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Essais de Montaigne (self-édition) - Volume IV

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FASCICULE Db

VARIANTES
DE L’ÉDITION DE 1595 PAR RAPPORT A L’EXEMPLAIRE DE BORDEAUX.

Ce relevé a été établi principalement d’après l’édition de 1802 de Pierre et Firmin Didot et celle de 1872-90 de MM. Courbet et Royer.

Toutes les variantes, ou à peu près, que présente l’édition de 1595 par rapport à l’exemplaire de Bordeaux, figurent ici; il n’a guère été laissé de côté que celles simplement afférentes à l’orthographe, et encore pas toujours.

Ce faisant, nous n’avons pas cru le moins du monde faire œuvre de quelque intérêt, un très petit nombre de ces variantes valant seules d’être signalées, ce à quoi les notes suffisaient; nonobstant nous nous sommes imposé cette charge, uniquement pour que chacun, jugeant par lui-même, puisse, en connaissance de cause, apprécier de la différence insignifiante des deux textes et de leur valeur respective.

L’exemplaire de Bordeaux porte beaucoup de ratures; on a été jusqu’à en faire le relevé. Nous ne poussons pas jusque-là, estimant que ce que l’auteur a supprimé est comme non avenu, et que ce n’est pas être dans le vrai que d’en tenir compte quand même.

L’édition de 1595 et l’exemplaire de Bordeaux diffèrent essentiellement par certains passages souvent étendus, existant dans la première et qui ne se retrouvent pas dans le second, alors que l’inverse n’a pas lieu; et aussi, mais cela est de beaucoup moindre importance, par un assez grand nombre de variantes insignifiantes, suppressions, modifications, additions limitées à quelques mots. Il est à remarquer que les tournures de phrase légèrement différentes qui résultent de ces modifications sont toutes, à très peu d’exceptions, plus correctes ou plus expressives dans l’édition de 1595; le peu de fois que nous avons estimé le contraire, nous avons adopté, dans la traduction, la variante de l’exemplaire de Bordeaux et l’avons signalé ici et dans la traduction elle-même par un astérisque. Le dit exemplaire de Bordeaux présente, en outre, un bien plus grand nombre de fautes d’impression et d’orthographe dans sa partie typographiée; et ces dernières sont encore infiniment plus nombreuses dans la partie manuscrite où la ponctuation fait à peu près complètement défaut. Ces particularités justifient bien les conjectures qui prévalent sur l’origine de ces deux textes.

Il semble de fait que l’auteur des Essais, dans les dernières années de sa vie, travaillant en vue d’une nouvelle réédition, le faisait au moyen d’annotations inscrites sur un exemplaire, en feuilles, de l’édition de 1588 qui n’est autre que l’exemplaire de Bordeaux; cet exemplaire était en feuilles, puisque, relié aujourd’hui, nombre des notes manuscrites ont été tronquées par le couteau du relieur. Lui mort, Pierre de Brack, auquel, à Bordeaux, s’adresse la famille pour la réalisation de ses intentions, chargé de la révision et de la mise au net de ces annotations, le fait en se servant d’un second exemplaire de cette même édition, vraisemblablement aussi en feuilles et aujourd’hui disparu, qui lui est remis à cet effet. Peut-être Montaigne avait-il déjà commencé lui-même cette mise au net, ou encore ce second exemplaire lui servait-il, comme l’autre, à consigner ses modifications, l’un demeurant à la ville, l’autre à la campagne, leurs annotations respectives devant plus tard être fusionnées et ne former qu’un tout. Cette existence simultanée ressort de ce que nombre de variantes entre les éditions de 1595 et 1588 ne se retrouvent pas quand on compare cette dernière édition avec l’exemplaire de Bordeaux.

Quoi qu’il en soit, de Brack a mis, ou achevé de mettre, l’ouvrage au point en reportant ou continuant à reporter sur l’un les notes et retouches de l’autre; et, pour plus de célérité, il les détachait de celui-ci pour les rattacher à celui-là, quand elles étaient écrites sur des papillons y attenant par des pains à cacheter dont, en de nombreux endroits, on voit trace, constatant leur disparition de l’exemplaire de Bordeaux, en même temps qu’on les trouve insérées dans l’édition de 1595. Chemin faisant, de Brack rectifiait, au fur et à mesure, les fautes d’impression, de grammaire et d’orthographe, de l’exemplaire sur lequel il travaillait et des notes manuscrites qu’il y transcrivait, non toutefois sans qu’il lui en échappât quelques-unes, car il s’en trouve encore pas mal, bien que partie de celles qu’il a laissé subsister aient dû être corrigées par Mlle de Gournay lorsque ce travail achevé lui a été envoyé à Paris, pour l’impression dont elle avait charge.

En résumé, l’édition de 1595 est plus complète que l’exemplaire de Bordeaux; et les très légères différences que présentent leurs parties communes sont généralement à l’avantage de la première qui, par là, continue à mériter sans conteste la qualification de «vieil et bon exemplaire» que lui donne Mlle de Gournay, dans son édition de 1635, et d’être appelée «la Vulgate», comme la dénomment MM. Barckhausen et Dezeimeris;—par contre l’exemplaire de Bordeaux, par ses notes manuscrites, renseigne incontestablement au mieux de ce qui est possible sur l’orthographe personnelle de Montaigne (voir, en particulier, à cet égard, comme échantillons de quelque étendue, les variantes relatives au capitaine Raisciac (I, 26, 10 à 20) et à une tentative de suicide d’un condamné à mort (II, 102, 13 à 31); et aussi le fac-similé de la page 151 dudit exemplaire qui est donné en tête, dont il est question dans le fascicule A (notice sur les illustrations), qui renseignera également sur son écriture). L’orthographe des éditions de 1580, 1582, 1587, 1588 est, en effet, beaucoup plus celle de ses imprimeurs que la sienne, car il leur avait laissé carte blanche: «Ie ne me mesle, ny d’orthographe et ordonne seulement qu’ils suiuent l’ancienne, ny de la punctuation,» dit-il au chap. IX du livre III (vol. III, p. 412). Ceux-ci, au surplus, ne semblent pas sur ce point avoir agi à sa complète satisfaction, à en juger par les recommandations écrites par lui-même en vue de la réédition projetée que l’on retrouvera en tête du fascicule G (Glossaire) et dont ses exécuteurs testamentaires ont tenu d’autant plus compte dans l’édition de 1595, qu’ils étaient, plus que lui, respectueux de ces détails; si bien, qu’à cet égard, cette édition a en plus ce que les autres ont en moins.

Qui veut, en dehors du procédé graphique que nous avons donné dans le préambule du fascicule précédent (Da), avoir un ensemble complet auquel rien ne manque des variantes des Essais avec leurs transformations successives, l’obtiendra, mais sous une forme moins simple et moins saisissante, par la réunion des quatre éditions ci-après mentionnées dans l’énumération qui clôt la notice placée en tête de ce volume:—La réédition de 1580, par MM. Barckhausen et Dezeimeris, avec les variantes de 1582 et de 1587;—celle de 1588 par MM. Motheau et Jouaust avec les variantes de 1595;—celle de 1595 par MM. Courbet et Royer;—enfin l’édition municipale de Bordeaux, qui, à l’instar de celle de MM. Motheau et Jouaust, a pour point de départ le texte de 1588, mais conjointement avec celui de 1580 et les additions manuscrites de l’exemplaire de Bordeaux.

Dans le présent relevé, le volume est indiqué au titre courant;—les nombres en caractères gras marquant la page;—ceux en caractères ordinaires, la ligne.

Les indications affectées de la lettre A s’appliquent aux additions que présente l’édition de 1595, par rapport à l’exemplaire de Bordeaux;—celles affectées de la lettre D, à ce qui fait défaut dans celle-là et se trouve dans celui-ci;—enfin, celles affectées de la lettre R marquent que ce qui précède cette lettre et fait partie du texte du premier de ces deux documents, se trouve remplacé, dans le second, par ce qui la suit.


ESSAIS DE MONTAIGNE.

VARIANTES
DE L’ÉDITION DE 1595 PAR RAPPORT A L’EXEMPLAIRE DE BORDEAUX.


LIVRE I.

16.Ch. I.—4, la constance et la resolution, R, et la constance.—18, 24, pleurs, R, prieres.

20, 18, et mesmes, R, estant à mesmes.—37, y, D, auoit.—22, 4, l’obstination à se taire, R *, son fier et obstine silence.—6, ce silence, R, ta taciturnite.—10, force de courage, R, hardiesse.—10, A, naturelle et.—22, veu, D, si abatu de blessures.—24.Ch. II.—1, vilain, R, monstrueux.—28, celuy, D *, d’vn.—36, vierge, R, fille.—37, rapporter, R, representer.—26, 10 à 20, vn gendarme... accablé, R, Raïsciac, capitaine Alemand voiant raporter le corps d’vn home de cheual à qui chacun auoit veus excessiuement bien faire en la meslee le pleignoit d’vne pleinte commune mais curieus aueq les autres de conoistre qu’il estoit apres qu’on l’eut desarme trouua que c’estoit son filx et parmi les larmes publiques luy seul se tint sans espandre ny vois ny pleurs debout sur ses pieds les yeus immobiles le regardant fixement iusques à ce que l’effort de la tristesse venant à glacer.—28.Ch. III.—28, ces, R, ses.—34 à 30, 3, Comme... soy, R, Vt stultitia etsi adepta est quod concupuit nunquam se tamen satis consecutam putat: sic sapientia semper eo contenta est quod adest, neque eam vnquam sui pœnitet (Cette citation est remplacée par sa traduction dans l’édition de 1595).

30, 4, soucy, R, sollicitude.—29, valeur, R, nature.—32, de luy, R, par luy.—33, deuenu, R, venu.—35, continuels malefices, R, continuelles meschancetez.—37, A, à luy, et à tous meschans comme luy.—32, 9, mourir, R, sa mort.—10, à souhait, R, selon ordre.—41, soing, D, que nous auons.—34, 12, Zischa, R, Vischa.—36, 37, au degré, R, à la forme.

40, 2, mer, D, des Atheniens.—14 à 18, A, Tout... dit.—Ch. IV.—21, fort, M, plaisamment.—42, 28, mer, D *, de l’Helespont, l’enforgea et luy fit dire mille vilanies.—44.Ch. V.—29, vieux, R, vieils.—46, 3, traistre, R, trahistre.—3, desloyal, R, meschant.—9, franche, R *, loyale.—21, l’auoir, D, premierement.—23 à 25, Mais aussi... vaincre, R, Mais cela faict aussi si leurs ennemis ne cedent et vienent à accort, ils donnent loy au pis faire et ne pensent pouuoir estre reproches de trahison de finesse et de tout moien qui sert à veincre.—48, 11, du Bellay, R, Monsieur du Bellay.—20, luy parler, alleguant, R, parler à luy et qui apres plusieurs autres entremises alleguoit.—25, en, D, ostage.

50.Ch. VI.52, 26, à Ligny, R, en Ligny.—28, parlementer, R, parler.—29, parlement, R, marché.—39, dit-il, R, fit-il.—54, 1, de chercher, R, d’employer.—Ch. VII.56, 20, A, et apertement.—Ch. VIII.58, 20, de carriere, D, d’affaire.—Ch. IX.—27, merueilleuse, R, monstrueuse.—29, gaigner, D, par là.

60, 16, s’empestre, R, s’empesche.—21, d’autruy, D *, come faict le monde.—31, A, de tant.—39, defaillent de, R, defaillent par.—64, 1, ce bel, R, cette belle.—66, ce fut, R, qui fut.—68.Ch. X.—22, reiettent, D, hors.

70, 20, à l’huyle et à la lampe, R, l’huyle et la lampe.—23, entreprise, D *, la met au rouet.—72.Ch. XI.76, 30, essayé, A, de.—78, 11, sans, D, atandre.—Ch. XII.—29, de pied ferme, R, patiemment.

80, 6, place, R, face.—22, d’en manger, R, d’y mordre.—24, A, tout son saoul.—84.Ch. XIII.—12, autant... la, R, toute.—14, à, D, moy.—86.Ch. XIIII. (XIIII, R, XV) [Sous ce numéro XIIII, l’exemplaire de Bordeaux insère le chapitre qui, dans la présente édition, porte le numéro XL; par suite, ce chapitre XIIII est le chapitre XV du dit exemplaire, dont tous les chapitres de XV à XXXIX ont leur numéro supérieur d’une unité à celui qu’ils ont dans l’édition de 1595].—88, 13, semblant, D, point.—Ch. XV (XV, R, XVI).

90, 22, punissoient... de, R, condamnoient... à.—23, dit, R, raconte.—24, à vne, R, en vne.—28, chastiement, R, condamnation.—32, A, amis.—92.Ch. XVI (XVI, R, XVII).—12, contraire, R, rebours.—15, d’vn bon, R, de bon.—24, A, et si ne scauoit guere.—25, vacation, R, vocation.—29, recognoissent, R, rencontrent.—30, offenses, D *, et si n’y scauoit rien.—33, A, trauailler de.—94, 21, et soldats, R *, soldats et subiects.—96, 5, comme en authorité, R *, et non en authorite seulement, mais.—8, si volontiers, R, volontiers.—19, A, de art.—30, A, auiourd’hui.—98.Ch. XVII (XVII, R, XVIII).—24, Iulle, R *, Iuille.—30, rage poulse, R, peur saisit.

100, 21 à 31, A, Quelle affection... expectorat—[Dans l’exemplaire de Bordeaux, existe ici un renvoi dont l’objet n’est pas indiqué et donne à penser que le papillon sur lequel ce passage était transcrit s’est ou a été détaché].—102, 8, frappez, R, sesis.—14, fureur, R *, tumulte.—Ch. XVIII (XVIII, R, XIX).—104, 9, par la main d’vn, R, par main de.—10, A, indigne et barbare cruauté.—106.Ch. XIX (XIX, R, XX).

110.114, 9, l’airte, R, l’airle.—44, en dessoude et au descouuert, R, en dessous de et à descouuert.—116, 22, nous efforçons, R, efforcons nous.—29, homme, R, corps d’homme mort.—118, 28, A, œuure.

120, 5, A, Dieu merci.—7, quelconque, D *, si ce n’est de la vie, si sa perte vient à me poiser.—10, A, Les plus mortes... saines.—17, désigner, R, desseigner.—18, en voir, R, n’en voir.—122, 7, la pensée, R, l’imagination.—17, A, ie n’ay.—32, la veue, R, le goust.—124, 30, mais aussi, R, Et.—126, 41, la leur, R, le leur.—128, 34, A, que rien.—38, A, D’auantage.

130, 22, ie luy, R, ie vous.—32, l’air, A, et.—132.Ch. XX (XX, R, XXI).—25, par... a, R, de.—134, 7, A, à Thoulouze.—13, A, lors.—36, Par là, R, de la.—136, 27, credit, D, des miracles.—31, en ce doubte, R, de cette opinion.—138, 3, en courut, R, en encourut.—7, se, R, le.—9, luy, A, en.—12, net, D, à l’endroit de ce subiect.—16, ou les, R, si les.—23, comte, R, compte.—34, A, viuant chez moi.—35, comte, R, compte.

140, 4, A, à l’heure susditte.—4, A, à l’oreille.—9, paroles, R, oraisons.—13, A, à la derniere fois.—31, d’apres, R, d’empres.—35, quant et quant, R, aussi.—36, sa cotte, R, le cotillon.—38, ne la fait, D *, guiere.—142, 1, ardantes, R, bouillantes.—2, A, qu’on donne de soy.—5, mariez, D, le temps étant tout leur.—144, 13, la, D, toute.—15, Viuez, D, son glosatur.—16, voix, R, vers.—18, cognois, R, sçais.—21 à 25, A, Et pleust... le pouuoir!—146, 1, charges... son dict, R, charges telles veu la condition des parties qu’elles ne peuuent aucunement apartenir ny concerner son dict.—2 à 4, A, Car l’effect... quietement.—9, Ouurage... Amour, R, pourtant est à Socrates action diuine que la generation et amour.—12, escrouelles, R, escruelles.—12, reporte, R, rapporte.—16, supplee, R, supplisse.—38, espingle, R, espingue.

150, 3, lieures, R, les lieures.—16, A, assez.—17, comme pour moy, R *, comme: pour moy, ce n’est pas mal parler que mon commer.—28, fay, R, feis.—30, A, leu.—32, mon inscience, R, ma science.—152, 24, volontiers, A, de.—154.Ch. XXI (XXI, R, XXII).—Ch. XXII (XXII, R, XXIII).—156, 10, les Medecins, R, croy les medecins.—27, A, polis.—31, A, de ça bas.—34, demeurer, R, durer.—35, les perçoit, R, s’en estonnoient.—38, l’accoustumance, R, la costumance.—158, 1, estonne, R, effraie.—21, naifue, R, forte.—22, A, et plus neufue.—3, espingles, R, esplingues.—33, tricotterie, R, frichoterie.

160, 8, donné, D *, car il gaigne sa vie à se faire voir.—28, raison, R, discours.—34, François, R, Frances.—36, bonnes, R, bons.—162, 1, plus, D, de horrur et.—2, faisons... ordures, R, faisons tous autres excremans.—11, loingtains, R, nouueaux.—164, 8, que l’on, R, qu’on.—24, les demons, R, leurs demons.—25, qu’il, R, qui.—32, estrennes, D *, annuelles.—33, lequel... esteint, R *, l’ambassadeur qui l’apporte arriuant, l’antien feu est esteint tout par tout en la maison.—36, deuotion, D, com’ ils font souuent.—36, A, ce qui auient souuent.—166, 1, semblent le requerir, R *, le requierent.—2, A, luy.—3, gouuernail, R, gouuernement.—7, insociable, R, inciuile.—19, à nourrisse, R, en nourrisse.—32, poil, D, du corps.—168, 1, A, sans distinction de parenté.—37, plus, R, autant.

170, 16, les, R, hors des.—16, hors les, R, hors des.—33 à 35, A, C’est par... Thessalie.—172, 15, par laquelle, R, de quoy.—16, A, et preposteres.—19, coustume; là, R, coustume; où.—32, tesmoin, R, come.—174, 12, chargees, R, les chargeant.—13, prodigieuse, R, monstrueuse.—176, 4, fantasticques, R, monstrueux.—18, vie, D *, propre.—178, 19, royalle, D *, dict un antien.

180, 17, souciassent, R, souignassent.—18, prouuoir, R, pouruoir.—184, 24, vingt, R, vint et.—186.—Ch. XXIII (XXIII, R, XXIV).—188, 8, tuer, R, homicides.—13, L, R, Lucius.—19, pourmener, R, promener.—31, dit, R, fit.—32, luy, R, ly.

190, 20, n’as-tu, A, pas.—194, 31, telle humanite, R *, si notable bonte.—196, 31, des, R, de.—198, 12, presenter, R, representer.—14, representer, R, presenter.

200, 16, confidence, R, confiance.—18, clemence, D *, et douceur.—202, 6, dit, R, di.—8, s’ennuïast... domination, R, se peut ennuier de son iuste gouuernement.—Ch. XXIV (XXIV, R, XXV).—31, n’auoir, R, n’auoit.—32, gouuernement, D, et en garde.—204, 21, A, faict.—22, occupe, R, saisi.—37, vn Prince, R, leur Prince.—39, rudement, D, qu’vn pastre.—206, 11, hommes, R, gens.—36, qu’il, R, à quoi il.—208, 24, destourner, R, de tourner.

210, 16, naistre, A, souuent.—17, d’esprit, D, souuent.—28, suppleassent en, R, supplissent.—212, 8, formerent, R, formairent.—18, Nequidquam, R, Nequicquam.—32, sot et presomptueux, R, fier et plus outrecuidé.—216, 5, V, R, cinquiesme.—218, 13, pris appetit, R, prins le gout.—34, et, A, coustumierement.—35, qu’vn, R, que tout.—38, ασωτους, R, asotos.

220, 10, quatre, D, d’eus.—224, 4, comptes, R, contes.—6, vie, A, priuee.—20, huitieme, A, quasi.—226.Ch. XXV (XXV, R, XXVI).—13, monarque, R, monarche.—20, leçon, D *, au moins selon icelle.—25 *, c’est, D, plus.—25, A, en matière de liures.—228, 19, que chacun, R, qu’vn chacun.

230, 8, oncques puis, R, onques plus.—14, sçay, D, bien.—24, par où, R, où.—31, A, purement.—34, cette, R, vostre.—232, 14, nouuel, R, nouueau.—18, petit, R, peu.—31, deuant, R, auant.—234, 3, ours, A, et.—14, Platon, D, mesme.—15, trop, R, beaucoup.—236, 8, reussir, R, tirer vn.—9, qu’homme, R, qu’vn homme.—24, deuant, R, d’auant.—238, 7, à son, R, de son.—21, A, sienne.—28, doubte, D *, Il n’y a que les fols certeins et resolus.

240.242, 22, ou la... harquebuse, R, ny la... harquebouse.—23, et, A, faut.—34, seule, R, sule.—244, 5, collum, R, callum.—7, dislocation, R, disloueure.—11, les gens, R *, les plus gens.—28, A, du monde.—30 à 32, comme... valeur, R, tirer nom par reprehantion et nouueletez.—36, fecerint, R, fecerunt.—38, que, A, là.—246, 19, Vn, A, pur.—25, en vn, R, d’vn.—27, conduite, R *, guide.—248, 3, au, D, haut.—23, estimable, R *, inestimable.—32. I’ai leu, R *, ie lis.—36, par laquelle, R, en laquelle.—36, laquelle, D, philosophie.

250, 8, la Boætie, R, la Boitie.—25, l’imagination, R, son imagination.—252, 30, s’y exercent, R, s’exercent.—33, aucun, R *, autre.—254, 13, voirement en quelque maniere, R, aucunement.—15, en quelque maniere aussi, R, aucunement.—37, aux secrets, R, au secret.—38, Car... pays [Cette phrase dans l’exemplaire de Bordeaux est mise entre parenthèses].—256, 1, appris, R, dict.—16, mordre, D *, et.—18, philosophie, D, ce.—20, pris, D, et.—258, 22, routtes, R, routes.—33, d’affection, A, que.

260, 10, appetit, R, goust.—19, en, R, dans.—20, beauté, D, et.—30, victorieux, R, glorieux.—32, sinon, D, que de bone heure son gouuerneur l’estrangle s’il est sans temoins ou.—262, 36, miserique, R, miserisque.—37, disoit, R, dict.—42, l’abandonne à, A, la colere et.—42, humeur, R, l’humeur.—264, 17, iardin, R, iardrin.—266, 15, contraire, R, rebours.—268, 1, pourtraire, R, portraire.—3, là fust, R, ce fut.—9, aux Muses, R, les Muses.—13 *, ennemie, D, de communication et.—24, corps, A, est.

270, 1, quis, R, aliquis.—33, s’il y a, R, s’il a.—34, s’il y a, R, s’il a.—34, bonté, D, et.—272, 14, parties, A, et.—19, voyois, R, descouuris.—39, lecher, A, encores.—274, 1, dans, R, en.—7, harangere, R, harangiere.—11, beneuolence, R, beniuolence.—276, 30, qu’ils, R, qui.—33, qui, R, Sunt qui.—34, belle, R, bone.—35, destors, R, tors.—278, 10, au port, R, à la facon.—26 *, scolastique, R, pedantesque.

280, 16, c’en, R, ce en.—282, 28, faut, D, nullement.—30, A, en premier.—284, 13, inaccoustumée, R, nouuelle.—286, 8, comme cela, R, de mesmes.—9, sont telles, R, comme cela.—9, A, il est.—10, A, trop desdaigneux.—11, A, mesmes.—12, A, pourquoi.—17, la gratitude, R, de la gratitude.—20, A, et de moy, que ie suis plus mien.—288, 3, Grece, R, en Grece.—14 *, raisonnable que, D, le magistrat, et.—Ch. XXVI (XXVI, R, XXVII).—26, estoit, R, c’estoit.

290, 29, saturusque, R, satiate.—294, 2, de, A, la.—296, 6 *, les, D, deux.—Ch. XXVII (XXVII, R, XXVIII).—24, le Contre-vn, R, le contre-vn.—298, 13, espace, R, piece.

300, 8, Aristippus, R, qui.—302, 37 *, par les, R, par le commun consentement des.

310.312, 40 *, un autre, R, nul autre.—314, 20, si ie, R, si i’en.—23, reste, D, certes.—28, ne doiuent, R, me doiuent.—37, auant, R, aueq.—318.Ch. XXVIII (XXVIII, R, XXIX).

320, 19, sentant, R, sentent.—51, desreglé, D, Ces vers se voient ailleurs.—[L’exemplaire de Bordeaux n’étant autre qu’un exemplaire de l’édition de 1588 corrigé et annoté par l’auteur, les sonnets y figurent; mais ils y ont été rayés en suite de l’annotation indiquant qu’ils se voient ailleurs.—Dans l’édition de 1595, ils ne sont pas reproduits et une mention porte: «Ces vingt-neuf sonnetz d’Estienne de la Boëtie qui estoient mis en ce lieu ont esté despuis imprimez auec ses œuures.» Nous les avons néanmoins insérés dans la présente édition pour conserver à l’ouvrage la physionomie qu’il a dans celle de 1588, la dernière de celles exécutées sous les yeux de Montaigne, estimant préférable d’en agir ainsi, plutôt que de les faire figurer aux variantes où sans cela ils devraient prendre place].

330.

340.344.Ch. XXIX (XXIX, R, XXX).—31, ny à suiure, R, à suiure.—346, 6, soy-mesme, R, à soy.—10, trace, R, a tracé.—29, A, en ce subiect là.—34, nostre histoire Ecclesiastique a conserué, R, nos antiens autheurs ecclésiastiques font.—36, et soustenir... desbordez, R, ses trop lasciues et immoderees amours.

