Des variations du langage français depuis le XIIe siècle: ou recherche des principes qui devraient régler l'orthographe et la prononciation
INDEX.
A.
—de l'infinitif latin remplacé par e, en français, 208.
—suivi de l, sonnait au, 54.
—élidé, 118.
—substitué à l'e dans guerre, pierre, etc., 291, 292.
ABBON, son témoignage sur la suppression de l's, 40.
Abre et mabre, 22.
ACADÉMIE, consacre le barbarisme mie, pour amie, 343;—et le contre-sens de madame de Sévigné sur chape-chute, 344.
—se trompe sur faire à savoir, 324.
—ne se décide qu'après 160 ans à réformer l'orthographe vicieuse des imparfaits, par l'orthographe dite de Voltaire, 305.
—commet deux erreurs sur le mot fonts, fonts baptismaux, 382.
—veut que fort soit invariable dans se faire fort, ce qui ne saurait se justifier, 370;—a omis le substantif masculin fleur, 379;—autorise de la fleur d'orange, et même un bouquet de fleur d'orange, Ibid.
—admet dans son Dictionnaire des définitions et des explications inutiles ou fausses, 526, 527.
—n'autorise parmi qu'avec un pluriel indéfini: règle arbitraire, 411, 412, 413.
—donne pour des négations les mots positifs rien, aucun, jamais, guère, personne, 505.
—contre-sens de l'Académie sur le mot Houzé, 498;—l'Académie autorise l'emploi d'accents vicieux, 497.
—semble déclarer que Molière, Pascal, la Fontaine, etc., ne parlaient pas français, 508, 509;—repousse les expressions consacrées par les chefs-d'œuvre du XVIIe siècle et admet d'affreux néologismes, 509.
—son erreur sur la soupe et le potage, 492 à 495;—définit mal tirer de but en blanc, 495;—et vaisselle plate, 496;—sa définition d'un pavé, 497.
—distingue ou pris dans un sens moral, 405.
—omet sur peine de…, 431; et autorise sous le rapport de, néologisme détestable, 432.
—(du Dictionnaire de l'), 492-528; Lancepessade ne s'y trouve pas, 497. (Voy. Dictionnaire.)
Accents, comment notés dans l'ancienne orthographe, 6.
—vicieux chez les modernes, 175, 177, 178 et suiv.
—autorisés par l'Académie, 497.
Accusatif latin, a servi à former nos substantifs français, et non pas le nominatif, 194.
Accusatifs latins, contractés pour former des substantifs français, 502 (note).
Accuser réception d'une lettre, locution créée par Balzac, 315.
Acte de naissance de chaque mot, indispensable pour faire un bon dictionnaire français, 308.
ADAM, ADANES, ADENES, transformé en Adenez, 178.
Adenes, auteur de Berte aus grans piez, 32, 33.
Adjectifs invariables en genre, 226 et suiv.;—à quelles conditions, 228.
Adverbes ou prépositions terminés par s euphonique, 102.
Æ, sonnait, par diérèse, a-é, 131.
—sonnait aï dans les premiers temps de la langue latine, 129.
Aé, âge, par apocope d'ætas, 131.
Aga, agardez, pour regarde, regardez, 225.
Age de quelques mots et de quelques locutions, 308 à 320.
—étymologie de ce mot, 310.
—en quelle occasion sonnait â, 148 et suiv.
Aigre-doux, créé par Baïf, 317.
Ail, substantifs terminés par ail: bail, corail, émail, etc., 322, 323.
Ail, al, au, aulx, 320 et suiv.
Aim (j'), j'aime, 222.
Aimont (ils), 295.
Ain, terminaison qui marque le cas régime dans les substantifs féminins, selon M. Ampère, 255, 257;—exemples de cette même terminaison au nominatif, ibidem.
—cette terminaison marque le cas régime dans les noms féminins, selon M. Ampère, 255 et suiv.
Ainsin, 95.
Ainsis, 97.
Ajussiane (l'), c'est-à-dire l'Égyzziane ou l'Égyptienne, 396.
Alches ou alques, 328.
ALES, c'est ainsi qu'on prononçait le nom d'Arles, 455, 456.
ALESCHANS, 456.
ALES-LE-BLANC, ARLES-LE-BLANC, 456 (note).
Alesine, c'est comme on devrait dire, et non pas lésine, 390, 391;—compagnie de l'Alesine, ibidem.
Alexandrins (vers), sont nécessairement partagés par la musique en deux petits vers de six syllabes, 475.
ALICHINO, étymologie proposée par un commentateur de Dante, 461 (note).
Almarie, armoire, 374.
Alquanz, 328.
Alques ou auques, fait aussi l'office d'adverbe traduisant aliquantum ou aliquando, 328, 329.
Altération des finales pour le besoin de la rime, 239, 240 et suiv.
Altisme (altissimus), 353.
AMPÈRE (M. J. J.), son opinion sur le son primitif de l'u, 166, 168.
—son opinion sur l'antiquité des formes al, el, ol, 59.
—voit dans amin le cas régime d'ami, 95.
—son opinion sur l'a latin traduit en ai, dans aimer, pain, main, 148.
—examen de son système sur les prétendues déclinaisons françaises, 251 et suiv.;—explique par l'habitude l's ou le t final ajouté aux adverbes ou prépositions, 254;—repousse l'idée de l's euphonique, en affirmant que la vieille langue ne craignait point l'hiatus, 255.
—sa proposition sur les noms composés, comme Fête-Dieu, Ferté-Milon, Château-Thierry, etc., combattue, 266 à 269;—son argument tiré des noms composés par juxtaposition se retourne contre lui, 268.
—explique par la métamorphose des voyelles la formation des mots âne, arbre, utile, 512 (note).
Amphore, voy. Hydrie.
Anatolie (l'), transformée en la Natolie, 397.
ANDRIEU (saint), André, 178.
Aneme, syncopé en anme, 20.
—anme, âme (d'animam), 196.
Anglais, peuple remarquable par l'esprit de vagabondage et d'émigration; ne connaissent pas le mot patrie, qu'ils remplacent par contrée, country, 417.
Angle (angelum), 197.
Ans-guarde ou enguarde (avant-garde), 197.
Anspessade, on doit dire lancepessade, 497.
Ante (angl., aunt), première forme de tante, 342.
AOI, 324 et suiv.
Aoi, avoi, 116.
Apocope, 218.
—selon M. J. J. Ampère, marque le cas régime, 269.
APOLIN, syncope d'Apollinem, 195.
Apostrophe, absurdité de l'apostrophe dans grand'messe, grand'route, etc., 480.
Appelont, enmenont (ils), 295.
Appenser, mal écrit à penser, 324.
Arbre, formé par contraction d'arborem, 502 (note).
Ardene, Ardane, 61.
Ardenois, on prononçait Adanois, 396.
Ardre et arder, 207.
Argent sec, expression du temps de saint Louis, 319.
ARLEQUIN, son origine, ses métamorphoses, 451;—n'est point le Panniculus des mimes romains, 453;—son habit bariolé est moderne, Ibid.;—est vêtu de noir en Italie, Ibid.;—nouvelle étymologie qu'on propose de son nom, 454.
—est le même que Hellequin, 454;—cité dans la Divine comédie, 461.
—qualifié comte van Hellequin dans un poëme flamand, 462.
—son costume parodié de celui d'Hellequin, 466;—Arlequin est le fantôme noir, et Pierrot, le fantôme blanc, 467;—doit avoir figuré dans les processions dramatiques du roi René, 468;—Bergame n'est point sa patrie, et l'Italie ne saurait fournir d'étymologie satisfaisante de son nom, 468, 469.
Arlequins, prêtres ainsi appelés par Pierre de Blois, 462.
ARLES, son magnifique cimetière des Champs Élysées, ou Elyscamps, 455.
ARLESCAMPS (les) ou Allecans, fantômes qui revenaient dans le cimetière d'Arles, 460.
ARLESCAMPS ou Arleschamps, 455 et suiv. Le labarum y apparaît à Constantin, 456;—guerriers de Charlemagne qui y étaient enterrés, 457;—chanson d'Arlescamps, 458.
Arlichino, l'Italie ne saurait donner d'étymologie satisfaisante de ce nom, 469. (Voy. ALICHINO.)
Arpent, mot employé dans la chanson de Roland, 309.
Article (déclinaison de l'), 269;—invention savante et chimérique, 385-387;—la forme de son datif sing. à le, à la, à li, à lo, se réduisant par l'élision à celle-ci, al', a causé une confusion de genres, 386.
Article redoublé dans le mot lierre (l'ière, hedra), 200;—dans le lendemain (l'endemain), 199, 397.
Articulation des consonnes chez les modernes, et conséquences du système actuel, 277 et suiv.
As per se, et non percé; as tout seul, 410.
Asi ou arsi, participe passé de ardre, 24.
Asne, formé par contraction d'asinum, 502 (note).
Assavoir, assavourer, assécher, 323.
Atapir (s'), 312.
AUBÉRÉE, s'introduit chez une jeune dame sous prétexte de demander la charité, 240, 241.
—son désespoir d'être obligée de payer trente sous, 212.
Aucun, alques, 327;—contracté d'aliquem, ne peut être un mot négatif, 504, 328.
AUDAIN, au cas régime, 357;—au nominatif, ibidem.
AUDE, au nominatif, 257;—au cas régime, ibidem.
AussiS, 96.
Avec, 330;—étymologie de ce mot, 331.
Avec z'un cuir, 299.
Avenant, invariable en genre; 229.
Avérai (j'), futur primitif d'avoir, 210, 211.
Avidité, créé par Ronsard, 317.
Avocats, comparés à la mesnie Hellequin, 463, 464.
Avoi, à voi, ou away, 327.
Avoient, en trois syllabes, 137.
Avoir la haute main, expression du XIe siècle, 311.
Avommes (nous), 293.
Ay! exclamation, faisait toujours deux syllabes, et signifie secours! 333.
Aye, son étymologie, 331.
AYMES ou AYMON, servaient indifféremment pour le nominatif et pour le cas régime, 265.
AYMON (LES QUATRE FILS); leur nom prouve contre le système de M. Ampère, 265, 266.
Away, mot anglais pris du français aoi ou avoi, 324 et suiv.
B.
B final, 44.
Baal, où le verbe actif requerrait Baalim, si le système de M. Ampère était vrai, 387.
Baalim, 259.
Bailler la cotte verte, et non baisser, comme l'a imprimé le dernier éditeur des Contes de la Reine de Navarre, 336, 337.
Baptismaux, au féminin, 383.
Barbarie prétendue de l'ancien langage français, 1.
Barboires, masques à barbe d'étoffe, 466 (et en note).
Bargagne (angl., bargain), barguignage, action de marchander, d'hésiter, 334.
Bargain, mot anglais pris du vieux français bargagne, 333, 334.
Barguigner, marchander, 333, 334.
Bataille d'Arlescamps, 457.
Battant, tout battant neuf, expression du XIe siècle, 310.
Beaugency, Bois-Gency, 160.
BEAUMARCHAIS, a pris dans le Petit Jehan de Saintré ses personnages de la comtesse Almaviva et de Chérubin, 369.
