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La nouvelle Cythère

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XVIII

Parlons d’autre chose. — L’agriculture manque de bras. — Le coton. — La vanille. — Le café. — Le coprah. — Arorais. — Rapanuis. — Atioux. — La mission Raoul. — Les Chinois. — La Caisse agricole.

L’écho des derniers récits tahitiens vibre encore à mon oreille tandis que j’ai devant moi la Nouvelle Cythère d’aujourd’hui parée, enjolivée, toute remplie de chansons et de danses lascives, avec les théories de vahiné aux robes légères et flottantes, la voix rauque se mariant au son nasillard de l’accordéon, et le rire étrange, qui sous la couronne de datura et de tiaré, semble un appel au détraquement sinon à la folie. Tout en rêvant, j’écoute les confidences d’un jeune officier de vaisseau. Comme toutes les ivresses, celle du soleil et de l’amour a ses lendemains de lassitude et d’énervement où, la tête lourde, guéri du désir de la veille, on méprise la liqueur dont on s’est grisé et le verre dans lequel on l’a bue. Le champagne était frelaté et les filles étaient laides, vraiment laides. Mon interlocuteur exagère sans doute. Je le laisse dire mais la conversation tourne tout à coup et nous voici à parler de Tahiti et de son avenir agricole, industriel et commercial. Nous nous enfonçons dans l’expansion coloniale et dans les placements de bon père de famille. Nous supputons les bras qui manquent à l’agriculture…

Tahiti n’est pas seulement dans les légendes d’autrefois et dans les légendes d’aujourd’hui. Cette terre enchantée ne produit pas que des fleurs. Que ne donnerait-elle pas aux hommes qui voudraient la remuer ? N’est-elle pas bonne et généreuse, prête à s’ouvrir pour ceux qui sauront se baisser et l’étreindre ? N’est-elle pas ici comme ailleurs la mère nourricière, offrant ses tétins pleins de lait à ses fils affamés ?

Ses fils n’ont pas faim. Il n’ont qu’à étendre la main pour cueillir l’aliment de chaque jour. Ce mayoré, ce feï, cette banane sauvage que dédaigne l’Européen avide de la chair des animaux bêlants ou mugissants, le Tahitien s’en repaît avec joie. Il préfère son taro et sa patate douce à nos légumes ; il met bien au-dessus de tout ce feï et ce uru qui ne lui demandent aucune peine, et voilà pourquoi l’agriculture manque de bras, M. Joseph Prudhomme !

Vous pouvez discourir à votre aise ; il s’écoulera bien du temps avant que la notion du travail nécessaire pénètre dans le cerveau de cet homme rassasié sans effort. A moins qu’employant des procédés anglais et féroces vous ne portiez le fer et le feu dans les montagnes où croissent ces arbres bienfaisants… Je vous en défie !

Ces considérations négatives, je ne les énonce que pour expliquer, je ne dis pas justifier, la pénurie de main d’œuvre dont gémissent les colons qui ont choisi Tahiti pour leur pays d’élection et s’accommoderaient plus volontiers de la sujétion d’une race obéissante et laborieuse que de l’annexion d’un peuple qui pratique l’oisiveté sans connaître la misère.

Le sol est propre à bien des cultures. Ceux des Tahitiens qu’on a pu décider à l’exploiter ont gagné autrefois quelque argent avec le coton. C’était au temps de la guerre de sécession ; on eut l’imprudence d’engager les indigènes à tourner exclusivement leurs efforts de ce côté ; la paix se fit, les cours du coton s’en ressentirent et l’on eut bien de la peine à démontrer qu’il fallait entreprendre autre chose. Il est bon d’ajouter que Tahiti produit un coton dit longue-soie que l’on apprécie même quand les variétés ordinaires abondent. Par malheur, rien n’est difficile comme de conserver dans sa pureté ce coton longue-soie. Pour peu que dans une plantation limitrophe croisse une graine plus vulgaire, c’en est fait. La brise a bientôt confondu les plants et rien ne peut s’opposer à la contamination. A ce sujet, la chambre d’agriculture a proposé simplement de détruire toutes les plantations existantes et de recommencer partout sur nouveaux frais, en employant à l’exclusion de toutes autres les graines de coton longue-soie que l’on peut aisément se procurer aux Fidji.