350, 11, plus, R, que.—39, luy, M, seruist.—352.Ch. XXX (XXX, R, XXXI).—354, 9, de grande, R, estre de.—356, 24, vne, R, d’vne.—29, nauigé, R, nauigué.—57, qu’on, R, que l’on.—358, 19, du, R, de ce.—29 à 30, vray... verité, R, vray, il semble que nous n’auons autre touche de la verité.—40, les accommodant, R, et les auons seulement accommodées.

360.362, 1, perfection, D, Viri a Diis recentes [Traduction: Ces hommes semblent être formés récemment de la main des Dieux].—366, 23, leur, A, dont ils.—26, à point, R, bien.—39, d’Alexia, R, de Alesia.

370, 33, du combat, R, d’vn combat.—374, 38, dont, R, d’où.—376, 11, rien qui vaille, R, guiere de plaisir.—Ch. XXXI (XXXI, R, XXXII).—378, 19, par la, R, par le bonheur et.—31, moultures, R, mouldures.

380.Ch. XXXII (XXXII, R, XXXIII).—25, regles, R, lois.—384.Ch. XXXIII (XXXIII, R, XXXIV).—29, fallut, R, fausit.—386, 19, empenné, R, empanné.—22, aposteme, R, apostume.—25, aposteme, R, apostume.—388, 3, se guignoyent, R, le guignoint.—17, de retirer, R, d’auoir retiré.—Ch. XXXIV (XXXIV, R, XXXV).

390, 27, Notaire, R, Notere.—392.Ch. XXXV (XXXV, R, XXXVI).—13, est, D, à la verité.—25, A, et soubs... nostre.—34, du, R, d’vn.—394, 1, à celle d’vn homme, R, à vn home.—4, scarbillat, R, scarrebillat.—5, amitonné, R, emmitonné.—16, Perses, R, Persiens.—34, l’vn, R, vn.—396, 5, Ouide, D, à deux doigts prez.—16, oignants, R, ouignant.—18, couroit, R, tiroit.—23, en estants, R, estant.—16, estropies, R, stropiez.—30, A, et nous... voir.—398.Ch. XXXVI (XXXVI, R, XXXVII).—11, et les ayme, R, et si les ayme.—16, suadent, R, laudent nisi.

400, 11, attribuerent, R, attribuarent.—13, A, de leur nation.—30, detracter, R, retracter.—32, pour, R, a.—35, Et il faut, R, Mais il faut.—36, inuention, R, conception.—402, 5, ny dressee à, R, pour.—6, naifue, D, ny dressee à cela.—20, il estimera, R, estimer.—28, la supreme, R, l’excessiue.—404, 23, cœur, R, chœur.—Ch. XXXVII (XXXVII, R, XXXVIII).—30, pleingnit, R, pleinsit.—34, le Duché, R, la duché.—406, 23, nostre ame, R, nos ames.—35, despend, R, desprend.—408, 5, nommer, R, nomer.—5, honeste homme tantost apres, R, tantost honeste home.—8, ny heure à peine en laquelle, R, auquel.

410.Ch. XXXVIII (XXXVIII, R, XXXIX).—11, au contraire, R, au rebours.—412, 4, Emanuel Roy, R, le Roy Emanuel.—5, peril, A, de fortune.—5, peril, R, fortune.—8, bord, R, sauuete.—18, viuent, R, viuoint.—416, 9, establissions, R, establissons.—12, A, de chose.—21, vertu, D, dict Antisthenes.—418, 8, à l’exemple, R, suiuant l’exemple.—27, tant d’amitiez, R, l’amitié.—32, hommes, R, homes.—33, vieux, R, vieils.—34, certain, R, nul certein.

420, 3, et ne, R, ny.—422, 2, veux, R, puis.—9, portent, nonobstant, R, ne laissent pas de porter.—424, 6, cerchent, R, recherchent.—8, bonté, R, et en bonté.—9, rassasier, R, ressasier.—20, delicieuse, R, delicate.—20, sorte, R, forme.

430, 2, vous remettra, R, les remettra.—Ch. XXXIX (XXXIX, R, XL).—432, 11, et me feroit on, R, on me feroit.—25, vulgaire, R, vulguere.—29, scauantes... par, R, scauantes: se recommandans par.—434, 16, comme, D, c’est.—22, A, au moins.—26, curieusement, R, ingenieusement.—31, souuent, R, souent.—32, A, en ce lieu.—33, Retournant, R, Reuenant.—436, 33, A, espece de.—34, que, D, ie ne suis.

440.Ch. XL (XL, R, XIV).—444, 11, presente, R, presenta.—21, errer, R, fallir.—446, 1 à 8, Au royaume... leur maistre, R, Au royaume de Narsingue encores auiourd’huy, les femmes de leurs prestres sont viues enseuelies auec leurs maris morts. Toutes autres femmes sont brulées viues non constammant sulement mais gaïement aus funerailles de leurs maris. Et quand on brule le corps de leur Roy trepassé toutes ses femes et concubines ses mignons et toute sorte d’officiers et seruiturs qui font un peuple accourent si allegrement à ce feu pour s’y ietter quant et leur maistre qu’ils semblent tenir à honeur d’estre compaignons de son trespas. [En outre, au lieu d’occuper la place qu’il a ici, ce passage est transposé et mis plus haut après «Viue le Roy», page 444, ligne 24].—13, des Xanthiens, R, de la ville des Xanthiens.—16, fuir la vie, R, finir la vie.—17, Brutus, D, à tout son armée.—19, courageux, R, bon.—29, arriué, R, venu.—35, victuailles, S, vittoailles.—35, contreints, R, fussent contreints.—35 à 36, A, longuement... du tout.—448, 3, A, successeur de Iehan.—5, ordonna de sortir, R, dona temps de vuider.—7, non meprisable historien latin, R, le meilleur historien.—9, à la volerie des mariniers, R, come leurs compaignons.—11 à 12, en reduisist... amonceler, R, en rauisast aucuns: ou pour les amonceler.—20, Il dit, R, Ils disent.—21, enfants, R, les enfants.—23, Il fut, R, Il y fut.—25, ieunes, R, iunes.—31, A, à telles mutations.—32 à 34, A, En la ville... opinions.—40, fin, R, faim.

450, 20, A, si nous en deuenons plus lasches.—34, discourir, D, et d’en parler.—452, 10, accroire, B, à croire.—14, loy, R, habitude.—16, offences, D, qu’on leur faict.—20, Aussi, R, Et à la verité.—454, 6, credit, D, parmi nous.—34, condition, D, et conduite.—456, 4, vaille, R, puisse.—10, comme vne, R, en vne.—14, ainsi qu’elles montrent, R, comme nous voions.—20, A, egal et.—26, aspre, R, aigre.—31, ainsin, R, aussi.—36, doluerunt, R, doluerunt, dict S. Augustin.—458, 13, craignons... malice, R, craignons sa peine.

460, 15, auec, R, à tout.—21, A, quand ie veins... de Blois.—22, A, peu auparauant.—22, A, en Picardie.—39, on portoit... de nuict, R, il portoit touiours dans vne boite.—462, 5, S., R, Sainct.—18, A, faueur et.—18, A, singuliere du ciel.—19, mais... nourrice, R, et i’en ai perdu mais en nourrisse.—464, 9, mais, R, et.—14, leur pris, D, et valeur.—466, 43, eux, R, leur.—468, 23, A, pas.

470, 27, et n’en vser point, R, et à n’en vser.—33, eut, D, sur ce propos.—472, 5, et quand ma, R, et ma.—9, suffire, R, baster.—13, et non, R, non.—19, folie, R, maladie.—34, bourse, A, et.—474, 5, conuenables, R, sortables.—24, A, en.—34, vn, R, vne.—476, 6, humaine, R, l’humaine.—Ch. XLI.—20, delegua, R, dilegua.—478, 5, pour, R, d’.—9, Quand, D, l’Empereur.—11, l’Empereur, R, son maistre.

480.Ch. XLII.—17, inegualité, R, inequalité.—484, 38, migraine, R, micraine.—486, 21, s’apperçoiuent, R, se percoiuent.—26, le sentiment propre à, R, du sentiment pour.—39, ame, R, esprit.—488, 25, qu’à la, R, qu’en la.

490, 20, d’y, R, de.—494, 11, m’enorgueillirois, R, m’en orgueillirois.—28, mesureroit, R, mesuroit.—496.Ch. XLIII.—14, qui, R, et qui.—498, 15, hors, R, hors de.—17, homme, R, l’homme.—22, A, à leur deuoir et.

500, 6, au, R, du.—9, vne autre, R, autre.—11, les anciennes, R, toutes antiennes.—Ch. XLIIII.504, 4, fallut, R, fausit.—Ch. XLV.506, 4, de Machanidas, R, contre Machanidas.—14, l’heure, R, heure.—24, aussi, D, y.—508.Ch. XLVI.—7, des Henrys, R, de Henris.—26, nom, D *, beau et.—26, mettre en memoire, R, retenir.—31, pouuoir, D, iamais.

510, 3, diuers, R, reuers.—15, A, suiuante.—20, ne dira, R, dira.—30, temps, A, là.—512, 5, cadet, R, cabdet.—27, ayeulz, R, aieuls.—514, 15, immensité, D *, l’æternité.—15 à 17, A, et remplissant... qu’elle veut!—516, 6, pensez, R, diuinez.—15, A, tant de siecles.—16, attrita, R, attonsa.—518.Ch. XLVII.—3, prou, A, de.—5, vince, R, vinse.—28, on, R, l’on.

520, 38, ouy, R, c’est mon.—524, 27, se, R, soy.—526, 10, piller, R, de piller.—36, d’eslargir, R, eslargir.—528, 25, temerairement, R, inconsiderement.—26, à la temerité du, R, au.—Ch. XLVIII.

530, 7, coste à coste, R, costé à costé.—18, ils, A, se.—20, Artibius, R, Artibie.—26, A, Charles.—26, pennades, R, de coups de pied.—20 à 34, faicts... commande, R, faicts par certoins signes et voix à ramasser aueq les dans les lances et les darts et à les offrir à leur maistre en pleine meslée et à conoistre et discerner l’enemi sur qui il fault qu’ils se ruent de pieds et de dents.—532, 14, Platon la, R, Platon le.—34, soy, D, à ceux qui sont.—534, 1, és, R, en tous les.—14, à cette heure, R, asture.—22, vienne, R, viendra.—536, 7, dressoit, R, adressoit.—17, traistresses, R, trahistresses.—27, vn bouclier, R, le bouclier.—28, tirer, A, des.—538, 3, les veoir, R, le voir.—4, ses mots, R, ces mots.—26 à 28, Les Abyssins... mules, R, Les Abyssins à mesure qu’ils sont plus grands et plus auances pres le Pretteian leur maistre affectent au rebours des mules à monter par honeur.—31, longueur, R, longur à la guerre.—32, desordre, R, dessoude.—33, en, R, au.

540, 2, Crotte, R, Crete.—33, fecisse, R, sua.—542, 8, belle erre, R, bellere.—9, à, M, son.—13, l’eut, D, refrechie et.—29, Monsieur, R, le sieur.—33, de bons, R, des bons.—544, 2, piquoit, R, couroit.—4, donnoient carriere, R, couroient.—Ch. XLIX.546, entre, R, d’entre.—24, perfumée, R, parfumée.—24, tenoient, R, s’emploioint.—26, perfumoyent, R, parfumoyent.—39, vie, D *, plus.—548, 4, et saluer, R *, ou saluer.—7 à 8, cette... l’autre, R, cecy n’est-il pas vostre aussi bien que les genous.—9, de, A, la.—27, donner, A, du.—28, sur les, R, sur des.—40, magnificence, D, de.

550, 23, naulage, R, nolleage.—552.Ch. L.—6, ouy, R, voire.—7, dont, R, de quoy.—15, traicter, R, produire.—16, qui, A, nous.—22, A, et me trompois en mon impuissance.—554, 9, ses, R, ces.—556, 1, trouble, R, grossit et espessit.—16, triste, R, attristé.—32, poingnant, R, pouignant.—558, 6, propre, D, et peculiere.—Ch. LI.—25, art, R, est.—30, fust, R, en fut.

560, 12, grands, R, grans.—23, raison, R, la raison.—562, 22, reproche... indignement, R, tesmoignage d’vne singuliere vanite de.—36, fantastiques, R, fantasques.—564.Ch. LII.Ch. LIII.566, 31, A, qu’il tient.—Ch. LIV.568, 18, se tinsent, R, se tiennent.—32 à 37, peur... plat, R, peur font tresmousser nos membres. Et celuy à qui ses ians qui larmoient voiant frissonner la peau, s’essaioint de le rassurer en apetissant le hasard auquel il s’aloit presanter leur dict Vous me conessez mal. Si ma cher sçauoit ou mon corage la portera tantost elle s’en transiroit tout à plat.

570, 30, niaiserie... arrestez, R, simplicite et ignorance de nous voir arrester.—572, 9, selon... natures, R, selon nostre temps des natures.—14, ceux cy, R, ceus icy.—574.—Ch. LV.—6, parfaict, R, excellent.—10, exquise, R, parfaicte.—10, rien, R, à rien, comme on dict que la meilleure odeur de ses actions, c’est qu’elles soient insensibles et sourdes.—14, sentir, R, de santir.—576, 1, accusent, R, occupent.—10, ce crois-ie, R, croi ie.—17, ouurage, R, art.—23, se trouuerent... reuenir, R, reuenoient.—24 à 27, non la... soudain, R, ils remplissoient non sulement la sale mais toutes les chambres de son palais et iusques aus maisons du voisinage d’vne tres souefue vapur qui ne se perdoit pas si tost.—578.Ch. LVI.—7 à 9, pour... Catholique, R, pour execrable s’il se treuue chose dicte par moy ignoramment ou inaduertement contre les sainctes prescriptions de leglise catholique.—12, ainsi, R, ainsin.

580, 3, d’escrier, R, descrier.—582, 1, quand ie baaille, R, au bailler.—31, son, R, au.—584, 14, ses, R, ces.—586, 13, pouuoit, R, peut.—14, nous qui, R, qui.—16, de personnes, R, des personnes.—30, des principaux, R *, deux grans.—588, 1, soit, D, pas.—14, portoit, R *, commençoit.—22, prendroient, R, tireroient.

590, 4, façon, R, maniere.—9, peut estre, R, à l’auenture.—25, inuoquons, R, appellons.—29, fortune, R, passion.—35, luxure, A, et.—592, 32, ses, R, ces.—594.Ch. LVII.596, 34, dixneuf, R, dix et neuf.—598, 1, produisent, R, enseignent.—9, de mesmes, R, des mesmes.

LIVRE SECOND.

600.Ch. I.—9, cruauté, R, la cruauté.—602, 2, renuoyent, R, vont renuoyant.—17, vice, D, ce.—604, 20, fille, A, de.—606, 11, refuse, R, refusa.—11, Mahomet, R, Mechmet.—18, tant, D, sa.—22, n’est, A, pas.—608, 20, pauureté, R, poureté.—25, tout au, R, tout le.—30, legers soupçons, R, legieres soubçons.—36, rapportees, D, Voluptatem contemnunt, in dolore sunt molliores; gloriam negligunt, franguntur infamia. [Traduction: «Les mêmes hommes qui méprisent la volupté, se montrent faibles vis-à-vis de la douleur; d’autres qui n’ont aucun souci de la gloire, sont terrassés par la perte de l’estime publique»].

610, 26, à, A, la.—27, Visitants l’isle, R, Visitans isle.—612.Ch. II.614, 9, c’est, R, est.—15, ou, R, quand.—23, recite, R, conte.—30, Hesterno, R, Esterno.—616, 10, fort, R, singulierement.—12, des premiers, R, les premiers.—20, foyer, R, foïer.—618, 9, ny malaisé, R, et malaysé.—12, A, et où... naturelles.—14, friand, R, agreable.—15, autre, R, parfois desagreable.—21, modereement, D, en creinte de sa santé.—21, Il, A, y.—22, des nuits, R, les nuits.—36, allassions, R, alissions.—37, ce peut estre, R, c’est.

620, 4, vulgaires, R, vulgueres.—5, estoit, D, le plus.—6, le port, R, la contenance.—9, et religion, R *, en religion.—14, on dit... bras, R, m’a on dict qu’il exerçoit ses bras.—25, c’estoit... en, R, auoit eu fort.—30, sur le... retour. R, retournant.—622, 10, coup, D *, quasi.—11 à 15, A, Et par... goust.—21, pardonne, R, ordone.—22, A, vn peu.—30, choses vtiles, R, chose vtile.—624, 9, A, et la plus parfaicte.—10, garder de, D, ne.—33, gemit à la, R, se pleint à l’estrete d’vne verte.—626, 14, de tenaille, R, des tenailles.—628, 15, Sagesse, D, c’.—18, qu’il, D, nous.—Ch. III.

630.632, 2, à tuer, R, de tuer.—2, podagre, R, podagriques.—3, qu’elles... insensibles, R, que ce fut sans sentiment.—12, que ie, D *, me.—30, punis, D, et en celui-cy et.—634, 33, soi-mesmes, A, et.—35, Fortune, A, ny.—636, 34, disoit, R, dit.—638, 13 à 17, A, A la... victoire.

640, 35 à 642, 4. [La phrase commençant par ces mots: «L’histoire ecclesiastique...», est intervertie avec la suivante: «Pelasgia et Sophronia...»].—1, A, religion et.—31, riuiere, A, de.—644, 3, de quantité, R, d’vne quantité.—10, à la, R, en.—12, mesme; que, D, la.—14, de, A, ne.—29, retourne, R, retourna.—40, sentiroit, A, de.—646, 28, occis... main, R, de ma main occis.—35, s’embraiserent, R, s’embraisarent.—648, 2, firent, A, vn.—4, entouré, R, entourné.—14, en, R, dans.—22, A, auec plus d’ordre et plus.

650.652, 6, vins, A, et.—30, douleur, D *, insupportable.—654.Ch. III.—7, sens, D, si beau.—5 à 11, car... desdie [est mis entre parenthèses dans l’exemplaire de Bordeaux].—658.Ch. V.—9, r’encontrer, R, rencontrer.

660.662, 3, sçauoir, R, qu’il sceut.—13, vient de, R, est appuié sur.—21, a gehenné, R, geiné.—37, le General, R *, vn general.—58, ce peu de, R, le peu de la.—39, tout rauagé, R, rauagé tous les villages à l’enuiron.—664.Ch. VI.666, 1, noble, B, homme.—668, 39, au delà, D, mort.

670.672, 2, accident, R, l’accident.—36, A, quelquefois.—674, 7, beaux, R, belles.—40, de legers, R, des legiers.—676, 12, molle, R, douce.—16, rengager, R, r’engager.—678, 1, A, pourtant.—1, mauuais, R, mauués.—1, gré, D, pourtant.—16, n’estudie, R, estudie.

680, 5, il, A, plus.—18, ouurage, R, ouurages.—25, entier, D, et.—32, tout à fait, R *, ou pres de là.—34, vaut, D, là.—682, 10, cheris, D, Il peut estre.—12, oysiueté, A, de.—18, de Scipion, d’Epaminondas, R, des deux Scipions.—22, en luy, R, es luy.—25, nom, R, surnom.


SECOND VOLUME.

10.Liv. II, ch. VII.—18, excellens, D, sans despance.—12, 6, ne charge, R, ny charge.—14, 6, de contraires accidens, R, d’accidens enemis.—15, la vaillance, R, cette consideration.—16, 11, Cecy, R, Mais il.—18.Ch. VIII.—12, espece, A, et.

20, 6, sa puerilité, R, son enfance.—36, Et donner... prendre, R, et il est plus difficile de doner que de prendre.—22, 4, duquel, R, de quoy.—8, nourrir, R, nourris.—11, quant et, A, quant.—31, prouuoir, R, pouruoir.—24, 3, prouuoir, R, pouruoir.—36 à 37 (de vray... d’auarice). [Les parenthèses sont supprimées dans l’exemplaire de Bordeaux].—37, d’auarice, R, de l’auarice.—26, 25, vers, R, enuers.—31, peut, R, ne peut.—28, 15 à 22, Muleasses... d’enfants. [Cette phrase est intervertie dans l’exemplaire de Bordeaux, avec la suivante: L’histoire... Venerien].—16, ses Estats, R, son estat.—16, A, Mahomet.—17, de sa, R, pour son.—17, l’appellant, R, et l’apeloit.—17, engendreur, R, faisur.—18, Iecus, R, Iccus.—21, tels, R, autres.

30.32, 19, l’incommodité, R, la subiection.—20, vingt, D, et.—25, portoit, R, apportoit.—31, enuers... nées, R, en vne nature bien née.—32, miliers, R, foison.—37, A, I’ay... famille.—34, 4, fieres et, D, reimperieuses.—20, prouuoyance, R, pouruoyance.—24, Quantes, R, Quant de.—37, troubles, R, troublez.—36, 11, sa, R, mesme.—11, fin, D, ses.—31, vieil, R, vieus.—38, 3, m’eschappe, R, n’eschappe.—5, à comparaison, R, et de combien autre chose que.—20, A, plus auantageusement.

40, 9 à 13, A, O mon amy!... priuation?—19, A, l’vne.—37, estrangiere, R, estrangier.—42, 10, l’aage, R, cet aage là.—23, temerairement, R, temererement.—44, 15, trompez, R, mescontez.—20, dialogue, R, discours.—33, de peur que, R, si.—36, maison, R, famille.—46, 2, ioyeusement... humaine, R, doucement et de bone voglie où l’humaine necessité.—5, soucy, R, souin.—5 à 7, Reuenant... soit deue, R, Mais au demeurant il me semble, ie ne sçay comment, qu’en toutes façons la maistrise n’est aucunement douë aux femmes.—10, aucunement, R, point.

50.52, 1, s’approcher, R, approcher.—7, la doctrine, R, sa doctrine.—39, d’eschanger, R, à eschanger.—54, 8, qu’ayant, R, qui ayant.—Ch. IX.56, 15, mousquetaires, R, mosquetaires.—16, qu’on, R, que l’on.—24, craignoit, R, craignant.—58, 4, A, marchant en bataille.—40, fust, D, au.

60.Ch. X.—18, ou secourir... de moy, R, mon propos.—19, A, non à ma... suite.—21, par, R, tantost.—22, ou par, R, tantost.—25, comparaisons, arguments, R, inuantions.—26, A, quelcun.—26, à escient... cache, R, i’ay à escient ommis parfois d’en merquer.—62, 4, Plutarque, R, Platon.—5, Seneque, R, Ciceron ou Aristote.—9, recognoissance, R, cognoissance.—10, connoistre, R, sentir.—25, ainsi, R, ainsin.—27, souhaiterois, D, bien.—64, 8, contention, R, la contantion.—9, le retire, R, la retire.—32, outrecuidé, R, sot.—66, 11, comparaison, R, la comparaison.—68, 30, basteleresque, R, bateleresque.

70, 18, ainsi, R, comme.—22, A, et dependance.—32, garde, R, targue.—72, 9, ces, R *, ses.—26, en retrouuer le fil, R, rencontrer le fil du propos.—74, 18, bel, R, beau.—27, son ame, R, luy.—33, imperfection, R, à luy faute de iugement.—76, 22, varieté, R, diuersité.—24, diuersité, R, varieté.—30, ie suis... fortunes, R, ie ne considere pas moins curieusement la fortune.—32, comme de cognoistre, R, que.

80, 12, beaux, R, de beaux.—31, par là, R, par cet exemple.—82, 24, le caquet, R, au caquet.—84.Ch. XI.86, 14, et iamais, R, mais iamais.—16, des chapons il ne s’en, R, de chapon il ne se.—88, 23, personnage, R, personnage là.—25, ny aucune, R, et aucune.

90, 30, clair, R, à clair.—41, m’en... foible, R, me la recite d’apparence forte attachée à une foible vie.—43, de cause, R, d’vne cause.—92, 13, aduenir, R, à venir.—94, 20, hazards, R, dangiers.—P. 96, 2, grand-mercy, R, granmercy.—30, Dionysius le tyran, R, du tiran Dionisius.—31, afin, R, pour.—36, versast et ietast, R, iettat et versat.—39, le prie de luy enuoyer, R, qu’il luy enuoie.—40, formage, R, fromage.—41, A, tout.—98, 2, ie les, R, il les.—21, que sçauroit... vn sainct, R, qu’vn sainct sauroit faire.—27, l’auoit, R, auoit.

100, 18, D, du plaisir.—20, preparer, D, et bander.—24, A, petite.—40, qui l’auoient, R, qu’ils auoient.—102, 13 à 31, que le peuple... changée, R, qu’en la place des charpantiers commançoient a dresser leurs ouurages et le peuple a s’y assembler tint que c’estoit pour luy et entre en desespoir n’ayant autre chose a se tuer se saisit d’vn vieus clou de charrette rouillé que la fortune luy presenta et s’en dona deus grands coups autour de la gorge: et voiant qu’il n’en auoit peu esbranler sa vie s’en dona vn autre tantost apres dans le ventre de quoi il tumba en euanouissement. Et en cet estat le trouua le premier de ses gardes qui entra pour le voir. On le fit reuenir et pour emploier le temps auant qu’il defaillit on luy fit sur l’heure lire sa santance qui estoit d’auoir la teste tranchée; de laquelle il se trouua infiniement resioui et accepta a prendre du vin qu’il auoit refuse et remerciant les iuges de la douceur inesperee de leur condamnation dict que cette deliberation de se tuer lui estoit venue par l’horrur de quelque plus cruel supplice du quel luy auoint augmenté la crainte des apprets qu’il auoit veu faire en la place et qu’il auoit prins parti d’apeler la mort pour en fuir vne plus insupportable.—104, 16, figure, A, et.—13, abondons, R, foisonnons.—23, farouches, R, monstrueuses.—108, 13, qu’ils, R, laquelle ils.