—Juge bien le caractère mélancolique de l'air de Malbrou, 471.
BEFFROY DE REGNY, auteur d'un mauvais poëme sur Malbrough, 471 (note).
BEGONS ou BEGUES, au nominatif, 262, 263.
BEGUES DE BELIN.—Begues est au nominatif, 262.
Béjaune, bec jaune, 44.
BELLEAN, BELLIAM, BÉLIANT, sont au cas régime, selon M. Ampère, 258.
Ben, bien, 154.
Béni, bénit; bénie, bénite; origine de cette double forme, 479.
BÉRAIN, avocat de Rouen, qui propose d'écrire par ais les imparfaits en ois, dès 1675, dix-neuf ans avant la naissance de Voltaire, 304.
Berbis, brebis, 33.
Bergame, passe à tort pour la patrie d'Arlequin, 468, 469.
Bergier, bregier, 33.
Berlan, brelan, 33.
Besoin, témoin, se sont prononcés beson, témon, 162.
Bévu, participe de boire, 144.
BÈZE (Théodore de), atteste que, de son temps, on prononçait un fan de biche, et faonner, 140.
—auteur d'un traité en latin sur la prononciation du français, 8;—son témoignage sur la rapidité de la prononciation, 9, 10.
—son témoignage sur le t intercalaire, 107.
—veut qu'on aspire l'h, 51;—témoigne qu'on prononçait il ont, il avaient, sans s, 82;—se trompe sur l'origine des consonnes muettes, 87.
—sur la liaison des mots en français, 42.
—autorise a'vous, sav'ous, pour avez-vous, savez-vous, 226;—blâme aga, pour regarde, ibid.
—atteste que toute la France prononçait hûreux, 171.
—son erreur sur la prétendue élision de l'e dans grand messe, 230;—ne doit être écouté qu'avec circonspection, Ibid.
—ne veut pas admettre l'orthographe fesant, parce qu'elle change le spondée en ïambe, 305.
Blouque, 34.
Bœuf, bœu, 47.
Bois-Gency, Bos-Gency, Beaugency, 160.
BONIFACE (M.), veut qu'on dise quelque que, 422;—proscrit davantage que, 426.
Bonisme pour bonissime, 352.
Border, broder, 36.
BOUHOURS (le P.), critique injustement le mot prosateur, créé par Ménage, 314.
—rejette les mots calvitie, obscénité, et les locutions: impatient du joug…, bien mériter de…, il n'est pas donné de…, 315.
—attaque les mots nouveaux que MM. de Port-Royal s'efforçaient d'introduire, 319.
—rejette insidieux, 312.
—prétend à tort qu'il n'y a point en français de superlatif en issime, 351;—écrivain correct et élégant, autorise davantage que, 425.
Bouquet d'orange, dans Corneille, 379.
BRAMIDONE, femme du roi Marsile, monte à sa tour, 481, 482.
Bues, bœufs, 173.
Burgrave, mot qui manque au Complément du Dictionnaire de l'Académie, 516.
Burlesque, créé par Sarrazin, 318.
By, employé chez les Anglais comme autrefois par en France, by himself; tout seul, tout par lui, 408.
C.
—ajouté, marque du cas régime, selon M. Ampère, 253.
—transformé devant t, 45, 46;—final euphonique, 92;—employé par les Romains, 127.
—adouci en g dans grouiller, comme dans gras, qui viennent de l'italien crollare et du latin crassus, 338.
Caiens, ça ens, 389.
Calembour (bois de), paraît créé exprès par M. V. Hugo pour en faire une cassette à l'électeur de Neubourg, 515.
Candelabre, anciennement candelarbre, 23.
Care (esp., cara), tête, 395.
Cas régime ou oblique; ce que c'est, 251 (note);—caractères à quoi on le reconnaît, selon M. Ampère, 251 à 257.
—protée insaisissable, tel que le font M. Ampère et Fallot, 269.
CATULLE a dit unda camandri, 39.
Cavalier, cavalièrement, expression gasconne, introduite au XVIIe siècle, 313.
Celui, au féminin, 384.
CH avait le son dur du K, 52 et suiv.
—chevauchent rimant avec alques, 328.
—sonnait comme le K dans marche, d'où la confusion entre l'Adane-marche, la marche d'Ardene, et le Danemark, 397.
Chair. Nos pères écrivaient sans i, carn, apocope de carnem, 150.
Chaires publiques, nécessité d'en fonder où soient expliquées notre vieille langue et notre vieille littérature, Introd., XXVII, XXVIII;—nous en avons pour toutes les langues du monde, excepté pour la nôtre, Ibid., XXXII.
Chanson de Malbrou, inconnue du beau monde avant 1783, 470;—connue dans tout l'univers, Ibid.;—existait bien avant le duc de Marlborough, 472;—comment on doit en écrire les vers, 476;—le refrain ne compte pas, 476 (note).
—le vers où se trouve le nom de Malbrough est interpolé, 477;—maladresse des contrefacteurs, Ibid.
Chanson de Roland, chantée à la bataille d'Hastings, en 1066, 325.—Age reculé de la copie d'Oxford, Ibid.;—présente les caractères d'une rédaction inachevée, 326.
Chanson de Roland, aussi digne que l'Iliade ou l'Énéide d'être publiquement expliquée, et plus intéressante pour nous, Introd., XXXIII.
Chape-chute, c'est chape tombée, 343.
CHARASSIN et FERDINAND FRANÇOIS (MM.), auteurs d'un Dictionnaire des racines et dérivés, 517.
CHARLEMAGNE, sa douleur pendant la nuit qui suit la bataille de Roncevaux, 119, 120;—accorde à Ganelon le jugement de Dieu, 121.
—livre bataille aux Sarrasins dans le cimetière d'Arles, 457 et suiv.
—s'évanouit en trouvant le cadavre de Roland, 446.
CHARLES V de France, métamorphosé en Hellequin, 463, 464.
Charn, chair, de carnem, 197.
Chen, chien, 154.
Cherisme, 353.
Chien, mot qui occupe trois colonnes du Dictionnaire de l'Académie, 525.
Chinois qui prétendrait juger nos grands poëtes, ne connaissant que la langue écrite, Introd., XVII.
Choisy-le-Roi, Bar-le-Duc, et composés semblables, ne renferment pas de génitif, contre l'opinion de M. J. J. Ampère, 268.
Chol, chou, 57.
Chouse, j'ouse, prononciation du temps de François Ier et de Henri III, 291.
Chute, participe passé féminin de choir, 344.
Cicogne ou cigoigne, 161, 162.
Ciel, s'est prononcé cié, 56.
Cimetière d'Arles, appelé Elyscamps ou Arlescamps, 455 et suiv.;—bénit par Jésus-Christ en personne, 455;—les corps morts s'y rendaient d'eux-mêmes par eau, 457;—fantômes qui y reviennent, 460;—cité par Dante, 461.
Cintième, origine de cette mauvaise prononciation, 65.
Cit, cité, 221.
Clergastes, mauvais clercs, 374 (note).
Cœur, ce mot remplit cinq colonnes du Dictionnaire de l'Académie, 525, 526.
Com, con (comme), uni à l'adjectif grand: congrant; ou à l'adverbe bien: combien, 335.
Combattre (se) à ou contre quelqu'un, 444.
Combien, formé de deux racines françaises com(me), bien, 334.
Comédie française (la) prononce mal certains monosyllabes, 69.
—a supprimé les monosyllabes par sa manière de les prononcer, 283.
Commant (je), je recommande, 222.
Comment le faites-vous? ancienne formule française de salut que les Anglais n'ont fait que traduire en saxon dans leur how do you do, 375.
Comparaison des deux systèmes de prononciation, l'ancien et le moderne, par rapport à la poésie, 284-287.
Complément du Dictionnaire de l'Académie française, 511;—Complément publié par MM. Didot, le meilleur, sans comparaison, de tous ceux qu'on a tentés, 512, 517;—sur un plan trop vaste, 512, 513, 514, 515;—avantages et inconvénient de cette idée, 516.
Cons (je), je conte, 222.
Conseiller (se) à, 223.
Consonne finale, à quel mot appartient, 43;—de deux consonnes finales laquelle se détache sur l'initiale suivante, 81, 82.
Consonne finale supprimée; marque du cas régime, selon M. Ampère, 253.
—la mesure des vers exige qu'on la prononce, 282;—affectation à la faire sonner raillée par Molière, 283.
Consonnes articulées à la moderne, 277 et suiv.
Consonnes consécutives, règle qui en gouverne la prononciation, 5.
Consonnes doubles, initiales, 6;—médiantes, 8.
Consonnes euphoniques intercalaires, 89;—l'abolition de ces consonnes a bouleversé la physionomie du langage, Ibid.;—les principales consonnes finales euphoniques sont l's et le t, 91;—résumé du système, 117;—sont un legs des Latins, 125.
Consonnes finales dans la chanson de Malbrou, 476.
Consonnes intercalaires dans le corps des mots; recherches dont elles pourraient être l'objet, 346, 347.
Consonnes superflues, leur rôle dans l'ancienne orthographe, 3.
Contraction malgré une syllabe intermédiaire, 213, 214 et suiv.
Contractions, ne sont pas des licences poétiques, mais étaient aussi employées en prose, 243.
—marque du cas régime, selon M. Ampère, 255;—la non-contraction le marque aussi, Ibid.
—de l'accusatif latin pour former le substantif français, 502 (note).
Contralier, forme primitive de contrarier, 374 (note).
Contrée, remplace chez les Anglais le mot patrie, 417.
Convoi (le) du duc de Guise, complainte de 1563, calquée sur la chanson de Malbrou, 472, 473.
CORNEILLE, fait sanglier, bouclier, de deux syllabes; pourquoi, 153.
—a dit des bouquets d'orange, 379;—comment on peut l'en justifier, 380.
Corner, les oreilles me cornent, expression usitée dès le XIe siècle, 311.
Cors, rimant à genoux, 66.
Cotte verte, 336;—erreur d'un éditeur moderne de la reine de Navarre sur bailler la cotte verte, Ibid.
COUCY, le roman du châtelain de Coucy, une des œuvres les plus remarquables de la littérature du XIIIe siècle, 345.
Coulpe, pr. coupe, 25.
Critique (la), est la première qualité requise dans un dictionnaire, 527.
Crouller, est le même mot que grouiller, 337 et 338;—autrefois verbe actif; l'Académie n'indique que le sens neutre, 338;—la tête lui grouille, 339.
CRUSCA (le Dictionnaire de la), recommandé comme un modèle par Voltaire, 518, 519.
Crûte, participe passé féminin de croître, 344.
Cue, queue, 173.
Cui, qui, la prononciation les confondait; c'est pourquoi le premier a disparu de l'écriture, 422 (note).
Cuider ou quider, se prononçait kider, 54.
Cure, cuire, 169.
Curé dénoncé pour avoir enterré son âne en terre chrétienne, 223.
D.
D final euphonique, 92;—employé par les anciens Romains, 125, 126, 127.
—supprimé, marque du cas régime, selon M. Ampère, Ibid.
—ajouté, marque du cas régime, selon M. Ampère, 353.
D ou T euphonique: vestiges dans la langue moderne, 339.
