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Le monde tel qu'il sera

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IX

Promenades de Sans-Pair embellies de légumes monstres.—Maison de placement matrimonial patentée du gouvernement (sans garantie).—Une pastorale arithmétique.—Un heureux monstre.—Mémoires philosophiques du roi Extra.

Tous deux étaient arrivés, en causant ainsi, à la porte d'un jardin public où les promeneurs se portaient en foule. Ils y entrèrent avec Maurice, afin de leur en faire admirer les plantations.

Celles-ci différaient complétement de tout ce que le jeune homme avait vu jusqu'alors. Pour les grandes avenues, le chou colossal tenait lieu de marronniers fleuris, et des quinconces de laitues arborescentes remplaçaient les bosquets d'acacias et de tilleuls parfumés. Quant aux fleurs, on y avait substitué des cultures de tabac, de riz et d'indigo.

M. Le Doux fit remarquer à Maurice cet heureux changement.

«Vous le voyez, dit-il, grâce aux efforts des économistes et des philanthropes, le monde a tellement changé de face que Dieu lui-même aurait peine à le reconnaître. Tout ce qui n'était pour la terre qu'une vaine parure a disparu: les légumineux perfectionnés et agrandis forment aujourd'hui la base de notre système forestier. A vos chênes ridicules, qui ne produisaient que des glands, on a substitué la betterave-monstre; à vos rosiers, dont le parfumeur seul tirait parti, le bois de réglisse et les radis améliorés. Tout s'est ainsi trouvé ramené aux besoins de l'homme, qui a réduit la création aux proportions de son estomac.»

Maurice ne répondit rien; son attention, d'abord absorbée par les plantations, venait de se tourner sur certaines femmes qui suivaient une allée d'artichauts gigantesques, à l'entrée de laquelle se lisait cette inscription: Avenue du Mariage.

Chaque promeneuse était enveloppée d'une écharpe portant son adresse et le chiffre de sa dot.

L'allée aboutissait à une vaste rotonde, incessamment assiégée par la foule. C'était la grande agence matrimoniale de Sans-Pair. On y trouvait toujours un assortiment complet de cœurs à placer, avec tous les renseignements désirables sur leur âge, leur caractère, leur fortune et la couleur de leurs cheveux. Les murs étaient couverts d'affiches servant aux annonces de l'établissement, et la plupart ornées de gravures explicatives, dont Maurice admira l'adresse ingénieuse.

La première sur laquelle ses regards s'arrêtèrent représentait un immense portefeuille gonflé de billets de banque montant à la somme de 3 millions; on lisait au-dessous ces seuls mots: Un Monsieur à marier.

Sur une autre affiche apparaissait une dame vue de dos, avec cette annonce:

Une Veuve qui a déjà fait le bonheur de cinq Maris désirerait faire celui d'un sixième. Elle lui apportera en dot de la tournure et un cœur tendre.—On pourra traiter par correspondance.—Affranchir.

Un peu plus loin se montraient quatre profils de femmes réunis par le cordon d'une bourse, et au-dessous:

Un Père de famille, qui se trouve à la tête de plusieurs Filles, désirerait s'en défaire pour cause de déménagement. Il y en a une brune, une blonde, une rousse et une mélangée. Chacune recevra, en se mariant, une somme de soixante mille francs.

Observation importante.—On n'acceptera que les prétendants qui auront été vaccinés trois fois.

Pendant que Maurice continuait à parcourir ces curieuses annonces, arriva une parente de M. Le Doux, qui venait d'arranger le mariage de son fils avec la fille d'un riche avocat de Sans-Pair. Elle montra les deux jeunes gens assis à l'écart et causant tout bas, dans un des bosquets les plus solitaires, tandis que les familles achevaient de discuter l'époque et les préparatifs de la noce. Le philanthrope et l'académicien furent appelés au conseil.

