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Œuvres de P. Corneille, Tome 06

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ACTE V.


SCÈNE PREMIÈRE.

SOPHONISBE, HERMINIE.

SOPHONISBE.

Cesse de me flatter d'une espérance vaine:

Auprès de Scipion ce prince perd sa peine.

S'il l'avoit pu toucher, il seroit revenu;

Et puisqu'il tarde tant, il n'a rien obtenu.1520

HERMINIE.

Si tant d'amour pour vous s'impute à trop d'audace,

Il faut un peu de temps pour en obtenir grâce:

Moins on la rend facile, et plus elle a de poids.

Scipion s'en fera prier plus d'une fois;

Et peut-être son âme encore irrésolue....1525

SOPHONISBE.

Sur moi, quoi qu'il en soit, je me rends absolue;

Contre sa dureté j'ai du secours tout prêt,

Et ferai malgré lui moi seule mon arrêt.

Cependant de mon feu l'importune tendresse

Aussi bien que ma gloire en mon sort s'intéresse,1530

Veut régner en mon cœur comme [719] ma liberté,

Et n'ose l'avouer de toute sa fierté.

Quelle bassesse d'âme! ô ma gloire! ô Carthage!

Faut-il qu'avec vous deux un homme la partage?

Et l'amour de la vie en faveur d'un époux1535

Doit-il être en ce cœur aussi puissant que vous?

Ce héros a trop fait de m'avoir épousée;

De sa seule pitié s'il m'eût favorisée,

Cette pitié peut-être en ce triste et grand jour

Auroit plus fait pour moi que cet excès d'amour.1540

Il devoit voir que Rome en juste défiance....

HERMINIE.

Mais vous lui témoigniez pareille impatience;

Et vos feux rallumés montroient de leur côté

Pour ce nouvel hymen égale avidité.

SOPHONISBE.

Ce n'étoit point l'amour qui la rendoit égale:1545

C'étoit la folle ardeur de braver ma rivale;

J'en faisois mon suprême et mon unique bien.

Tous les cœurs ont leur foible, et c'étoit là le mien.

La présence d'Éryxe aujourd'hui m'a perdue;

Je me serois sans elle un peu mieux défendue;1550

J'aurois su mieux choisir et les temps et les lieux.

Mais ce vainqueur vers elle eût pu tourner les yeux:

Tout mon orgueil disoit à mon âme jalouse

Qu'une heure de remise en eût fait son épouse,

Et que pour me braver à son tour hautement,1555

Son feu se fût saisi de ce retardement.

Cet orgueil dure encore, et c'est lui qui l'invite

Par un message exprès à me rendre visite,

Pour reprendre à ses yeux un si cher conquérant,

Ou, s'il me faut mourir, la braver en mourant.1560

Mais je vois Mézétulle; en cette conjoncture,

Son retour sans ce prince est d'un mauvais augure.

Raffermis-toi, mon âme, et prends des sentiments

A te mettre au-dessus de tous événements.

SCÈNE II.

SOPHONISBE, MÉZÉTULLE, HERMINIE.

SOPHONISBE.

Quand reviendra le Roi?

MÉZÉTULLE.

Pourrai-je bien vous dire1565

A quelle extrémité le porte un dur empire?

Et si je vous le dis, pourrez-vous concevoir

Quel est son déplaisir, quel est son désespoir?

Scipion ne veut pas même qu'il vous revoie.

SOPHONISBE.

J'ai donc peu de raison d'attendre cette joie;1570

Quand son maître a parlé, c'est à lui d'obéir.

Il lui commandera bientôt de me haïr;

Et dès qu'il recevra cette loi souveraine,

Je ne dois pas douter un moment de sa haine.

MÉZÉTULLE.

Si vous pouviez douter encor de son ardeur,1575

Si vous n'aviez pas vu jusqu'au fond de son cœur,

Je vous dirois....

SOPHONISBE.