D intercalé dans chiedent (tombent), 246.
DAMAS-HINARD (M.), traducteur du Romancero, 484;—donne une des leçons de la romance de Mambrou, 486.
Dame, damne, dame Dieu, 347.
Damp, le même mot que dame (dominum), 348.
Danois, Ogier le Danois est par corruption pour Ogier l'Adanois, c'est-à-dire de la Marche ou frontière d'Ardène, 397, 398;—étymologie savante que donne de ce surnom M. Barrois, en recourant au celtique, 398, 399.
Danoise, hache danoise, c'est-à-dire, adanoise (ardennoise), du pays de Liége, célèbre pour ses fabriques d'armes, 398.
DANTE, a parlé du cimetière d'Arles et d'Arlequin, 460, 461.
DANTON, son mot sur la patrie mis en style parlementaire du jour, 418.
D'aucuns, 340.
Davantage que, 425, 426;—dans Molière, 508.
De, après le comparatif, 354, 355.
Débonnaire, l'Académie consacre la faute d'y mettre un accent aigu, 175;—étymologie de ce mot, 176.
Débrutaliser, créé par madame de Rambouillet, 318.
Déclinaisons françaises, erreur des savants, 249.
Déclinaison de l'article, n'existe pas plus que celle des substantifs, 383.
Dedans, comment ce mot s'est formé, 93.
—formé de de-in, avec deux lettres euphoniques, le d intercalaire et l's finale, 339, 340;—était jadis préposition, et en a tous les droits, 340.
Définitions, admises par l'Académie, 526.
Degrés de comparaison, formés comme en latin, 349.
De par le roi, expression du XIe siècle, 310.
Deputaire, opposé à débonnaire, 176.
Des, de les, 215.
Désagrément, mot nouveau en 1675, 312.
DESPERRIERS (Bonaventure), sa règle pour le z final des pluriels, 76.
—sa règle rimée par l'emploi de l's ou du z à la fin des pluriels, 76.
Dessus, dessous, employés au moyen âge comme prépositions, avec un régime, 430.
Détails parasites dans les dictionnaires, 525, 526.
Deu, duesse, devesse, et non déesse, 71.
Diable à quatre (faire le), 356.
Diableries, 356;—les plus célèbres étaient celles de Saumur, d'Angers, de Doué, de Mont-Morillon, 358.
Dialectes, 250, 270 et suiv.;—on peut étudier sans eux la formation du français, 272. (Voyez Patois.)
Dictionnaire des racines et dérivés, par MM. Charassin et Ferd. François, 517.
Dictionnaire de l'Académie; il est impossible d'entendre avec son secours Corneille, Molière, la Fontaine, ni Pascal, 510;—qu'a prétendu l'Académie en le rédigeant? Ibid. (Voyez Complément.)
—surchargé de détails inutiles, 498;—Furetière y reprend des exemples grossiers, 498, 499.
Dictionnaire de l'Académie, on n'y trouve pas désattrister, laidir, momon, fourbissime, à la malheure, etc., 506, 507.
Dictionnaire de la langue moderne, ce qu'il serait souhaitable d'y trouver, 522, 523.
Dictionnaire des noms propres ramenés à des noms communs, serait un trésor pour la linguistique, 524 (note).
Dictionnaire à faire (plan d'un), 520 et suiv.
Dictionnaire français, livre à faire, 528;—l'Académie ne doit point s'en charger, Ibid.
Diérèse des participes en eu aujourd'hui en u, comme vu, bu, reçu, 32 (note).
DIETZ (M.), ses travaux sur le vieux français, 249;—invente un système de déclinaisons françaises, 250.
Diminutifs, firent irruption dans la langue au XVIe siècle, 313.
Diphthongues, cause de leur introduction et de leur multiplication, 146, 147.
—y en avait-il en latin? 129, 130;—inconnues dans l'origine de la langue française, ibidem;—diphthongues italiennes, 130.
Dis, (jour), midi, lundi, 241.
Disner (se), 444.
Docteur (le) de la comédie italienne, personnage bolonais, 469.
Documents inédits de l'Histoire de France, collection sans unité, pourrait être beaucoup plus utile, Introd., p. XX et suiv.
Does, deux; erreur de Fallot, qui prend does pour le féminin de deux, en dialecte bourguignon, Introd., XIV.
DOLET (Étienne), sa règle pour l'emploi de l's ou du z à la fin des pluriels, 76.
Dom des bénédictins, 348;—se retrouve dans beaucoup de noms de lieu, ibidem.
Don des Espagnols, ne se met que devant le nom de baptême, 348.
Donras, donneras, 213.
Dorenavant, mal écrit avec un accent aigu, 175.
Dorer, on a dit primitivement orer, 341.
Dormir (se), 444.
Drapeau, 359.
Droit, comment dérivé de dexter, 31.
Dru, adverbialement, 361.
Du d'or, 341.
Duel, deuil, 173.
Durandal, épée de Roland; reliques enfermées dans sa poignée dorée, 341;—Roland à l'agonie lui fait ses adieux, 352.
Durement, aimer ou pleurer durement, 360.
E.
E, avait naturellement le son muet, 152;—se combinait avec l'i pour être accentué, Ibid.
—suivi d'une l, sonnait eu, 54;—muet, finale primitive de la 1re pers. sing. de l'imparfait de l'indicatif, 98.
—suivi de st, se prononçait avec l'accent aigu, 71;—de même suivi d'un Z, 75.
—finales en é fermé, prenaient un t euphonique, 111.
—finales en e muet, prenaient un t euphonique, 111, 112.
E muet final, supprimé dans les temps des verbes au singulier, 222.
—muet, surabondant à l'hémistiche, ne comptait pas, 237, 238, 239.
—accentué, ne s'élidait pas, 184;—muet, élidé au commencement d'un mot, 184.
—de l'infinitif latin remplacé par i, ou par oi en français, 208.
Écrire comme l'on parle; est-ce possible? Introd., VII, VIII, IX.
Écriture, insuffisance de l'écriture à peindre les sons articulés de la voix humaine, Introd., VI.
—déterminer le rapport de l'écriture à la prononciation doit être le premier soin de qui veut travailler utilement sur notre vieille langue, Introd., XII.
Éditeurs des vieux textes, les falsifient par les accents, 177 et suiv.
Ei, équivalant à l'è ouvert, 158;—forme normande, selon Fallot, Ibid.
—par diérèse, e-ï, 141.
Ekevos ou eykevos (ecce vobis), voici, 233.
Élégie, créé par Baïf, 317.
Élision, on élidait les cinq voyelles, 182 et suiv.
—impossible admise par la Grammaire des grammaires, 229.
—s'accomplissant malgré une consonne intermédiaire, 192.
—d'une voyelle sur elle-même, 191, 192
Ellipse de la négation, a induit en erreur sur la valeur réelle et toute positive de certains mots employés souvent à nier, 504, 505.
Élogner, sans i, 161.
Élycamps, 455.
Em, en, sonnaient an, 60.
Emportement, créé du temps de Bouhours, 315.
Emprunté, dans le sens métaphorique, expression commune au XIIIe siècle, 311.
En, composé avec un verbe; on devrait dire il s'est enallé, comme il s'est envolé, 237.
Endemain ou l'endemain, 199.
—véritable forme du mot, et non pas le lendemain, 397.
Enfant, cas régime d'enfès (sic), selon M. Ampère, 269.
Enfes, par apocope d'enfant, 179.
Engele, ange, syncope d'angelum, 196.
ENNIUS, supprime l's finale, 39.
Ennuyer, je m'ennuie; la bonne locution est il m'ennuie, 429.
Ens, 96.
Entonnois, 296.
Épée dorée, est pour espeed orée, 342.
Épervier, éprevier, 35.
Épigramme, créé par Baïf, 317.
Ere (j'), imparfait du verbe être, tiré d'eram, 362.
Eret (erat), forme primitive de l'imparfait du verbe être, 209.
Erlenkœnig, transformation d'Herlekin, 462.
Escrols, écreux, chaussons de lisières, en Picardie, 174.
Esperites, espir, 242.
Esserai (j'), forme primitive du futur d'être, d'où la forme actuelle je serai, 210.
Ester (stare), 362;—prononcé être, 366.
Esterai (j'), futur de ester, 363, 364.
Estes-vous (voici), conjecture sur l'origine de cette forme bizarre, 233;—exemples, 234.
Estevenne, Estene, Esteve, Étienne, 201.
ESTIENNE (Henri), son avis sur la prononciation de l'x, 73.
—son témoignage suspect en matière de philologie française, 230.
—jugement sur ses Dialogues du langage français italianisé, 290.
Estore, estorer, histoire, historier, 160;—erreur de Trévoux sur ce mot, Ibid.
Estrie, sorcière, 242.
Estu (j'), tu estus, il estud, prétérit du verbe être, dérivé de steti, 365, 366.
Esvous, voici, souffrait la tmèse, 231, 233.
Être, ses formes primitives, 361 et suiv.
Étude de l'ancienne langue, quel en doit être le résultat, 275.
Étymologies, Voltaire les voulait faire entrer dans le Dictionnaire de l'Académie, 521;—l'Académie les rejette; sous quel prétexte, 521;—ridicules de croup et de spencer, données par M. Napoléon Landais, 522.
Eu, par diérèse, é-ü, 143.
—sonnait u, 171.
—notations diverses de ce son, 172.
Euil final sonnait eu, 58, 59.
Euphonie, a été avec la logique la principale régulatrice de l'ancienne langue, 4;—loi d'euphonie transmise par les Grecs et les Latins aux Français, 41;—a fait la fortune de la langue française au moyen âge, 89.
—nos aïeux y étaient plus attentifs que nous, 481.
Évertuer (s'), employé dans la chanson de Roland, 309.
Évu, participe passé d'avoir, 92, 116, 144.
Exactitude affectée de prononciation, raillée par Molière, 283.
Exemples tirés des auteurs seraient très-utiles dans un dictionnaire français, 523.
F.
F finale, 46.
—marque du cas oblique, selon M. Ampère, 251, 252.
Faible, anciennement floible, de flebilis, 31.
Faignant, 371 à 373;—erreur de M. Crapelet sur ce mot, 372.
Faindre (se), 446.
Fainéant, très-distinct de faignant, 373.
Faintise, distinct de fainéantise, 373.
Faire, se substituant à un verbe déjà exprimé qu'il faudrait répéter, 366 et suiv.;—conservé par les Anglais dans cet emploi, 368;—le faire, comment le faites-vous? 375 et 376.
Faire à savoir, orthographe vicieuse adoptée par l'Académie, 324.
FALLOT, a supposé l'unité d'orthographe dans une époque où l'on ne savait ce que c'était qu'orthographe, Introd., XIII;—s'est égaré sur les pas d'Orell, Ibid., XV.
—assigne jusqu'à vingt-cinq formes de l'article décliné, 383.
—se trompe sur la distinction entre chol et chou, 58;—s'imagine que l's finale de quatres est la marque d'une déclinaison, 106.
—a signalé le t final dans les substantifs en é comme marque d'une haute antiquité dans les manuscrits, 113.
—signale l'orthographe par ei comme une forme normande, 158.
—prend suer et duel pour des formes de dialectes, 173; et Introd., XIV.