Quant à Maurice, ses regards une fois tournés vers les fiancés n'avaient pu s'en détacher. Il interprétait chaque geste, il expliquait chaque sourire; il les comprenait sans les entendre, et rien qu'en se rappelant!

C'est que lui aussi avait traversé ces heures enchantées qui précèdent la possession! Suaves épanchements dans lesquels la jeune fille, timide encore, mais sans honte, commence, en balbutiant, ce poëme charmant, toujours refait et toujours à refaire. Elle dit quand elle a douté! pourquoi elle a craint! comment elle a espéré! Puis, après les tourments ce sont les projets! Tout un avenir à inventer, à peupler de visions, de souffrances peut-être, mais supportées à deux; des dangers bravés de front, les mains enlacées et les cœurs confondus pour recevoir chaque coup! Ah! qui peut avoir connu ces premiers mirages de la jeunesse, et les oublier? Alors même qu'ils ont disparu, on tressaille en les entendant nommer, et, comme l'aveugle plongé dans la nuit, on veut voir encore par l'œil des autres!

Sans s'en apercevoir, Maurice avait cédé à ce désir, et, pendant que ses compagnons continuaient leur entretien, il s'était approché des deux fiancés, qui, tout à leur tête-à-tête, n'y prirent point garde.

Le jeune homme était amoureusement penché vers la jeune fille, qui, les yeux baissés, roulait avec distraction le ruban de sa ceinture.

«Oui, murmurait-il d'une voix fascinante, oui, vous étiez le souhait de mon adolescence et de ma jeunesse! ou plutôt, mon espoir n'osait aller si loin!

—Et cependant vous pouviez prétendre à bien d'autres! répliquait modestement la jeune fille!

—Quelle autre eût réuni tant de mérite, s'écriait le fiancé avec chaleur: quinze cent mille francs de dot!

—Outre quelques espérances.

—Je le sais, vous avez un oncle goutteux.

—Avec une cousine hydropique.

—Sans enfants?

—Ni collatéraux!

—Et dont vous héritez sous peu?

—Tous deux sont condamnés par les médecins.

—Ah! vous êtes un ange!» s'écria l'épouseur, qui saisit la main de l'héritière en perspective et la baisa avec transport.

Maurice ne voulut point en entendre davantage, et se hâta de rejoindre son conducteur.

Comme ils traversaient la dernière avenue, M. Atout s'arrêta brusquement, et lui montra du doigt un couple qui venait à leur rencontre.

Il se composait d'une jeune femme charmante et d'un petit homme tellement hideux que le regard, en le rencontrant, hésitait à s'arrêter. Mais la disgrâce de toute sa personne était, pour ainsi dire, effacée par une de ces monstruosités dont les annales de la science elle-même ne citent que de rares exemples. Une corne de taureau s'élevait au milieu de son front, et donnait à sa physionomie quelque chose de grotesque et de terrible à la fois!

Maurice poussa une première exclamation d'horreur; puis une seconde de pitié.

«Ne le plaignez pas, dit M. Atout, qui venait de le saluer, il doit à sa corne le repos, la fortune, la gloire; tout enfin, jusqu'à cette jolie femme qui est la sienne.»

Maurice parut stupéfait.

«Le roi Extra a été longtemps semblable aux autres hommes, reprit l'académicien, et il ne se rappelle ce temps qu'avec épouvante. Vous pourrez, du reste, lire ses mémoires qu'il a publiés en tête de ses œuvres complètes.

—D'autant plus facilement que je viens de les acheter,» fit observer M. Le Doux en présentant à Maurice un volume magnifiquement illustré.

Le jeune homme l'ouvrit avec empressement, et, comme ses deux conducteurs avaient affaire chez leur banquier, il demanda la permission de les attendre dans la petite allée de céleri qui terminait la promenade.

Le livre du roi Extra contenait, outre ses discours à la chambre des envoyés, plusieurs traités philosophiques, et des poésies élégiaques adressées par lui aux plus jolies femmes des quatre parties du monde. Le tout était précédé de la préface biographique, à laquelle M. Atout avait donné le nom de Mémoires, et dont Maurice commença immédiatement la lecture.