110.Ch. XII.—9, de Sebonde, R *, Sebond. [Les variantes de ce nom: Sebon, Sebond, Sebonde, Sabonde, sont très fréquentes, elles ne seront plus reproduites].—18, dés long, R, de long.—112, 5, bien, R, vn bien.—114, 2, En quoy, R, Enquoy.—9. Turnebus, R, Tournebu.—28, priuilegiée, R, priuilegée.—116, 26, soustiendrions, R, soutienderions.—118, 6, merque, R, marque.

120, 22, legitime, D, et moïene.—38, comme, R, come.—122, 14, bique, R, troque.—18, religion, R, relligion.—20, quelle enuie, R, quel gout.—21, l’enuie, R, le gout.—19, A, si tu le crois.—21, plus loin, R, hors.—25, A, et qui ne fais rien qui vaille.—33, veux, R, veuil.—124, 6, creance, R, croyance.—31, raison, R, amour.—126, 1, conscience. Pourtant ils, R, consciance pourtant. Ils.—1, leurs mains, R, les mains.—3, A, et appesanti.—4, laissons, A, pas.—12, ame, D *, de Platon.—128, 16, mais, D, c’est.—23, parfaict, R, perfet.

130, 4, les dicts... d’autruy, R, le sens des escris d’autrui.—5, A vn... infecte, R, et vn atheïste se flate à ramener tous les autheurs à l’atheisme infectant.—24, point... hommes, R, en fort peu d’homes.—39, A, faict-il.—136, 10, deuiner, R *, songer.—19, et quant, D *, dict Pline.—34 à 138, 2, A, Nous nous... la sienne.—9, impudence, R, imprudence.—16, les, D, en.—25, des nostres, R, du nostre.—34, abboyer du chien, R, abbayer.

140, 21, renuoyons, R, renuoions.—25, soubmettons, R, summetons.—31, et, A, ne s’.—142, 6, prudence, R, prouidence.—39, par art, R, à l’industrie.—144, 35, plusieurs, R, tant de.—36, essayé, R, gousté.—40, souffrir, D *, le visage, les pieds, les mains, les iambes, les espaules, la teste, selon que l’vsage nous y conuie.—40, S’il, R, Car s’il.—148, 3, lesquelles il, R, qu’il.—6, l’ichneumon, R, l’ichneaumon.—43, parlons, R, parlions.

150, 4, à la presse, R, au nombre.—28, A, et de plus riches effects des facultez plus riches.—30, œuurer... tiennent les, R, ouurer, c’est aussi celle des.—30, A, ou quelqu’autre meilleure.—152, 14, glace, A, de.—156, 20, fenoil, R, fenouil.—20, cicognes, R, cigoignes.—37, vn, R, l’vn.—158, 36, rationacination, D, et sans discours.

160.162, 11, s’arresterent, R, s’arrestarent.—19, d’exprimer, R, de exprimer.—22, d’alleguer, R, à alleguer.—164, 43, es animaux, R, des animaux.—166, 13, Il nous... ainsin, R, comme il nous aduient.—168, 30, la condition... Il a, R, de la condition de l’herisson, qu’il a.

170, 34, le giste, R, leur giste.—176, 26, vsage, R, d’vsage.—39, a coustume, R, a accoustumé.

180, 2, qui semblent, R, qu’il semble.—27, assiegeans, R, pressans.—27, Xiatine, R, Xiatime.—28, quantité, R, grande quantité.—29, auec, R, à tout.—30, abandonnerent leur entreprinse, R, les mirent en route.—31, piqueures, R, leurs pointures.—182, 25, ordonnerent, R, ordonnarent.—13, ie m’embatis, R, m’estans enbatu.—13, et me, R, ie me.—28, comme ce lyon estoit, R, ce Lyon s’enestant.—186, 19, goujon, R, gayon.—31, l’ichneumon, R, l’ichneaumon.—32, s’approche, R, aproche.

190, 21, desmeut, R, desment.—38, A, de laquelle.—40, appetit, R, poste.—194, 10, Et cette, R, Cette.—196, 20, de laine, R, laine.—20, que nous, R, qu’à nous.—198, 21, ils eussent, R, qu’ils eussent.—41, Car en fin, R, Enfin.

200, 1, n’est, D, pas.—1, Dieu, D *, mesme.—14, des passions, R, de passions.—15, butte, R, prise.—16, bestes, R *, et autres animaux.—202, 1, on, R, l’on.—12, plus comme, D, la beauté.—17, formis, R, aux fourmis.—12, neantmoins, R, ce neantmoins.—39, propre, R, principal.—40, bien-facteur, R, bienfactur.—204, 1, De l’obeir, R, D’obeir.—5, Sereines, R, Sirenes.—206, 32, mesmes, R, les mesmes.—36, qui le... retournoit, R, l’estant venu visiter et s’en retournant.—208, 1, estre, R, en estre.—14, douleurs, R, douleur.—24, caterreuse, R, catarreuse.

210, 15, on l’, R, et qu’on.—18, pensée, R, et pensée.—18, comme gents, R, comme gens.—21, trouue, R, voit.—212, 19, la commodité, R, le goust.—23, n’auons, D, pas.—214, 8, sentiment, R, goust.—31, qu’où, R, que où.—216, 39, ceruelle, R, fantasie.—218, 5, ioie, R, plein de liesse.

220, 10, et, A, se.—36, à toute, R, toute.—222, 16, nom, R, surnom.—21, se tenoit pas tel, R, s’en tenoit pas.—28, rien, D, à la verité.—224, 24, point, R, pas.—34, diuin, R, ce diuin.—226, 7, qu’il, R, qu’il y.—17, baisser, R, à baisser.—18, tout, R, et tout.—19, de ferme, R, ferme.—25, te porter, R, t’apporter.—28, n’y d’y, R, et d’y.—228, 37, de qui, R, desquels.—38, d’Archilochus, A et.

230, 1, ceux-là, R, ceux.—232, 32, choisissiez, R, choisissez.—234, du, R, d’vn.—6, consentement, R, consentemant.—236, 16, d’establir, D *, la verité.—32, qu’il, R, qui.—238, 8, contre les, A, loix et.—13, d’y, R, y.—27, ses, R, ces.

240, 2, approche, R, a approché.—19, ont, A, ils.—26, ne descouurir la vanité, R, descouurir l’inanité.—36, la republique, R, sa republique.—242, 3, A, les autres.—3, toutes, D *, aussi.—4, celle, D, seulement.—11, d’exercer, D, et esbattre.—12, A, mesmes.—25, auoyent, R, ont.—25, s’estoit, R, s’est.—26, se contentant, R, et se contente.—30, l’emmailloter, R, le mailloter.—30, circoncir, R, circoncire.—35, dessein, R, vn dessein.—37, bien, D, et.—244, 1, deuoyent, R, deuront.—35, trouuent, D, qu’il y a.—248, 28, estant, R, et estant.—40, d’y, R, à y.

250, 33, leur donnoit, R, nous a donné.—34, leurs songes, R, nos songes.—252, 9, compiler à, R, compiler en.—254, 13, A, rien.—256, 7, entourant, R, entournant.—14, perflables, R, perfilables.—25, m’humilient, R, me humilient.—27, prérogatiue, D, Ie laisse à part les treins de vie monstrueux et contre nature.—258, 5, nos sepultures, R, et sepultures.—25, veneration, D, que n’en faisoient les Romains de l’estat de Hercules, Pollux Platon, Esculape et tant d’autres.

260, 9, d’applicable, R, applicable.—30, prepare, R, a preparé.—262, fautiue, R, fautiere.—264, 31, Sardeigne, R, Sardaigne.—266, 23, par, D, le.—268, 11, s’esbalaffrent le visage, R, se balafrent les visages.—20, grand, R, grande.—29, apparier, R, assortir.

270, 32, attaquent, R *, attachent.—272, 26, ce nouueau... monde, R, ces nouuelles terres.—37, accouchent, R, s’accouchent.—40, vsage, D, et conoissance.—274, 16, la disoit, R, disoit estre.—17, l’homme, R, ou l’home le.—34, Mausiphanes, R *, Nausiphanez.—276, 12, Grammariens, R, Grammairiennes.—33, ny moins, R, ne moins.—278, 33, rabrouent, R, rebrouent.—41, attribué, R, doné.

280, 3, à ce Roy là c’estoit, R, ce lui estoit.—8, apporte, R, aporte.—20, ruinent, R, nuisent.—22, elles chacune, R, eus chacun.—25, deuinent, R, diuinent.—282, 25, sçachiez, R, saches.—284, 5, accession, R, succession.—26, trouue, R *, trouua.—29, secrestin, R, secretain.—286, 5, les peres, R, le pere.—9, trouue... croyance, R, treuue descriez par la creance.

290, 6, humaine, R, l’humaine.—12, fausses, R, fauces.—21, voulu, R, volu.—24, matiere est, D, le ciel et.—25, et de pierre... de son, R, ou auec Anaxagoras de pierre et telle estoffe de nostre.—30, produite de, D, la beauté et.—32, d’en sçauoir, R, en scauoir.—38, de touts, R, tous.—294, 7, ces, R, ses.—8, descousu, D *, Timon l’apelle par iniure grand forgeur de miracles.—10, A, Toutes les... poetique.—40, d’estages, R, estages.—296, 12, feint, R, feinte.—12, ou autre, R, vn.—20, pourueu, R, prouueu.—29, qu’il ne, R, qui ne.

300.302, 7, la persuasion, R, l’impression.—304, 27, à l’éloquence altérer, R, alterer à l’eloquence.—29, roides, R, roiddes.—308, 18, alloyent le, R, l’aloint.—24, qu’ils se, R, qu’elles se.—25, l’vn à, R, l’vne à.

310, 7, sapience, R, prudance.—8, volontiers, R, volantiers.—9, vtile... moderees, R, vtille à considerer que les opinions saines et moderees.—18, dit, R, il dit.—23, à visage, R, en visage.—316, 26, qui n’ont, R, qui n’a.

320, 12, l’vsage, R, le goust.—28, decidere, R, considere.—43, Syrius, R, Syrus.—322, 7, des paroles, R, de paroles.—14, de la veuë et cognoissance, R, à la veuë obscure et incerteine.—18, les sepultures, R, des sepultures.—23, et des, R, ou des.—324, 4, prenne, R, preigne.—7, Nemroth, R, Nembrot.—326, 1, fantaisie, R, opinion.—1, à nous, D *, en diuers lieux.—10, ces mesmes, R, les.—11, et en, R, et apres en.—18, A, incognu et.—33, en autre, R, a vn’ autre.—328, 11, aussi, A, des nostres mesmes.—13, diables, D, et aucuns des nostres l’ont ainsi iugé.

330.332, 3, iugement, D, en.—17, A, vouloir.—22 à 30, I’ay veu... vaisseau, R, Il est des armes et conditions de combat si desperées qu’il est hors de creance que l’vn ny lautre se puisse sauuer ie les ay veu condamner aïant este offertes. Les Portuguais prindrent 14 Turcs en la mer des Indes les quels impatians de leur captiuite sa resolurent et leur succeda de mettre et eus et leur maistre et le vesseau en cendre frottant des clous de nauire l’vn contre l’autre tant qu’une estincelle de feu tumbat sur les barrils de poudre à canon qu’il y auoit.—334, 9 à 11, Platon... bestes, R, Platon à deus doits pres que sans loix nous viuerions comme bestes brutes essaie à le verifier.—28 à 29, outrageux... à qui, R, outrageus glaiue que l’esprit, à son possessur mesmes, pour qui.

340, 21, prendre, R, pendre.—342, 1, gourdz, R, gourdes.—23, comprendre aucune chose, R, aucune chose comprendre.—35, d’asseurance, R, de force.—344, 9, l’honneur, R, honneur.—12, apprenions, R, aprenons.—22, fautiue, R, fautiere.—24, receuons, R, y receuons.—346, 16, atterrer, R, alterer.—22, torte, R, et torte.—348, 4, n’a, R, n’ay.

350, 19, prinse, R, en prinse.—352, 22, hardiesse, R, la hardiesse.—26, assoupissement, R, assopissement.—32, deuins, R, diuins.—354, 3, l’esprit qui est en l’homme, R, l’esprit qui est partie de l’home.—4, tenebreux, R, tenebreus.—356, 23, astrologiennes, R, Astronomiques.—358, 6, son ame, R, leur ame.—21, notoirement, R, euidemment.

360, 17, dit, R, tient.—19, à l’Occident, R, en Occident.—24, l’vne, R, l’vn.—31, au changement, R, à mutation.—38, monstrans, R, se monstrans.—39, ores auant, R, ores dauant.—362, 3, monuments, R, mouuements.—6, Chaldéens tenoient, R, Chaldées tenoint.—6, registre, R, de registre.—7, autres, R, d’autres.—19, d’vn, A, si.—19, populaires sauuages et des mœurs, R, populeres monstrueuses des mœurs.—23, noms, R, nous et en accidens.—25, A, jamais.—36, deuiner, R, diuiner.—364, 27, ceremonies, R, cerimonies.—368, 10, creance, R, opinion.—26, le satisfaire, R *, se satisfaire.—33, de la puissance supreme, R, diuine.

370, 2, insupportable commodité, R, commodité insupportable.—21, la deuons, R, le devons.—27, des dez, R, de dez.—33, deux cens quatre vingtz, R, 288.—34, disputat, R, dissentit.—374, 12, religion, R, la religion.—14, trepied, R, trepié.—25, A, ne l’estre.—26, Quelle... mensonge, R, Quelle verité que ces montagnes bornent qui est mensonge.—34, nommer... sinon, R, autrement nommer cela que.—378, 28, telle circonstance, R, telles circonstances.—33, Scythes, R, Schytes.

380, 24, Diogarchus, R *, Dicearchus.—28, s’annoblissent, R, s’ennoblissent.—382, 26, perdre. C’est chose, R, auilir. C’est vn’ espece.—30, quarrefour, R, carrefour.—35, A, vagabonds et oisifs.—384, 5, demanda, R, demandoit.—18, de pouuoir, R, qu’il peut.—386, Il y a, R, Car il y a.—28, ne luy, R, il ne luy.—29, buletants, R, belutant.—388, 3, diuersement, R, differemment.—5, entreprises, R, entreprinses.—8, y faict, R, en faict.

390, 14, A, rien.—36, est, R, c’est.—39, à nous, R, en nous.—392, à voir, R, y voir.—394, 17, miaulement, R, mieinement.—20, formage, R, fromage.—396, 25, l’effect, R, effaict.—45, faut, R, se faut.—398, 17, arquebuse, R, arquebouse.—23, functions, R, operations.

400, 6, fascheux... donner, R, fascheus lequel oiant vn doner.—7, il se print, R, se prit.—41, couureurs, R, recouureurs.—45, poultre, R, poutre.—402, 17, A, fut pourquoi ce.—34, flusteur, R, fleuteur.—404, 1, A, se trompent.—28, endort, D, et.—33, fait celles, R, faict ceux.—35, penser, D, si.—408, 6, le son autre, que, R, le son, autre que.—18, operation, R, action.—43, elle n’aille, R, elles n’aillent.

410, 1, la roule, R, les roule.—2, elle vous semble equable, R, elles vous semblent equables.—2, pareille, R, pareilles.—5, embesongner, R, embesoigner.—414, 11, Ainsi... subjectes, R, Ainsin estant toutes choses subjectes.—12, qui y cherche, R, cherchant.—17, estimant, A, qu’.—20, seul, R, sul.—41, decrepite, R, decrepité.—416, 41, partit, R, part.

420.Ch. XIII.—29, Comment, R, Comant.—34, place, R, places.—422, 13, actions, R, distinctions.—9, ç’a, R, çà.—424, 27, pour ne se pouuoir, R, ne se pouuant.—33, circonscriuist, R, circonscript.—37, l’a osé, R, la osé.—426, 40, auoit, A, si.—428, 31, suyuant, après s’estre, R, après, s’estant.—35, ains, R, voire.—41, de le, R, à le.

430.Ch. XIV.—14, l’autre, A *, estant tous pareils et.—20, choix, R, plus.—20, A, tente et.—432.Ch. XV.434, 13, vieil, R, vieus.—23, à vray dire, R, à dire verité.—38, desire montrer, R *, chacune desire montrer.—436, 8, infantine, R, enfantine.—9, froide, R, fiere.—10, triompher, D, de la rigueur.—gardoient, R, aymoient.—438, 7, L’ordre et, D, le.—31, bien à poinct, R, parfaitement.

440, 10, A, encore.—11, perdez vous, R, perdes vous?—15, cy, D, ne.—23, scache, R, sache, en France.—25, vaisselle, R, cueillier.—25, A, ny tapisserie.—Ch. XVI.444, 20, merque, R, marque.—446, 30, cela que, R, ce que.—32, que nous y eussions, R *, qu’il y eut.

450, 1, naissance, A, mesmes.—10, harquebuziers, R, harquebouziers.—12, A, à mon aduis.—26, personne, R, homme.—452, 8, A, autre chose.—14, raison, A, de.—27, volage, R, vagabonde.—36, si tu veux, tu me perderas, R, tu me perderas, si tu veux.—454, 33, doigt, R, doit.—34, assez, R, asses.—34, souuent, R, souuant.—34, presenter, R, presanter.—458, 7, ossa, R, ossa?—13, l’on, R, on.—15, harquebusier, R, harquebouzier.

460, 2, harquebusade, R, harquebousade.—462, 6, bonne, D *, reputation et.—8, souuent, R, souuant.—11, Et pour... estre, R, Pourtant à l’auanture.—14, Vt... possunt *. [Cette citation est placée, dans l’ex. de Bordeaux, avant la phrase précédente au lieu de la suivre].—43, soit, R, puisse estre.—464, 3, A, ne leur conseille.—Ch. XVII.466, De qui, R, que.—468. L’empereur Constantius, R, Constantius l’Empereur.—25, posséde, D, de ce que ie les posséde.

470, 4, ma force... autre force, R, moy que de toute autre chose.—7, mon industrie, R, ma force.—30, Escriture, R, parole.—35, seulement, R, sulement.—472, 3, contentast, R, remplist.—4, iugement, R, goust.—5, sens, R *, desaduoue sans cesse; et me sens par tout.—18, A, est.—22, A, des musiciens.—29, ces pauillons, R, ses pauillons.—29, ces chariots, R, ses chariots.—30, la nauire, R, le nauire.—474, 7, fort et foible, R, fors foibles.—11, ahurté, R, fort.—11, auis, D *, et plus roide.—17, l’ame, D *, et certeine image trouble.—17, presente, D, comme en songe.—18, saisir ny, R, sesir et.—19, ostage, D *, Ce que.—32, polissure, R, iantillesse.—31, suiure moy, R *, suiure a moy.—41, façon, R, guise.—476, 13, plus extremes, R, dernieres.—16, A, sagement.—16, sçauoir relascher, R, conduire.—27, fluide, R, poli.—27, aspre, D *, et desdeigneux.—30, affection, R *, affectation.—34, ny, A, qui.—41, taire, R *, faire.—478, 12, A, qui sont.—16, Angoulemoisin, R *, Angoumoisin.—20, A, qu’autre.

480, 6, demerites, R *, mérites.—6, sociable, R, civilisée.—28, doigt, R, doit.—482, 21, proportion, R, rondeur.—22, iuste proportion de, R, proportion legitime des.—39, dispost, R *, tres dispost.—484, 25, A, libre et.—33, arrester *, D, et en tel degré de sens que i’ay senti en auoir occasion.—33 à 36, A, (une occasion... inquiétude).—486, 1, toutesfois, R, pourtant.—3, disette, R, necessité.—7, besoin, R, disette.—15, A, lors mesme.—15, donné, R, formé.

490, 17, A, point.—22, soyent, R, sont.—492, 2, A, presentes.—7, attirer, R, tant flatter.—8, les plus vtiles, R, bien plus vtiles que les autres.—16, plier, R, tordre.—17, dissimulation, R, de dissimulation.—25, tout y est bon, R, où tout y est bon.—33, il n’est, R, n’est.—494, 8, et qui, R *, que qui.—29, gain, R, guein.—36, A, par ses gents.—38, apparence, R, quelque apparence.—496, 4, ouuert, R, descouuert.—16, dessein, R, discours.—30, m’y, R, me.—30, propre, R, mien.—32, arrester... autheur, R, conceuoir.—498, 4, sçais plus le faire, R, le scais plus.

500, 8, Trapezonce, R, Trapesonce.—12, l’ame. [L’ex. de Bord, porte ici la citation: Memoria... continet, que l’éd. de 95 donne quelques lignes plus bas].—13, perfluo, R, effluo.—14, mot, D *, du guet.—21, ils traictent, R, elles traictent.—504, 6, le peu, R, ce peu.—17, suis, R *, me suis.—20, guere fortuitement, R, iamais fortuitement.—37, il en, R, qu’il en.—506, 19, A, pourtant.—508, 26, A, iamais.

510, 6 à 8, A, Et qui... sien.—9, on doit, R, ie dois.—11, appartient, R, touche.—16, grossieres, R *, communes.—16, la grace, D, et le pois.—17, discours, D *, hautain et.—22, de graces, R, ses graces.—512, 17, exemples, R, discours.—19, claire, R *, entiere.—514, 3, i’enrichis, R *, i’encheris.—16, parloient, R, parlent.—17, faisoyent la, R, font.—18, portoit, R, porte.—23, le doiue admirer, R, s’en doiue estonner.—25, A, au vif.—35, que lon, R, que en.—516, 11, et faisans, R, Ils font.—12, pour se rendre eux, R, et eux se rendent.—518, 18, abondance, R, foison.—32, douceur, R, et douceur.—33, de Monsieur, R, du sieur.—26 à 520, 15, A, I’ay pris... consideration. [Ici l’ex. de Bord. porte une croix qui devait signaler un renvoi sur feuille volante qui a disparu].

520.Ch. XVIII.522, 25, plus communes paroles, R, paroles communes.—29, seing, D *, des heures.—29, peculiere, D *, qui leur a serui, et.—524, 4, me testonner, R, dresser.—16, digerent, R, dirigent.—28, Quantes, R, quant de.—39, pincer, D, ou.—526, 13, l’empereur Valentinian, R, Valentinian l’Empereur.—528.Ch. XIX.

530.534, 11, l’Apostat, R, apostat.—536, 8, la religion, R *, sa religion.—Ch. XX.538, 34, veteris, R, vetuli.

540, 9, à quelque, R, de la.—9, nette, R, verte.—542, 10, comme, R, comment.—Ch. XX.—19, dont, R, de quoy.—544, 8, degradent, D *, iustement.—13, raison, R *, grande raison.—19, le champ et au propre, R, la place et au milieu de.—546.Ch. XXI.—14 à 38, A, Fortune... ennemies. [Un renvoi sans objet que porte ici l’ex. de Bordeaux, semble indiquer que ce passage devait être sur une feuille volante qui a disparu].—548, 4, Portugalois, R, Portugaiz.—7, brauement, R, plus glorieusement.—12, glorieusement, R, laborieusement.—21, consumer, R, consommer.—21, son armée, R, l’armée.

550, 1, affin de, R, pour.—7, soucy, R *, soin.—8, dedans, R, dans.—9, cœur, D *, et en sa teste.—Ch. XXII.—20, reuient, R, vient.—23, car, D, là.—26, destourna iamais pour, R, destournoit du droit pour aller.—552, 20, recreu. Pour, R, recreu et que pour.—22, A, comme vsage.—Ch. XXIII.554, 19, d’Alemaigne, R, de l’Alemaigne.—37, abondant, R *, foisonnant.—556, 3, d’emmener, R *, d’en mener.—558, 1, voire, R, et.—Ch. XXIV.

560, 14, plusieurs, D *, autres.—29, auec, R, à tout.—562, 9, domination, R *, puissance.—9, A, que sa vertu... acquis.—Ch. XXV.—14, la mine, R, mine.—564, 12, dessigné de, R, entrepris de s’en.—15, m’en, R, de m’en.—19, le premier, R, tout le premier.—20, se le, R, s’en.—27, Harpasté, R, Harpaste.—31, ris, R, me ris.—566, 2, l’emmener, R, l’en emmener.—Ch. XXVI.568, 15, dont, R, de qui.—Ch. XXVII.—21, la cruauté, R, cruauté.—22, si ay, R *, ay.

570, 9, deschiqueter, R, à deschiqueter.—33, souffrir, R, sentir.—35, receuoir, R, souffrir.—572, 19, vaincre, D *, mais.—12, A, moins excusable.—33, aduersaire, R, ennemy.—38, espace, R, image.—574, 9, s’engagent, R, s’y s’engagent.—39, Matecoulon, R, Matecolom.—576, 34, vieil, R, vieus.—578, 5, mestier, R, un mestier.—22, confus, R *, consul.—36, dresse, R *, exerce.—42 à 580, 1, A, Ny qu’vn... poignard.

580, 6, tenir, R, dire.—9, Epeius, R, Epicius.—9, Cecyo, R, Cercyo.—11, bellique, R, des guerres.—32, siesent bien, R *, tiennent touiours bien leur ranc.—35 à 37, A, Quand elles... propos.—582, 14, en l’honneur, R, à l’honur.—16, en vn, R, dans vn.—25, A, pleines.—584, 12, recogneut, R, y recogneut.—22, souffrance, R, sentiment.—29, gratter, R, tant gratter.—30, ce mestier iusqu’à ce qu’il, R, ce cardur qu’il.—34, A, nud.—35, apporter, R, inuanter.—35, fit ieusner plusieurs, R, ne dona ny à manger ny à boire aus.—36, et voyant, R, voyant.—38, A, seul.—586, 1, en engloutissants, R, engloutissants.—Ch. XXVIII.—9, nulle, R, nul autre.—588, 2, nous, R, nostre nature.—22, peut, R, veut.

590.Ch. XXIX.592, 21, lui estant, R, estant.—22, Quoi, R, Comment.—594, 1, il s’en, R, s’en.—10, prit, R *, prenant.—13, en la, R, dans la.—35, va, R, com’allant.—596, 1, à chanter, R, chanter.—6, en l’eau, R, dans l’eau.—37, consommé, R, consumé.