—idée de son travail, 250
—avait entrepris une tâche herculéenne, 270;—a renversé l'ordre naturel des opérations, en cherchant les dialectes du français avant le français, 271;—ne s'était pas fait une idée nette de ce qu'il entendait par dialectes, 272;—n'a pas songé à déterminer les rapports de l'écriture à la prononciation, 272; et Introd., XIV.
—Incertitude des caractères de ses dialectes, 272.
Fauxbourg, la véritable et primitive orthographe est forsbourg, 23.
Favoriser à…, prier ou supplier à… Exemples de ce latinisme, 165.
Feindre, feignant, 371;—se feindre, 373. (Voy. Faindre, faignant.)
Feint, feignant, 206 (note).
Féis (je), (feci), 142.
—prétérit de fere, qu'il est impossible de tirer de faire, 305.
Féliciter, créé par Balzac, 318.
Femme, fan-me et fame, 21.
Fere, orthographe primitive et la véritable du verbe faire, 305.
Ferai, ferais (je), prouvent, avec la prétérit je féis, que la bonne et primitive orthographe est fere, 305.
Ferté, de firmitas, freté, 37.
Ferté ou freté, 201.
Fesant, c'est la bonne orthographe, et non faisant, 305;—condamné par Th. de Bèze, approuvé par Ménage, Ibid.
Festival, 374.
Fierte, fêtre, de feretrum, 35.
Fils, ancienne prononciation de ce mot, 279;—prononciation moderne, 283, 284.
Finale des pluriels, 77;—exclut le t, 80.
—en ain, marque du cas régime dans les noms féminins, selon M. Ampère, 255, 256.
Fiz (fixi), 364.
Fizer, frise, 34.
FLAGY (Jean de), compose au XIIe siècle, ou du moins termine le roman de Garin, 84.
Flepes, aller à flepes, efflepé, 30.
FLEURANT (M.), nom d'un apothicaire dans Molière, 378.
Fleur (le), 378;—omis par l'Académie, 379.
Fleur d'orange, c'est comme il faut dire, et non fleur d'oranger, 376.
Fleur de coin, autrement le flou, 382.
Fleur d'oranger, on ne s'est avisé qu'au XIXe siècle de vouloir le substituer à fleur d'orange, 378;—Rabelais a dit fleurs d'orangiers; en quel sens, 379.
Fleurer, exhaler une odeur bonne ou mauvaise. M. Fr. Wey prétend mal à propos, contre l'Académie, restreindre le sens de ce verbe, 380.
Fliche, flèche de lard, 242.
Flou, ancienne prononciation de fleur (flur), 381;—peindre flou, pinceau flou, Ibid.;—double emploi dans la Bruyère au sujet de ce mot, 382.
—substantif féminin, abrégé de fontaine, 382.
For l'évêque, ou four l'évêque, 66.
Forfaire (se), 446.
Forment, fortement, 204.
Fort, invariable en genre, 227.
—invariable, selon l'Académie, dans se faire fort; cette opinion combattue, 370, 371.
Fourbissime, 507.
Fourmis, 97.
Frai (je), le livre des Rois n'emploie que cette forme contractée, 305.
Français (vieux). Voy. Langue.
France du moyen âge, était le foyer d'où la lumière rayonnait sur l'Europe civilisée, Introd., XXIX.
FRANÇOIS Ier, donnait l'exemple d'italianiser, et toute sa cour le suivait, 291.
Fransoués (les), les Francés, les Français, 297, 301.
Fremer, fremi, ancienne prononciation de fermer, fourmi, 30, 31.
Freté, ferté, fermeté, du latin firmitas, forteresse, 37, 201.
FURETIÈRE, raille l'Académie sur sa définition de l'oreille, 497.
—blâme qu'il jette sur le Dictionnaire de l'Académie, 498, 499.
Fus (je), primitivement je fui ou je fuid, 365.
Futurs syncopés, 210 et suiv.;—forme primitive du futur, Ibid.;—les deux formes usitées concurremment, 211, 212.
Futur du verbe être, j'esterai, j'esserai, je serai, 363 et suiv.
Fuvit, pour fuit, dans Ennius, 39, 115.
G.
G final, 48;—s'efface devant le d, 49;—durci en c, 45.
GABRIEUS (saint), 178.
GANELON, trahit les Français à Roncevaux, 118, 119;—condamné par le jugement de Dieu en la personne de Pinabel, son chevalier, 122.
Garçon, M. Ampère veut que ce soit un cas oblique de gars, 263;—est au nominatif, 264;—augmentatif de gars, emportait un sens défavorable, 264.
—signifiait un laquais, un écuyer, 443.
GARIN, si c'est un cas régime, 259.
Gars, avait un sens différent de celui de garçon, 263, 264;—le féminin, devenu une grossière injure, n'était jadis que la traduction de puella, 265.
Gas, gâçon, 23.
Gerra, gésira, 213.
Gésir (se), 444.
GN, sonnait simplement N, 11.
Grammaire, se prononçait grand-mère, 20.
—des grammaires (la), admet une élision impossible là où il n'y a qu'un archaïsme, 229.
—donne comme des mots négatifs, rien, aucun, jamais, guères, personne, 505.
Grammaire française d'après les écrits de M. Victor Hugo, par M. LOUIS DIREY, 516.
Grammairiens, ne voient jamais que la langue écrite, et ne tiennent nul compte de la langue parlée, 87.
—de profession, n'ont qu'un seul procédé, et quel, 426, 427.
Grammairiens (ou soi-disant tels), leur insolence envers les grands écrivains; sont une cause de la décadence du français, Introd., XXXI.
Gramment, 203.
GRAMMONT, se prononce Grand-mont, 21.
Grand, invariable en genre, 228;—variable quand il suit le substantif ou qu'il en est séparé, 228.
Grand messe, grand route, grand faim, 226, 229.
Grandisme, pour grandissime, 352.
Grandissime, 354.
Grandson, grand sommet, 221.
Grasseyement, 22;—melle, paller, Challot, 27.
Grecs, nous ont transmis par les Latins une loi d'euphonie, 41;—employaient l'n finale euphonique additionnelle, 95.
Greignour, comparatif de grand, 349, 350.
GRINGOIRE (Pierre), 393;—a travaillé au Mystère de la Passion, Ibid. (note).
Grouiller, 337.
Gry (γρύ), une rognure d'ongle, servait en grec de terme de négation, 500.
Guastine ou wastine, 195.
Guères, c'est-à-dire beaucoup, mot positif, 505.
—Ménage le dérive d'avarus, et M. Ampère de l'allemand gar, 506 (note).
GUESSARD (M.), a relevé, d'après M. Ampère, dix-huit formes du cas régime, et n'a pas tout compté, 269.
Guet appens ou appensé, et non guet-à-pens, 324.
GUICHARD (M.), son édition du Petit Jehan de Saintré est la seule qu'on puisse lire désormais, 370.
GUILLAUME D'ORANGE, oncle ou frère de Vivien, 459 (note);—son discours à son cheval, 458;—confesse Vivien à l'agonie, et lui donne du pain bénit, 459.
GUISE (le duc de), complainte dont sa mort est le sujet, 472.
GUYENNE, mot corrompu pour Aquitaine, 150.
H.
H, servait à marquer la diérèse, 49;—aspirée, inconnue dans les mots dérivés du latin, 49 et suiv.;—aspirée dans haine, honte, etc., 52.
Haltisme, 353.
Harer les chiens, 395.
Havet de cuisine, 357.
Haz (je), je faz, forme primitive de je hais, je fais, 148, 149.
Héberger, hébreger, 33.
HELLEQUIN, 141.
HELLEQUIN, nom formé d'Élicamps, 460.
—devient le fantôme de Charles V, 462.
—devient le nom commun des revenants, 462.
Hellequinade, description d'une hellequinade dans le roman de Fauvel, 465, 466.
Hellequines, 466.
HÉLOÏSE, son vrai nom est Hélouis, 165.
Hémistiche, avait jadis tous les priviléges d'une fin de vers, 237, 238, 239.
—règle de l'hémistiche dans la versification du moyen âge, 474.
Her, hersoir, hier, hier soir, 155.
Heuse, houser, houseau, 181.
Hiatus, introduit dans la poésie de la seconde époque par l'oubli des usages de la première, 247;—proscrit de nouveau sous Louis XIII, 248.
—nos vers modernes en sont remplis, grâce à la prononciation, 286, 287;—il y en a de très-doux et de très-musicaux, 288;—absurdité de la règle qui les proscrit tous indistinctement, Ibid.
—n'existait ni en vers ni en prose dans le langage du moyen âge, 477 et suiv.
Hilum, le point noir empreint sur le pois chiche, 499.
Historiaus, Bible historiaus, 160.
HOMÈRE, fait la voyelle brève devant st, sk, 39.
Hôtel de Rambouillet, là se tenaient les bureaux de l'administration de la grammaire française, 318.
Housé, vieux mot qui signifie botté; l'Académie le traduit mal par crotté, 498.
How do you do, formule de salut traduite littéralement du français, 375.
HUEDES, EUDE, 173.
HUES, HUEDES, au nominatif, 261, 262;—à l'accusatif, 262.
HUGO (M.), sa distinction subtile et chimérique entre métal et métail, 322.
—affecte de parler toutes les langues, 515;—grammaire française publiée d'après ses œuvres, 516.
Huguenots (les), font une complainte sur le convoi du duc de Guise (1563), 472.
Huis, sonnait hus, 170.
Huit et uit, 50.
Hulleu, hurleur, rue de Hulleu, 28.
HUON DE BORDEAUX: M. Ampère prétend que Huon est au génitif comme Ciceronis, 260, 268;—exemples de Huon au nominatif, 260, 261, 262;—au cas régime, ibidem.
Hûreux, 171.
Hydrie, mauvaise plaisanterie du jésuite Bouhours sur hydrie et amphore, 318.
I.
—ajouté à une voyelle, sert à en modifier l'accent, 147 à 160.
—long de l'infinitif latin conservé en français, 208.
—des mots latins changé en e français, 208;—moyen de reconnaître les mots formés à une bonne époque, Ibid.
Ie, équivalent à e simple, 154, 155;—sert à noter la terminaison des participes passés en é, 155, 156.
—note la terminaison des substantifs aujourd'hui en é, 156, 157.
—au milieu d'un mot sonnait é, 153, 154, 155.
Ier, finales en ier, 152, 153.
Ierre ou yerre, vraie forme du mot lierre, 200.
Il, pronom de la 3e personne, ne changeait jamais de forme, 388;—nous l'avons mal à propos remplacé par la forme du datif lui, 388.
Il, li, sont les deux moitiés de ille, 383.
Il a, pour il y a, l'y élidé, 185, 186.
Illec, vient du latin illuc, 388, 389.
Impardonnable, créé par Segrais, 318.
Imparfait en oi, 99.
—de l'indicatif. La forme en usage est syncopée, 208, 210;—forme primitive de l'imparfait calquée sur le latin, 209.
—du verbe être, se tirait d'abord des deux imparfaits eram et stabam; aujourd'hui dérive tout entier de stabam, 362.
Impatient du joug, 315.