AU LECTEUR

«Le 15 août de l'an 1971, des plaintes de femme retentissaient dans une des plus humbles maisons du faubourg des marchands à Sans-Pair. Ces plaintes, d'abord sourdes, puis plus vives, plus douloureuses, furent tout à coup interrompues par un cri frêle et clair, un cri d'enfant! Cet enfant, c'était moi; cette femme, c'était ma mère.

«Je venais de naître, il ne me restait plus qu'à vivre.

«Vivre! que de choses dans ce mot! Vivre! c'est-à-dire aspirer éternellement à l'inconnu, attendre l'impossible, poursuivre l'infini, faire longuement et péniblement sa voie!…

«Je commençai par faire mes dents!

«Les dents faites, vinrent les classes. J'y surpassai la plupart de mes condisciples, et chaque année j'étais couvert de couronnes; mais un rival, que la fatalité avait placé près de moi, effaçait complétement ma gloire; ce rival était Claude Mirmidon. A peine haut de trois pieds, dès qu'il paraissait, tous les regards se tournaient vers lui; on admirait sa gentillesse, on s'émerveillait de son intelligence. Chaque couronne paraissait deux fois plus grande sur son petit front; moi, j'avais la taille de tout le monde, et l'on se contentait de dire:—C'est bien.

«Au sortir du collége, je voulus obtenir une place dans l'administration; je me résignai à solliciter. Tous les jours je me présentais à l'audience des gens en crédit, pour que ma présence leur rappelât ce que j'attendais; mais rien n'arrêtait sur moi le regard, je demeurais confondu avec la foule. Mirmidon vint à son tour; dès le premier moment il fut remarqué; on voulut connaître son affaire, on s'y intéressa, et, quelques jours après, il avait obtenu l'emploi que je sollicitais depuis trois années.

«Repoussé par le pouvoir, je me tournai vers les lettres. J'écrivis un glossaire usuel, dans lequel je développai, sous les différents signes de l'alphabet, une série d'idées philosophiques, littéraires et politiques. Mon livre devait me placer, du premier coup, au rang des publicistes d'élite; malheureusement tous les libraires refusèrent de le lire, en objectant que c'était mon premier ouvrage. A leur avis, il eût fallu débuter par le second!

«Encore si vous étiez connu à quelque autre titre, objecta le plus affable; connu seulement comme M. Mirmidon, à qui je viens d'acheter un volume d'élégies! Tout le monde voudra savoir quels vers compose un si petit poëte; mais quelle curiosité exciterait un livre écrit par un homme de votre taille?»

«Je me retirai désespéré!

«La seule consolation qui me restât, au milieu de tous ces malheurs, était mon amour pour une jeune parente que je devais épouser. En y réfléchissant, je tremblai que mon rival liliputien ne m'enlevât encore ce bonheur. Il était reçu comme moi chez Blondinette, qu'il amusait par mille tours. Il se cachait dans le tuyau du calorifère pour chanter des romances, dansait la polonaise sur les barreaux des fauteuils, et courait, les yeux bandés, à travers un labyrinthe de coques d'œufs. Je commençai par railler la puérilité de ces passe-temps; mais Blondinette, qui y prenait plaisir, se montra offensée de mes remarques. Je me plaignis alors des libertés qu'elle laissait prendre à Mirmidon; elle allégua sa taille, qui ne permettait point de le traiter comme un autre. Je me fâchai enfin, et je lui déclarai qu'elle devait choisir entre le petit homme et moi; elle répondit aussitôt que son choix était fait, et m'ouvrit la porte. Je sortis, suffoqué de colère.

«Ce dernier échec avait mis à bout mon courage. Las de prétendre en vain à la renommée, aux places et à l'amour, je me décidai à en finir avec la vie; j'achetai ce qu'il fallait pour cela de poison, et, après l'avoir bu, j'attendis tranquillement, comme Socrate, l'apparition de ce jour qui n'a ni veille ni lendemain.