Que Rome à présent l'intimide?

MÉZÉTULLE.

Madame, vous savez....

SOPHONISBE.

Je sais qu'il est Numide.

Toute sa nation est sujette à l'amour [720];

Mais cet amour s'allume et s'éteint en un jour:1580

J'aurois tort de vouloir qu'il en eût davantage.

MÉZÉTULLE.

Que peut en cet état le plus ferme courage?

Scipion ou l'obsède ou le fait observer;

Dès demain vers Utique il le veut enlever....

SOPHONISBE.

N'avez-vous de sa part autre chose à me dire?1585

MÉZÉTULLE.

Par grâce on a souffert qu'il ait pu vous écrire,

Qu'il l'ait fait sans témoins; et par ce peu de mots,

Qu'ont arrosé ses pleurs, qu'ont suivi [721] ses sanglots,

Il vous fera juger....

SOPHONISBE.

Donnez.

MÉZÉTULLE.

Avec sa lettre,

Voilà ce qu'en vos mains j'ai charge de remettre.1590

BILLET DE MASSINISSE A SOPHONISBE.

SOPHONISBE lit.

Il ne m'est pas permis de vivre votre époux;

Mais enfin je vous tiens parole,

Et vous éviterez l'aspect du Capitole,

Si vous êtes digne de vous.

Ce poison que je vous envoie1595

En est la seule et triste voie;

Et c'est tout ce que peut un déplorable roi

Pour dégager sa foi [722].

Voilà de son amour une preuve assez ample;

Mais s'il m'aimoit encore, il me devoit l'exemple:1600

Plus esclave en son camp que je ne suis ici,

Il devoit de son sort prendre même souci.

Quel présent nuptial [723] d'un époux à sa femme!

Qu'au jour d'un hyménée il lui marque de flamme!

Reportez, Mézétulle, à votre illustre roi1605

Un secours dont lui-même a plus besoin que moi:

Il ne manquera pas d'en faire un digne usage,

Dès qu'il aura des yeux à voir son esclavage.

Si tous les rois d'Afrique en sont toujours pourvus

Pour dérober leur gloire aux malheurs imprévus [724],1610

Comme eux et comme lui j'en dois être munie;

Et quand il me plaira de sortir de la vie,

De montrer qu'une femme a plus de cœur que lui,

On ne me verra point emprunter rien d'autrui.

SCÈNE III.

SOPHONISBE, ÉRYXE, Page, HERMINIE, BARCÉE, MÉZÉTULLE [725].

SOPHONISBE [726].

Éryxe viendra-t-elle? As-tu vu cette reine?1615

LE PAGE.

Madame, elle est déjà dans la chambre prochaine,

Surprise d'avoir su que vous la vouliez voir.

Vous la voyez, elle entre.

SOPHONISBE.

Elle va plus savoir [727].

Si vous avez connu le prince Massinisse....

ÉRYXE.

N'en parlons point [728], Madame; il vous a fait justice.1620

SOPHONISBE.

Vous n'avez pas connu tout à fait son esprit;

Pour le connoître mieux, lisez ce qu'il m'écrit.

ÉRYXE.

(Elle lit bas.)

Du côté des Romains je ne suis point surprise;

Mais ce qui me surprend, c'est qu'il les autorise,

Qu'il passe plus avant qu'ils ne voudroient aller.1625

SOPHONISBE.

Que voulez-vous, Madame? il faut s'en consoler [729].

Allez, et dites-lui que je m'apprête à vivre,

En faveur du triomphe, en dessein de le suivre;

Que puisque son amour ne sait pas mieux agir,

Je m'y réserve exprès pour l'en faire rougir.1630

Je lui dois cette honte; et Rome, son amie,

En verra sur son front rejaillir [730] l'infamie:

Elle y verra marcher, ce qu'on n'a jamais vu,

La femme du vainqueur à côté du vaincu,

Et mes pas chancelants sous ces pompes cruelles1635

Couvrir ses plus hauts faits de taches éternelles.