600, 27 à 29, heureusement... espaule, R, honorablement son profit si fortune continue à luy faire espaule.—602, 6, eust sceu, R, le pouuoit.—12, à la mort, R *, mortel.—12, eust, R, en eust.—13, A, tel.—13, A, estant.—17, perdit, D, et troubla.—28, court chemin à gaigner, R, certein moïen de meriter.—28, de tuer, R, tuer.—29 à 34, Parquoy... saincte, R, Par quoi, mesprisants tous les dangiers propres, pour vne si vtile execution: vn ou deus se sont veus souuent, au pris d’vne certeine mort, se presanter à assassiner (nous auons emprunté ce mot de leur nom) leur enemi au milieu de ses forces. Ainsi fut tué nostre conte Raymond de Tripoli, en sa ville.—33 à 35, A, Et pareillement... d’œuure.—604.Ch. XXX.—6, enuiron, R *, à peu pres.—606.Ch. XXXI.—21, des Cyclopes, R, de Cyclopes.—608, 9, estroppiez, R, stropiets.—Caius Rabirius, R, Lucius Saturninus [ce qui est une erreur].

610, 27, actions, R, offices.—612, 1, iniurier, R, à iniurier.—614, 3, esgaré, R, escarté.—13, dit, R, fit.—616, 16, poids, R, poix.

620.Ch. XXXII.—25, outre, D, ce.—624, 32, à dire, R, de dire.—40, vne paroy, R, vn paroy.—626, 6, se derober, R, de se dérober.—8, A, du jour precedent.—628, 8, A, l’humaine.—8, selon... autres, R, touche et reporte à cela là toutes les autres formes.—9, rapportent, R, réglent.—10, fauces, R, artificielles.—10 à 13, A, Luy... monde.—14, O... insupportable! R, Quelle bestiale stupidité.—15, notamment, R, nomement.—16, mille *, R, mes.—27, la volonté, R, volonté...

630.632.Ch. XXXIII.634, 30, quatre, R, à quatre.—636, 2, d’appeller, R, appeler.—5, nay, R, issu.—17, regaigna, R, regaigne.—638, 28, vint apporter, R, apporta.

640, 15, la guerre, R, guerre.—16, trois et quatre, R, à trois et à quatre.—644, 8, condamner, R, de condamner.—646.Ch. XXXIV.—16, Aphricain, R, l’Aphricain.—648, 10, de tel interest, R, si grande.—10 à 13, de les trouuer... par reputation, R, les ayant iugez foibles par reputation, les trouuer après, à la verité bien forts.—30, pas fort, R, guiere.

650, 30, exhorter, R, enhorter.—652, 5, son coche, R, sa coche.—15, de Pont, R, du Pont.—654, 25, trauersé, R, traiecté.—29, reprendre, D, luy mesme.—36, falloit, R, failloit.—38, comme il eust, R, ayant.—38, passast, R, passant.—658, 1, prouuoir, R, pouruoir.—13, ainsin, R, ainsi.

660, 25, l’vne, R, vne.—30, apres auoir, R, ayant.—662, 3, affin d’en, R, pour en.—8, comme ils eurent, R, ayant.—Ch. XXXV.—22, trop, R, prou.—664, 5, s’esgratigner, R, esgratigner.—10, ie ne suis, R, ie commence à n’estre.—666, 35, l’emmenoient, R, l’en amenoient.—668, 2, ie t’escoute, à toy, R, ie t’escoute toy.—16, elle s’alla, R, s’alla.

670, 4, enuoya, R, ayant enuoyé.—20, il se tourne, R, se tournant.—34, destourne, R, destourna.—672, 30, par, R, pour.—32, en outre, R, outre cela.—674, 1, vesquit, R, vescut.—676, 9, la plus grande, R, plus grande.—15, Paulina, R, Pauline.


TROISIÈME VOLUME.

10.Liv. II, ch. XXXVI.—7, seulement dire cela, R, par dire seulement cela.—12, 30, guerriere, R, militaire.—14, 20, imaginiez, R, imaginez.—16, 28, priuilege, R, priuiliege.—18, 4, ambition, R, l’ambition.—33, ny forme, R, nulle regle.

20, 1, A, en la forme qu’elle estoit en luy.—2, donneroit, R, donrroit.—3, magnifique, R, illustre.—4, se pourroit... balance, R, me pourroit mettre en doubte du chois.—10, mais que... homme, R, mais galant home qu’ils noment.—34, dependoit de luy, R, de luy dependoit.—22, 2, A, luy mort.—Ch. XXXVII.—30, membre, D, Mais c’estoient vaines propositions.—24, 17, s’escriant, R, l’escriant.—26, 16, ordonne si, D *, rigoreusement et.—17, souffrance, R, tolerance.—22, ses, R *, ces.—26, tordions, R, tordons.—27, tordions, R, tordons.—35, d’entretien... occupation, R, de commerce, capable d’entretien.—28, 7, pardonne, R, permet.—13, A, et me... brailler.—19, au desespoir, R, à me perdre.—27, A, leur.—33, A, lors.—33, ronger, R, poindre si fort.

30, 1, apprenti, R, apprentis.—15, y ait, R, y a.—32, 30, par leur conduite, R, soubs leurs regles.—34, iniurieuse, R *, penible et iniurieuse.—40, d’appeler à son secours les, R, de s’ayder de ces nobles et.—36, 20, tres inepte souuant, R, souuant tres inepte.

40, 31, auantageuse à, R, auantageuse de.—42, 30, vne autre, R, à vne autre.—31, si ay, R, ay.—44, 2, Hypolitus, R, Heleine [ce qui est une erreur].—20, fanatiques, R *, fantastiques.—24, et incognu, R, incognu.—46, 4, descouuertes, R, descouuerts.—6, y retrancher, R, en retrancher.—7, adjouster quelque chose, R, y adjouster.—15, à tous, R, tous.—37, n’estoit, R, n’y auoit.—48, 6, gaignerent, R *, vindrent aussi en.—17, l’vsage... accoustumé, R, le publique, et tant de siecles auparauant accoustumé, vsage des bains chauds.—23, des Latineurs, R, les Latineurs.—26, d’esquine, R, desquine.

50.54, 6, pourpointiers, R, prepouintiers.—6, chacun, R, chaqun.—10, potagers, R, potagiers.—15, cette partie, R, elle.—58, 32, specialement, R, notamment.

60, 41, alla, R, s’alla.—41, s’aduiser, R, aduiser.—62, 12, apostemes, R, apostumes.—33, prouuoir, R, garnir.—64, 33, autre sorte, R, vn autre sorte.—66, 17, endurent et laissent faire, R, souffrent.

70, 9, estoit, R, fut.—18, y verrions, R, verrions.—72, 17, quand ce, R, que ce.—29, cognoistre, R, parestre.—31, à son œconomie, R *, et œconomie de sa maison.—74, 20, toutes, R, sont toutes.—21, A, sorte de.—30, dit-il, R, fit-il.—30, montrant, R, en montrant.—76, 14, Aussi, R, Et aussi.—14, exhortemens, R, enhortemens.—16, qu’il, R *, ou qu’il.—18. Ce seroit, R, qui seroit.—33, susceptible de formes, R, plus susceptible de plus de formes.

LIVRE TROISIÈME.

78.Ch. I.—6, ny, A, ne.

80, 9, la sentent, R, le sentent.—82, 8, Fortune, R, la fortune.—15, qui peuuent, R, peuuent.—21, A, en ce.—26, d’obligation, R, obligation.—34, A, Vtatur... potest.—35, legitimes, D *, et equitables.—36, temperees, R *, equables et temperees.—84, 20, suspendoit, R, suspendit.—22, avec, R, à tout.—22, de quel, R, du quel.—24, aux victorieux, R, victorius.—26, party, D *, par application de dessein.—86, 9, vne intestine aspreté, R, aspreté intestine.—17, au moins, R, mais au moins.—21, aux vns... encore, R, à ceux là et à ceux-ci tient encore.—88, 6, A, à mon gré.—21, n’en puis-ie, R, ne puis-ie.—27, n’est, A, ce.—33, A, à cette heure.—33, négotier, D, entre nous.

90, 25, leur asne, R, à l’asne.—36, nationale, D, locale.—94, 14, trahison doit, R, perfidie peut.—16, chastier, R, punir.—16, perfidies, R, trahisons.—20, A, par apres.—30, Visilicie, R, Vislicie.—96, 3, luy mesme estre, R, estre luy mesme.—13 à 16, Et nostre... pratiquez. [Dans l’ex. de Bordeaux, cette phrase est reportée après «chiens», lig. 26].—14, A, au lieu des armes d’or qu’il leur auoit promis.—39, employe, R, y employe.—98, 9, fils, D *, contre luy.—17, de Lithuanie, R, des Lithuaniens.—17, introduisit... desfaire, R, fit autresfois cette loy, que les criminels condamnes, eussent à executer eus mesmes de leurs mains la sentance capitale contre eus donée.—31, guarison, R, guerison.

100, 24, propre salut, D *, oui.—27, a, R, ha.—102, 1, le profit, R, l’vtilité.—23, suis ie, R, y suis ie.—26, abolir, R, renuerser.—27, promesses, D *, et sermens.—104, 28, A, toute.—106, 4, exhortements, R, enhortemens.—17, l’honneur, R *, l’honnesteté.—Ch. II.108, 2, fouruoyent, R, se fouruoyent.—12, l’heure, D, presante.—25, speciale, R, particuliere.—32, et crus, R, crus.

110, 2, science, D *, sans art.—7, distinctement, R, particulierement.—8, plus pleinement, R, pleinement.—114, 8, à en parler, R, à qui sauoit a reprobation plus tost parler.—19, naturel, R, nature.—118, 6, pour la, R, par.—21, A, du dehors.—30, qu’il, R, qu’Erasme.

120, 1, en leur, R, de leur.—15, A, guere.—25, externes, D *, arbitreres.—122, 9, Si se, R, Si ce.—23, emporté, R, rapporté.—27, de laquelle, R, De quoy.—124, 16, complexion, ou, R, complexion voire.—20, ainsin, R, ainsi.—23, approchent des, R, approchent les.—26, la nostre, R, la leur.—30, alterer... ame, R, estre marris et desplaisants.—31, grande desplaisance, R, grand regret.—126, 8, regret, R, regreter.—12, l’imaginer, R, d’imaginer.—128, 25, à cette heure, R, asture.—29, aussi peu, R, encore moins.—29, suis, D, fort.—29, et encore, R, mais i’en suis encore.—33, A *, qu’à la mienne.—33, cil, R, celuy.

130, 14, A, le coup.—32, à part, R, apar.—132, 10, l’infortune de ma vieillesse, R, la desfortune de ma decrepitude.—31, cassee, R, croupie.—134, 6, à moy de, R, à moy à.—18, l’aigre, R, à l’aigre.—19, le moisi, R, au moisi.—136.Ch. III.—6, vieil, R, vieus.—24, soy, R, à soy.—30, des subiects propres, R, de subiects siens.—138, 5, l’a nature, R, la nature.—7, addonnions, R, addonnons.—29, sapience, A, est.

140, 25, de ieunesse, R *, dés ieunesse.—142, 6, maistral, R, maestral.—146, 11, presse, R, foule.—28, ceux icy, R, ceux-cy.—148, 39, pouruoir, R, pouruoyer.

150, 9, aage, R, eage.—9, poil, R, ris.—23, vtilement, R *, plus vtilement.—25, d’autant, A, plus.—152, 3, auec, R, à tout.—154, 13, bel, R, beau.—16, oriller, R, oreiller.—28, dis-ie, R, fais-ie.—33, mon, R, à mon.—156, 12, i’y pourroy, R, ie pouuois.—15, proumenoir, R, promenoir.—16, pas seul comme, R, si.—16, l’agitent, R, ne l’agitent.—20, A, sur des pulpitres.—30, cour, R, court.—158, 9, pas, R, part.—Ch. IV.—21, La plus, R *, car la plus.

160, 7, Iamais, R, Et jamais.—29, douloureuse, R, doulereuse.—162, 9, commence, R, print.—164, 4, caterrhe, R, catarre.—4, desuoyent, R, le desnoyent.—23, l’eschaffaut, R, vn eschaffaut.—166, 5, champ, R, camp.—10, deuina, R, diuina.—15, comme il se batoit, R, en combattant.—17, crioit, R, criant.—17, A, mais il.—23, il se rua, R, se ruant.—24, A, comme.—25, defendoit, R, defendant.—168, 7, sa couronne à terre, R, à terre sa corone.—10, l’vtilité, R, vtilité.—21, pas donc, R, donc pas.—36, comme l’on, R, comment on.

170, 22, compagnie, R, compaignie.—172, 6, accueils, R, acceuils.—24, grammairienne, D *, et voyelle.—34, m’apporte, R, apporte.—174, 6, ie voy, R, ie voioi.—6, la voy, R, la voyois.—13, vne exemple, R, vn exemple.—19, part, R, leur part.—176, 5, port, R, teint.—30, mette, R, iette.—178.Ch. V.

180, 37, verdissant, R, fleurissant.—182, 7, faudroit, R *, y faudroit.—7, lucte, R, luicte.—28, à se tenir, R, de se tenir.—184, 19, affreté, R, affreré.—24, puissances, R, opérations.—26, le morfondu, R, au morfondu.—29, à vn rauissement, R, au rauissement.—33, l’esprit, R, mon esprit.—34, clairté, R, portée.—37, tire, R, faict.—186, 10, A, fascheusement.—27, deuroit, R, deuoit.—188, 9, au faillir, R, aus mesfaicts.—18, Thales, A, luy.—33, cache, R, couure.

190, 4, d’estre blanchie, R, ou blanchie.—10, fuis, R, crains.—21, Voyre, R, Oui.—21, fit-il, R, dict-il.—23, dit-il, R, fit-il.—30, qu’il m’appartient, R, qui m’appartient.—192, 12, A, Et le sexe... taire le plus.—13, C’est vne, R *, Il est bon aussi, que c’est vne.—14, Non pas, D, mesme.—39, l’interest, R, interest.—196, 6, ne la face, R, la face.—32, emploite, R, en-ploite.—37, alors, R, en ce cas.—198, 2, dit, R, fit.—6, leurs charges, R, leur charge.—24, vne de, R, vn de.—24, cordonniere, R, courdonniere.—27, continuation, R, constance.—34, maistresse, D, et d’amye.

200, 7, dehors, R, hors.—9, prendre, ou, R, du prendre ou.—202, 14, trahison, D, de.—204, 6, deuroient, R, deuoyent.—10, chatouilleux, R, chatouillant.—15, voyez, R, voies.—38, ce mesme, R, cela mesme.—206, 14, Car... legiste, R, et que Solon, chef de l’eschole iuridique.—16, D, dis-ie.—208, 5, son interdiction, R, interdiction.

210, 35, temps, D *, plus hardies.—212, 1, Ie veux... volupté, R, Car il faut laisser à part ces escris des philosofes qui ont suiui la secte Epicurienne.—5, temples, R, eglises.—5, garses, D *, et des garsons à.—214, 1, publicq, D, esgalement.—216, 1, hommes, D, et.—5, du Pegu, R, de Pegu.—16, peu exactes... marchant, R, et montroient en marchant leurs cuisses à nud.—19, parle, R, tesmouigne.—30 à 218, 3, Inique... cause. [Ce passage est reporté après la citation Num tu, pag. 218, lig. 16].—1, plus vicieuse, R, vicieuse.—3, Elles, R, Et elles.—35, renfrongnée, R, renfroignée.

220, 9, deuinant, R, diuinant.—12, c’est, R, c’estoit.—29, indiscretion, R, l’indiscretion.—36, dames, D, de bien et.—222, 11, et mignardes douceurs, R, graces.—40, pourtant, D, pas.—40, molles, R *, douces.—224, 26, l’aigre et, R, à l’aigre et à.—228, 23, inepte, D, aux dames.—23, messeante, A, aux dames.

230, 5, adiré, R, esdiré.—13, qualité commune, R, commune qualité.—25, A, entre nous.—30, d’œillades et de, R, par euillades et.—32, leurs amours, R, leur intelliiance.—32, Ce qu’il aduoua, R, Et laduoua.—34, tout franchement... vois tu pas, R, Vois tu pas coquin.—232, 15, prouuoir, R, pouruoir.—234, 33, trouuent, R, treuuent.—236, 11, intériner sa, R, d’accorder la.—26, toute, R, tout.—33, craignions, R, craignons.

240, 19, dans les choses, R, dans la chose.—242, 28, artificielle, R, trop artificielle.—31, si ny, R, sil n’y.—31, recognois, D *, pas.—246, 4, l’estranger, R, à l’estranger.—13, il eust esté autrement, R, autrement il eust esté.—17, auec, R, à tout.—19, imprudemment, R, imprudamment.—21, eux-mesmes, R *, d’elles mesmes.—28, que si i’ai, R, qu’ayant.—248, 15, aussi des, R, aussi de ces.—19, et parlant, R, parlant.—22, A, comme... parties.—30, qu’on, R, Et qu’on.

250, 4, ce que, R, car ce que.—4, a esté... iouet, R, est le iouet des Dieus.—11, affronteur, R, vn affronteur.—17, deuantiere, R, dauantiere.—18, des circoncisions, R, du tronçonement du prepuce qui en est vne punition.—252, 3, à cette heure, R, asteure.—4, honteuses, D *, et peneuses.—7, hazardé, R, hasarde.—12, court, R, suit.—14, A, le plus.—15, cacher, D *, et rougir.—17, faueur, R, grace.—22, pœnitet, D, Nous estimons à vice nostre estre.—29, exceller, D, sur.—30, leur, R, leurs.—32, Gens fanatiques, R, Sottes gens qui.—254, 13, l’aise, R, ton aise.—14, A, la moitié de.—14, fasche, R, vient à desplaisir.—16, soit, D *, manque et.—22, ordonnances... monde, R, regles positiues de ton inuantion t’occupent et atachent et les regles de ta paroisse: celles de Dieu et du monde.—256, 2, leur larcin, R, le larcin.—5, sauourer, R, gonfler.—28, A, rien.—31, d’vne, R, de sa.—258, 2, se paissoit, R, paissoit.—24, saillir, R, salir.—31, merueilleusement, R, monstrueusement.

260, 2, sans ame, D *, ou sans sentiment.—262, 9, liberté, D *, Nous courons à peu pres mesme fortune. Ils sont trop extremes en contrainte, nous en licence.—22, tousiours, D, estoyent.—23, affaires aux Sarmates, R, aux Sauromates.—27, et à nous aussi, R, come à nous.—30, ieunes hommes, R, iunes gens.—264, 4, tout leur art, R, toute leur art.—32, peut, R, put.—33, par tout, R, en tout.—266, 15, sac, R *, poche.—17, auec, R, à tout.—24, loix... iuges, R, loix que pour decider l’opportunité des mariages les iuges.—268, 8, vndenum, R, heu denum [Horace dit octavum].—37, est egalement mienne, R, me fait egalement moi.—42, generale, R, vniuerselle.

270, 7, de la raison commune, R, et communes.—9, legeres, R *, menues.—10, iustes, R *, pressantes.—23, d’autres miennes fautes, R, de null’ autre partie de ce traicté.—23, i’estime, R, ie tiens.—26, difficile, R *, tres difficile.—28, prendre, D, proprement.—31, nostres, D, et des plus cretez.—31, deux, A, et des plus cretez.—272, 3, circonstances... particulieres, R, particulieres et generales circonstances.—274, 31, de recommencer, R, à recommencer.—276, 23, dislaier, R, retarder.—278, 5, farcir, R *, que farcir.—7, breuuage, R, boisson.—18, desmenbrons, R, dessirons.—35, sa, R, leur.

280, 17, la vie, R, l’ame.—19, fort, R, bien.—24, veu, R, sachant.—282, 5, qu’on me fait, R *, que ie sens.—8, ausquels, R, ausqueles.—13, exhortoit, R, enhortoit.—19, contre, R, à l’encontre.—20, embesongna, R, embesougnat.—33, fust, R *, soit.—34, La laideur, R, Vne laideur.—34, d’vne vieillesse, R, et vne vieillesse.—284, 3, laquelle, D *, si plaisamment.—16, galbe, R, garbe.—21, sagesse, R, par sagesse.—28, rassis, R, prudent.—286, 22, paele, R, poele.—Ch. VI.—28, pour voir, R, voir.—288, 2, esternuent, R, estrenuent.—4, esternuement, R, estrenuement.—16, spécialement, R, et notamment.—22, m’ait, D, au moins.

290, 18, ressoudre, R, ressouder.—26, Dieu, A *, me.—31, et les... ieunesse. [Ce membre de phrase est mis entre parenthèses dans l’ex. de Bordeaux].—292, 8, lucter, R, luicter.—16, mousquetaire, R, mosquetere.—20, tirer, D *, auant.—23, prendre, R *, tirer.—30, D, comme... enseignes.—31, par païs en, R, en païs sur.—32, mene, R, traine.—33, trainer, R, mener.—294, 16, cadet, R, cabdet.—16, seoit, R, sioit.—25, qui establit, R, d’auoir establi.—26, maintient, R, maintenu.—28, souuenance, R, mémoire.—33, de rues, R, des rues.—34, lairra, R, a laissé.—34, à long, R, de mon.—296, 6, train le seruice, R, train lusage.—10, porter, R, aporter.—15, main souueraine, R, mains souueraines.—25, donront, R, donneront.—298, 2, ont, R, l’ont.—15, qu’ils, R, lesquels.—17, s’ils montrent, R, en montrant.—18, duquel, R, de qui.—18, r’allient, R, raliant.—25, la liberalité, R, liberalité.—29, s’appaouurit, R, s’apouurit.—30, les enuies, R, des enuies.—36, à faire, R, de faire.—36, A, apres.—28, et n’en, R, et ne.

300, 7, seulement autant, R, autant seulement.—8, propre, R, plus propre.—9, A, ne disoit.—10, Cyrus, R, luy dict Cyrus.—19, au moins en apparence. [Ce membre de phrase est mis entre parenthèses dans l’ex. de Bordeaux].—21, d’excez, R, excez.—302, 9, rares, R, plusieurs rares.—16, peussent, R, peut.—21, charioit, R, charrioit.—304, 13, tourneuirons, R, tournoions.—306, 16, à cette heure, R, asture.—25, tres-fort, R, très bien.—308, 15, sceu, R, imaginé.—31, ostez, dis-ie, R, contez, dis-ie.—32, à cette, R, cette.

310.314, 19, l’on des, R, on des.—26, quand ils eurent, R, apres auoir.—26, ils se mirent, R, se mirent.—27, gehennes, R, geines.—28, pour n’auoir, R, n’ayant.—316, 1, A, si barbares.—28, mangez entre eux, R, entremangez.

320, 29, les épaules, R, leurs épaules.—Ch. VII.—28, n’est, A, ce.—324, 3, donneroit, R, donroit.—8, en la, R, à la.—326, 28, feignit, R, feingnit.—33, par terre, R, à terre.—38, s’enialouser, R, s’en ialouser.

330, 2, pretendoit à, R, enuioit.—Ch. VIII.—22, A, et irremediables.—332, 5, similitude, R, exemple.—17, est, R, n’est.—18, à reculons, R, qu’à reculons.—18, conuenance, R, accord.—19, accord, R, similitude.—23, A, aussi bon... meschants.—27, à cette heure, R, asture.—334, 2, Mais comme, R, Comme.—336, 1, fuyons, A, à.—27, imperieusement, R, imperieuse.—28, Ie prends... souuent, R, Ie preste l’espaule aus reprehantions que l’on faict en mes escris: et les ai souuent changez.—31, ceder, D *, oui, à mes despens.—31, malaisé, R *, certes malaisé.—338, 6, opposoit, R, faisoit.—8, victoire, R, gloire.—9, Toutesfois, R, Mais.—33, à ce que ie dits, R, à propos.—37, traitter, R, treter.

340, 27, voylà, A, vn.—342, 18, du langage, R, de langage.—30, nullement, R, rarement.—344, 24, poursuy, R, rechercherois.—25, affin, R, pour.—25, affin, R, pour.—26, A, que le... l’imite.—346, 13, seul, R, tout seul.—13, de ce, D, mesme.—13, seul, R, tout seul.—17, la riuiere courre, R, courre la riuiere.—19, De vray, R, Voyre mais.—30, retorquables à, R, contournables vers.—31, bien dit, R, dit.—32, bien, R, tres.—34, le iour, R, du iour.—38, d’entendement, D, et gentil personnage.—39, autant, R, aussi.—348, 1, A, du registre.—5, ennuyeux, R, enuieux.—5, la prerogatiue, R, les prerogatiues.—7, s’il... faudroit, R, S’ils entandoint latin il leur faudroit.—10, ne dis, R, n’en tans.—11, tache, R, coulpe.—13, A, et seuere.—15, ce neantmoins à l’oster, R, à l’oster ce neantmoins.

350.352, 12, riche, R, noble.—354, 5, en discerner, R, la discerner de la.—7, meilleure, R, meillure.—26, comme, R, comment.—356, femmelettes, R, femmes.—358, 7, mesle, R, remesle.—36, d’esgouster, R, desgouter.

360, 16, A, bien.—362, 16, surmonte, D, par où il se rehausse.—17, A, et ses diuerses vertus.—17, l’vne, R, vne.—366, 1, sérieux, graue, R, graue, sérieux.—16, Il n’est, R, N’est.—368, 1, dis-ie, R, fais-ie.—10, A, et le deuancer.—11, cognoissance, D, et le deuancer.—12, Essais, R, essais.—23, ce n’est, R, n’est.

370, 3, qu’il, D, y.—4, s’il, A, y.—33, A, quelque.—372, 35, accuse, R, a.—376, 10, presente, R, represente.—Ch. IX.378, 24, à, A, vn.—27, de qui, R, duquel.—36, abandonné à, R, perdu.