Importer: je m'importe aussi légitime que je me souviens, quant à la logique, 429.
Improbation, immodération, infatuation, nés au XVIIe siècle, 313.
In, inter, étaient, traduits par en, entre;—conservés sous la forme latine comme dans instruire, interdire, témoignent de la formation moderne des mots, 208.
Index; on ne fera un bon dictionnaire qu'à l'aide des index, 520, 521;—indispensables dans la collection des Documents inédits de l'histoire de France, Introd., XX, XXV, XXVI.
Infinitifs terminés en er, ir, 41, 42.
Infinitifs à double finale en re et en er, 207.
Infinitifs syncopés, 204, 205 et suiv.
Infinitifs en ir et en oir, 207.
Influence italienne dès le temps de S. Louis, 356.
Insidieux, mot fait par Malherbe, 312.
Interjection (l'), réhabilitée et qualifiée oiseau-mouche du langage dans une grammaire dédiée à M. Victor Hugo, 516.
Intolérance, inexpérimenté, indévot, irréligieux, impardonnable, introduits au XVIIIe siècle, 316.
J.
J'ais, 98.
Jamais, souffrait la tmèse, 231, 232.
—c'est-à-dire, quelquefois, mot tout positif, 505.
Jardin des olives, M. F. Wey veut qu'on dise Jardin des oliviers; à tort, et pourquoi, 379.
J'avons, 291.
JEAN DE MEUNG, surnommé le père et inventeur de l'éloquence; ami de Dante; ses œuvres en prose, Introd., XXIV, XXV.
Jérusalem, Jérusalan, 62.
Jes, je les, 214.
Je sommes, 290.
Jésuites, l'abrégé de leur histoire déplacée dans un dictionnaire, 523.
Joene, joenesse, 174.
JOYEUSE, épée de Charlemagne, avait le poignée dorée et ciselée; origine de son nom, 341.
JUIFS, juis, 47.
June, juner; jeûne, jeûner, 171.
Jussienne (rue de la), c'est rue de (Ste.-Marie) l'Égyptienne, 396.
K.
K initial, 52.
KARLES ou KARLON, formes du cas régime aussi bien que du nominatif, 265.
K'es, ki's, qui les, 216, 218.
L.
L finale, 54;—après les voyelles a, e, o, 54, 55 et suiv.;—finale euphonique, 93.
—pénultième: ses droits paraissent à jamais prescrits dans le mot fils (filius), 279.
—supprimée, marque du cas régime; selon M. Ampère, 253.
L, M et N redoublées, 18.
La, forme du féminin employée concurremment avec le, 386.
LA BRUYÈRE, a nommé mal à propos, comme choses distinctes, le flou et la fleur de coin, 382.
LA FONTAINE, met une s euphonique à fourmi, à l'imitation des anciens, 97;—supprime, par archaïsme, l's finale des premières personnes, 99.
—ses prétentions à la noblesse, 15.
Laiens, la ens, 389.
LANDAIS (M. Napoléon), son Dictionnaire, 511, 512;—ses injures contre l'Université, 512 (note).
—son Dictionnaire renferme cent quarante mille mots prétendus français; c'est douze mille de plus que le Dictionnaire de l'Académie, 518.
—prétend noter la prononciation exactement par son orthographe particulière, 527.
Langage du peuple, conserve aujourd'hui les vestiges de notre ancienne langue, Introd., XVI.
Langage (étude du vieux), sera utile pour le langage moderne, Introd., XXX, XXXI;—comment aller du langage à l'écriture, Ibid., XVI.
Langue française, fondée avec une logique admirable, et défaite au hasard, Introd., XIX.
—ses trois périodes, 448;—entraves dont on l'a chargée sous prétexte de progrès; 421 et 422; 424.
—n'a point fait de progrès par rapport à l'euphonie, 481.
Langue (notre vieille), méprisée par Voltaire sur la foi de l'empereur Julien, Introd., X, XI;—il nous faut l'étudier, Ibid., XII;—ce n'est qu'en la possédant qu'on possédera la langue moderne, Ibid., XXXII;—nous les jugeons par les règles modernes, Ibid., XVIII;—réclame d'être enseignée dans des chaires publiques, Ibid., XXII;—était déjà au moyen âge la langue universelle, indispensable, Ibid., XXIX;—témoignage en sa faveur, Ibid., XXX.
LA RUE (l'abbé de), son opinion sur la place de la rime au milieu du vers, 476.
LAZARON, Lazare, 259.
Le, aussi féminin que li et la, 385, 386.
LEBEUF (l'abbé), étymologie qu'il propose du nom de la rue du Grand-Hurleur, 29.
Lendemain, mot qui renferme son article, 199.
—mot vicieux; la vraie forme est endemain, l'endemain, et non, avec deux articles, le lendemain, 397.
Lequel, mot très-rare chez Molière, 403.
Lere, lire, 243.
LEROUX DE LINCY (M.), son édition des Cent Nouvelles citée, 307.
Lerrai (je), je laisserai, 213.
Les, forme constante de l'accusatif pluriel; 336.
—commun aux deux genres, 385;—marquait exclusivement l'accusatif pluriel, le nominatif étant li, 387.
Li, nominatif pluriel de l'article, distinct de l'accusatif les, 336.
—au féminin aussi bien qu'au masculin, 383, 384, 385;—forme du nominatif pluriel, l'accusatif était les, 387.
Li, prononciation populaire de lui, 297.
Liaison; la plus douce est celle qui se fait sur une liquide, 279.
Liberté, on prononçait libreté, comme de liberum, libre, 37.
Libertin, synonyme d'esprit fort, indévot, 316;—le sens primitif était favorable, 317.
Libreté, 37.
Lie, sonnait lé, et lie, 176, 177.
Lierre, mot qui renferme son article, 200.
Lieu, rimant à nului, 172.
Lin, par apocope, lignage, 221.
Linge, primitivement adjectif, 358.
Liperquam (faire du), 415.
Liquide transformée ou transposée, 26.
—substituée à l'autre dans almarie, armoire;—contralier, contrarier, 374 (note).
Liquides supprimées, 22.
Lo, aussi masculin que li, 386.
Loherain, Loheraine, comment doivent se prononcer, 49.
LOUIS, ne prend un u que depuis Louis XIII, 166.
Loyaument, 203.
LUCRÈCE, ne tient pas compte de l's, 39, 40.
LuiS, lui, devant une voyelle, 96.
Lut, lute, participe passé de lire, 113, 112, 345.
M.
M et N finales, 59;—redoublées au milieu d'un mot, étaient réparties entre les deux syllabes adjacentes 20.
M finale, marque du cas régime, selon M. Ampère, 258.
—figurative de la première personne du pluriel dans les verbes, 293.
MACCUS, personnage osque, le même que Polichinelle, 451, 452.
MADELAINE (la), tirade élégante qu'elle récite dans le Mystère de la Passion, 393.
MAIGRET, cité par rapport au b et à l'f muets, 11.
—atteste que l'a, de son temps, ne sonnait déjà plus dans saouler, 140.
Main (je), je mène, 222.
Main, syncope de matin, 198.
Mais, ma-ïs, 137.
Maise, syncope pour mauvaise, 202, 244.
MALBROU, est-il Anglais? est-ce un héros moderne? 470 et suiv.;—sa vogue prodigieuse, 471.
—s'en vat en guerre, ce t justifié, 479.
MALBROU (chanson de), 106; justifiée, 109.
—ineptie des couplets ajoutés au fragment ancien, 482, 483;—qui en est le héros? 483;—paraît se retrouver dans le romancero général de Duran, 484.
—est probablement un fragment de quelque chanson de geste, 490.
—l'air de Malbrou d'origine arabe, 487, 488, 489;—ne se retrouve à aucune des chansons dont Marlborough a été le sujet, 489 (note).
MALHERBE, fait réformer l'orthographe du nom propre Loys, 163.
—prétendait apprendre tout son français des gens du port, Introd., XVI.
Malheure (à la), 507.
MAMBROU. Romance espagnole de Mambrou, 484, 485;—courait défigurée parmi le peuple, 486;—témoignage sur Mambrou ou Mambrun 487;—était peut-être un croisé français, 488.
MAMBRUN ou MAMBROU, 487.
Mameluc, mamelu, 45.
Manœuvrer ou manouvrer, employé dans la chanson de Roland, 309.
MARGUERITE, reine de Navarre, n'aspirait point l'h de haut, hautesse, 51.
MARIE-ANTOINETTE, met en vogue la chanson de Malbrou, 471.
MARLBOROUGH (le duc de Curchill de), mort à soixante-douze ans dans son lit, ne peut être le héros de la chanson de Malbrou, 482, 489;—chansonné en France, 489 (note).
MAROT, élide encore l'a, 183.
—ignorant dans la vieille langue, gâte le roman de la Rose en prétendant le rajeunir, 247.
MARTHE, son couplet rempli d'élégance dans le Mystère de la Passion, 394, 395.
MARTINE, justifiée de pas mis avec rien, par Molière lui-même, 502, 503, 504.
Martre, syncope de Martyrem, 201.
Masques de la comédie italienne, ont été l'objet de recherches superficielles, 468.
Matin, de matutine, par syncope, 199.
Mecine, médecine, 200.
Mecredi, bonne prononciation, et non mercredi, 25.
MEIGRET ou MEYGRET. Voy. MAIGRET.
Méisme, en trois syllabes, syncope de medesimo, 103, 142, 201.
Mellor (melior), 350.
Mellusine, mère Lusine ou des Lusignan, 29.
Membré ou membru, épithète fréquente des héros du moyen âge, 488.
Même, adjectif on adverbe; distinction chimérique: il est toujours adverbe, 103.
MEN, mien, 154.
MÉNAGE, veut qu'on prononce un anneau pour un agneau, 15.
—son opinion sur le mot éprevier, 36;—sur for l'évêque, 67;—son avis sur l'origine de l'x final des pluriels, 75.
—veut qu'on dise l'Ile de Cypre et poudre de Chypre, 134;—dérive Pandore de mandore, 135;—discute si l'on doit dire aigu ou agu, 151.
—veut qu'on écrive cicogne sans i, et roignons avec un i, 162.
—admet fesant et non faisant, parce que c'est la prononciation du peuple parisien, 305;—admet par la même raison nentilles et de la castonnade, 306.
—veut qu'on prononce pié à terre, et qu'on écrive à tor et à travers, 278.
—son étymologie ridicule d'Arlequin, 453;—loué comme versé profondément dans les origines de notre langue, 453.
—dérive trou (de chou) de thyrsus, 436.
Menour, comparatif de petit, 349.
Menut (menu), 346.
Mer, rimait à aimer très-exactement, 68.
Merlan, mellan, 28.
Mesme et mesmes, 100, 101 et suiv.
Mesnie Hellequin, citée dans Raoul de Presles, Pierre de Blois, Guillaume de Paris, 461, 462.
—son apparition à Richard sans Peur, 463, 464;—son nom passe en proverbe injurieux, 464, 465.
Mestier, de ministerium, 201.
Métail, 320 et suiv.
Mi, milieu, 218.
—abrév. de milieu, 411;—exemples de mi, 411, 412.