Portez-lui ma réponse; allez.

MÉZÉTULLE.

Dans ses ennuis....

SOPHONISBE.

C'est trop m'importuner en l'état où je suis.

Ne vous a-t-il chargé de rien dire à la Reine?

MÉZÉTULLE.

Non, Madame.

SOPHONISBE.

Allez donc; et sans vous mettre en peine

De ce qu'il me plaira croire ou ne croire pas,

Laissez en mon pouvoir ma vie et mon trépas.

SCÈNE IV.

SOPHONISBE, ÉRYXE, HERMINIE, BARCÉE.

SOPHONISBE.

Une troisième fois mon sort change de face,

Madame, et c'est mon tour de vous quitter la place.

Je ne m'en défends point, et quel que soit le prix1645

De ce rare trésor que je vous avois pris,

Quelques marques d'amour que ce héros m'envoie,

Ce que j'en eus pour lui vous le rend avec joie.

Vous le conserverez plus dignement que moi.

ÉRYXE.

Madame, pour le moins j'ai su garder ma foi;1650

Et ce que mon espoir en a reçu d'outrage

N'a pu jusqu'à la plainte emporter mon courage [731].

Aucun de nos Romains sur mes ressentiments....

SOPHONISBE.

Je ne demande point ces éclaircissements,

Et m'en rapporte aux Dieux qui savent toutes choses.

Quand l'effet est certain, il n'importe des causes:

Que ce soit mon malheur, que ce soient nos tyrans,

Que ce soit vous, ou lui, je l'ai pris, je le rends.

Il est vrai que l'état où j'ai su vous le prendre

N'est pas du tout le même où je vais vous le rendre:

Je vous l'ai pris vaillant, généreux, plein d'honneur,

Et je vous le rends lâche, ingrat, empoisonneur;

Je l'ai pris magnanime, et vous le rends perfide;

Je vous le rends sans cœur, et l'ai pris intrépide;

Je l'ai pris le plus grand des princes africains,1665

Et le rends, pour tout dire, esclave des Romains.

ÉRYXE.

Qui me le rend ainsi n'a pas beaucoup d'envie

Que j'attache à l'aimer le bonheur de ma vie.

SOPHONISBE.

Ce n'est pas là, Madame, où je prends intérêt.

Acceptez, refusez, aimez-le tel qu'il est,1670

Dédaignez son mérite, estimez sa foiblesse;

De tout votre destin vous êtes la maîtresse:

Je la serai du mien, et j'ai cru vous devoir

Ce mot d'avis sincère avant que d'y pourvoir.

S'il part d'un sentiment qui flatte mal les vôtres,1675

Lélius, que je vois, vous en peut donner d'autres;

Souffrez que je l'évite, et que dans mon malheur

Je m'ose de sa vue épargner la douleur.

SCÈNE V.

LÉLIUS, ÉRYXE, LÉPIDE, BARCÉE.

LÉLIUS.

Lépide, ma présence est pour elle un supplice.

ÉRYXE.

Vous a-t-on dit, Seigneur ce qu'a fait Massinisse?1680

LÉLIUS.

J'ai su que pour sortir d'une témérité

Dans une autre plus grande il s'est précipité [732].

Au bas de l'escalier j'ai trouvé Mézétulle;

Sur ce qu'a dit la Reine il est un peu crédule;

Pour braver Massinisse, elle a quelque raison1685

De refuser de lui le secours du poison;

Mais ce refus pourroit n'être qu'un stratagème,

Pour faire, malgré nous, son destin elle-même.