380, 1, vont precipiter, R, se voient ieter.—6, lon, R, on.—382, 4, l’oppression, R, oppression.—30, A, qui vaille.—384, 4, aussi, R, encore.—8, de me promener, R, du promener.—8, de me retirer, R, du repos.—15, meritera, R, merite.—21, les sots, R, les simples.—386, 1, lassent, R, lassent et offensent.—8, plus. I’y, R, plus. I’en.—9, perspicacité, R, conoissance.—9, si i’y ay, R, si i ay.—10, me poisent, R, m’offancent.—17, D, et m’vlcerent.—19, quand ils, R *, nomeement quand ils.—42, libre et pur, R, naif.—388, 3, Ia Dieu me permette, R, Ia à Dieu ne plaise.—7, regardant plus, R, plus regardant.—18, A, bien.—19, m’oyant, R, en m’oyant.—20, me viennent souffler, R, vont me soufflant.—24, prix, R, le prix.—24, m’habille, R, me habille.

390, 27, que ie les ai veuz, R, les auoir veux.—392, 5, manier, D *, poiser.—33, eschec, R, humeur.—394, 27, particuliers, R, propres.—396, 7, contraire, R, rebours.—9, à l’auarice, R, son auarice.—39, farouches, R, monstrueuses.—398, 6, sauuages, R, farouches.—17, vn monde... formé, R, les hommes obligez desia et formez.—18, l’engendrons, R, les engendrons.—19, le redresser, R, les redresser.—20, la tordre de son, R, les tordre de leur.—20, accoustumé plus, R, plus accoustumé.—21, rompions, R, rompons.—25, receüe, D *, et formee.

400, 1, vne autre coupple, pareille, R, vn autre coupple, pareil.—402, 42, miserable, R, malotru.—404, 1, dessus, R, dauant.—2, dessoubs, R, après nous.—3, remporter, R, raporter.—22, plus espesse, R, espece.—406, 3, croulle, R, crolle.—408, 34, A, d’accent et de visage.

410, 7, I’ay... euité, R, Ie me suis tousiours bien gardé.—13, tres inepte, R, monstrueux.—17, aux soudaines, R, à soudaines.—33, A, à cause.—412, 2 à 4, Ie suis... pouce, R, Mes premieres publications furent l’an 1580. Despuis, d’vn long trait de temps ie suis enuieilli, mais assagi ie ne le suis certes pas d’vn pouce.—4, à cette heure, R, asture.—6, bel, R, beau.—5, yuroigne, R, yurouigne.—8, ionchez, R *, ioncs.—11, seroit, A, ce.—414, 6, mœurs, R, humeurs.—8, commande, R, fuit à.—10, empirer meshuy, R, meshuy empirer.—10, vers, R, enuers.—18, laquelle, R, à laquelle.—19, vois chercher, R, me mesle.—19, le plus, R, la plus.—51, i’estime, R, estime.—26, telle, R, quelle.—416, 7, desertées, D *, et ruinées.—32, me les, R, me le.—418, 2, roide, R, plus roide.—19, pour, R, à.—24, trop, R, vn peu bien.—26, estre aucunement, R, aucunement estre.—34, iustice exacte, R, exacte iustice.

420, 4, A, simplement.—31, bragues, R, bagues.—38, A, enuers moy.—422, 15, A, s’ils sauouroient... liberté et.—19, d’affranchir, R, affranchir.—26, A, sollicitant, requerant, suppliant, ny moins.—29, m’en, R, me.—30, A, ou besoing.—33, m’engager, D *, pour eus.—37, et prest au besoing, R, au souin.—424, 12, sa hardiesse, R, son hardiesse.—29, eschaugette, R, eschoguette.—426, 6, m’estouffe, R, m’accable.—9, crainte, R *, trouble.—25, Fay-ie, R, Fais-ie.—26, robes, R, fortune.—29, A, et iuridique.—36, sont, R *, valent.—36, A, nettes.—428, 37, les puis, R, puis.

430, 14, façonner, R, former.—432, 3, nommément, R, notamment.—3, cours iours, R, iours cours.—13, maison, R, famille.—18, mere de famille, R, femme.—21, douaire, R, doire.—434, 9, specialement, R, notamment.—17, A, et plus continuellement.—18, touchons, D, plus continuellement.—30, à dix, R, dix. 32, sçaura prescripre, R, prescripra.—438, 5, les soixante, R, soixante.—29, loing, R, esloigné.

440, 4, ne le gratte, R, n’y touche.—13, l’interest, R, interest.—16, ou on, R, ou lon.—26, gouuerner, R, entretenir.—442, 7, les exclamations, R, exclamations.—28, A, vray.—444, 2, volontiers, R, franchement.—3, Dion, R *, Dion.—3, Antigonus, R, Antigon.—7, beau et aduenant, R, agreable.—18, masles, R *, homes.—23, ay esperé, R, espere.—23, aduenoit, R, aduient.—24, pleussent et accordassent, R, plaisent et accordent.—25, mon trepas, il rechercheroit, R, que ie meure, il recherchera.—25, ay donné, R, donne.—28, l’a veu, R, le voit.—28, dans, R, en.—34, i’eusse sceu, R, ie scauois.—34, m’eust esté, R, me fut.—35, ie l’eusses esté, R, ie l’irois.—37, Eh... amy, R *, O vn amy.—446, 8, A, de leurs.—24, poisante, D, le conseillerois volontiers Venise, pour la retraicte d’vne telle condition et foiblesse de vie.—27, moy, R, à moy.—29. Ie leur, R, Ce.—31, ces voyages, R, vn si long voyage.—448, 8, dislayer, R, deslaier.—17, à cette heure, R, asture.—19, s’ira difformant, R, se difformera.

450, 13, maussade, R, sale.—31, commourans, R, commorans.—452, 4, parmy, R, mais entre.—19, La fortune ayde, R, Combien ayde la fortune.—16, aux miens, R, à nul.—20, leur apporter, R, faire guiere.—454, 3, le plus, R, plus.—456, 15, saueur, R, goust.—458, 22, commune sorte, R, basse forme.—32, quelque, R, aucun.

460, 26, les hommes, R, des hommes.—462, 7, vertu, R, volupté.—20, se seruent simplement des, R, suiuent simplement les.—464, 9, condamnent à, R, accusent elles mesmes de.—16, raison, R, mesure.—20, desconuienent, R, disconuienent.—466, 2, A, si.—15, Et vne bonne, R, Comme vn’.—34, ou vn peuple, R, vn peuple.—468, 31, A, suyuant... promesse.

470, 26, muances, R, nuances.—30, aultres, D, tiltres.—ceux-ci, R, ces autres noms.—32, vn art, R, vn’ art.—472, 11, quelque air, R, l’air.—12, parlerie, D, C’est l’originel langage des Dieux. [Membre de phrase reporté dans le texte de 1595, même page, lig. 17, après «philosophie»].—16, rompu, D, Luy mesme est tout poétique.—16, théologie, A, est toute.—474, 7, trop incommode, R, incommode.—29, Ctesibius, R, vn Ctesibius.—36, de moyen, R, moyen.—476, 20, lesquels, R, que.—478, 1, outrageux, D *, au moins et.—8, me renuoyera, R, m’en enuoyera.—34, il y est, D, plus de cent ans.—34, A, et au delà de cent ans.

480.484.Ch. X.—21, s’hypothequer, R, se hypothequer.—486, 22, besongne, D *, et de l’obligation.—488, 2, et le, R, il le faut.—2, l’enfoncer, R, s’y enfoncer.—9, s’y interposant aussi, R, aussi s’y interposant.—9, doit, R, en doit.—16, Glorieux, R, Braue.—22, comme, R, comment.—34, lieu mesme, R, mesme lieu.—38, mesprisant, R, en mesprisant.

490, 12, trompions, R, trompons.—13, les redresser, R, le dresser.—24, qu’en ceux-cy, R, que en ceux icy.—492, 27, desirs, R, desir.—494, 21, ensuiure, R, suyure.—23, espineux, R, bien espineux.—496, 30, et i’aymerois presque, R, i’aymerois quasi.—31, l’essimoit, R, l’estimoit.—33, ny de, R, et de.—498, 10, expirée, R, est vuidée.—11, A, par maniere d’exemple.—27, apres d’, R, à.—27, d’en, R, à en.

500, 18, selon la, R, à la.—502, 2, qui sont du, R, que ie vois au.—4, moy, R, ma cause.—7, contraire, D *, Vtatur motu animi qui vti ratione non potest. [Traduction: «Que celuy-là s’abandonne à sa passion, qui ne peut suivre la raison»].—504, 1, aueugle ou, R, aueugle et.—35, m’estudiois, R, estudiois.—506, 29, dissociation, R, dissantion.—35, excuse, R, sottise.—35, consolation, D, de sa perte.—35, progrez, D, des affaires douteux et.—508, 16, pouruoir, R, pouruoer.

510, 22, prouuoit, R, pouruoit.—36, tempeste, D, Animus multo antequam oprimatur, quatitur. [Traduction: «L’esprit est frappé très longtemps avant d’être abattu»].—512, 10, de ne, R, à ne.—14, m’eust pleu d’, R, i’eusse voulu.—34, grandes, R, de grandes.—35, est-il, R, il est.—514, 11, affaire, R *, de la peine.—28, A, d’y tenir ferme.—30, froidement, R, lachement.—31, ardemment, R, chaudement.—516, 5, A, à vn autre.—9, sont, D *, pas.—22, Excinduntur, R, abscinduntur.—518, 13, d’ingratitude, R, ingratitude.—27, vigueur, R, la vigueur.—27, liberté, R, la liberté.

520, 23, eschaffaux, R, eschauffaux.—32, A, tout cela.—33, cette condition, R, sa fortune.—522, 17, repetasser, R, repetasser.—24, attribue, R, done.—25, sienne, D, propre.—26, son, R, tout son.—34, ainsin, R, ainsi.—35, sommes, R, ne sommes.—524, 12, cette espece, R, ce costé là.—29, guarir, R, guerir.—si ay, R, ay.—526.Ch. XI.—2, doiuent, R, deuoint.—29, resuassoit, R, rauassois.—528, 1, presuppositions, R, essais.—1, examinant, R, en examinant.—2, laissent, D, là.—2, courent aux, R, s’amusent à traiter les.—3, touche, R, appartient.—3, celuy, R, à celuy.—5, A, et accomply.—5, besoing, R, nature.—9, A, et de soy mesmes.—10, A, Les effects... nullement.—10 à 12, Le determiner... l’accepter, R, Le determiner et le scauoir comme le doner apartient à la regence et à la maitrise: à l’inferiorité, subiection et aprantissage appartient le iouyr, l’accepter. [En outre l’ordre des phrases où se trouvent les onze variantes qui précèdent est modifié ainsi qu’il suit: «Ils laissent... causeurs (lig. 2 à 3)» est placé après: «verité (pag. 526, lig. 33)»;—«Le determiner... l’accepter (lig. 10 à 12)» est placé après: «causeurs (lig. 2)»;—«Ils passent... consequences (pag. 526, lig. 33 à p. 528, l. 1)» est placé après: «l’accepter (lig. 12)»].—13, coustumes, R, costume.—30, moyens, R, causes.

530.534, 22, dire, R, le dire.—25, sommes, R, que nous somes.—35, enquestante, R, enquesteuse.—40, L’admiration, D, dict Platon.—43, establir, R, conceuoir.—44, qu’à, R, que pour.—44, establir, R, conceuoir.—536, 14, offre, R, donne.—21, du sens, R, de sens.—33, imperieusement, D, Videantur sane ne affirmentur modo.538, 2, A, Videantur... modo.—37, ce genre, R, cette nature.—S, cigüe, R, cicue.—22, par fois se peuuent ainsin, R, se peuuent ainsi par fois.—24, pas iuge, R, ny iuge.—31, la pensée, R, ma pensée.

540.542, 1, esleuees, R, si esleuees.—544, 1, accroire, R, à croire.—2, au compte, R, en recette.—546.Ch. XII.—17, maisons, R *, maçons.—29, boutades, R, saillies.

550, 4, besoigne, D, et plus vtile.—11, acquisition, R, emploite.—12, ailleurs, R, au reste.—14, vaisseau, R, vasseau.—14, nous auons, R, auons.—552, 3, A, non que.—3, naturelle, R, populere.—16, qu’aigu, R, que aigu.—30, aigu, R, vif.—31, nous eslance, R, et eslance.—32, solide, R, rassis.—34, combat, R, conflit.—554, 28, despece, R, desmenbre.—556, 40, necessaire, R, propre.—42 à 558, 4, les beaux... piller, R, les admirables iardins qui sont autour de la ville de Damas en abondance et délicatesse, resterent vierges des mains de ses soldats tous ouuers et non clos, com’ils sont.—5, Fauonius, R, Faonius [suivant Plutarque].—6, republique, R, estat.—8, A, trouble et hazarde tout, et qui.—11, prier, R, de prier.—18, sie, R, siese.—27, colloqué, D *, desmenbrant sa mere et en donant à ronger les pieces à ses antiens enemis.—27, de haines, R, de haynes.—30, loy, R, parole.—31, amorçons, R, amorchons.—33, estat, R, visage.

560, 6, moy, R, à moy.—28, tirer, D, en.—32, A, de mal.—34, soummission, R, summission.—562, comme, D, à.—23, droicteur, R, droitur.—564, 17, sans, R, que ie n’aye.—20, sçaurois, R, puis.—22, euidemment, R *, auidemant.—38, qu’il est vrai à demy, R, que certes à peu près.—566, 5, office, R, ordre.—20, falloit, R, me falloit.—568, 8, A, alors.—26, chauma, R, chaume.

570, 10, auec, R, à tout.—572, à la, R, la.—8, ce neantmoins, R, neantmoins.—20, de tous les maux, R, des maux.—574, 1, torment, R, tourment.—8, A, esloignée.—30, total, R, tout.—34, pourtant, R, portant.—576, 2, sentiment, R, goust.—9, premeditation, R, preuoyance.—10, premeditée, R, pourpensée.—16, A, hurt et au.—17, coup, D, presant.—17, en souffre, R, se en sent.—21, A, plus.—37, autre, R, l’autre.—578, 1, affaire, R, à faire.—16, ieunes, R, iunes.

580, 3, puerile, R, sec et sain mais quand et quand naïf et bas.—4, inimaginable, D *, véritable franc et iuste au dela de tout exemple.—17, vne oisiue, R, vn’ oisiue.—34, securité, R, niaise en vne securité.—34, enfantine, R, puerile.—582, 3, d’elle, D, mesmes.—14, encheuestrions et battions, R, encheuestrons et battons.—15, tuions, R, tuons.—37, oisiueté, R, enhortemens d’autruy.—584, 16, lié, R, empilé.—17, incognues, R, inconues.—18, Cela c’est, D *, en consciance.—23, il effaçoit, R, à chacun il me sembla effacer.—25, et parmy, R, parmy.—25, suis, R, ie suis.—586, 1, cettuy-ci, R, cettuy ici.—2, eusse, R, en eusse.—2 à 5, Eh quoy... perdre, R, D’auantage, telle faueur gratieuse que la fortune peut m’auoir offerte par l’entremise de cet ouurage eut lors rencontre vne plus seson.—13, s’espessit, R, se croupit.—21, donrois-ie, R, dourrais-ie.—22, Socrates, D, qui.—24, si disgracié, R *, et vn visage si vilain.—24, si disconuenable, R, disconuenable.—31 à 34, et nous... bien, R, et souuent nous desgoute par bien legieres causes: du teint d’vne tâche d’vne rude contenance de quelque cause inexplicable sur des menbres bien.—36, toutesfois, R, pourtant.—36, le plus, R, tres.—38, qui, D, est.—38, difformité, R, deformité.—588, 16, non a, R, n’a.—18, rang, R, ranc.—21, appartenir aux beaux, R, aux beaux appartenir.—25, fait-il, R, dict-il.

590, 27, seule, R, la seule.—30, religions, non, R, relligions nous.—592, 6, vne apparence, R, vn port.—10, celle, R, celuy.—33, mon soupçon, R, ma supçon.—594, 3, l’interpretation, R, interpretation.—17, enuieux, R, ialoux.—20, en, R, dans.—20, dans, R, en.—26, remonte, R, remonta.—36, dispersé, R, desparti.—596, 6, harquebusier, R, harquebousier.—9, harquebusade, R, harquebousade.—28, lendemain, R, l’endemain.—33, indiscrete liberté, R, liberté indiscrete.—598, 9, punition, R, vengence.—11, laideur, R, haine.—12, abhorrer, R, hayr.—18, De mesme qu’, R, Comme.—Ch. XIII.—27, A, de beaucoup.—27, plus vil, R, moins digne.

600, 2, conference, R, ressemblance.—602, contrat, R, vn contrat.—604, 9, et redoutons, R, redoutons.—26, sur qui, R, auquel.—36, contraire, R, rebours.—606, 3, à soye, R, de soye.—19, raccourcissement, R, racourciment.—20, ou, A, signe.—23, A, et tourneuire.—31, on, R, l’on.—42, commentaires, R, commenteres.—608, 2, s’entent, R, s’antent.—10, leurs ouurages, R, leur ouurage.—29, d’Hydra, R, de Hydra.—30, dist, R, fit.—33, tu nous en apportes, R, en voicy.

610, 7, bout, R, coin.—614, 6, estrené, R *, aussi estrené.—616, 15, peut, R, sauroit.—19, gouuernement, R, son gouuernement.—24, peint, R, trop peint.—28, robuste, D, vertu.—29, A, quiete.

620, 16, Euthydeme, D, en Xenophon.—22, de cette, R, à cette.—26, Nihil, R, Nil hoc.—622, 28, c’est, R *, ainsi que de.—624, 14, d’oreilles, R, des oreilles.—626, 22, pour, D, le seruice de.—36, beaucoup, R, de beaucoup.—628, 9, apprins, R, apris.—13, mauuais, R, mauues.—41, à cette heure, R, asture.

630, 24, moy, R, à moy.—632, 8, sottises, R, bestises.—9, mettons, R, ietons.—15, tiennent, R, disent.—634, 18, respondit, R, respondoit.—20, ordinaire, R, ordinere.—20, bruit, R, son.—21, de l’eau, R, l’eau.—26, déporta, R, laissa.—27, semoyent, R, semoint.—29, employa, R, continua.—636, 6, aussi au changement, R, au changement aussi.—36, trois, D *, bones.—638, 32, il a, R, il m’a.—32, m’imprimer, R, imprimer.—34, l’inquisition, R, inquisition.

640, 16, offices, R, seruices.—20, A, Tandis que.—646, 14, course, D, naturelle.—648, 16, l’vtilité, R, vtilité.—18, allongera-lon, R, alongera tu.—18, vostre, R, nostre.

650, 4, cet office, R, ce service.—27, compagnie, D, ordinaire.—28, sain, R, autre.—29, dit-il, R, faict-il.—652, 33, quoy, R, qui.—654, 16, qu’à cette heure, R, qu’asture.—656, 17, entr’engendrent, R, s’entr’engendrent.

660, 11, cognoistre, R, conestre.—664, 8, A, et tout vn peuple.—21, secousses, R, sesons.—24, l’aage, R, tantost de six ans, le cinquantieme.—33, A, et mes yeux.—33, incontinent, D, et mes yeux.—666, 16, paisiblement, D, seulement.—33, sicut, R, si cui.—668, 2, leur nourriture, R, nourriture.

670, 28, r’allie, R, r’allia.—32, me semble, R, semble.—672, 1, m’ennuyent, R, me fachent.—10, auoyent, R, auoint.—674, 15, A, ils se trompent, et.—17, et dix, R, dix.—18, qui ay, R, ay.—20, prodigieuse, R, monstrueuse.—36, las, R, lasse.—678, 3, A, sur tout les vieillards.—5, d’almanachs, D, les ephemerides et aux médecins.—5, A, les esperances et les pronostiques.—18, galbe, R, garbe.—31, contraire, R, rebours.

680, 1, et ne bois, R, ne bois.—11, vin, D, d’eau.—15, ou non, R, non.—19, buroit, R, boiroit.—682, 21, ses compagnons, R, les autres.—24, A, naturelle.—29, des hommes à Rome, R, à Rome des gens.—35, pour quelle, R, à ce qu’elle.—38, aux festins, R, à leurs festins.—684, 7, desdaigné, R, refusé.—9, souueraine, R, principale.—10, Mon... forclost. [Phrase reportée lig. 12 après «il se trouue»].—11, pour soy... saueur, R, des conuiez y apporte la principale grâce.—15, de prendre, R, prendre.—686, 4, veulent que, R, tiennent.—5, A, soyent.—6, comme dit Aristote, qui d’vne farouche stupidité, R, qui d’vne farouche stupidité, comme dit Aristote.—7, font les degoustés, R, sont desgoutez.—7, A, d’autres.—10, ne leur coutant, R, et ne leur couste.—11, substantent, R, sustantent.—13, leurs femmes, R, les fames.—23, plus, R *, bien plus.—34, humains et corporels, R, naturels et par consequent necesseres et iustes.—38, vocation, R *, vacation.—688, 9 à 12, avez-vous sceu composer... villes, R, Composer nos mœurs est nostre office, non pas composer des liures, et gaigner non pas des batailles et prouinces, mais l’ordre et la tranquillité à nostre conduite.—12, Le glorieux... c’est, R, Nostre grand et glorieus chef d’euure c’est.—17, au deuis, R, à son deuis.—30, dispensé, R, despansé.—35, Bacchus, D, Illis est indulgendum non seruiendum. [Traduction: «Il faut le leur pardonner, et ne pas leur en faire un grief»].—37, voluptez, D *, naturelles.

690, 5, des mœurs, R, de meurs.—7, vne geniture, R, vn’origine.—24, A, En la... cheual [phrase reportée lig. 32].—25, Et emmy... Et le premier emmy.—26, A, le premier.—32, abstinence, D, Il s’est veu en la bataille Deliene releuer et sauuer Xenophon renuersé de son cheual.—692, 17, bien, D, naturellement.—696, 5, afin, R, pour.—7, chagrigne, R, chagreigne.—12, l’amplifier, R, amplifier.—698, 2, substantassions, R, sustentissions.—6, que plustost... produisist, R, plus tost qu’on les produisit encore.—20, la volupté, R, volupté.—29, ne va, R, va.

700, 1, expliquer, R, exprimer.—702, 16, facheux à digerer, R, à digérer facheus.—19, les plus, R, le plus.—704, 5, miracle, D, et.


FASCICULE E

L’ESPRIT DES ESSAIS.
EXTRAITS, CLASSÉS PAR MATIÈRE ET DANS UN ORDRE MÉTHODIQUE, DES IDÉES CARACTÉRISTIQUES QUI Y SONT ÉMISES.

«Montaigne, le meilleur philosophe moral que nous ayons, plus profond que subtil, a dit d’Aguesseau, n’est jamais mieux que cité; on ne lui trouve pas tant de génie à le lire de suite, ses propos saisissent plus que les développements qu’il leur donne».—Ses propos, on les trouvera, en majeure partie, énoncés ici; et, en se reportant aux indications de volume et de page qui les accompagnent, il sera aisé, à qui voudra, de les replacer dans leur cadre pour en mieux juger et méditer.

Ces extraits, synthétisant «l’esprit des Essais», sont textuels, en dehors des légères retouches qu’il a fallu faire à quelques-uns pour les rendre compréhensibles tout en les présentant isolément.—Le style et l’orthographe en ont été conservés, pour ne rien leur enlever de leur précision et de leur pittoresque.

Ce relevé, joint au sommaire des Essais (fascicule B), présente de fait la quintessence de cet ouvrage: l’un dans son ensemble, l’autre dans ses idées caractéristiques.

La pensée n’en est pas nouvelle; elle a déjà été réalisée, au moins à deux reprises au XVIIIe siècle, d’une manière fort judicieuse, bien que dans des conditions ne nous donnant pas pleine satisfaction, ce qui nous a déterminé à la reprendre, en faisant à cet égard table rase du passé.

Le difficile, dans un travail de ce genre, est de ne pas se laisser entraîner, tout en n’écartant rien d’essentiel. Mais la corrélation entre ce relevé et le Répertoire analytique des principales matières traitées ou mentionnées dans les Essais (fascicule Hb) et, d’autre part, le recours immédiat au texte que rend possible la contexture de «Self-édition», résolvent ce point épineux.

Il est à observer que cet «Esprit des Essais» diffère entièrement des «Extraits de Montaigne» qui, sous ce nom et en assez grand nombre, en donnent in extenso les morceaux les plus intéressants, n’y faisant que les coupures indispensables suivant la catégorie de lecteurs auxquels ils sont destinés.

Le titre de chaque article indique le sujet auquel il est plus particulièrement afférent et souvent aussi, entre parenthèses, d’autres articles auxquels il y a lieu de se reporter pour ce même objet, car, ici non plus, on n’a pu se garder complètement de la confusion qui partout existe dans les Essais, où à propos de tout il est question de tout.

Dans l’article «Divers», plus encore que dans les autres, on trouvera un peu de ce tout; les sujets y sont classés d’après l’ordre alphabétique du mot qui, dans l’alinéa, attire le plus l’attention.

Nota.—Les nombres suivant chaque alinéa, indiquent: ceux en caractères romains, le volume; ceux en caractères arabes, la page où se trouve l’extrait qu’il relate.

Pour chaque sujet, outre l’article qui lui est propre, consulter également ceux qui accessoirement sont indiqués dans l’en-tête, et aussi l’article «Divers».


ESSAIS DE MONTAIGNE.

L’ESPRIT DES ESSAIS.
EXTRAITS, CLASSÉS PAR MATIÈRE ET DANS UN ORDRE MÉTHODIQUE, DES IDÉES CARACTÉRISTIQUES QUI Y SONT ÉMISES.


ABONDANCE.

Il n’est rien si empeschant, si desgouté que l’abondance, I, 490.

ABSENCE (AMITIÉ, MARIAGE).

Si nous ne iouyssons que ce que nous touchons, adieu noz escus quand ils sont en noz coffres, et noz enfans s’ils sont à la chasse, III, 434.