On s’est mis à la vanille dans certains districts. A Papara, près de cent hectares sont couverts de vanillières en plein rapport. Si elle ne peut pas encore rivaliser avec la vanille de la Réunion, celle de Tahiti n’est point sans valeur pour cela. Mieux cultivée et surtout mieux préparée elle pourrait enrichir le pays. Ici, l’on se heurte à la difficulté d’enseigner aux indigènes certains procédés, certaines méthodes dont les complications les déroutent. Faute d’oiseaux qui se chargeraient de ce délicat ouvrage, on doit marier artificiellement, à la main, les fleurs bi-sexuelles de la vanille. Il s’en suit que, pour ne rien perdre, on féconde toutes les fleurs, et le trop grand nombre de gousses s’oppose à leur développement aussi bien qu’à l’amélioration des produits. Ce sont des mains féminines qu’on emploie. Le matin, on voit s’enfoncer dans les vanillières pleines d’ombre et de mystère des troupes de jeunes filles et de femmes, les marieuses, qui s’en vont de leur pas lent et noble, jasant et riant, au travail.

Il y a peu de chose à dire du café sinon qu’on en récolte d’excellent mais en petite quantité. Les créoles des Antilles assurent bien que le café de Tahiti ne vaut pas celui de la Martinique : en sont-ils sûrs et sont-ils bons juges dans une question où leur amour-propre est engagé ? Je ne le crois pas. Ce que je sais, c’est que Tahiti pourrait produire assez de café pour sa consommation intérieure et qu’il ne faudrait pour atteindre ce résultat qu’un peu de bonne volonté de la part des indigènes.

La grande ressource agricole est le cocotier. A quoi ne sert pas la noix de coco ? A peine mûre, elle donne une boisson rafraîchissante, astringente, dont les vertus médicinales sont innombrables et qui tout spécialement guérit le scorbut. L’amande sert de nourriture aux gens et aux bêtes quand elle est fraîche ; fermentée, on en fait une sauce acidulée pour accompagner le poisson cru. Quant à l’huile, elle est la base du monoï, le célèbre parfum tahitien. On expédie en Europe, sous le nom de coprah, l’amande de coco dépouillée de son écorce fibreuse. — A Marseille et à Manchester, elle donne l’huile employée dans les savonneries. La même amande râpée est utilisée dans la pâtisserie, en Amérique, et en France, où on la substitue au fruit de l’amandier fleuri. Les gâteaux où il entre du coco doivent être mangés tout chauds. Avis à la clientèle enfantine.

Voilà une source de richesse ! Oui, mais faute de moyens de transport on ne peut amener les cocos à Papeete qu’en payant plus qu’ils ne valent. Et il n’est pas rare de trouver sur une plantation des milliers de noix abandonnées, germant au soleil. Il faudrait pour bien faire organiser autour de l’île un service de petits bateaux qui prendraient les produits des districts pour les apporter au chef-lieu. Un homme intelligent, membre du conseil privé, a eu l’idée d’établir un chemin de fer, un porteur Decauville. On lui a ri au nez ; on l’a appelé « monopoleur » et on l’a accusé de vouloir voler la colonie. En attendant, les Tahitiens se bornent à regarder pousser l’herbe et ils ont au moins cette excuse que s’ils venaient à cultiver un produit quelconque il ne leur serait pas possible de s’en défaire.

