendemain au taux de 72 taels ou de 76 taels.
IV.—Dans quelques provinces, vers 1895, 96, 97, 98, les vice-rois ont installé des monnaies pour frapper des piastres locales; c'est ainsi qu'on vit apparaître des piastres de Canton, du Ngan-Hoei, du Houpe, de Tien-Tsin; mais d'abord elles ne furent acceptées qu'avec répugnance, et on leur préférait toujours la piastre mexicaine. Des monnaies divisionnaires de 50, 20, 10 et 5 cents (centièmes de piastres) furent également frappées; elles sont généralement reçues dans tous les ports ouverts, mais non dans l'intérieur, où seule la sapèque a cours légal et commercial.
On trouve encore, à Tchen-Kiang, des piastres espagnoles, provenant des Philippines, à l'effigie de Ferdinand II et de Charles IV; mais on ne les voit pas ailleurs.
Sur les frontières du Tonkin, au Kouang-Si et au Yunnan, la piastre française de l'Indo-Chine et les monnaies divisionnaires ont fini par être acceptées, mais il a fallu bien du temps.
On voit combien est compliqué le système monétaire chinois, puisque, par exemple, pour traiter des affaires entre Changhai et Hankeou, il faut tenir compte de la différence du tael sur les deux marchés, et toujours calculer que les taels d'une ville (Hankeou) sont plus forts que ceux de l'autre (Changhai).
Il s'ensuit aussi, naturellement, que le change des sapèques pour le tael subira une hausse ou une baisse suivant les provinces; on aura pour un tael de Hankeou, par exemple, 1.800 sapèques, et pour un tael de Changhai, 1.500 ou 1.570.
V.—Bien qu'aujourd'hui les sapèques soient toutes frappées en cuivre, il fut une époque où la Chine possédait des sapèques d'étain, de plomb, de fer même. Dans l'antiquité on se servait aussi de petits coquillages, mais l'usage en a été vite aboli. Outre les sapèques de figure ronde, il existait sous les anciennes dynasties des sapèques en forme de lame de sabre, de dos de tortue; il y en avait avec des figures d'oiseaux, de dragons, et quand il s'en trouve actuellement dans une famille chinoise, ces vieilles monnaies sont regardées comme des fétiches porte-bonheur: on les attache avec un ruban au cou ou à la ceinture des enfants.
Les faux-monnayeurs existent en nombre considérable: non seulement ils fabriquent de fausses piastres mexicaines, mais ils lancent aussi dans la circulation de fausses sapèques, alliage de sable, de zinc et de cuivre. Aussi, quand on paye un coolie, on voit ce dernier examiner une à une les sapèques qu'on lui remet et refuser celles qui ne lui semblent pas suffisamment pures. Cependant, chose étrange, les sapèques fausses circulent; mais on en exige le double en payement; ainsi, un coolie achetant une poignée d'arachides payera avec 5 bonnes sapèques ou 10 fausses.
Entre Chinois ces petites pratiques n'ont pas d'importance! Ils n'aiment pas qu'on leur passe une piastre évidée et garnie de plomb; et cependant la chose n'est pas rare, les faux monnayeurs sont habiles.
La sapèque étant fort incommode à transporter, les Chinois ont cherché un moyen fiduciaire qui en tînt place, et ils ont bien avant nous trouvé le billet de banque. Ces billets, toutefois, ne sont pas émis par l'État, mais par des banques particulières. Une banque peut être ouverte par une personne seule ou par une société, pourvu qu'elle se soumette à certains règlements et à certaines redevances envers l'État. Une fois en règle, la banque émet des billets pour une valeur de 10, 20, 50, 100 ligatures ou tiao; de cette façon on n'a pas besoin de s'embarrasser de monnaie de cuivre; les banques se connaissant entre elles échangent leurs billets; elles donnent même des lettres de crédit à ceux qui sont appelés pour leurs affaires dans l'intérieur de l'Empire; et il faut reconnaître qu'on a toutes facilités au point de vue du payement. Les avantages que possèdent ces banques sont réellement appréciables; mais il y a un revers, c'est que le taux de l'intérêt en Chine est très élevé; il va de 20 à 40 pour 100, et rarement il reste à 3 pour 100 par mois, ce qui est le taux légal.