MICHEL (Jean), désigné par Lacroix du Maine comme l'auteur du Mystère de la Passion, ce qui ne peut être, 393 (note).
MICHIEUS (saint), 178.
Mie, forme une négation composée avec ne, 500.
—pour amie, mot créé par une erreur d'orthographe, 343.
MOLIÈRE, le mot auquel ne se rencontre que deux fois à peine dans ses œuvres, il se sert de où, 403.
—emploie parmi, contrairement à la règle de l'Académie, 413.
—a mis souvent pas avec rien, 503.
—emploie dedans, dessus, davantage, comme adverbes et comme prépositions, 507, 508.
Momon, jouer, porter un momon, 507.
MOMORENCY, 60.
Mont, mo, 59.
MONTAIGNE, doit se prononcer sans i, aussi bien que Champaigne, 152.
Mosieu, 59.
Mots, combien notre langue en contient-elle? 517.
MOULINEAUX-SUR-SEINE, château de Richard sans Peur, 463.
Mourir, verbe actif, 446;—se mourir, Ibid.
Moustier, de monasterium, 201.
Multiplicité des formes écrites, quelle en est la cause, Introd., XIII;—on ne peut en conclure la multiplicité des formes parlées, Ibid., XV.
Multitudine, 195.
Mutisme complet des consonnes finales démontré par les rimes, 82, 83, 84, 85, 86, 87.
Mystères, 392, 495;—le Mystère de la Passion connu dès 1402; retouché successivement: Gringoire y a travaillé, 393 (note);—exemples de la versification d'un mystère, 393, 394, 395.
N.
N finale euphonique, 95.
—ajoutée à la fin d'un mot, marque du cas régime, selon M. Ampère, 253.
—caractérise la 3e pers. du pluriel dans les verbes, 294.
Négation, ellipse de la négation. (Voy. Ellipse.)
Négations, rareté des mots qui servent exclusivement à nier, 499;—en grec, en latin, en français, 499, 500.
Nen o ne non, ni oui ni non, 95.
Nenni, véritable prononciation de ce mot, 21;—nennil, 93.
Nihil, négation artificielle composée de ne et de hilum, 499, 500.
NINIVEN, 259.
NODIER, partage l'erreur de Voltaire sur la barbarie prétendue de l'ancien langage, 2;—jugé comme linguiste, 3.
—et son école, se sont fourvoyés dans la querelle qu'ils font à Voltaire sur l'orthographe, 307.
—comprenait mal la question des imparfaits notés par oi ou par ai, 300, 304.
Nombres ordinaux, 203.
Nominatifs, deux nominatifs juxtaposés exprimaient le rapport de possession de l'un à l'autre, aujourd'hui marqué par le génitif, 266 et suiv.
Noms propres terminés par en ou an, 62, 63.
—argument sans valeur dans la question des terminaisons, et pourquoi, 258;—diminutifs ou augmentatifs en in, en on, en ot: Colin, Robin, Pierron, Pierrot, etc., indiqués par M. Ampère comme des cas régimes de Colas, Robert, Pierre, etc., 259, 260, 263.
—doivent être exclus du dictionnaire de la langue, 524.
Non fait, 369.
Normands, prononcent par è ouvert les finales en é fermé, 158.
Nos, vos, notre, votre, 219, 220.
Notre-Dame de Paris, roman de M. V. Hugo, 395.
Nous, il, manières modestes de remplacer le je, qui est trop orgueilleux, 292.
Nului rimant à lieu, 172.
O.
O ou od, avec, 330.
—suivi de l, sonnait ou, 57.
—naturellement long et fermé, 159.
—suivi de r, 66.
O, od, avec, 114.
—mots terminés en o, 189;—o final s'élidait, 190.
—suivi d'une autre voyelle, sonnait ou, 164.
—des substantifs latins changé en ou ou en eu dans les dérivés français, 181.
Obscénité, mot raillé par Molière, 315.
OCHOA (don E. de), s'est laissé induire en erreur sur la date d'une pièce du Romancero, 484.
Ode, créé par Ronsard, 317.
OE, par diérèse, o-é, 145.
—servait à noter le son eu, 173, 174.
OE, à la fin des mots, sonnait oue, 164.
OGIER LE DANOIS, origine de ce surnom, 396-399.
Ogre de Barbarie, 401.
Ogres, prononciation primitive de orgues, 400.
Ohe, notation allemande, prononcé au très-long et mouillé, comme dans Hohenlohe, 49.
Oi, par diérèse, o-ï, 145.
—si l'on doit écrire avec ou sans i les mots cicogne, rognons, éloigner, témoigner, etc., 161, 162.
—a sonné par diérèse o-i, puis o ouvert, puis oué, puis oi, comme dans poix, François, 177.
—prononcé oa dans roi, moi, etc., prononciation du temps de Henri III, 291, 297, 298.
—dans les imparfaits notés par ai avant la naissance de Voltaire, 300;—le livre des Rois les écrit par oué, 303.
—sonnait oué très-bref, 301;—histoire rimant à douaire; paroisse à pécheresse; étoiles à demoiselles, 301, 302, 303.
Oïl, langue d'oïl, 94;—oui, ou-i, 94.
Olive, nom commun autrefois à l'arbre et au fruit, 379, 380;—Jardin des Olives, cette locution n'a rien de choquant, 379.
Olivier, mot de formation récente, 373.
Ondre, ongement, pour oindre, oignement, 163.
On z'a, on z'entra, 299.
Onze, onzième, aspirés mal à propos, 51.
Orange, paraît avoir été autrefois le nom commun à l'arbre et au fruit, comme grenade, olive, 379, 380.
Ordene, 196.
ORELL (M.), ses travaux sur le vieux français, 249.
Orer, première forme de dorer, 341, 342.
Orgenes, orgues, 196, 400, 401.
Orgue de Barbarie, David en jouait en dansant devant l'arche, 400.
Orgues, pourquoi est-il masculin au singulier et féminin au pluriel? 399;—le premier orgue qu'on vit en France, envoyé à Pépin par Constantin Copronyme en 757, était un orgue de Barbarie, 400.
Orine, pour origine, syncope d'originem, 195.
Orthographe moderne, ses vices, 88.
—de Voltaire, 300-308;—adoptée par l'Académie en 1835, cent soixante ans après qu'elle avait été proposée par Bérain, 305.
—toute orthographe repose sur des conventions, Introd., VIII, IX;—conditions d'une bonne orthographe, Ibid., IX.
—Discordances d'orthographe, servent à constater les lois de la prononciation, Introd., XVIII.
Ost (armée), primitivement féminin, devenu masculin par l'équivoque de l'article élidé, 386.
Ostiné, 10.
OU, par diérèse, o-ü, 145.
—n'est point une diphthongue en latin, 129.
Ou de l'infinitif se change en eu à l'indicatif, 179, 180.
OU, EU, se remplaçant, 179.
Où, avait jadis un emploi beaucoup plus considérable qu'aujourd'hui, 401 et suiv.;—Molière emploie toujours où pour auquel, 403;—où dans un sens moral, selon l'Académie, 405.
—remplaçait au XVIIe siècle ces locutions traînantes, dans lequel, par laquelle, etc., 405;—règle pour l'emploi des trois termes corrélatifs a, y, où, 406;—nécessité de reprendre l'usage ancien de où, 405.
Oubli (se mettre en), 447.
Oublier (s'), 447.
Oue, oie, la rue aux Oues, comment est devenue la rue aux Ours, 65, 66.
Outre-mer, quand il s'agit d'Ogier, ne signifie que outre-Meuse, 398.
Ove, oue, avec, 331.
P.
P final, 63.
—suivi d'un t dans le même mot, s'efface, 64.
PANNICULUS, personnage des mimes, dont on a voulu faire le type d'Arlequin, 452, 453.
PANTALÉON (saint), patron favori des Vénitiens, 469 (note).
PANTALON, masque vénitien; origine de son nom, 469.
Par, sa force en composition, 235, 236;—encore usité en anglais, 237.
—joint à un adjectif, par hardi, 410;—par trop, ibid.
—souffrait la tmèse dans un emploi qu'il a perdu, 231, 235, 236.
—parmi, 407;—par lui, par elle, 407, 408;—A ou E par soi, 409.
—de par le roi, on devrait écrire avec un t: de part le roi, 410;—abréviation de parmi, 413.
Parasine, dans Rabelais; il faut lire porasine, 161.
Parhardi, 144.
Parmi, règle arbitraire prescrite par l'Académie, 411;—il faut reprendre l'ancien usage de parmi, 414.
Parra, paraîtra, 213.
Par, à part; on devrait écrire sans t, à par, 408, 409.
Participe passé en u, 144, 145.
—passif, terminé en ut, ute, 344, 345.
Par trop, explication de cette locution, 236.
Pas, forme une négation composée avec ne, 500;—pas mis avec rien, 502, 503, 504.
Pasmer (se), 445, 446;—Corneille et Molière ont voulu retrancher le pronom réfléchi, 445.
Passionner et se passionner; Vaugelas rejette le premier dans le sens de aimer passionnément, 315.
Patois, ennoblis sous le titre de dialectes, 270;—l'étude en serait intéressante et profitable, mais elle offre de grandes difficultés; pourquoi, 272. (Voy. Dialectes.)
Patois des paysans de comédie, 289, 300;—n'est que l'ancienne langue populaire, 299.
PATRICE (saint), patron des Irlandais, 469 (note).
Patrie, mot expulsé par la politique et remplacé par le pays, 417, 418.
Patrons, chaque pays a ses patrons de prédilection, 469.
Pavé, comment l'Académie définit un pavé, 497.
Pays, sens légitime de ce mot, 417.
—pays légal (le), locution barbare qui a remplace le mot patrie dans le style parlementaire, 417.
Paysans, originairement les gens d'un pays, ville ou village, 418.
Pékin, voy. Péquin.
PELLETIER (Jacques) du Mans, son témoignage sur le t intercalaire, 107;—son avis sur l'origine de l'x substitué à l's comme finale des pluriels, 75.
—fut le premier qui s'avisa de vouloir conformer l'orthographe à la prononciation, 302, 303.
Peor (pejor), pire, 350.
Périodes, trois périodes en notre langue, 448.
Personne, c'est-à-dire, quelqu'un, mot tout positif, 505.
Pertuis, sonnait pertus, 170.
Pesme, contraction de pessime, 202, 352, 353.
Peu s'en faut que ne; on disait jadis à peu, 418, 419.
Peuple, sa ténacité à ses vieilles habitudes, 289;—subit à la longue l'influence de la classe supérieure, Ibid.
PICARDIE, influence de sa prononciation, 33;—prononce le ch dur comme le k, avec raison, 53.
Picards, ont gardé la prononciation primitive du ch, 53, 54.
Pièça, pièce a, en italien, c'è un pezzo, 423, 424.
PIERRE (S.), se prononçait S. Père, 153, 154.
PIERROT, doit avoir fait partie de la mesnie Hellequin, 467;—représente le fantôme blanc, et Arlequin le fantôme noir, Ibid.,—doit avoir figuré dans les processions dramatiques du roi René, 468;—n'est pas d'origine italienne, 469.
Pigeonne, créé par mademoiselle de Scudéry, 318.