«Mais j'avais compté sans mon droguiste. Le poison vendu par lui était frelaté et ne put me tuer qu'à moitié; je restai un mois entier entre la vie et la mort, appelant l'une tout haut, et regrettant peut-être l'autre tout bas.

«Cependant mon essai produisit sur-le-champ quelque fruit. Une foule d'amis, qui m'avaient négligé vivant, voulurent me voir dès qu'ils me surent empoisonné, et m'amenèrent successivement tous les toxicologistes de Sans-Pair. Le traitement dura une année entière. Enfin, je pus me lever; mais l'effet du poison avait été terrible. Une transformation complète s'était opérée en moi, et j'étais devenu… ce que je suis.

«Lorsque je m'aperçus dans mon miroir, je demeurai pétrifié! Mon premier sentiment fut du désespoir, le second fut de la honte. Je me demandais en quel abîme assez profond et assez obscur je pourrais cacher désormais ma laideur, et je déplorai de n'avoir pas succombé.

«M. Blaguefort me trouva livré à cet abattement. Il ne venait, disait-il, que dans l'intention de me voir et de s'assurer de ma guérison. Cependant, après m'avoir examiné avec une attention singulière, il me proposa brusquement cent mille écus pour l'exploitation de la corne que je portais! Je crus qu'il voulait railler, et je lui ordonnai de sortir; mais il revint dès le soir même, et offrit le double; je le chassai de nouveau. Il m'écrivit pour me proposer huit cent mille francs; puis un million!

«Ma douleur commença à se changer en étonnement, presque en joie! Ce que j'avais cru une honte devenait pour moi une source inattendue de richesses! Je regardai de nouveau, dans le miroir, l'ornement qui chargeait mon front; il me sembla moins étrange que d'abord. Évidemment, le préjugé avait eu beaucoup de part dans ma première sensation. Les peuplades primitives de l'Amérique n'avaient-elles point regardé autrefois les armes de l'élan et du bison comme le plus gracieux ornement d'un guerrier? Les chevaliers du moyen âge ne surmontaient-ils point leurs casques de croissants d'acier, et les cornes lumineuses de Moïse n'étaient-elles point le signe distinctif de la puissance surhumaine? Chez les sages peuples de la Grèce, comme chez les nations belliqueuses du Nord, la corne avait toujours été le symbole de la force et de l'abondance. Une grossière plaisanterie des siècles barbares avait réussi à la rendre ridicule; mais le jour de sa réhabilitation était venu.

«Après ces raisonnements, et beaucoup d'autres non moins concluants, mes idées se trouvèrent tellement modifiées que, loin de me plaindre d'avoir une corne, je me mis à regretter de n'en avoir qu'une. Deux cornes eussent évidemment offert un aspect plus complet et plus gracieux; pour deux cornes, on eût pu exiger deux millions!

«Je me contentai provisoirement de celui qui m'était offert.

«Mon exhibition eut un succès prodigieux. On accourait de toutes parts pour voir le roi Extra (c'était ainsi que m'avait baptisé Blaguefort). Les plus hauts personnages de la république me reçurent à leurs soirées; je devins le divertissement à la mode, on voulut m'entendre, me parler, et le monstre fit remarquer l'homme d'esprit.

«Quelques femmes aimables m'écrivirent par curiosité. Je leur répondis des vers galants qui firent fortune, et ce fut dès lors à qui m'en demanderait. Chaque matin mon bureau était couvert d'albums sur lesquels il fallait écrire, et de lettres auxquelles je devais répondre. Je répondis et j'écrivis sans relâche, ce qui rendit bientôt ma réputation universelle. Toutes les femmes qui avaient de moi un madrigal ne tarissaient point sur l'étendue de mes connaissances, sur la profondeur de mes jugements, sur la richesse de mon imagination. Les anciens libraires qui avaient refusé mon manuscrit philosophique accoururent pour acheter mes madrigaux.