VI.—Devant les difficultés qu'entraîne le système monétaire actuel, le gouvernement chinois a essayé dernièrement plusieurs tentatives pour réformer le système du tael et de la sapèque et le 24 mai 1910, un décret impérial a été publié conçu à peu près dans ce sens:
L'unité de la circulation monétaire nationale sera la piastre d'argent (Yuen en chinois) et l'étalon sera jusqu'à nouvel ordre l'argent. La monnaie d'appoint consistera en pièces de 50, 25, et 10 cents, une pièce de nickel de 5 cents et quatre pièces de cuivre de 2 cents, 1 cent, 5 sapèques et 1 sapèque. La valeur de la piastre sera établie d'une façon décimale et définitive. Il ne sera pas permis de les altérer. Le ministère des Finances donnera des ordres nécessaires pour que les monnaies frappent les nouvelles pièces conformément au poids et au titre ainsi qu'aux modèles adoptés et les mettent peu à peu en circulation.
Un certain nombre de banquiers chinois se sont réunis dans la capitale et ont décidé de créer une association avec des branches dans les provinces pour aider à réaliser cette réforme; le gouvernement de son côté a déjà pris des mesures pour la frappe des nouvelles pièces, leur mise en circulation et le rachat de l'ancienne monnaie. Il est bien évident que si l'usage de la monnaie en question pouvait être étendu à tout l'Empire, ce serait un immense progrès; mais il y aura de la résistance de la part des banques, habituées à faire des profits dans le change de la sapèque par rapport à l'argent; de plus la suppression du système actuel, tellement entré dans les habitudes chinoises qu'il les dérange et les gêne fort peu, mettrait fin aux bénéfices des gros personnages: ceux-ci tiennent à la conservation des vieux errements. Aussi il est probable que la réforme monétaire n'ira pas sans grande difficulté et sera sans doute l'une des plus pénibles à accomplir en Chine. C'est la banque chinoise Ta-Ts'ing-Ying-Hang qui a été chargée de mener à bonne fin le changement radical du système monétaire de l'Empire[8].
[8] Les nouvelles monnaies d'argent viennent, d'après de récentes informations venues de Chine, d'être frappées par le ministère des Finances et comprennent quatre types: une piastre, une demi-piastre, vingt-cinq cents et dix cents. On en aurait déjà fait parvenir aux ministères et administrations diverses à Pékin et dans les provinces. Les pièces portent d'un côté Ta Tsing ying pi (monnaie d'argent de l'Empire des Tsing) et de l'autre, suivant le cas: Yi yuan = une piastre; ou kiao = 1/2 piastre ou 50 cents; leang kiao pan = 15 cents; yi kiao = dix cents. C'est là un premier essai.
VII.—Les Chinois se servent pour peser des unités suivantes:
| tan | qui vaut: | 60 kilogrammes |
| kin | — | un centième de tan |
| léang | — | un seizième de kin |
| tsien | — | un dixième de léang |
| feun | — | un dixième de tsien |
| li | — | un dixième de feun |
Mais les Européens ne font pas usage de ces termes; ils donnent à ces unités chinoises des noms adoptés autrefois par les premiers Portugais qui sont venus en Chine:
| Le tan | se nomme | picul (mot malais) |
| Le kin | — | catti |
| Le léang | — | tael |
| Le tsien | — | mas ou mace |
| Le feun | — | candarin |
| Le li | — | cash |
Tout le commerce étranger en Chine se fait par picul et catti.
L'étranger qui achète des terrains en Chine a besoin de connaître les mesures de surface. Le meou, valant à peu près 600 mètres carrés, le king, valant 100 meou sont les deux principales unités; il est vrai de dire qu'ils diffèrent selon les provinces, comme du reste les mesures de longueur dont l'unité principale, le li, varie entre 500 et 650 mètres suivant qu'on se trouve au nord ou au sud de l'Empire.
Ainsi, même dans les choses les plus précises, telles que monnaies, poids et mesures, rien de fixe, rien de définitivement réglé en Chine. Il en est ainsi pour tout; la Chine est le pays de l'à peu près et le Chinois traduit lui-même sa mentalité dans une phrase qu'il a toujours à la bouche: «Tch'a pou tô; il s'en faut de peu; c'est à peu près cela».