Vne faim insatiable de la présence corporelle, accuse vn peu la foiblesse en la iouissance des ames, III, 436.

ACTIONS.

Ie hay quasi à pareille mesure vne oysiueté croupie et endormie, comme vn embesongnement espineux et penible. L’vn me pince, l’autre m’assoupit, III, 276.

Toutes actions, dit la philosophie, sieent egallement bien et honnorent egallement le sage, III, 692.

Les choses moins craintes sont moins defendues et obseruees. On peut oser plus aysement, ce que personne ne pense que vous oserez, qui deuient facile par sa difficulté, III, 274.

Est-ce pas erreur, d’estimer aucunes actions moins dignes de ce qu’elles sont necessaires? Si est ce vn tres-conuenable mariage, du plaisir auec la necessité, auec laquelle, dit vn ancien, les Dieux complottent tousiours, III, 700.

A l’enfourner, il n’y va que d’vn peu d’auisement, mais depuis que vous estes embarqué, toutes les cordes tirent, III, 512.

La pluspart de nos actions ne sont que masque et fard, I, 406.

Noz plus grandes agitations, ont des ressorts et causes ridicules, III, 512.

L’insuffisance et la sottise est loüable en vne action meslouable, III, 274.

ADULTÈRE (CHASTETÉ, MARIAGE).

Il faut estre ingenieux à euiter cette ennuyeuse et inutile cognoissance, III, 234.

Mais le monde en parle. Vn galant homme en est pleint, non pas desestimé. Et puis, de qui ne parle on en ce sens, depuis le petit iusques au plus grand? III, 234.

Chacun de vous a fait quelqu’vn coqu: or nature est toute en pareilles, en compensation et vicissitude. La frequence de cet accident, en doibt mes-huy auoir moderé l’aigreur: le voyla tantôt passé en coustume, III, 234.

I’en sçay qui à leur escient ont tiré et proffit et auancement du cocuage, dequoy le seul nom effraye tant de gens, I, 464.

La curiosité est vicieuse par tout: mais elle est pernicieuse icy. C’est folie de vouloir s’esclaircir d’vn mal, auquel il n’y a point de medecine, qui ne l’empire et le rengrege: duquel la honte s’augmente et se publie principalement par la ialousie: duquel la vengeance blesse plus nos enfans, qu’elle ne nous guerit. Vous assechez et mourez à la queste d’vne si obscure verification. Combien piteusement y sont arriuez ceux de mon temps, qui en sont venus à bout? On ne se moque pas moins de celuy qui est en peine d’y pouruoir, que de celuy qui l’ignore. Le charactere de la cornardise est indelebile: à qui il est vne fois attaché, il l’est tousiours. Le chastiement l’exprime plus, que la faute. Il faict beau voir, arracher de l’ombre et du doubte, nos malheurs priuez, pour les trompeter en eschaffaux tragiques: et malheurs qui ne pinsent, que par le rapport, III, 232.

Miserable passion, a cecy encore, d’estre incommunicable. Car à quel amy osez vous fier vos doleances: qui, s’il ne s’en rit, ne s’en serue d’acheminement et d’instruction pour prendre luy mesme sa part à la curee? I, 464.

AFFAIRES (FORTUNE, VIE PUBLIQUE).

Il faut manier les entreprises humaines, plus grossierement et superficiellement; et en laisser bonne et grande part, pour les droits de la Fortune. Il n’est pas besoin d’esclairer les affaires si profondement et si subtilement. On s’y perd à la consideration de tant de lustres contraires et formes diuerses, II, 540.

Qui en recherche et embrasse toutes les circonstances, et consequences, il empesche son eslection. Vn engin moyen, conduit esgallement, et suffit aux executions, de grand et de petit poix, II, 542.

Nous guidons les affaires en leurs commencemens, et les tenons à nostre mercy: mais par apres, quand ils sont esbranlez, ce sont eux qui nous guident et emportent, et auons à les suyure, III, 514.

Vn sage homme peut pour l’interest d’autruy, comme pour ne rompre indecemment compagnie ou pour ne discontinuer vn autre affaire d’importance, remettre à entendre ce qu’on luy apporte de nouueau: mais pour son interest ou plaisir particulier, mesmes s’il est homme ayant charge publique; pour ne rompre son disner, voyre ny son sommeil, il est inexcusable de le faire, I, 656.

AFFECTION (ENFANTS).

Les choses nous sont plus cheres, qui nous ont plus cousté. Et donner, est de plus de coust que le prendre, II, 20.

Ce n’est pas merueille, si à reculons l’affection des enfans aux peres, n’est pas si grande. Ioint que celuy qui bien faict à quelcun, l’aime mieux, qu’il n’en est aimé. Et celuy à qui il est deu, aime mieux, que celuy qui doibt: et tout ouurier aime mieux son ouurage, qu’il n’en seroit aimé, si l’ouurage auoit du sentiment, II, 20.

Au demeurant il est aisé à voir par experience, que cette affection naturelle, à qui nous donnons tant d’authorité, a les racines bien foibles. Pour vn fort leger profit, nous arrachons tous les iours leurs propres enfans d’entre les bras des meres, et leur faisons prendre les nostres en charge. Et voit-on en la plus part d’entre elles, s’engendrer bien tost par accoustumance vn’affection bastarde, plus vehemente que la naturelle et plus grande sollicitude de la conseruation des enfans empruntez, que des leurs propres, II, 46.

La seule raison doit auoir la conduite de nos inclinations, II, 22.

AGE.

Nos ames sont desnoüées à vingt ans, elles sont alors ce qu’elles doiuent estre, et promettent tout ce qu’elles pourront. Iamais ame qui n’ait donné en cet aage là, arre bien euidente de sa force, n’en donna depuis la preuue, I, 596.

En la vie des mesmes hommes souuent la belle moitié, ils la vescurent de la gloire acquise en leur ieunesse: grands hommes depuis au prix de touts autres, mais nullement au prix d’eux-mesmes, I, 598.

Il est possible qu’à ceux qui employent bien le temps, la science, et l’experience croissent depuis cet aage (trente ans) auec la vie: mais la viuacité, la promptitude, la fermeté, et autres parties bien plus nostres, plus importantes et essentielles, se fanissent et s’allanguissent, I, 598.

AMBASSADEURS.

I’ay trouué bien estrange, qu’il fust en la puissance d’vn Ambassadeur de dispenser sur les aduertissemens de grande consequence qu’il doit faire à son maistre. Et m’eust semblé l’office du seruiteur estre, de fidelement representer les choses en leur entier, comme elles sont aduenuës: afin que la liberté d’ordonner, iuger, et choisir demeurast au maistre. Car de luy alterer ou cacher la verité, de peur qu’il ne la preigne autrement qu’il ne doit, et que cela ne le pousse à quelque mauuais party, et ce pendant le laisser ignorant de ses affaires, cela m’eust semblé appartenir à celuy, qui donne la loy, non à celuy qui la reçoit, au curateur et maistre d’eschole, non à celuy qui se doit penser inferieur, comme en authorité, aussi en prudence et bon conseil, I, 94.

AMBITION.

Nous ne sommes pas naiz pour nostre particulier, ains pour le publicq; beau mot, dequoy se couure l’ambition et l’auarice, I, 410.

L’ambition n’est pas vn vice de petis compaignons, et de tels efforts que les nostres, III, 520.

Où l’amour et l’ambition seroient en esgale balance, et viendroient à se choquer de forces pareilles, ie ne fay aucun doubte, que ceste-cy ne gaignast le prix de la maistrise, II, 642.

L’ambition ne se conduit iamais mieux selon soy, que par vne voye esgaree et inusitee, III, 322.

L’ambition paye bien ses gents, de les tenir tousiours en montre, comme la statue d’vn marché. Ils n’ont pas seulement leur retraict pour retraitte, III, 156.

AME (IMMORTALITÉ DE L’AME).

La generation de l’ame suyt la commune condition des choses humaines: comme aussi sa vie. On la voyt naistre à mesme que le corps en est capable; esleuer ses forces comme les corporelles; on y recognoit la foiblesse de son enfance, et auec le temps sa vigueur et sa maturité: et puis sa declination et sa vieillesse, et en fin sa decrepitude. On l’apperçoit capable de diuerses passions et agitée de plusieurs mouuemens penibles, d’où elle tombe en lassitude et en douleur, capable d’alteration et de changement, d’allegresse, d’assopissement, et de langueur, subjecte à ses maladies et aux offences, comme l’estomach ou le pied: esblouye et troublée par la force du vin: desmue de son assiette, par les vapeurs d’vne fieure chaude: endormie par l’application d’aucuns medicamens, et reueillée par d’autres. Dauantage on sent l’ame s’engager en la mort, comme le corps. Ce que l’image du sommeil nous montre assez: car c’est vne defaillance et cheute de l’ame aussi bien que du corps, II, 316.

L’ame loge au cerueau: ce qui appert de ce que les blessures et accidens qui touchent cette partie, offensent incontinent les facultez de l’ame, II, 312.

L’ame, par sa faculté ratiocine, se souuient, comprend, iuge, desire et exerce toutes ses autres operations par diuers instrumens du corps, comme le nocher gouuerne son nauire selon l’experience qu’il en a, II, 312.

Nos ames se trouuent souuent agitees de diuerses passions. D’où nous voyons les enfans, qui vont tout naifuement apres la nature, pleurer et rire souuent de mesme chose: Et quelque gentille flamme qui eschauffe le cœur des filles bien nees, encore les despend on à force du col de leurs meres, pour les rendre à leur espoux. Ainsin il n’est pas estrange de plaindre celuy-là mort, qu’on ne voudroit aucunement estre en vie, I, 406.

Puisque l’ambition peut apprendre aux hommes, et la vaillance, et la temperance, et la liberalité, voire et la iustice: puis que l’auarice peut planter au courage d’vn garçon de boutique, nourri à l’ombre et à l’oysiueté, l’asseurance de se ietter si loing du foyer domestique, à la mercy des vagues et de Neptune courroucé dans vn fraile bateau, et qu’elle apprend encore la discretion et la prudence: et que Venus mesme fournit de resolution et de hardiesse la ieunesse encore soubs la discipline et la verge; et gendarme le tendre cœur des pucelles au giron de leurs meres: ce n’est pas tour de rassis entendement, de nous iuger simplement par nos actions de dehors: il faut sonder iusqu’au dedans, et voir par quels ressors se donne le bransle, I, 612.

Ce n’est pas pour la montre, que nostre ame doit iouër son rolle, c’est chez nous au dedans, où nuls yeux ne donnent que les nostres: là elle nous couure de la crainte de la mort, des douleurs et de la honte mesme: elle nous asseure là, de la perte de nos enfans, de nos amis, et de nos fortunes: et quand l’opportunité s’y presente, elle nous conduit aussi aux hazards de la guerre. Ce profit est bien plus grand, et bien plus digne d’estre souhaité et esperé, que l’honneur et la gloire, qui n’est autre chose qu’vn fauorable iugement qu’on fait de nous, II, 452.

I’ordonne à mon ame, de regarder et la douleur, et la volupté, de veuë pareillement reglée: et pareillement ferme: mais gayement l’vne, l’autre seuerement. Et selon ce qu’elle y peut apporter, autant soigneuse d’en esteindre l’vne, que d’estendre l’autre, III, 692.

Il n’est point ame si chetifue et brutale, en laquelle on ne voye reluire quelque faculté particuliere: il n’y en a point de si enseuelie, qui ne face vne saillie par quelque bout. Et comment il aduienne qu’vne ame aueugle et endormie à toutes autres choses, se trouue vifue, claire, et excellente, à certain particulier effect, il s’en faut enquerir aux maistres, II, 502.

Comme les ames vicieuses sont incitees souuent à bien faire, par quelque impulsion estrangere? aussi sont les vertueuses à faire mal. Il les faut doncq iuger par leur estat rassis: quand elles sont chez elles, si quelquefois elles y sont: ou au moins quand elles sont plus voysines du repos et en leur naifue assiette, III, 118.

La pluspart des facultez de nostre ame, comme nous les employons, troublent plus le repos de la vie, qu’elles n’y seruent, III, 24.

Les secousses et esbranlemens que nostre ame reçoit par les passions corporelles, peuuent beaucoup en elle: mais encore plus les siennes propres: ausquelles elle est si fort prinse, qu’il est à l’aduanture soustenable, qu’elle n’a aucune autre alleure et mouuement, que du souffle de ses vents, II, 350.

Nous ne sommes iamais sans maladie: des effects d’vne passion ardente, nous retombons aux effects d’vne passion frileuse, II, 354.

Les maux du corps s’esclaircissent en augmentant. Nous trouuons que c’est goutte, ce que nous nommions rheume ou foulleure. Les maux de l’ame s’obscurcissent en leurs forces: le plus malade les sent le moins, III, 188.

Quand les medecins ne peuuent purger le caterrhe, ils le diuertissent, et desuoyent à vne autre partie moins dangereuse. C’est aussi la plus ordinaire recepte aux maladies de l’ame. On luy fait peu choquer les maux de droit fil: on ne luy en fait ny soustenir ny rabatre l’atteinte: on la luy fait decliner et gauchir, III, 164.

Entre les functions de l’ame, il en est de basses. Qui ne la void encor par là, n’acheue pas de la connoistre. Et à l’aduenture la remarque lon mieux où elle va son pas simple, I, 554.

Ny n’entendent les Stoiciens, que l’ame de leur sage puisse resister aux premieres visions et fantaisies qui luy suruiennent: ains comme à vne subiection naturelle consentent qu’il cede au grand bruit du ciel, ou d’vne ruine, pour exemple, iusques à la palleur et contraction: ainsin autres passions, pourueu que son opinion demeure sauue et entiere, et que l’assiette de son discours n’en souffre atteinte ny alteration quelconque, et qu’il ne preste nul consentement à son effroy et souffrance. Le sage Peripateticien ne s’exempte pas des perturbations, mais il les modere, I, 82.

Il est malaisé que le discours et l’instruction, encore que nostre creance s’y applique volontiers, soyent assez puissants pour nous acheminer iusques à l’action, si outre cela nous n’exerçons et formons nostre ame par experience au train, auquel nous la voulons renger: autrement quand elle sera au propre des effets, elle s’y trouuera sans doute empeschée, I, 664.

Ie trouue par experience, qu’il y a bien à dire entre les boutées et saillies de l’ame, ou vne resolue et constante habitude: il n’est rien que nous ne puissions, iusques à pouuoir ioindre à l’imbecillité de l’homme, vne resolution et asseurance de Dieu: mais c’est par secousse, II, 590.

A combien de vanité nous pousse cette bonne opinion, que nous auons de nous? la plus reglée ame du monde, et la plus parfaicte, n’a que trop affaire à se tenir en pieds, et à se garder de s’emporter par terre de sa foiblesse. De mille il n’en est pas vne qui soit droite et rassise vn instant de sa vie: et se pourroit mettre en doubte, si selon sa naturelle condition elle y peut iamais estre, I, 624.

Comme le corps est plus ferme à la charge en le roidissant: ainsin est l’ame, I, 456.

D’autant que l’ame est plus vuide, et sans contrepoids, elle se baisse plus facilement souz la charge de la premiere persuasion, I, 288.

Il semble que l’ame esbranlee et esmeuë se perde en soy-mesme, si on ne luy donne prinse: et faut tousiours luy fournir d’obiect où elle s’abutte et agisse; et voyons qu’en ses passions elle se pipe plustost elle mesme, se dressant vn faux subiect et fantastique, voire contre sa propre creance, que de n’agir contre quelque chose, I, 40.

L’ame qui n’a point de but estably, elle se perd: Car comme on dit, c’est n’estre en aucun lieu, que d’estre par tout, I, 58.

Le prix de l’ame ne consiste pas à aller haut, mais ordonnément. Sa grandeur ne s’exerce pas en la grandeur: c’est en la mediocrité, III, 118.

La grandeur de l’ame n’est pas tant, tirer à mont, et tirer auant, comme sçauoir se ranger et circonscrire. Elle tient pour grand, tout ce qui est assez. Et montre sa hauteur, à aimer mieux les choses moyennes, que les eminentes, III, 692.

Le relaschement et facilité honore ce semble à merueilles, et sied mieux à vne ame forte et genereuse. Epaminondas n’estimoit pas que de se mesler à la dance des garçons de sa ville, de chanter, de sonner, et s’y embesongner auec attention, fust chose qui derogeast à l’honneur de ses glorieuses victoires, et à la parfaicte reformation des mœurs qui estoit en luy, III, 690.

Nostre ame s’eslargit d’autant plus qu’elle se remplit, I, 204.

Aucune ame excellente, n’est exempte de meslange de folie, I, 628.

Les ames à mesure qu’elles sont moins fortes, elles ont d’autant moins de moyen de faire ny fort bien, ny fort mal, I, 550.

Tout mouuement nous descouure. Cette mesme ame de Cæsar, qui se fait voir à ordonner et dresser la bataille de Pharsale, elle se fait aussi voir à dresser des parties oysiues et amoureuses, I, 552.

Les boiteux sont mal propres aux exercices du corps, et aux exercices de l’esprit les ames boiteuses, I, 218.

Nous ne sommes iamais chez nous, nous sommes tousiours au delà. La crainte, le desir, l’esperance, nous eslancent vers l’aduenir: et nous desrobent le sentiment et la consideration de ce qui est, pour nous amuser à ce qui sera, voire quand nous ne serons plus, I, 28.

AMITIÉ.

Il n’est rien à quoy il semble que nature nous aye plus acheminés qu’à la societé; dont le dernier point de perfection est l’amitié, I, 298.

L’amitié est iouye à mesure qu’elle est desiree, ne s’esleue, se nourrit, ny ne prend accroissance qu’en la iouyssance, comme estant spirituelle, et l’ame s’affinant par l’vsage, I, 302.

Nostre liberté volontaire n’a point de production qui soit plus proprement sienne, que celle de l’affection et l’amitié, I, 300.

Oh! vn amy! Combien est vraye cette ancienne sentence, que l’vsage en est plus necessaire, et plus doux, que des elements de l’eau et du feu! III, 444.

Heureux, qui a peu rencontrer seulement l’ombre d’vn amy! I, 316.

En la vraye amitié, de laquelle ie suis expert, ie me donne à mon amy, plus que ie ne le tire à moy. Ie n’ayme pas seulement mieux, luy faire bien, que s’il m’en faisoit: mais encore qu’il s’en face, qu’à moy: il m’en faict lors le plus, quand il s’en faict. Et si l’absence luy est ou plaisante ou vtile, elle m’est bien plus douce que sa presence: et ce n’est pas proprement absence, quand il y a moyen de s’entr’aduertir, III, 436.

L’vnique et principale amitié descoust toutes autres obligations. Le secret que i’ay iuré ne deceller à vn autre, ie le puis sans pariure, communiquer à celuy, qui n’est pas autre, c’est moy, I, 312.

Ce que nous appellons ordinairement amis et amitiez, ce ne sont qu’accoinctances et familiaritez nouees par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos ames s’entretiennent. En l’amitié dequoy ie parle, si on me presse de dire pourquoy ie l’aymoys, ie sens que cela ne se peut exprimer, qu’en respondant: Par ce que c’estoit luy, par ce que c’estoit moy, I, 306.

Les amitiez communes on les peut départir, on peut aymer en cestuy-ci la beauté, en cet autre la facilité de ses mœurs, en l’autre la liberalité, en celuy-là la paternité, en cet autre la fraternité, ainsi du reste: mais l’amitié parfaite est indiuisible: chacun se donne si entier à son amy, qu’il ne luy reste rien à departir ailleurs, I, 312.

Si en cette amitié dequoy ie parle, l’vn pouuoit donner à l’autre, ce seroit celuy qui receuroit le bien-fait, qui obligeroit son compagnon, I, 312.

Depuis le iour que ie perdy mon amy, faict et accoustumé à estre deuxiesme par tout, il me semble n’estre plus qu’à demy, I, 316.

La memoire de noz amis perdus nous aggrée comme l’amer au vin trop vieil, II, 538.

Des enfans aux peres, c’est plustost respect. L’amitié se nourrit de communication, qui ne peut se trouuer entre eux, pour la trop grande disparité, et offenceroit à l’aduenture les deuoirs de nature, I, 298.

De comparer à l’amitié l’affection enuers les femmes, quoy qu’elle naisse de nostre choix, on ne peut. Son feu, ie le confesse, est plus actif, plus cuisant, et plus aspre. Mais c’est vn feu temeraire et volage, ondoyant et diuers, feu de fiebure, subiect à accez et remises, et qui ne nous tient qu’à vn coing, I, 300.

En ces autres amitiez communes, il faut marcher la bride à la main, auec prudence et precaution. Aymez le, disoit Chilon, comme ayant quelque iour à le haïr: haïssez le, comme ayant à l’aymer. Ce precepte si abominable en la souueraine et maistresse amitié, est salubre en l’vsage des amitiez ordinaires et coustumieres: à l’endroit desquelles il faut employer le mot d’Aristote, O mes amys, il n’y a nul amy, I, 310.

Ie tesmoigne volontiers de mes amis, par ce que i’y trouue de loüable. Et d’vn pied de valeur, i’en fay volontiers vn pied et demy. Mais de leur prester les qualitez qui n’y sont pas, ie ne puis: ny les defendre ouuertement des imperfections qu’ils ont, II, 514.

AMOUR.

L’amour est vne passion qui mesle à bien peu d’essence solide, beaucoup plus de vanité et resuerie fieureuse, III, 256.

Tout le mouuement du monde se resoult et rend à cet accouplage: c’est vne matiere infuse par tout: c’est vn centre où toutes choses regardent, III, 210.

Que celuy ayme peu, qui ayme à la mesure, I, 330.

Vn galant homme n’abandonne point sa poursuite, pour estre refusé, pourueu que ce soit vn refus de chasteté, non de choix. Nous auons beau iurer et menasser, et nous plaindre: nous mentons, nous les en aymons mieux. Il n’est point de pareil leurre, que la sagesse, non rude, et renfrongnee, III, 218.

A quoy sert l’art de cette honte virginalle? cette froideur rassise, cette contenance seuere, cette profession d’ignorance des choses, que les femmes sçauent mieux, que nous qui les en instruisons, qu’à nous accroistre le desir de vaincre, gourmander, et souler à nostre appetit, toute cette ceremonie, et ces obstacles? La beauté, toute puissante qu’elle est, n’a pas dequoy se faire sauourer sans cette entremise, II, 436.

L’amour est vn commerce qui a besoin de relation et de correspondance. Les autres plaisirs que nous receuons, se peuuent recognoistre par recompenses de nature diuerse: mais cettuy-cy ne se paye que de mesme espece de monnoye, III, 282.

L’amour ne me semble proprement et naturellement en sa saison, qu’en l’aage voisin de l’enfance, III, 282.

C’est vne agitation esueillee, viue, et gaye. Elle n’est nuisible qu’aux fols, III, 276.

Vieux, nous demandons plus, lors que nous apportons moins. Nous voulons le plus choisir, lors que nous meritons le moins d’estre acceptez, III, 280.

Qui ne sçait en son eschole, combien on procede au rebours de tout ordre. L’estude, l’exercitation, l’vsage, sont voyes à l’insuffisance; les nouices y regentent. Sa conduicte a plus de galbe quand elle est meslee d’inaduertance, et de trouble: les fautes, les succez contraires y donnent poincte et grâce. Pourueu qu’elle soit aspre et affamee, il chaut peu, qu’elle soit prudente. Voyez comme il va chancelant, chopant, et folastrant. On le met aux ceps, quand on le guide par art, et sagesse. Et contraint on sa diuine liberté, quand on le submet à des mains barbues et calleuses, III, 284.

L’amour est vn desir forcené apres ce qui nous fuit. La iouïssance le perd, comme ayant fin corporelle et suiette à sacieté, I, 302.

L’amour n’est autre chose, que la soif de cette iouyssance en vn subiect désiré: plaisir que nature nous donne et qui deuient vicieux ou par immoderation, ou par indiscretion, III, 238.

Le desir et la iouyssance nous mettent pareillement en peine. La rigueur des maistresses est ennuyeuse, mais l’aisance et la facilité l’est encores plus, la satieté engendre le dégoust, II, 434.

O le furieux aduantage que l’opportunité! Qui me demanderoit la premiere partie en l’amour, ie respondrois, que c’est sçauoir prendre le temps: la seconde de mesme: et encore la tierce. C’est vn poinct qui peut tout, III, 226.

En amour, qui principallement se rapporte à la veuë et à l’atouchement, on faict quelque chose sans les graces de l’esprit, rien sans les graces corporelles: si l’vne ou l’autre des deux beautez deuoit necessairement y faillir, i’eusse choisi de quitter plustost la spirituelle. Elle a son vsage en meilleures choses, III, 152.

Sans esperance, et sans desir, nous n’allons plus rien qui vaille. Nostre maistrise et entiere possession, est infiniement à craindre pour la femme. Depuis qu’elle est du tout rendue à la mercy de nostre foy, et constance, elle est vn peu bien hasardee: soudain qu’elle est à nous, nous ne sommes plus à elle, III, 256.

D’où peut venir cette vsurpation d’authorité souueraine, que vous prenez sur celles, qui vous fauorisent à leurs despens, que vous en inuestissez incontinent l’interest, la froideur, et vne auctorité maritale? C’est vne conuention libre; que ne vous y prenez vous, comme vous les y voulez tenir? Il n’y a point de prescription sur les choses volontaires, III, 272.

En Italie, ils font les poursuyuans et les transis, de celles mesmes qui sont à vendre: et se defendent ainsi: Qu’il y a des degrez en la iouyssance: et que par seruices ils veulent obtenir pour eux, celle qui est la plus entiere. Elles ne vendent que le corps. La volonté ne peut estre mise en vente, elle est trop libre et trop sienne. Ainsi ceux cy disent, que c’est la volonté qu’ils entreprennent, et ont raison. C’est la volonté qu’il faut seruir et practiquer, III, 258.