Allez l'en empêcher, Lépide; et dites-lui

Que le grand Scipion veut lui servir d'appui,1690

Que Rome en sa faveur voudra lui faire grâce,

Qu'un si prompt désespoir sentiroit l'âme basse,

Que le temps fait souvent plus qu'on ne s'est promis,

Que nous ferons pour elle agir tous nos amis:

Enfin avec douceur tâchez de la réduire1695

A venir dans le camp, à s'y laisser conduire,

A se rendre à Syphax, qui même en ce moment

L'aime et l'adore encor malgré son changement.

Nous attendrons ici l'effet de votre adresse;

N'y perdez point de temps.

SCÈNE VI.

LÉLIUS, ÉRYXE, BARCÉE.

LÉLIUS.

Et vous, grande princesse,

Si des restes d'amour ont surpris un vainqueur,

Quand il devoit au vôtre et son trône et son cœur,

Nous vous en avons fait assez prompte justice,

Pour obtenir de vous que ce trouble finisse,

Et que vous fassiez grâce à ce prince inconstant,1705

Qui se vouloit trahir lui-même en vous quittant.

ÉRYXE.

Vous auroit-il prié, Seigneur, de me le dire?

LÉLIUS.

De l'effort qu'il s'est fait il gémit, il soupire;

Et je crois que son cœur, encore outré d'ennui,

Pour retourner à vous n'est pas assez à lui.1710

Mais si cette bonté qu'eut pour lui votre flamme

Aidoit à sa raison à rentrer dans son âme.

Nous aurions peu de peine à rallumer des feux

Que n'a pas bien éteints cette erreur de ses vœux.

ÉRYXE.

Quand d'une telle erreur vous punissez l'audace,1715

Il vous sied mal pour lui de me demander grâce:

Non que je la refuse à ce perfide tour:

L'hymen des rois doit être au-dessus de l'amour;

Et je sais qu'en un prince heureux et magnanime

Mille infidélités ne sauroient faire un crime;1720

Mais si tout inconstant il est digne de moi,

Il a cessé de l'être en cessant d'être roi.

LÉLIUS.

Ne l'est-il plus, Madame? et si la Gétulie

Par votre illustre hymen à son trône s'allie,

Si celui de Syphax s'y joint dès aujourd'hui,1725

En est-il sur la terre un plus puissant que lui?

ÉRYXE.

Et de quel front, Seigneur, prend-il une couronne,

S'il ne peut disposer de sa propre personne,

S'il lui faut pour aimer attendre votre choix,

Et que jusqu'en son lit vous lui fassiez des lois?1730

Un sceptre compatible avec un joug si rude

N'a rien à me donner que de la servitude;

Et si votre prudence ose en faire un vrai roi,

Il est à Sophonisbe, et ne peut être à moi.

Jalouse seulement de la grandeur royale,1735

Je la regarde en reine, et non pas en rivale;

Je vois dans son destin le mien enveloppé,

Et du coup qui la perd tout mon cœur est frappé.

Par votre ordre on la quitte; et cet ami fidèle

Me pourroit, au même ordre, abandonner comme elle.

Disposez de mon sceptre, il est entre vos mains:

Je veux bien le porter au gré de vos Romains.

Je suis femme; et mon sexe accablé d'impuissance

Ne reçoit point d'affront par cette dépendance;

Mais je n'aurai jamais à rougir d'un époux1745

Qu'on voie ainsi que moi ne régner que sous vous.

LÉLIUS.

Détrompez-vous, Madame; et voyez dans l'Asie

Nos dignes alliés régner sans jalousie,

Avec l'indépendance, avec l'autorité

Qu'exigé de leur rang toute la majesté.1750

Regardez Prusias, considérez Attale [733],

Et ce que souffre en eux la dignité royale.

Massinisse avec vous, et toute autre moitié,

Recevra même honneur et pareille amitié.

Mais quant à Sophonisbe, il m'est permis de dire1755

Qu'elle est Carthaginoise; et ce mot doit suffire.