J’en reviens aux bras qui manquent à l’agriculture, un lieu commun qu’on ne saurait négliger. On y a pourvu en recrutant aux îles Gilbert des travailleurs plus ou moins bénévoles. Un beau jour, une goëlette est partie pour ces lointains pays d’où elle a ramené deux ou trois cents individus à l’aspect sauvage et dont le type rappelait plutôt celui des papous que celui des maoris : nez épaté, grosses lèvres, cheveux crépus, créatures mal bâties mais robustes. Les planteurs se sont jetés sur ces outils vivants dont l’importation a coûté soixante mille francs à la colonie et qui n’ont d’ailleurs rendu que peu de services. Pour mon compte, je n’ai jamais vu travailler les aroraï, c’est le nom des indigènes des îles Gilbert. Chaque fois que j’en ai rencontré une troupe, elle escortait deux gaillards qui portaient sur leurs épaules voûtées un gigantesque cerf-volant de toile affectant la forme d’un poisson. Lancé habilement, ce jouet montait dans l’espace avec la légèreté d’un ballon Godard. Le plaisant de l’affaire est que nos vertueux amis des Anglais se sont inquiétés de savoir comment ces immigrants étaient traités. La philanthropie britannique a de ces contradictions : elle extermine les Océaniens dans les colonies à parlement aussi bien que dans les colonies de la couronne, mais elle ne peut supporter l’idée que ces pauvres gens travaillent librement dans une colonie française même pourvue d’un Conseil général. Je dois dire qu’une lettre d’allure diplomatique du Gouverneur des Fidji, à ce propos, a reçu du Gouverneur de Tahiti la réponse qu’elle méritait.

En résumé la fameuse question des « bras » reste toujours posée. Est-il donc impossible au Tahitien de travailler le sol ? Assurément non, s’il en éprouvait le besoin. J’ai vu, dans le district de Mahaena, un indigène qui piochait avec ardeur la terre de ses pères et paraissait y mettre un peu de cette passion âpre de nos paysans. A l’appui de ce que j’avance, on peut citer les Rapanui. — Les Rapanui sont des indigènes de l’île de Pâques convertis au catholicisme et amenés à Tahiti par Tepano, l’évêque archéologue d’Axieri. On leur a cédé une vallée près de Papeete et ils ont fait des merveilles, cultivant le coton, le maïs, la patate douce, le melon, et tirant de leur travail des gains élevés. Il y a encore, toujours près de Papeete, une colonie d’Atioux. Les Atioux viennent de Watiu ou Atiu, l’une des îles principales de l’archipel Cook, voisin des îles de la Société. Eh bien ! les Atioux travaillent assidûment. On les emploie surtout au débarquement des navires et l’on n’a qu’à se louer d’eux. Les Rapanui sont catholiques ; les Atioux protestants. Les premiers sont gouvernés (c’est le mot juste) par un catéchiste qui exerce sur eux une autorité presque absolue. Les seconds ont deux chefs et un orometua, pasteur, dont le pouvoir est grand. Ce système de triumvirat est imaginé, paraît-il, pour obvier aux conflits qui sont l’écueil de tous les gouvernements. Ces Atioux sont fort intelligents.

Le coton, la vanille, le café et le coprah ne sont pas les seuls produits que puisse donner le sol de Tahiti. La colonie a eu la bonne fortune de voir arriver, en juin 1887, un pharmacien principal de la Marine, qui, envoyé en mission par M. de La Porte, le sous-secrétaire d’État aux Colonies, apportait dans l’île douze à quinze cents plantes nouvelles. M. Raoul a été accueilli avec un empressement bien naturel. On a mis à sa disposition un bel enclos et la douzaine de malfaiteurs et d’ivrognes que contenait la prison de Papeete. Avec ces « bras » il a remué la terre, planté, ensemencé, arrosé. La plupart des plantes sont de celles dont l’industrie peut tirer le plus grand parti. Ce sont des arbres à caoutchouc, des essences résineuses, des plantes à parfum. Puis viennent les vignes, les eucalyptus, les jacquiers, l’arbre du voyageur qui donne de l’eau, l’arbre à la vache qui donne du lait, les pommes de terre, des variétés de vanille de la Réunion, de quoi enrichir le pays, en un mot, une fois que l’on aura trouvé la solution du problème des « bras. »