On ayme vn corps sans ame, quand on ayme vn corps sans son consentement, et sans son desir. Toutes iouyssances ne sont pas vnes. Il y a des iouyssances ethiques et languissantes. Mille autres causes que la bien-vueillance, nous peuuent acquerir cet octroy des dames. Ce n’est suffisant tesmoignage d’affection. Il y peut eschoir de la trahison, comme ailleurs, III, 260.

AMPLEUR DE VUE.

A voir nos guerres ciuiles, qui ne crie que cette machine se bouleuerse, et que le iour du iugement nous prent au collet: sans s’auiser que plusieurs pires choses se sont veuës, et que les dix mille parts du monde ne laissent pas de galler le bon temps cependant, I, 250.

Quant les vignes gelent en mon village, mon prebstre en argumente l’ire de Dieu sur la race humaine, et iuge que la pepie en tienne des-ia les Cannibales, I, 250.

ANIMAUX.

Tout ce qui nous semble estrange, nous le condamnons, et ce que nous n’entendons pas. Il nous aduient ainsin au iugement que nous faisons des bestes, II, 166.

Nous ne sommes ny au dessus, ny au dessous: tout ce qui est sous le ciel, dit le sage, court vne loy et fortune pareille. Il y a quelque difference, il y a des ordres et des degrez: mais c’est soubs le visage d’vne mesme nature, II, 150.

Pourquoy les priuons nous et d’ame, et de vie, et de discours? y auons nous recognu quelque stupidité immobile et insensible, nous qui n’auons aucun commerce auec eux que d’obeïssance? Dirons nous, que nous n’auons veu en nulle autre creature, qu’en l’homme, l’vsage d’vne ame raisonnable? Et quoy? Auons nous veu quelque chose semblable au soleil? Laisse-il d’estre, par ce que nous n’auons rien veu de semblable? et ses mouuements d’estre, par ce qu’il n’en est point de pareils? Si ce que nous n’auons pas veu, n’est pas, nostre science est merueilleusement raccourcie, II, 136.

Quant ie rencontre parmy les opinions plus moderées, les discours qui essayent à montrer la prochaine ressemblance de nous aux animaux: et combien ils ont de part à nos plus grands priuileges; et auec combien de vray-semblance on nous les apparie; certes i’en rabats beaucoup de nostre presomption, et me demets volontiers de cette royauté imaginaire, qu’on nous donne sur les autres creatures. Quand tout cela en seroit à dire, si y a il vn certain respect, qui nous attache, et vn general deuoir d’humanité, non aux bestes seulement, qui ont vie et sentiment, mais aux arbres mesmes et aux plantes. Nous deuons la iustice aux hommes, et la grace et la benignité aux autres creatures, qui en peuuent estre capables. Il y a quelque commerce entre elles et nous, et quelque obligation mutuelle, II, 108.

Nature leur a empreint le soing d’elles et de leur conseruation. Elles vont iusques-là, de craindre leur empirement: de se heurter et blesser: que nous les encheuestrions et battions, accidents subiects à leur sens et experience. Mais que nous les tuions, elles ne le peuuent craindre, ny n’ont la faculté d’imaginer et conclure la mort, III, 582.

Les naturels sanguinaires à l’endroit des bestes, tesmoignent vne propension naturelle à la cruauté, II, 104.

ART MILITAIRE.

La guerre est la plus grande et pompeuse des actions humaines, et tesmoignage de nostre imbecillité et imperfection, II, 176.

Ie tiens que c’est aux Roys proprement, de s’animer contre les Roys, III, 84.

Le tromper peut seruir à la guerre pour le coup: mais celuy seul se tient pour surmonté, qui sçait l’auoir esté ny par ruse, ny de sort, mais par vaillance de troupe à troupe, en vne franche et iuste guerre, I, 46.

Les victoires, qui se gaignent sans le maistre, ne sont pas completes. Ce maistre devroit rougir de honte, d’y pretendre part pour son nom, n’y ayant embesongné que sa voix et sa pensée. Ny cela mesme, veu qu’en telle besongne les aduis et commandemens, qui apportent l’honneur, sont ceux-là seulement, qui se donnent sur le champ, et au propre de l’affaire. Nul pilote n’exerce son office de pied ferme, II, 544.

Au mestier de la guerre, les apprentis se iettent bien souuent aux hazards, d’autre inconsideration qu’ils ne font apres y auoir esté eschauldez, II, 94.

Arrester son armée pied coy attendant l’ennemy: autant cela affoiblit la violence, que le courir donne aux premiers coups: et quant et quant oste l’eslancement des combattans les vns contre les autres, qui a accoustumé de les remplir d’impetuosité, et de fureur, plus qu’autre chose, quand ils viennent à s’entrechocquer de roideur, leur augmentant le courage par le cry et la course: et rend la chaleur des soldats en maniere de dire refroidie et figée.—Mais on peut aussi bien dire qu’au contraire la plus forte et roide assiette, est celle en laquelle on se tient planté sans bouger, et que qui est en sa marche arresté, resserrant et espargnant pour le besoing, sa force en soy-mesmes, a grand aduantage contre celuy qui est esbranlé, et qui a desia consommé à la course la moitié de son haleine? outre ce que l’armée estant vn corps de tant de diuerses pieces, il est impossible qu’elle s’esmeuue en cette furie, d’vn mouuement si iuste, qu’elle n’en altere ou rompe son ordonnance: et que le plus dispost ne soit aux prises, auant que son compagnon le secoure.—Clearchus commandant les Grecs, les menoit tout bellement à la charge, sans se haster: mais à cinquante pas pres, il les mettoit à la course: esperant par la brieueté de l’espace, mesnager et leur ordre, et leur haleine: leur donnant cependant l’auantage de l’impetuosité, pour leurs personnes, et pour leurs armes à trait. D’autres ont reglé ce doubte en leur armée de cette maniere: Si les ennemis vous courent sus, attendez les de pied coy: s’ils vous attendent de pied coy, courez leur sus, I, 524.

Attendre l’ennemi en ses terres c’est auantage, de conseruer sa maison pure et nette des troubles de la guerre, afin qu’entiere en ses forces, elle puisse continuellement fournir deniers, et secours au besoing: la necessité des guerres porte à tous les coups, de faire le gast, ce qui ne se peut faire bonnement en nos biens propres, et si le païsant ne porte pas si doucement ce rauage de ceux de son party, que de l’ennemy, il s’en peut aysément allumer des seditions, et des troubles: la licence de desrober et piller, qui ne peut estre permise en son païs, est vn grand support aux ennuis de la guerre: et qui n’a autre esperance de gain que sa solde, il est mal aisé qu’il soit tenu en office, estant à deux pas de sa femme et sa retraicte: celuy qui met la nappe, tombe tousiours des despens; il y a plus d’allegresse à assaillir qu’à deffendre: la secousse de la perte d’vne battaille dans nos entrailles, est si violente, qu’il est malaisé qu’elle ne croulle tout le corps, attendu qu’il n’est passion contagieuse, comme celle de la peur, ny qui se prenne si aisément à credit, et qui s’espande plus brusquement: et les villes qui ont ouy l’esclat de cette tempeste à leurs portes, qui ont recueilly leurs Capitaines et soldats tremblans encore, et hors d’haleine, il est dangereux sur la chaude, qu’ils ne se iettent à quelque mauuais party.—De voir venir l’ennemy, on peut imaginer au contraire, qu’estant chez soy et entre ses amis, on ne peut faillir d’auoir planté de toutes commoditez; les riuieres, les passages à vostre deuotion, vous conduiront et viures et deniers, en toute seureté et sans besoing d’escorte: on aura ses populations d’autant plus affectionnez, qu’elles auront le danger plus pres: qu’ayant tant de villes et de barrieres pour sa seureté, c’est à soy de donner loy au combat, selon son opportunité et aduantage: et s’il plaisoit de temporiser, à l’abry et à son aise, on pourra voir morfondre son ennemy, et se deffaire soy mesme, par les difficultez qui le combattroyent engagé en vne terre contraire, où il n’auroit deuant ny derriere luy, ny à costé, rien qui ne luy fist guerre: nul moyen de rafraichir ou d’eslargir son armée, si les maladies s’y mettoient, ny de loger à couuert ses blessez; nuls deniers, nuls viures, qu’à pointe de lance; nul loisir de se reposer et prendre haleine; nulle science de lieux, ny de pays, qui le sceust deffendre d’embusches et surprises: et s’il venoit à la perte d’vne bataille, aucun moyen d’en sauuer les reliques.—Et il n’y a pas faute d’exemples pour l’vn et pour l’autre party, I, 526.

Qui est ouuert d’vn costé, l’est par tout. Noz peres ne penserent pas à bastir des places frontieres, II, 438.

Ce n’est pas bien procedé, de recognoistre seulement le flanc et le fossé: pour iuger de la seureté d’vne place, il faut voir, par où on y peut venir, en quel estat est l’assaillant, III, 404.

Celuy qui commande à tout vn pays ne se doit iamais engager qu’au cas de cette extremité, qu’il y allast de sa derniere place, et qu’il n’y eust rien plus à esperer qu’en la deffence d’icelle. Autrement il se doit tenir libre, pour auoir moyen de prouuoir en général à toutes les parties de son gouuernement, II, 656.

A le bien prendre, il est vray-semblable, que le corps d’vne armée doit auoir vne grandeur moderée, et reglée à certaines bornes, soit pour la difficulté de la nourrir, soit pour la difficulté de conduire et tenir en ordre. Aumoins est il bien aisé à verifier par exemple, que les armées monstrueuses en nombre, n’ont guere rien fait qui vaille. Ce n’est pas le nombre des hommes, ains le nombre des bons hommes, qui faict l’aduantage: le demeurant seruant plus de destourbier que de secours, II, 656.

Ceux qui assaillent, doiuent penser à entreprendre, non pas à craindre, II, 56.

Le vray veincre a pour son roolle l’estour, non pas le salut, I, 372.

Trouuer les ennemis par effect plus foibles qu’on n’auoit esperé n’est pas de tel interest: que de les trouuer à la verité bien forts, apres les auoir iugez foibles par reputation, II, 648.

Quintus Fabius Maximus Rutilianus, contre les Samnites, voyant que ses gents de cheual à trois ou quatre charges auoient failly d’enfoncer le bataillon des ennemis, print ce conseil: qu’ils debridassent leurs cheuaux, et brochassent à toute force des esperons: si que rien ne les pouuant arrester, au trauers des armes et des hommes renuersez, ils ouurirent le pas à leurs gens de pied, qui parfirent vne tres-sanglante deffaite, I, 540.

Il y a plusieurs exemples en l’histoire Romaine, des Capitaines qui commandoient à leurs gens de cheual de mettre pied à terre, quand ils se trouuoient pressez de l’occasion, pour oster aux soldats toute esperance de fuite, et pour l’aduantage qu’ils esperoient en cette sorte de combat, I, 532.

Se reietter au danger apres la victoire, c’est la remettre encore vn coup à la mercy de la fortune: l’vne des plus grandes sagesses en l’art militaire, c’est de ne pousser son ennemy au desespoir, I, 518.

Il fait dangereux assaillir vn homme, à qui vous auez osté tout autre moyen d’eschapper que par les armes: car c’est vne violente maistresse d’escole que la necessité, I, 520.

D’autre part, quell’ esperance peut-on auoir qu’il ose vn’ autre fois attaquer ses ennemis ralliez et remis, et de nouueau armez de despit et de vengeance, qui ne les a osé ou sceu poursuiure tous rompus et effrayez? I, 518.

Tant que l’ennemy est en pieds, c’est à recommencer de plus belle: ce n’est pas victoire, si elle ne met fin à la guerre, I, 518.

La vaillance a ses limites, comme les autres vertus: lesquels franchis, on se trouue dans le train du vice: en maniere que par chez elle se peut rendre à la temerité, obstination et folie, qui n’en sçait bien les bornes, malaisez en verité à choisir sur leurs confins, I, 86.

Nous qui tenons celuy auoir l’honneur de la guerre, qui en a le profit, et disons que, Où la peau du Lyon ne peut suffire, il y faut coudre vn lopin de celle du Regnard, les plus ordinaires occasions de surprise se tirent de cette praticque: et n’est heure, où vn chef doiue auoir plus l’œil au guet, que celle des parlemens et traités d’accord. Et pour cette cause, c’est vne regle, Qu’il ne faut iamais que le Gouuerneur en vne place assiegee sorte luy mesmes pour parlementer, I, 46.

A la guerre, on ne se doit attendre fiance des vns aux autres, que le dernier seau d’obligation n’y soit passé: encores y a il lors assés affaire. Et a tousiours esté conseil hazardeux, de fier à la licence d’vne armee victorieuse l’obseruation de la foy, qu’on a donnee à vne ville, qui vient de se rendre par douce et fauorable composition, et d’en laisser sur la chaude, l’entrée libre aux soldats, I, 50.

ART MILITAIRE (quelques façons de procéder de César).

Cæsar disoit qu’il falloit executer, non pas consulter les hautes entreprises, II, 654.

Il auoit accoustumé de dire, qu’il aimoit mieux la victoire qui se conduisoit par conseil que par force: Et en la guerre contre Petreius et Afranius, la Fortune luy presentant vne bien apparente occasion d’aduantage; il la refusa, esperant auec vn peu plus de longueur, mais moins de hazard, venir à bout de ses ennemis, II, 652.

Il estoit excellent mesnager du temps: car il redit maintes-fois, que c’est la plus souueraine partie d’vn capitaine, que la science de prendre au poinct les occasions, et la diligence, qui est en ses exploicts, à la verité, inouye et incroyable, II, 648.

Il accoustumoit sur tout ses soldats à obeyr simplement, sans se mesler de contreroller, ou parler des desseins de leur Capitaine; lesquels il ne leur communiquoit que sur le poinct de l’execution, II, 648.

C’estoit sa coustume, de se tenir nuict et iour pres des ouuriers, qu’il auoit en besoigne, II, 652.

En toutes entreprises de consequence, il faisoit tousiours la descouuerte luy-mesme, et ne passa iamais son armée en lieu, qu’il n’eust premierement recognu, II, 652.

Il faisoit grand cas de ses exhortations aux soldats auant le combat, II, 650.

Où les occasions de la necessité se presentoyent, et où la chose le requeroit, il ne fut iamais homme faisant meilleur marché de sa personne, II, 654.

Il auoit cette opinion, que la science de nager estoit tres-vtile à la guerre, et en tira plusieurs commoditez: s’il auoit à faire diligence, il franchissoit ordinairement à nage les riuieres qu’il rencontroit, II, 658.

Il tenoit la bride plus estroite à ses soldats, et les tenoit plus de court estants pres des ennemis, II, 658.

Il ne requeroit en ses soldats autre vertu que la vaillance, ny ne punissoit guere autres vices, que la mutination, et la desobeyssance, II, 648.

A cette courtoisie, il mesloit toutefois vne grande seuerité, à les reprimer. Il les rappaisoit plus par authorité et par audace, que par douceur, II, 650.

AUTEURS.

La science, le stile, et telles parties, que nous voyons és ouurages estrangers, nous touchons bien aysément si elles surpassent les nostres: mais les simples productions de l’entendement, chacun pense qu’il estoit en luy de les rencontrer toutes pareilles, et en apperçoit malaisement le poids et la difficulté, si ce n’est, et à peine, en vne extreme et incomparable distance, II, 510.

Les escriuains indiscrets de nostre siecle, qui, parmy leurs ouurages de neant, vont semant des lieux entiers des anciens autheurs, pour se faire honneur, font le contraire. Car cett’ infinie dissemblance de lustres rend vn visage si pasle, si terni, et si laid à ce qui est leur, qu’ils y perdent beaucoup plus qu’ils n’y gaignent, I, 228.

N’ayans rien en leur vaillant, par où se produire, ils cherchent à se presenter par vne valeur purement estrangere, I, 230.

Ie voudroye que chacun escriuist ce qu’il sçait, et autant qu’il en sçait: non en cela seulement, mais en tous autres subiects. Car tel peut auoir quelque particuliere science ou experience de la nature d’vne riuiere, ou d’vne fontaine, qui ne sçait au reste, que ce que chacun sçait: il entreprendra toutesfois, pour faire courir ce petit loppin, d’escrire toute la Physique, I, 358.

Quiconque met sa decrepitude soubs la presse, faict folie, s’il espere en espreindre des humeurs, qui ne sentent le disgratié, le resueur et l’assoupy. Autant est la vieillesse incommode à cette nature de besongne, qu’à toute autre. Nostre esprit se constipe et s’espessit en vieillissant, III, 586.

AVARICE.

L’auarice n’a point de plus grand destourbier que soy-mesme. Plus elle est tendue et vigoureuse, moins elle en est fertile. Communement elle attrape plus promptement les richesses, masquée d’vne image de liberalité, III, 494.

Ce n’est pas la disette, c’est plustost l’abondance qui produict l’auarice, I, 466.

Non la vieillesse seulement, mais toute imbecillité, est promotrice d’auarice, II, 24.

L’auarice, folie si commune aux vieux, est la plus ridicule de toutes les humaines folies, I, 472.

BEAUTÉ.

La beauté est vne piece de grande recommendation au commerce des hommes. C’est le premier moyen de conciliation des vns aux autres; et n’est homme si barbare et si rechigné, qui ne se sente aucunement frappé de sa douceur, II, 478.

Ie ne puis dire assez souuent, combien ie l’estime qualité puissante et aduantageuse. Nous n’en auons point qui la surpasse en credit. Elle tient le premier rang au commerce des hommes. Elle se presente au deuant: seduict et preoccupe nostre iugement, auec grande authorité et merueilleuse impression. Ie maintiendroy volontiers le rang des biens: La santé, la beauté, la richesse, III, 588.

Il est vray-semblable que nous ne sçauons guerre, que c’est que beauté en nature et en general, puisque à l’humaine nous donnons tant de formes diuerses, de laquelle, s’il y auoit quelque prescription naturelle, nous la recognoistrions en commun, comme la chaleur du feu. Nous en fantasions les formes à nostre appetit, II, 192.

La beauté de la taille, est la seule beauté des hommes: les autres beautez, sont pour les femmes, II, 482.

C’est leur vray aduantage: elle est si leur, que la nostre, quoy qu’elle desire des traicts vn peu autres, n’est, en son point, que confuse auec la leur, puerile et imberbe, II, 152.

Il y a des beautez, non fieres seulement, mais aigres: il y en a d’autres douces, et encores au delà, fades, III, 590.

Il est saison à trente ans, qu’elles changent le titre de belles en bonnes, III, 284.

BIEN, BIENS.

Les Dieux nous vendent tous les biens qu’ils nous donnent: c’est à dire, ils ne nous en donnent aucun pur et parfaict, et que nous n’achetions au prix de quelque mal, II, 538.

Il n’est point de combat si violent entre les philosophes, si aspre, que celuy qui se dresse sur la question du souuerain bien de l’homme: Les uns disent nostre bien estre, loger en la vertu: d’autres, en la volupté: d’autres, au consentir à Nature: qui en la science: qui à n’auoir point de douleur, II, 370.

Nostre bien estre, ce n’est que la priuation d’estre mal. Voyla pourquoy la secte de philosophie, qui a le plus faict valoir la volupté, encore l’a elle rengée à la seule indolence. Le n’auoir point de mal, c’est le plus auoir de bien, que l’homme puisse esperer, II, 212.

Nostre bien et nostre mal ne tient qu’à nous, I, 554.

L’aisance et l’indigence despendent de l’opinion d’vn chacun, et non plus la richesse, que la gloire, que la santé, n’ont qu’autant de beauté et de plaisir, que leur en preste celuy qui les possede, I, 474.

Le voir sainement les biens, tire apres soy le voir sainement les maux, II, 692.

BON SENS.

On dit communément que le plus iuste partage que Nature nous aye fait de graces, c’est celuy du sens: car il n’est aucun qui ne se contente de ce qu’elle luy en a distribué, II, 510.

Chascun est bien ou mal, selon qu’il s’en trouue, I, 474.

BONHEUR.

Non de qui on le croid, mais qui le croid de soy, est content: et en cella seul la creance se donne essence et verité, I, 474.

Maintenons en la memoire seulement le bonheur passé, pour en effacer les desplaisirs que nous auons soufferts, II, 214.

Il ne faut iuger de nostre heur, qu’après la mort, I, 102.

Nul auant mourir ne peut estre dict heureux. Celuy la mesme, qui a vescu, et qui est mort à souhait, peut il estre dict heureux, si sa renommee va mal, si sa posterité est miserable? I, 32.

BONTÉ.

Toute autre science, est dommageable à celuy qui n’a la science de la bonté, I, 218.

CARACTÈRE.

Ie loue vn’ ame à diuers estages, qui sçache et se tendre et se desmonter: qui soit bien par tout où sa fortune la porte: qui puisse deuiser auec son voisin, de son bastiment, de sa chasse et de sa querelle: entretenir auec plaisir vn charpentier et vn iardinier. I’enuie ceux, qui sçauent s’apriuoiser au moindre de leur suitte, et dresser de l’entretien en leur propre train, III, 140.

Ie hay à mort de sentir au flateur, I, 438.

De moy i’ayme mieux estre importun et indiscret, que flateur et dissimulé, II, 496.

I’honnore le plus ceux que i’honnore le moins: et où mon ame marche d’vne grande allegresse, i’oublie les pas de la contenance: et m’offre maigrement et fierement, à ceux à qui ie suis: et me presente moins, à qui ie me suis le plus donné, I, 438.

Ie congnois mes gens au silence mesme, et à leur soubsrire, et les descouure mieux à l’aduanture à table, qu’au conseil, III, 148.

CÉRÉMONIE.

Nous ne sommes que ceremonie, la ceremonie nous emporte, et laissons la substance des choses: nous nous tenons aux branches et abandonnons le tronc et le corps. Nous auons appris aux Dames de rougir, oyants seulement nommer, ce qu’elles ne craignent aucunement à faire: nous n’osons appeller à droict noz membres, et ne craignons pas de les employer à toute sorte de debauche. La ceremonie nous deffend d’exprimer par parolles les choses licites et naturelles, et nous l’en croyons: la raison nous deffend de n’en faire point d’illicites et mauuaises, et personne ne l’en croit, II, 466.

CHANGEMENTS.

En toutes choses, sauf simplement aux mauuaises, la mutation est à craindre, I, 500.

CHASSE.

Les poëtes font Diane victorieuse du brandon et des flesches de Cupidon, II, 100.

CHASTETÉ.

Certes le plus ardu et le plus vigoureux des humains deuoirs, nous l’auons resigné aux dames, et leur en quittons gloire, III, 218.

L’idee mesme que nous forgeons à leur chasteté est ridicule. Le neud du iugement de ce deuoir, gist principallement en la volonté. Il y a eu des maris qui ont souffert cet accident, non seulement sans reproche et offence enuers leurs femmes, mais auec singuliere obligation et recommandation de leur vertu. Telle, qui aymoit mieux son honneur que sa vie, l’a prostitué à l’appetit forcené d’vn mortel ennemy, pour sauuer la vie à son mary: et a faict pour luy ce qu’elle n’eust aucunement faict pour soy, III, 230.

Cette grande et violente aspreté d’obligation, que nous leur enioignons, produit deux effects contraires à nostre fin: elle aiguise les poursuyuants, et faict les femmes plus faciles à se rendre, car la deffence les incite et conuie, III, 236.

Le prix de la victoire se considere par la difficulté. Voulez vous sçauoir quelle impression a faict en son cœur, vostre seruitude et vostre merite? mesurez-le à ses mœurs. Telle peut donner plus, qui ne donne pas tant. L’obligation du bienfaict, se rapporte entierement à la volonté de celuy qui donne: les autres circonstances qui tombent au bien faire, sont muettes, mortes et casueles. Ce peu luy couste plus à donner, qu’à sa compaigne son tout. Si en quelque chose la rareté sert d’estimation, ce doit estre en cecy. Ne regardez pas combien peu c’est, mais combien peu l’ont, III, 220.

Telle a les mœurs desbordées, qui a la volonté plus reformée que n’a cet’ autre, qui se conduit soubs vne apparence reglee. Comme nous en voyons, qui se plaignent d’auoir esté vouees à chasteté, auant l’aage de cognoissance: i’en ay veu aussi, se plaindre veritablement, d’auoir esté vouees à la desbauche, auant l’aage de cognoissance. Le vice des parens en peut estre cause: ou la force du besoing, qui est vn rude conseiller, III, 232.

Ie ne sçay si les exploicts de Cæsar et d’Alexandre surpassent en rudesse la resolution d’vne belle ieune femme, nourrie à nostre façon, à la lumiere et commerce du monde, battue de tant d’exemples contraires, se maintenant entiere, au milieu de mille continuelles et fortes poursuittes. Il n’y a point de faire, plus espineux, qu’est ce non faire, ny plus actif. Ie trouue plus aysé, de porter vne cuirasse toute sa vie, qu’vn pucelage, III, 218.

C’est donc folie, d’essayer à brider aux femmes vn desir qui leur est si cuysant et si naturel. Et quand ie les oye se vanter d’auoir leur volonté si vierge et si froide, ie me moque d’elles. Elles se reculent trop arriere. Ie suis fort seruiteur de la nayfueté et de la liberté: mais il n’y a remede, si elle n’est du tout niaise ou enfantine, elle est inepte, et messeante aux dames en ce commerce: elle gauchit incontinent sur l’impudence. Leurs desguisements et leurs figures ne trompent que les sots: le mentir y est en siege d’honneur: c’est vn destour qui nous conduit à la verité; par une fauce porte, III, 228.

Refuser tout abbor, c’est tesmoignage de foiblesse, et accusation de sa propre facilité: vne dame non tentee, ne se peut venter de sa chasteté, III, 220.

Des violences qui se font à la conscience, la plus à euiter à mon aduis, c’est celle qui se faict à la chasteté des femmes; d’autant qu’il y a quelque plaisir corporel, naturellement meslé parmy: et à cette cause, le dissentement n’y peut estre assez entier; et semble que la force soit meslée à quelque volonté, I, 640.