Je dirois qu'à la prendre ainsi sans notre aveu,

Tout notre ami qu'il est, il nous bravoit un peu;

Mais comme je lui veux conserver notre estime [734],

Autant que je le puis je déguise son crime,1760

Et nomme seulement imprudence d'État

Ce que nous aurions droit de nommer attentat.

SCÈNE VII.

LÉLIUS, ÉRYXE, LÉPIDE, BARCÉE.

LÉLIUS.

Mais Lépide déjà revient de chez la Reine [735].

Qu'avez-vous obtenu de cette âme hautaine?

LÉPIDE.

Elle avoit trop d'orgueil pour en rien obtenir:1765

De sa haine pour nous elle a su se punir.

LÉLIUS.

Je l'avois bien prévu, je vous l'ai dit moi-même,

Que ce dessein de vivre étoit un stratagème,

Qu'elle voudroit mourir; mais ne pouviez-vous pas....

LÉPIDE.

Ma présence n'a fait que hâter son trépas.1770

A peine elle m'a vu, que d'un regard farouche,

Portant je ne sais quoi de sa main à sa bouche:

«Parlez, m'a-t-elle dit, je suis en sûreté,

Et recevrai votre ordre avec tranquillité.»

Surpris d'un tel discours, je l'ai pourtant flattée:1775

J'ai dit qu'en grande reine elle seroit traitée,

Que Scipion et vous en prendriez souci;

Et j'en voyois déjà son regard adouci,

Quand d'un souris amer me coupant la parole:

«Qu'aisément, reprend-elle, une âme se console!1780

Je sens vers cet espoir tout mon cœur s'échapper;

Mais il est hors d'état de se laisser tromper,

Et d'un poison ami le secourable office

Vient de fermer la porte à tout votre artifice.

Dites à Scipion qu'il peut dès ce moment1785

Chercher à son triomphe un plus rare ornement.

Pour voir de deux grands rois la lâcheté punie,

J'ai dû livrer leur femme à cette ignominie:

C'est ce que méritoit leur amour conjugal;

Mais j'en ai dû sauver la fille d'Asdrubal.1790

Leur bassesse aujourd'hui de tous deux me dégage;

Et n'étant plus qu'à moi, je meurs toute à Carthage,

Digne sang d'un tel père, et digne de régner,

Si la rigueur du sort eût voulu m'épargner!»

A ces mots, la sueur lui montant au visage,1795

Les sanglots de sa voix saisissent le passage;

Une morte pâleur s'empare de son front;

Son orgueil s'applaudit d'un remède si prompt:

De sa haine aux abois la fierté se redouble;

Elle meurt à mes yeux, mais elle meurt sans trouble [736],

Et soutient en mourant la pompe d'un courroux

Qui semble moins mourir que triompher de nous [737].

ÉRYXE.

Le dirai-je, Seigneur? je la plains et l'admire:

Une telle fierté méritoit un empire;

Et j'aurois en sa place eu même aversion1805

De me voir attachée au char de Scipion.

La fortune jalouse et l'amour infidèle

Ne lui laissoient ici que son grand cœur pour elle:

Il a pris le dessus de toutes leurs rigueurs,

Et son dernier soupir fait honte à ses vainqueurs.1810

LÉLIUS.

Je dirai plus, Madame, en dépit de sa haine,

Une telle fierté devoit naître romaine [738].

Mais allons consoler un prince généreux,

Que sa seule imprudence a rendu malheureux.

Allons voir Scipion, allons voir Massinisse;1815

Souffrez qu'en sa faveur le temps vous adoucisse;

Et préparez votre âme à le moins dédaigner,

Lorsque vous aurez vu comme il saura régner.

ÉRYXE.

En l'état où je suis, je fais ce qu'on m'ordonne;

Mais ne disposez point, Seigneur, de ma personne;

Et si de ce héros les désirs inconstants....

LÉLIUS.

Madame, encore un coup, laissons-en faire au temps [739].

FIN DU CINQUIÈME ET DERNIER ACTE.

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