On m’a présenté au chargé de mission. J’ai vu un petit homme vif, nerveux, inspiré, ayant le feu sacré de la botanique, cette jolie science qui définit la fleur « partie de la plante où s’effectue la fécondation » et dont le vocabulaire hérissé de grec et de latin semble imaginé pour déprécier le règne végétal.

Il fallait voir les soins de mère de M. Raoul pour celles de ses plantes auxquelles un voyage de six mois avait plus ou moins nui, et comme il parlait de ses malades et de ses convalescentes ! Il fallait aussi l’entendre énoncer les conséquences proches ou lointaines de l’introduction de tous ces trésors à Tahiti, aux Marquises, aux Tuamotu, aux Gambier, à Rapa ! Aux plantes décédées en route ou mortes en arrivant, il donnait une larme si ce n’est une oraison funèbre.

L’agriculture va recevoir une impulsion salutaire.

Dans quelques années, les produits de Tahiti seront décuplés, l’industrie ranimée, le commerce accru…

Et des « bras » ?

On fit jadis une tentative d’exploitation digne de ce nom. Dans un vaste domaine de quinze cents hectares, on entreprit simultanément la culture du coton et de la canne à sucre. A cette époque déjà il y avait pénurie de travailleurs. On en fit venir de la Chine et quinze cents Célestes furent employés sur la plantation d’Atimaono où l’on y vit bientôt jusqu’à deux mille personnes. Il se dépensa là quelques millions de francs. On construisit une somptueuse habitation à laquelle on avait accès par un escalier monumental dont il ne reste plus aujourd’hui que des ruines. J’ai vu dans la grand’salle deux pankas où un Chinois a dessiné et peint, dans le goût bizarre de son pays, M. Steward et le comte de La Roncière, alors gouverneur. M. Steward, anglais, était à la tête de la plantation. C’était un homme fastueux qui ambitionnait de gagner et de dépenser beaucoup d’argent, et n’a pas mauvais air sous la défroque de mandarin dont l’a affublé l’auteur de son portrait. Il s’était fait dans ce pays si lointain une vie de luxe et de plaisirs, donnant pour pendant à l’habitation dont je viens de parler une villa perchée sur la cime d’une montagne où l’on ne pouvait parvenir que par un sentier de chèvre. Longtemps il fut soutenu par des banquiers de Londres à qui l’on prêtait l’idée de former plus tard une société par actions pour l’exploitation de la plantation d’Atimaono. Puis, un jour, l’argent cessa d’affluer. On s’était rendu compte que les résultats obtenus ne répondaient pas aux sacrifices accomplis et que les frais généraux dépassaient ce que permet une ordinaire sagesse.

M. Steward était un obstiné. Le concours financier que lui refusaient ses compatriotes, il le chercha dans la colonie même, dans la colonie où le taux de l’intérêt s’élève à douze, à quinze, à dix-huit pour cent. Il devait s’ensuivre de graves mécomptes. Un jour, un incendie dont on ne put jamais découvrir l’auteur détruisit une grande partie de l’exploitation, celle où se cultivait la canne à sucre. La dissension se mit entre le planteur et ses collaborateurs les plus immédiats. La faillite était au bout. Elle mit fin un jour à l’entreprise agricole la plus sérieuse qu’on ait vue à Tahiti. Atimaono fut vendu. La caisse agricole, dont je dirai un mot tout à l’heure, acquit le domaine qu’elle céda par la suite à un groupe de colons qui s’y livrent présentement et non sans bénéfices à l’élève du bétail.