«Leur publication fut un véritable événement; le sultan des critiques, lui-même, daigna faire retentir en leur faveur toutes les cymbales du feuilleton. Après avoir donné une longue analyse de mon livre sans en parler, il s'écria:

«Enfin nous avons un second honnête-homme de style, et quel style! Oh! la belle forme cornue, pour nous autres, les jeunes écrivains, qui aimons l'attaque brave; l'heureux et charmant monstre de génie, dont le génie même est une monstruosité!»

«Cette importante approbation détermina les chefs du gouvernement à utiliser mes hautes facultés. Je m'étais occupé de littérature et de beaux-arts; on me plaça, en conséquence, dans les haras. Je fus nommé grand conservateur des étalons de la république.

«Ces nouvelles fonctions me donnaient une position sociale dont je profitai pour me produire dans les assemblées politiques, les sociétés de tempérance et les clubs philanthropiques. Partout où je devais prendre la parole, la foule accourait. Ma corne recommandait mon éloquence.

«Enfin, le jour des élections arriva. Le quartier des droguistes s'était toujours distingué par le choix de ses députés à l'assemblée nationale. Il y avait successivement envoyé le géant Pelion, qui s'était un jour retiré en emportant la tribune sur ses épaules; le mime Perruchot, habile à prendre toutes les voix et à imiter toutes les physionomies; enfin le prestidigitateur Souplet, qui faisait les majorités en escamotant, dans l'urne, les boules du scrutin. Pour succéder à de tels hommes, il fallait un candidat non moins extraordinaire; l'honneur de l'arrondissement électoral y était intéressé. Quelqu'un prononça mon nom, on le couvrit aussitôt d'applaudissements, et je fus nommé représentant des droguistes à l'assemblée nationale des Intérêts-Unis.

«Ce ne furent pas, du reste, mes seuls succès; j'en obtenais ailleurs, de moins bruyants peut-être, mais de plus aimables. La curiosité des femmes ne s'était point ralentie. Après avoir vu comment je savais écrire, les plus aventureuses voulurent savoir comment je saurais aimer. Le monstre est aussi rare que l'Antinoüs, et l'expérience valait la peine d'être tentée. J'en sortis probablement sans trop de désavantages, car ma réputation ne fit que s'accroître.

«Cependant ces conquêtes faciles ne pouvaient me faire oublier ma cousine Blondinette. C'était la seule femme qui m'eût repoussé, honni, et, par conséquent, la seule dont le souvenir me fût précieux: car il y a toujours une part de contradiction dans l'amour.

«Elle-même regrettait une rupture imprudente. J'avais désormais trop d'avantage sur Mirmidon pour le regarder comme un rival sérieux. Je me présentai hardiment, on me reçut avec émotion, et, au bout de quelques jours, Blondinette s'était complétement habituée à ma nouvelle forme. A mesure que je lui faisais le calcul de mes rentes, mes jambes lui semblaient plus égales, ma corne moins apparente. Au premier million elle me trouva passable, au second elle me déclara charmant.

«Notre mariage fut célébré avec toute la pompe que réclamait un pareil événement, et l'archevêque de Sans-Pair voulut lui-même nous bénir.

«Depuis, mon bonheur n'a éprouvé ni interruption ni mélange, et la constance de la bonne fortune a fait substituer au nom de roi Extra celui d'heureux monstre!

«Quant aux lecteurs qui me demanderaient pourquoi j'ai raconté longuement, en tête de ce volume, l'histoire de ma vie, je leur répondrai que je l'ai fait pour donner à tous un enseignement; et cet enseignement le voici: c'est qu'on réussit moins par ce qu'on vaut que par ce qu'on montre, et que la première condition du succès n'est point de faire, mais d'attacher un écriteau à ce que l'on fait! Or, pour cela le génie peut être utile, un ridicule sert quelquefois, un vice suffit souvent; mais rien ne remplace une monstruosité.»

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