Pindariser, verbe créé par Ronsard, 317.
Piqueux, porteux, etc., 69.
Pis (je);—je sis;—et pis;—pisque;—de pis;—li; 297.
Pité, pitié, 156.
Piteable, pitoyable, 156.
Plan, pour une collection de textes représentant l'histoire de la langue, Introd., XXII et suiv.
PLAUTE, élide l'e initial de est, 185.
Pléiade des romanciers à la cour de Henri II d'Angleterre, Introd., XXIII.
Plouviner, 115.
Plumeux, créé par Desmarets, 318.
Pluriel, 3e personne du pluriel aujourd'hui en ent, jadis en ont: ils aimont, ils lisont, etc., 295.
—verbe au pluriel joint à un pronom au singulier, 290;—pronom au pluriel joint à un participe au singulier, 292.
—1re personne du pluriel des verbes aujourd'hui en ons, jadis en omes, 293, 294.
Pœniteor, se trouve dans S. Jérôme, 429 (note).
Poésie, comment elle s'est appauvrie en se perfectionnant, 248.
Poëtes, leur influence sur la formation de la langue, 245;—ce qu'il y aurait à faire pour les étudier utilement, Ibid.
—latins, maintenant la voyelle brève devant st, sp, sc, 70.
Poing, se prononçait pong, 163.
Point, forme une négation composée avec ne, 500.
POITRINE (madame), nourrice du Dauphin, chante la chanson de Malbrou, 471.
POLICHINELLE, connu des anciens sous le nom de Marcus, 451;—étymologie de son nom moderne, et origine de son bredouillement, Ibid.
Politique, la politique nous gâte notre langue française, 417.
Pooir, pouvoir, 115.
Porasine (poix raisine), c'est comme il faut lire au chapitre 13, livre IV de Pantagruel, et non, comme portent toutes les éditions, parasine, 161.
PORT-ROYAL, a fourni son contingent de mots nouveaux, 318, 319.
Potage, n'est pas la soupe, 493.
Pouete, pouesie, ancienne prononciation, 164.
Poultre (pullitra), jument non saillie, 356.
Poverté, povreté, 37.
Précieuses, réformaient ce qu'elles ne comprenaient pas, 3, 4.
Premier que lui, dans Molière, 508.
PresqueS, 102.
Preux, au féminin, 229.
Prins, pris, 86.
PRISCIEN, son témoignage sur la suppression de l's, 38.
Procession de la Fête-Dieu, à Aix, instituée par le roi René, 467.
Professeur, ce mot tend à remplacer le mot maître, 415, 416;—distinction entre le maître et le professeur, 416.
—de canne, 417.
Progrès des modernes dans la versification, en quoi il consiste, 288.
Pronom de la troisième personne, substitué à celui de la première pour plus de modestie, 291.
Pronoms il, el; comment se prononçaient, 479, 480.
Prononciation; il y avait deux prononciations, l'une familière et l'autre d'apparat, 282.
—c'est une puérilité de prétendre la noter, 527.
—ancienne, plus douce que la moderne; pourquoi, 89.
—moderne; combien elle est mauvaise et inconséquente, 88.
—du peuple; à quelle condition elle peut servir de guide, 305.
Propositions, l'histoire des cinq propositions n'est pas à sa place dans un dictionnaire, 523.
Prosateur, créé par Ménage; critique injuste de Bouhours, 314.
Prose, née au XVe siècle, et rivalisant la poésie, 246.
Prospreté, prospérité, 201.
Prou, preu, profit, 219.
Proussime (proximus), 353.
Proverbes, méritent d'être recueillis dans un dictionnaire spécial, 524.
Prusme, contraction de proussime (proximus), 253.
Pudeur, créé par Desportes.
Q.
Q final muet, 65.
Quatorzième siècle, époque de malheurs qui bouleversent la littérature française, 246;—substitue dans la littérature la prose à la poésie, Ibid.
—officiers, 479.
Que, redondant dans quelque que, 421.
—après davantage, 424 et suiv., 508.
—après le comparatif, plus ancien que la forme italienne de, 355.
—invariable en genre, 480.
Quelque, les grammairiens distinguent trois espèces de quelque, 421.
Quelque… que, la vraie locution est quel… que, 419, 420, 421.
Quem, sonnait kan, 54.
Queu, prononciation de quel, 172.
Queu diable, 55.
Quelqu'un, queuques uns, 55, 56.
Quiconque, son étymologie, 188.
Qui et li élidés, 188.
Qui que ce soit qui, expression barbare, 419;—l'ancienne expression qui… qui, ou qui que, 422.
—donné par l'Académie comme une locution négative, 505 (note).
Qui qui, formule remplacée par qui que ce soit qui, 188;—qui qu'en poist, 422 et 189.
Quincampoix (rue), signification de ce nom, 189.
Quinzième siècle, n'a pas compris le XIIIe et n'a pas été compris du XVIe, 247.
QuiS a, 188.
R.
R pénultième, ses droits peuvent être défendus, comme dans mor affreuse, discour écrit, 279, 280.
—finale muette, 65;—après a et o, les modifie en au et ou, 66;—tombait par le grasseyement en allongeant la voyelle précédente, 67;—précédée de l'e, 67, 68.
—transposée, 30.
—transposée produit les trois formes dur, dru, rude, 360.
—transposée dans le mot orgues, 400.
RACINE, avait pour armes parlantes un rat et un cygne, 16.
RABELAIS, déteste les faiseurs de rébus, 56.
RAMUS, distingue le V de l'U, 71.
Rapport, sous le rapport de… sous un certain rapport… 509, 510.
—sous le rapport de… pour exprimer par rapport à, à l'égard de…, affreux néologisme consacré par l'Académie, 432.
Rapport du caractère écrit au son, la nature n'a aucune loi qui serve à le déterminer, Introd., VI.
RAYNOUARD (M.), a donné trop d'extension à son système de la langue romane, 250;—a trouvé sa célèbre règle de l's dans une grammaire provençale, 251;—M. Ampère développe jusqu'à l'abus une de ses idées, 250, 251.
Réformateurs de l'orthographe, Introd., VII.
Refrain de la chanson de Malbrou, 476 (note).
REGNIER, comme Malherbe se faisait une autorité du langage du peuple, Introd., XVI.
Règle pour la prononciation des doubles consonnes finales au singulier et au pluriel, 278, 279.
Renaissance, nouveau en 1675, 315.
Renard, nom propre devenu nom commun; roman de Renart, 12 et 13.
Ren, rien, 154.
RENÉ (le roi), institue la procession de la Fête-Dieu, à Aix, en 1474, 467;—nous lui sommes redevables d'Arlequin et de Pierrot, 468.
Rengréger, 350.
Repentir (se), 445.
Rere guarde, arrière-garde, 197.
Retrousser, charger de nouveau, 438.
Rhume, était jadis du féminin, la rhume, 243.
Rian, bian, 296.
RICHARD SANS PEUR, rencontre la mesnie Hellequin, 463.
Rien, chose, quelque chose, 500, 501;—Rien, mis avec pas, 502, 503, 504.
Rime, auxiliaire puissant de nos recherches, Introd., XVIII.
—riche; on donne souvent ce nom à une rime fausse, 284.
—facilité de la rime dans la versification primitive, 123;—raffinements qui ont retiré la versification des mains du peuple, 124.
Rimes en i, prouvent que les consonnes finales n'avaient point d'action rétrograde sur la voyelle précédente, 81, 83, 84, 85, 86;—le roman de Garin est presque tout entier sur la rime en i, 84.
—fausses rimes autrefois exactes, 68, 69.
ROEDERER (M.), a trop vanté les services de la société polie, 4.
ROHAN; la reine de Navarre écrit toujours Rouhan, 165.
Rois (le livre des), texte mêlé de vers et de prose, 243 (note).
ROLAND (chanson ou poëme de); extraits, 117 et suiv.
—étymologie de ce nom, 205 (note);—on devrait prononcer Roulant, 206.
Romans des douze pairs, étaient continuellement retouchés, 396.
RONSARD, permet l's euphonique à la 1re pers. de l'imparfait en oir, 99.
ROUSSEAU (J. J.), emploie le mot mie, barbarisme pour amie, 343.
Routine (la), procédé naturel de l'esprit humain, Introd., VII.
Royal, invariable en genre, 227.
Ru, ruisseau, 220.
Rudement, se dit encore en Picardie pour marquer l'abondance, l'idée du superlatif, 361.
Rue aux Oues, c'est-à-dire aux Oies, comment est devenue la rue aux Ours, 65, 66.
Rue de la Jussienne, ce que signifie ce nom, 396.
Rue du Grand Hurleur, et non de hue-le, 28.
Rue Tiquetonne, est la rue Qui qu'entonne, 189.
Rue Quincampoix, est la rue Qui qu'en poist, 189.
S.
S finale, 69;—finale euphonique intercalaire, 96, 97 et suiv.
—supprimée, 40;—précédée d'une liquide l ou r, à la fin des mots, ne sonne pas sur l'initiale suivante, 82.
—finale, comment on la prononce au Théâtre-Français, 280;—était supprimée dans les pluriels à terminaison féminine, 280, 281.
—donnée à que, par les grammairiens, dans quelque que, 421.
SACCHINI, comment il a chanté des vers de douze syllabes, 475.
Sagacité, créé au XVIIe siècle, 313.
Saint Lis, saint NECTAIRE. Voy. SENLIS, SENNETERRE.
Saintissime, pour sanctisme, 352.
SAINTRÉ (le PETIT JEHAN DE), a servi de modèle au page du Mariage de Figaro, 369, 370.
Sanglier, bouclier, et autres mots en ier, pourquoi n'étaient que de deux syllabes, et sans blesser l'oreille, 152, 153.
Sans que, suivi d'un verbe à l'indicatif dans Molière et dans la Fontaine, 508.
Sarqueu, ancienne prononciation de cercueil, 58.
Saume, sautier, 8.
SAUNEY, diminutif d'Alexandre, nom de baptême très-commun en Écosse, 469 (note).
Saus, sous, pour la rime, 240.
Se, le, même devant une consonne, souffrent une espèce d'élision, 216, 217.
Sec et sel, sonnaient sé, 44.
Sedme, septième, 64.
SENLIS, saint Lis, 151.
SENNETERRE, saint Nectaire, 151.
Senon, sinon, souffrait la tmèse, 231, 232.
Serai (je), pour j'esserai ou j'esterai, 365.
Ses, se les (si les), 216.
SÉVIGNÉ (madame de), emploie à contre-sens le mot chape-chute, 344.
Séyu, un sureau, en picard, 143.
Si fait, 369.
Sigmatisme, 40 (note).
Si's, si les, 216.
Sommet, forme antérieure à som, 222.
Sonner le mot (ne), expression du XIe siècle, 310.
Soupe, confondue par l'Académie avec le potage, 492;—sens de l'espagnol sopa; 493.
Sous, sur, se confondaient jadis à l'oreille, 430, 431.
Sous le rapport de, néologisme barbare autorisé par l'Académie, 509, 510, 432. (voy. Rapport.)
Sous peine de mort et sur peine de mort, locutions équivalentes; leur origine, 431.
Souvenir (se), la bonne locution est il me souvient, 427, 428.