Que devinrent les Chinois ? Ils désertèrent les travaux des champs que la dureté d’un commandeur aujourd’hui conseiller général avait contribué à leur rendre odieux et s’adonnèrent au commerce. On connaît le génie de la race, la persévérance dans l’effort, l’économie dans les moyens d’action, la sobriété, la modération dans le gain tempérée par l’honnêteté suspecte des relations. La concurrence des Célestes effraya le commerce français à qui il était indifférent sans doute d’avoir pour rival le commerce anglais, américain ou allemand, mais qui ne pouvait supporter l’idée d’avoir à lutter contre le commerce chinois. Les autorités de Tahiti, afin de complaire à ces vues plus intéressées qu’intelligentes, prirent des mesures pour renvoyer sur les bords du fleuve Jaune ces malencontreux travailleurs devenus si mal à propos de trop habiles négociants. Puis ce furent des impôts spéciaux qui vinrent frapper les récalcitrants et, ainsi, pour de longues années encore, on fut assuré de payer toutes choses hors de prix à Tahiti. A cette heure, il reste tout au plus deux cent cinquante à trois cents Chinois dans la colonie où ils vivent à leur mode, se surveillant les uns les autres, associés les uns aux autres, pratiquant le bouddhisme dans une pagode qui ressemble plus à une faré, à une case quelconque qu’à un temple, et célébrant, à grand renfort de feux de bengale et de pétards, le commencement de l’année selon le calendrier chinois. Leurs mœurs particulières s’affirment encore dans les fumeries d’opium où, couchés sur des lits de camp, ils viennent rêver dans l’hébètement d’un demi-sommeil à des félicités qui leur font oublier les misères de la vie présente. Bien que les lois de la colonie ne permettent de donner de l’opium qu’aux seuls Chinois, on trouve dans les fumeries quelques femmes indigènes plutôt laides que jolies, plutôt vieilles que jeunes ; ce sont des vahiné de Chinois qui insensiblement ont pris la funeste habitude de l’opium.

Un colon m’entretenait un jour de l’obsédante question des bras. « Et les Chinois ? » lui dis-je. « Ne pensez-vous pas que l’introduction de deux à trois mille Chinois pourrait transformer l’agriculture à Tahiti ? » — « Certainement, » me répondit-il. « Mais je plains l’administration qui prendra l’initiative de cette mesure. Il est des préjugés plus forts que l’intérêt. »

Je me suis convaincu depuis de l’exactitude de cette observation. La Caisse agricole, l’unique établissement de crédit que possède Tahiti, a souvent mis à son ordre du jour le problème de l’immigration. Le nom abhorré des Chinois n’a jamais été prononcé dans ses délibérations sans provoquer des rumeurs. Et cependant les hommes qui sont placés à la tête de l’établissement comptent parmi les plus intelligents et les plus dévoués au bien public.

La Caisse agricole est une très utile institution. Elle rétrocède aux colons nouveaux des terres propres à toutes les cultures et leur fait, en même temps, des avances d’argent dans le but de faciliter leurs premiers efforts. C’est encore par son entremise que les cotons de Tahiti arrivent sur le marché français. Elle prête sur connaissement, c’est-à-dire sur le vu du papier qui atteste que les produits sont exportés. Les opérations peu heureuses d’immigration faites jusqu’ici l’ont été avec le concours de la Caisse agricole qui pourrait jouer un rôle plus grand encore que par le passé si jamais les habitants de Tahiti sortaient de l’état de torpeur où ils sont plongés.

Il n’y a pas que les bras qui manquent. Je suppose la colonie peuplée d’agriculteurs, couverte d’usines, remplie de comptoirs ; Tahiti reste encore à six mois de Marseille et de Bordeaux pour les échanges ; à deux mois de partout pour la correspondance.

« La France, disent les mécontents, traite ce pays comme une mère peut parfois traiter un enfant qu’elle n’aurait pas désiré. »

Il y a de l’exagération dans ce propos amer.

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