SPAVENTO, masque napolitain, 469.
Spencer; M. Nap. Landais veut qu'on dise sphincter, 522.
Sublimité, créé par Chapelain, 314.
Substantifs autrefois en ie, ont fourni deux classes à la langue moderne, ceux en é et ceux en ié, 157.
—français, formés, non du nominatif, mais de l'accusatif latin, 194, 502 (note).
Suer, sœur, 173.
SULPICE (saint), ou SUPLICE, 32.
Sum, som, son, le sommet, 221.
Superlatifs en issime, 350 et suiv.;—niés par le père Bouhours, 351.
Sur peine de…, locution omise par l'Académie, 431.
Sus (je), pour je suis, prononciation picarde, 169.
Syncope dans les noms, 193.
—dans les verbes, 204. condition qui a déterminé les finales diverses de nos infinitifs, 206.
—des infinitifs, 205 et suiv.;—des imparfaits, 208 et suiv.;—des prétérits, 210 et suiv.;—des futurs, Ibid.
T.
T final, toujours effacé, 70;—T précédé d'une s, prévaut sur elle, 71;—T final euphonique ajouté aux substantifs et participes en u, 118.
—ou D euphonique, se suppléant indifféremment, 112.
—intercalaire dans appelle-t-on, 88, 90, 107, 108, 111;—on a disputé mal à propos sur cette qualification d'euphonique, 107;—final intercalaire, n'empêchait pas l'élision, 111, 112.
—final ajouté, marque du cas régime, selon M. Ampère, 253, 258.
—supprimé par Voltaire dans les pluriels en ants, 306.
TAILLEFER, chantait la chanson de Roland à la bataille d'Hastings, 364.
Talent, faire son talent, 240.
TALMA, sonnait le c et le t de respect humain, 279.
Tandis, accusatif absolu comme toujours, 241;—c'est Vaugelas qui s'est avisé d'y joindre le que, Ibid.
Tant seulement, 299.
Tante, formé d'amita, 342.
Tapin, tapinois (en), 312.
Tel quel, invariables en genre, 227.
Tempest, pour la rime, tempête, 242.
Terminaisons altérées pour le besoin de la rime, 239, 240 et suiv.
Tes, te les, 214.
Testonner, têtonner, 70.
Teuse, touse, toux, pour la rime, 240, 241.
Textes de langues, indispensables pour servir de base à un bon dictionnaire, 519; Introd., XXVI.
THIERRY D'ARDENNE, vainqueur de Pinabel, 122.
—ou le Danois (l'Adanois), oncle d'Ogier, 397, 398.
Tiquetonne (rue), signification de ce nom, 189.
Tmèse (de la), 231.
Toujou, 296.
Tout et tuit employés concurremment, 433, 434.
Tozdis, toudis (toujours), 241.
Tra, apocope, pour trahi, 244.
Traduction orale, plus fidèle que l'écriture, 128.
Tré, cherchez par très les mots composés qui commencent ainsi, par exemple, tréfiler, trépas, etc.
Treizième siècle (le), est pour notre vieille littérature ce que le siècle de Louis XIV est pour les temps modernes, Introd., XXIV.
Tremper une harpe, 37.
Très, en composition, 432 et suiv.
—mots où il entre comme racine. 433 à 436.
Tresaller, 435.
Tresfiler, tresfilerie, 435.
Tresfond, 434.
Trespas, 434.
Trespenser, 435.
Tresprendre, 435.
Tressaillir, 434.
Trestourner, 434.
Trestous, 433.
Trestrembler, 435.
TRÉVOUX, donne pour étymologie à flouet, fluxæ et non firmæ sanitatis, ridiculement, 382.
Triolets, dans le Mystère de la Passion, 392, 393.
Troie, trois, pour la rime, 240.
Trol ou trox, voyez Trou.
Tronçon, employé concurremment avec trou (de truncus), 437.
Trou de chou, de pomme, 436, 437;—trou vient de truncus, et signifie tronçon, 437;—trou de lance, Ibid.
Trousse, ce dans quoi l'on porte;—vêtement de page, 439, 440.
Troussel, valise, porte-manteau, 439.
Trousseau de mariée, trousseau de clefs, 439.
Trousser, mal défini par l'Académie, 438;—signifie charger, 438, 439;—trousser en malle, Ibid.;—trousser bagage, 439.
Tuit, employé concurremment avec tout, 433, 434.
TUROLD, gouverneur de Guillaume le Conquérant, auteur de la chanson de Roland, 117.
TURPIN (l'archevêque), mourant, pansé par Roland, 215.
—sa harangue aux soldats qu'il bénit avant la bataille de Roncevaux, 364.
U.
U, jusqu'au milieu du XVIe siècle n'eut pas de figure distincte du V, 71.
—voyelle, les éditeurs d'anciens textes ont pris sur eux de le distinguer de l'u consonne (v) mal à propos, 71, 294 (note).
—pourquoi s'élidait rarement, 191;—le peuple l'élide toujours dans tu as, Ibid.
—M. Ampère croit qu'il sonnait autrefois comme aujourd'hui, 166;—sonnait ou dans l'origine, 166, 167, 168.
Ui, valeur de cette notation, 168 et suiv.
ULSTAN (saint), évêque de Vigorgne à la fin du XIe siècle, banni du conseil du roi parce qu'il ignorait le français, Introd., XXIX.
Unité du langage, comment il faut ramener la multiplicité des formes écrites, Introd., XV.
Unité de direction nécessaire dans la collection des Documents inédits de l'histoire de France, Introd., XXVI.
UnS, uneS, au singulier, 104.
Urbanité, nouveau du temps de Balzac, qui n'en est pas le père, 313.
V.
—commençant deux syllabes consécutives; cause de syncope, 224.
Vaillant, invariable en genre, 229.
Vais (je) ou je vas, pourquoi cette double forme, 152.
Vaisselle plate, 496.
Valet ou varlet, étymologie de ce mot, 25.
—a désigné dans l'origine le fils d'un prince ou d'un gentilhomme, 309.
—diminutif de vassal, 441, 442;—valets, au jeu de cartes, sont les fils des rois, 442;—le sens moderne de valet était exprimé par garçon, 443.
Vallot, pour rimer, au lieu de valet, 243.
Vassal et vasselage, ont signifié brave et bravoure, 309.
Vassal, le sens primitif est brave, courageux, 440, 441.
Vassalment (vassaument), vaillamment, 441.
Vasselage, signifiait valeur, bravoure, 441.
Vaste, saint Évremond a fait une dissertation sur ce mot, 317.
Vat (il) en guerre, justifié, 109.
VAUGELAS, motif qu'il assigne de l'aspiration de l'h dans héros, 50.
—décide qu'il faut dire je hais, 133.
—veut qu'on prononce Chypre et non Cypre, 134.
—est le premier qui ait prescrit le que après tandis, 241.
—rejette passionner dans le sens d'aimer avec passion, 315.
Vehue (la), la vue, 243.
Veir (voir) en deux syllabes, 143.
Veneur (le grand) de Fontainebleau, n'est autre que Hellequin, 462.
Verbes qui ayant à la forme de l'infinitif ou, le changent en eu à l'indicatif, 180.
Verbes réfléchis, affectionnés de nos pères, 443 à 447.
Vermeu, ancienne prononciation de vermeil, 59.
Vers de Racine dans la bouche d'un homme du moyen âge, 285.
—estropiés par la prononciation moderne, 284, 285.
Versification (ancienne), ses priviléges réduits à deux, 237.
—(moderne), pleine d'hiatus, de vers faux et de rimes fausses, 277 et suiv.
—à quel degré d'habileté on la voit portée dans un mystère du XVe siècle, 393, 394, 395.
Vert, invariable en genre, 227.
Verté, vérité, 201.
Vertu, vretu, 37.
Vestiges de l'ancien langage, conservés dans la langue moderne, où elles apparaissent comme des bizarreries et des inconséquences, Introd., X, XVI.
VestuS ert, 100.
Vez-ci, voici, souffrait la tmèse, 231, 232, 234, 235.
VIALARDI, auteur d'une satire contre les avares, intitulée la Compagnia dell' Alesina, d'où est venu le mot lésine, 390, 391.
Vidame (vice dominus), comme viroy ou visroy, 348.
VILLON, emploie indifféremment mesme ou mesmes, avec ou sans s, 101.
—tour qu'il joue au sacristain des cordeliers de Saint-Maixant, 357.
VIRGILE, ne tient pas toujours compte de l's, 38.
Virginal, invariable en genre, 227.
Virgine, vierge, syncope de virginem, 194.
Vis, visage, 218.
VIVIEN, Vivian, 61.
—meurt dans la bataille d'Arlescamps, 459, 460;—frère ou neveu de Guillaume d'Orange, 459 (note).
Vocabulaires techniques, excellents témoins du vieil usage, 69.
Voir, de verus, 36.
VOLTAIRE, a traité avec trop de mépris notre vieille langue, sur la foi de l'empereur Julien, Introd., X.
—son opinion sur la barbarie de l'ancien langage, 1, 87.
—se trompe sur la prononciation du p dans loup, 63;—blâmé à tort d'avoir supprimé le p de temps, 64;—supprime avec raison le t au pluriel dans les terminaisons en ant, 81.
—attribue aux barbares l'habitude d'abréger les mots, 193.
—se trompe au sujet des sons en oin, 164.
—accusé d'avoir corrompu l'ancienne orthographe en supprimant le t des pluriels, 306;—son instinct s'est rencontré juste avec les créateurs de notre langue, 307.
—de l'orthographe de Voltaire, 300, 308;—double erreur de ses adversaires sur la question des oi et des ai, 304;—l'orthographe de Voltaire proposée dès 1675 par Bérain, avocat rouennais, 304.
—s'est moqué de la formule anglaise, How do you do? sans soupçonner que c'était une ancienne formule française, 376.
—rédige pour l'Académie le plan d'un dictionnaire, 518;—ce plan est encore le meilleur et le plus complet, 520;—voulait mettre les étymologies dans le dictionnaire, 518, 521.
Voyelles, on en prévenait le concours avec autant de soin que celui des consonnes, 90.
—simples, 147;—leur valeur individuelle, 148.
—françaises substituées aux latines, d'après quelles lois, 208.
Vreté, verté, vérité, 201. (Voy. Freté.)
W.
Wastine, on Guastine, désert, du latin vastitudinem, 195;—employé concurremment avec désert, Ibid. (note).
WEY (M. Francis), son argument contre un point de l'orthographe de Voltaire, 306.
—reprend les expressions fleur d'orange, et Jardin des olives, à tort, 377 à 381;—blâme l'Académie d'avoir mal défini le mot fleurer, à tort, 380;—emploie souvent sous le rapport de, 432;—trop prompt à condamner d'incorrection le style de Voltaire, Ibid.
X.
X, représente deux ss, 72;—précédé d'une voyelle a, o, e, lui donne le son d'une diphtongue, 73;—son origine comme finale des pluriels, 75.
Y.
Y, s'élidait dans il y a, 185, 186.
Ydles, idoles, 203.
Z.
Z, final, donne le son fermé à l'e qui le précède, 75, 76.
FIN DE L'INDEX.