CHATIMENTS.

Les chastiemens, qui se font auec poix et discretion, se reçoiuent bien mieux, et auec plus de fruit, de celuy qui les souffre, II, 608.

CHOSES.

Nous sçauons les choses en songe, et les ignorons en verité, II, 226.

Combien y a il de choses peu vray-semblables, tesmoignees par gens dignes de foy, desquelles si nous ne pouuons estre persuadez, au moins les faut-il laisser en suspens, I, 292.

Assez de choses peuuent estre et auoir esté, desquelles nostre discours ne sçauroit fonder la nature et les causes, II, 130.

La foiblesse de nostre condition, fait que les choses en leur simplicité et pureté naturelle ne puissent pas tomber en nostre vsage. Les elemens que nous iouyssons, sont alterez: et les metaux de mesme, et l’or, il le faut empirer par quelque autre matiere, pour l’accommoder à nostre seruice, II, 536.

Les gloses augmentent les doubtes et l’ignorance: il ne se voit aucun liure, soit humain soit diuin, sur qui le monde s’embesongne, duquel l’interpretation face tarir la difficulté: il se sent par experience, que tant d’interpretations dissipent la verité et la rompent, III, 604.

L’humaine cognoissance, acheminée par les sens, peut iuger des causes des choses iusques à certaine mesure, mais estant arriuée aux causes extremes et premieres, il faut qu’elle s’arreste et qu’elle rebouche: à cause ou de sa foiblesse, ou de la difficulté des choses. Elle a certaines mesures de puissance, outre lesquelles c’est temerité de l’employer, II, 336.

Les choses qui sont à nostre cognoissance les plus grandes, nous les iugeons estre les extremes que nature face en ce genre, I, 290.

Les choses dequoy on se moque, on les estime sans prix, I, 556.

Si n’est-ce pas entierement mesdire de quelque chose, d’y trouuer des deffauts: il s’en trouue en toutes choses, pour belles et desirables qu’elles soyent, III, 320.

Les hommes sont tourmentez par les opinions qu’ils ont des choses, non par les choses mesmes, I, 440.

La nouvelleté des choses nous incite plus que leur grandeur, à en rechercher les causes, I, 290.

De toutes choses les naissances sont foibles et tendres. Pourtant faut-il auoir les yeux ouuerts aux commencements. Car comme lors en sa petitesse, on n’en descouure pas le danger, quand il est accreu, on n’en descouure plus le remede, III, 516.

Peu de gens faillent: notamment aux choses malaysées à persuader, d’affermer qu’ils l’ont veu: ou d’alleguer des tesmoins, desquels l’authorité arreste notre contradiction. Suyuant cet vsage, nous sçauons les fondemens, et les moyens, de mille choses qui ne furent onques. Et s’escarmouche le monde, en mille questions, desquelles, et le pour et le contre, est faux, III, 528.

Combien de choses nous seruoyent hyer d’articles de foy, qui nous sont fables auiourd’huy? I, 296.

Pour iuger des choses grandes et haultes, il faut un’ ame de mesme, autrement nous leur attribuons le vice, qui est le nostre. Il n’importe pas seulement qu’on voye la chose, mais comment on la voye, I, 474.

Les choses à part elles, ont peut estre leurs poids et mesures, et conditions: mais au dedans, en nous, nostre ame les leur taille comme elle l’entend. La mort est effroyable à Cicero, desirable à Caton, indifferente à Socrates, I, 554.

Les choses ne sont pas si douloureuses, ny difficiles d’elles mesmes: mais nostre foiblesse et lascheté les fait telles, I, 474.

Des choses incommodes, il n’en est aucune si laide et vitieuse et euitable, qui ne puisse deuenir acceptable par quelque condition et accident, tant l’humaine posture est vaine, III, 200.

CIVILITÉ.

Non seulement chasque païs, mais chasque cité et chasque vacation a sa ciuilité particuliere. La nostre Françoise a quelques formes penibles, lesquelles pourueu qu’on oublie par discretion, non par erreur, on n’en a pas moins de grace. I’ay veu souuent des hommes inciuils par trop de ciuilité, et importuns de courtoisie, I, 84.

Pour moy ie retranche en ma maison autant que ie puis de la cerimonie. Quelqu’vn s’en offence: qu’y ferois-ie? Il vaut mieux que ie l’offence pour vne fois, que moy tous les iours: ce seroit vne subiection continuelle. A quoy faire fuit-on la seruitude des cours, si on l’entraîne iusques en sa taniere? I, 84.

C’est inciuilité à vn Gentil-homme de partir de sa maison, comme il se faict le plus souuent, pour aller au deuant de celuy qui le vient trouuer, pour grand qu’il soit: et il est plus respectueux et ciuil de l’attendre, pour le receuoir, ne fust que de peur de faillir sa route; il suffit de l’accompagner à son partement, I, 84.

C’est vne regle commune en toutes assemblees, qu’il touche aux moindres de se trouuer les premiers à l’assignation, d’autant qu’il est mieux deu aux plus apparens de se faire attendre, I, 84.

C’est au demeurant vne tres-vtile science que la science de l’entregent. Elle est, comme la grace et la beauté, conciliatrice des premiers abords de la societé et familiarité, I, 86.

Entre les masles depuis que l’altercation de la prerogatiue au marcher ou à se seoir, passe trois repliques, elle est inciuile, III, 444.

COLÈRE.

Il n’est passion qui esbranle tant la sincerité des iugements, que la cholere. Pendant que le pouls nous bat, et que nous sentons de l’esmotion, remettons la partie: les choses nous sembleront à la verité autres, quand nous serons r’accoisez et refroidis. Au trauers d’elle, les fautes nous apparoissent plus grandes, comme les corps au trauers d’vn brouillas, II, 608.

La tempeste ne s’engendre que de la concurrence des choleres, qui se produisent volontiers l’vne de l’autre, et ne naissent en vn poinct. Donnons à chacune sa course, nous voyla tousiours en paix. Vtile ordonnance, mais de difficile execution, II, 618.

C’est vn’ arme de nouuel vsage: nous remuons les autres armes, ceste cy nous remue: nostre main ne la guide pas, c’est elle qui guide nostre main: elle nous tient, nous ne la tenons pas, II, 618.

C’est vne passion qui se plaist en soy, et qui se flatte. Combien de fois nous estans esbranlez soubs vne fauce cause, si on vient à nous presenter quelque bonne deffence ou excuse, nous despitons nous contre la verité mesme et l’innocence, II, 612.

On incorpore la cholere en la cachant: Il vaut mieux qu’elle agisse au dehors, que de la plier contre nous, II, 616.

La philosophie veut qu’au chastiement des offences receuës, nous en distrayons la cholere: non afin que la vengeance en soit moindre, ains au rebours, afin qu’elle en soit d’autant mieux assenee et plus poisante. A quoy il luy semble que cette impetuosité porte empeschement. Non seulement la cholere trouble: mais de soy, elle lasse aussi les bras de ceux qui chastient. Ce feu estourdit et consomme leur force, III, 494.

L’espander en empesche l’effect et le poids. La criaillerie temeraire et ordinaire, passe en vsage, et fait que chacun la mesprise, II, 616.

COMBAT.

Le but et la visée, non seulement d’vn Capitaine, mais de chasque soldat, doit regarder la victoire en gros; et que nulles occurrences particulieres, quelque interest qu’il ayt, ne le doiuent diuertir de ce point là, I, 504.

COMMANDEMENT.

Il n’appartient de commander à homme, qui ne vault mieux que ceux à qui il commande, I, 488.

COMPASSION.

La plus commune façon d’amollir les cœurs de ceux qu’on a offencez, lors qu’ayans la vengeance en main, ils nous tiennent à leur mercy, c’est de les esmouuoir par submission, à commiseration et à pitié: toutesfois la brauerie, la constance, et la resolution, moyens tous contraires, ont quelquesfois seruy à ce mesme effet, I, 16.

CONDUITE (FORTUNE).

C’est vne absoluë perfection, et comme diuine, de sçauoir iouyr loyallement de son estre. Nous cherchons d’autres conditions, pour n’entendre l’vsage des nostres: et sortons hors de nous, pour ne sçauoir quel il y faict. Si auons nous beau monter sur des eschasses, sur des eschasses encores faut-il marcher de nos iambes, III, 702.

L’apreté et la violence des desirs, empesche plus, qu’elle ne sert à la conduite de ce qu’on entreprend. Nous remplit d’impatience enuers les euenemens, ou contraires, ou tardifs: et d’aigreur et de soupçon enuers ceux, auec qui nous negotions, III, 492.

Nous ne conduisons iamais bien la chose de laquelle nous sommes possedez et conduicts. Celuy qui n’y employe que son iugement, et son addresse, il y procede plus gayement: il feint, il ploye, il differe tout à son aise, selon le besoing des occasions: il faut d’atteinte, sans tourment, et sans affliction, prest et entier pour vne nouuelle entreprise: il marche tousiours la bride à la main. En celuy qui est enyuré de cette intention violente et tyrannique, on voit par necessité beaucoup d’imprudence et d’iniustice. L’impetuosité de son desir l’emporte. Ce sont mouuements temeraires, et, si Fortune n’y preste beaucoup, de peu de fruit, III, 492.

Le jeune doit faire ses apprests, le vieil en iouïr, disent les sages. Et le plus grand vice qu’ils remerquent en nous, c’est que noz desirs raieunissent sans cesse. Nous auons le pied à la fosse, et noz appetis et poursuites ne font que naistre, II, 588.

Ne pouuant regler les euenements, ie me regle moy-mesme: et m’applique à eux, s’ils ne s’appliquent à moy, II, 486.

Qui fait bien principalement pour sa propre satisfaction, ne s’altere guere pour voir les hommes iuger de ses actions contre son merite, III, 510.

Pour me sentir engagé à vne forme, ie n’y oblige pas le monde, comme chascun fait, et croy, et conçoy mille contraires façons de vie, I, 398.

I’ayme les malheurs tous purs, qui ne m’exercent et tracassent plus, apres l’incertitude de leur rabillage: et qui du premier saut me poussent droictement en la souffrance. L’horreur de la cheute me donne plus de fiebure que le coup. Le ialoux, a plus mauuais conte que le cocu. Et y a moins de mal souuent, à perdre sa vigne, qu’à la plaider. La plus basse marche, est la plus ferme: c’est le siege de la constance. Vous n’y auez besoing que de vous. Elle se fonde là, et appuye toute en soy, II, 488.

Pour souffrir l’importunité des accidents contraires, ausquels nous sommes subjects, ie nourris autant que ie puis en moy cett’ opinion: m’abandonnant du tout à la Fortune, de prendre toutes choses au pis; et ce pis là, me resoudre à le porter doucement et patiemment, II, 486.

I’aiguise mon courage vers la patience, ie l’affoiblis vers le desir, III, 322.

Ie m’attache à ce que ie voy, et que ie tiens, et ne m’eslongue guerre du port, II, 490.

En tous deuoirs de la vie, la route de ceux qui visent à l’honneur, est bien diuerse à celle que tiennent ceux qui se proposent l’ordre et la raison, III, 514.

Qui ne participe au hasard et difficulté, ne peut pretendre interest à l’honneur et plaisir qui suit les actions hazardeuses, III, 328.

Si ce qu’on a, suffit à maintenir la condition en laquelle on est nay, et dressé, c’est folie d’en lascher la prise, sur l’incertitude de l’augmenter, II, 490.

Celuy à qui la Fortune refuse dequoy planter son pied, et establir vn estre tranquille et reposé, il est pardonnable s’il iette au hazard ce qu’il a, puis qu’ainsi comme ainsi la necessité l’enuoye à la queste, II, 490.

CONFÉRENCE.

Aux disputes et conferences, tous les mots qui nous semblent bons, ne doiuent pas incontinent estre acceptez. La plus part des hommes sont riches d’vne suffisance estrangere. Il peut bien aduenir à tel, de dire vn beau traict, vne bonne responce et sentence, et la mettre en auant, sans en cognoistre la force, III, 360.

CONFESSION.

Comme en matiere de biens faicts, de mesme en matiere de mesfaicts, c’est par fois satisfaction. Est-il quelque laideur au faillir, qui nous dispense de nous en confesser? III, 188.

La pire de mes actions et conditions, ne me semble pas si laide, comme ie trouue laid et lasche, de ne l’oser aduouer. Chacun est discret en la confession, on le deuroit estre en l’action. La hardiesse de faillir, est aucunement compensee et bridee, par la hardiesse de le confesser. Qui s’obligeroit à tout dire s’obligeroit à ne rien faire de ce qu’on est contraint de taire, III, 186.

CONFIANCE.

La fiance de la bonté d’autruy, est un non leger tesmoignage de la bonté propre, I, 472.

Ie me fie aysement à la foy d’autruy: mais mal-aysement le feroi-ie, lors que ie donrois à iuger l’auoir plustost faict par desespoir et faute de cœur, que par franchise et fiance de sa loyauté, I, 48.

CONNAISSANCE DE SOI-MÊME.

Sauf toy, ô homme, chasque chose s’estudie la premiere, et a selon son besoin, des limites à ses trauaux et desirs. Il n’en est vne seule si vuide et necessiteuse que toy, qui embrasses l’vniuers. Tu és le scrutateur sans cognoissance: le magistrat sans iuridiction: et apres tout, le badin de la farce, III, 482.

Cette opinion et vsance commune, de regarder ailleurs qu’à nous, a bien pourueu à nostre affaire. C’est vn obiect plein de mescontentement. Nous n’y voyons que misere et vanité. Pour ne nous desconforter, Nature a reietté bien à propos, l’action de nostre veuë, au dehors, III, 482.

Si l’homme ne se cognoist, comment cognoist-il ses functions et ses forces? II, 338.

Si chacun se regardoit attentiuement, il se trouueroit plein d’inanité et de fadaise. Nous en sommes tous confits, tant les vns que les autres. Mais ceux qui le sentent, en ont vn peu meilleur compte: encore ne sçay-ie, III, 482.

Tous les iours et à toutes heures, nous disons d’vn autre ce que nous dirions plus proprement de nous, si nous sçauions replier aussi bien qu’estendre nostre consideration, II, 38.

De l’experience que i’ay de moy, ie trouue assez dequoy me faire sage, si i’estoy bon escholier. Qui remet en sa memoire l’excez de sa cholere passee, et iusque où cette fieure l’emporta, voit la laideur de cette passion, et en conçoit vne haine plus iuste. Qui se souuient des maux qu’il a couru, de ceux qui l’ont menassé, des legeres occasions qui l’ont remué d’vn estat à autre, se prepare par là, aux mutations futures, et à la recognoissance de sa condition. Escoutons y seulement: nous nous disons, tout ce, dequoy nous auons principalement besoing. Qui se souuient de s’estre tant et tant de fois mesconté de son propre iugement: est-il pas vn sot, de n’en entrer pour iamais en deffiance? III, 616.

Nulle particuliere qualité n’enorgueillira celuy, qui mettra quand et quand en compte, tant d’imparfaites et foibles qualitez autres, qui sont en luy, et au bout, la nihilité de l’humaine condition, I, 682.

Ce que nous rions des autres aduient à chacun de nous: nul ne cognoist estre auare, nul conuoiteux: ie ne suis pas sumptueux, disons nous, mais la ville requiert vne grande despence: ce n’est pas ma faute, si ie suis cholere, c’est la faute de la ieunesse. Ne cherchons pas hors de nous nostre mal, il est planté en nos entrailles. Et cela mesme, que nous ne sentons pas estre malades, nous rend la guerison plus malaisée, II, 566.

En toutes nos fortunes, nous nous comparons à ce qui est au dessus de nous, et regardons vers ceux qui sont mieux. Mesurons nous à ce qui est au dessous: il n’en est point de si miserable, qui ne trouue mille exemples où se consoler, III, 402.

Si quelcun s’enyure de sa science, regardant souz soy: qu’il tourne les yeux au dessus vers les siecles passez, il baissera les cornes, y trouuant tant de milliers d’esprits, qui se foulent aux pieds, I, 682.

Quand i’oy reciter l’estat de quelqu’vn, ie ne m’amuse pas à luy: ie tourne incontinent les yeux à moy, voir comment i’en suis. Tout ce qui le touche me regarde. Son accident m’aduertit et m’esueille de ce costé-là, II, 38.

La coustume a faict le parler de soy, vicieux: et le prohibe obstinéement en hayne de la ventance, qui semble tousiours estre attachée aux propres tesmoignages. Ie trouue plus de mal que de bien à ce remede, I, 678.

Qui se connoistra bien, qu’il se donne hardiment à connoistre par sa bouche, I, 682.

Il n’est description pareille en difficulté, à la description de soy-mesmes, ny certes en vtilité. Encore se faut il testonner, encore se faut il ordonner et renger pour sortir en place, I, 678.

Ie tien qu’il faut estre prudent à estimer de soy, et pareillement conscientieux à en tesmoigner: soit bas, soit haut, indifferemment, I, 680.

De dire de soy plus qu’il n’en y a, ce n’est pas tousiours presomption, c’est encore souuent sottise, I, 682.

De dire moins de soy, qu’il n’y en a, c’est sottise, non modestie: se payer de moins, qu’on ne vaut, c’est lascheté et pusillanimité, I, 680.

CONSCIENCE.

Les loix de la conscience, que nous disons naistre de nature, naissent de la coustume, I, 168.

En tout et par tout, il y a assés de mes yeux à me tenir en office: il n’y en a point, qui me veillent de si pres, ny que ie respecte plus, I, 158.

Il n’y a que vous qui sçache si vous estes lache et cruel, ou loyal et deuotieux: les autres ne vous voyent point, ils vous deuinent par coniectures incertaines: ils voyent, non tant vostre naturel, que vostre art. Par ainsi, ne vous tenez pas à leur sentence, tenez vous à la vostre, III, 114.

Aucune cachette ne sert aux meschans, disoit Epicurus, par ce qu’ils ne se peuuent asseurer d’estre cachez, la conscience les descouurant à eux mesmes, I, 660.

Vne ame courageusement vitieuse, se peut à l’aduenture garnir de securité: mais de satisfaction, elle ne s’en peut fournir, III, 112.

Comme la conscience nous remplit de crainte, aussi fait elle d’asseurance et de confiance, I, 660.

Il n’est bonté, qui ne resiouysse vne nature bien nee. Il y a certes ie ne sçay quelle congratulation, de bien faire, qui nous resiouit en nous mesmes, et vne fierté genereuse, qui accompagne la bonne conscience. Ces tesmoignages plaisent, et nous est grand benefice que cette esiouyssance naturelle: et le seul payement qui iamais ne nous manque. De fonder la recompence des actions vertueuses, sur l’approbation d’autruy, c’est prendre vn trop incertain et trouble fondement, signamment en vn siecle corrompu et ignorant, comme cettuy-cy: la bonne estime du peuple est iniurieuse. A qui vous fiez vous, de veoir ce qui est louable? Dieu me garde d’estre homme de bien, selon la description que je voy faire tous les iours par honneur à chacun de soy, III, 112.

Merueilleux effort de la conscience: elle nous fait trahir, accuser, et combattre nous mesmes, et à faute de tesmoing estranger, elle nous produit contre nous, I, 658.

Aussi à mesme qu’on prend le plaisir au vice, il s’engendre vn desplaisir contraire en la conscience, qui nous tourmente de plusieurs imaginations penibles, veillans et dormans, I, 660.

On faut autant à iuger de sa propre besongne, que de celle d’autruy. Non seulement pour l’affection qu’on y mesle: mais pour n’auoir la suffisance de la cognoistre et distinguer, III, 368.

C’est office de charité, que, qui ne peut oster vn vice en soy, cherche ce neantmoins à l’oster en autruy: où il peut auoir moins maligne et reuesche semence. Tousiours l’aduertissement est vray et vtile: mais si nous auions bon nez, nostre ordure nous deuroit plus puïr, d’autant qu’elle est nostre, III, 348.

Ie ne dis pas, que nul n’accuse, qui ne soit net: car nul n’accuseroit: voire ny net, en mesme sorte de tache. Mais i’entens, que nostre iugement chargeant sur vn autre, duquel pour lors il est question, ne nous espargne pas, d’vne interne et seuere iurisdiction, III, 348.

La force de tout conseil gist au temps: les occasions et les matieres roulent et changent sans cesse. Il y a des parties secrettes aux obiects, qu’on manie, et indiuinables: signamment en la nature des hommes: des conditions muettes, sans montre incognues par fois du possesseur mesme: qui se produisent et esueillent par des occasions suruenantes. Si ma prudence ne les a peu penetrer et profetizer, ie ne luy en sçay nul mauuais gré: sa charge se contient en ces limites. Si l’euenement me bat, et s’il fauorise le party que i’ay refusé: il n’y a remede, ie ne m’en prens pas à moy, i’accuse ma fortune, non pas mon ouurage, III, 126.

CONSEIL.

Nous deuons aux nostres assiduité de correction et d’instruction: mais d’aller prescher le premier passant, et regenter l’ignorance ou ineptie du premier rencontré, c’est vn vsage auquel ie veux grand mal, III, 364.

CONSTANCE.

Le commencement de toute vertu, c’est consultation et deliberation, et la fin et perfection, constance, I, 602.

CONTINENCE.

Il est à l’aduenture plus facile, de se passer nettement de tout le sexe, que de se maintenir deuëment de tout poinct, en la compagnie de sa femme, II, 646.

CONTRADICTION, CONTRASTE.

Il n’y a raison qui n’en aye vne contraire, II, 432.

Nous ne goustons rien de pur, II, 536.

Des plaisirs, et biens que nous auons, il n’en est aucun exempt de quelque meslange de mal et d’incommodité, II, 538.

Nostre extreme volupté a quelque air de gemissement, et de plainte. Diriez vous pas qu’elle se meurt d’angoisse? II, 538.

L’extremité du rire se mesle aux larmes, II, 538.

La profonde ioye a plus de seuerité, que de gayeté. L’extreme et plein contentement, plus de rassis que d’enioué. L’aise nous masche, II, 538.

Le trauail et le plaisir, très dissemblables de nature, s’associent pourtant de ie ne sçay quelle ioincture naturelle, II, 538.

Nostre volonté s’aiguise par le contraste: et il n’est rien naturellement si contraire à nostre goust que la satieté, qui vient de l’aisance: ny rien qui l’aiguise tant que la rareté et difficulté, II, 432.

Nostre appetit mesprise et outrepasse ce qui luy est en main, pour courir apres ce qu’il n’a pas. Nous defendre quelque chose, c’est nous en donner enuie. Nous l’abandonner tout à faict, c’est nous en engendrer mespris. La faute et l’abondance retombent en mesme inconuenient, II, 434.

CONTRAINTE.

Sauf la santé et la vie, il n’est chose pourquoy ie vueille ronger mes ongles, et que ie vueill’ acheter au prix du tourment d’esprit et de la contrainte, II, 484.

CONVERSATION.

Le plus fructueux et naturel exercice de nostre esprit, c’est à mon gré la conference. Et si i’estois à cette heure forcé de choisir, ie consentirois plustost, ce crois-ie, de perdre la veuë, que l’ouyr ou le parler, III, 322.

L’estude des liures, c’est vn mouuement languissant et foible qui n’eschauffe point: là où la conference, apprend et exerce en vn coup, III, 322.

L’vnisson, est qualité du tout ennuyeuse en la conference, III, 334.

Les vieillards sont dangereux, à qui la souuenance des choses passees demeure, et ont perdu la souuenance de leurs redites. I’ay veu des recits bien plaisants, deuenir tres-ennuyeux, chascun de l’assistance en ayant esté abbreuvé cent fois, I, 60.

Ie festoye et caresse la verité en quelque main que ie la trouue, et m’y rends alaigrement; et pourueu qu’on n’y procede d’vne troigne trop imperieusement magistrale, ie prends plaisir à estre reprins, III, 336.

Les contradictions des iugemens, ne m’offencent, ny m’alterent: elles m’esueillent seulement et m’exercent. Nous fuyons la correction, il s’y faudroit presenter et produire notamment quand elle vient par forme de conference, non de regence. A chaque opposition, on ne regarde pas si elle est iuste, mais, à tort ou à droit, comme on s’en deffera. Au lieu d’y tendre les bras, nous y tendons les griffes, III, 334.

Il est malaisé d’attirer les hommes de mon temps à ceder. Ils n’ont pas le courage de corriger, par ce qu’ils n’ont pas le courage de souffrir à l’estre. Et parlent tousiours auec dissimulation, en presence les vns des autres, III, 336.

La plus part changent de visage, de voix, où la force leur faut: et par vne importune cholere, au lieu de se venger, accusent leur foiblesse, ensemble et leur impatience, III, 366.

Quand on me contrarie, on esueille mon attention, non pas ma cholere: ie m’avance vers celuy qui me contredit, qui m’instruit. La cause de la verité, deuroit estre la cause commune à l’vn et à l’autre, III, 336.

Il faut ne se formalizer point des sottises et fables qui se disent en notre presence: car c’est vne inciuile importunité de choquer tout ce qui n’est pas de nostre appetit. Contentons nous de nous corriger nous mesmes, I, 244.

Aux disputes et conferences, tous les mots qui nous semblent bons, ne doiuent pas incontinent estre acceptez. La plus part des hommes sont riches d’vne suffisance estrangere. Il peut bien aduenir à tel, de dire vn beau traict, vne bonne responce et sentence, et la mettre en auant, sans en cognoistre la force, III, 360.

I’oy iournellement dire à des sots, des mots non sots. Ils disent vne bonne chose: sçachons iusques où ils la cognoissent, voyons par où ils la tiennent, III, 362.

Ces iugemens vniuersels, que ie voy si ordinaires, ne disent rien. I’ay veu plus souuent que tous les iours, aduenir que les esprits foiblement fondez, voulants faire les ingenieux à remarquer en la lecture de quelque ouurage, le point de la beauté: arrestent leur admiration, d’un si mauuais choix, qu’au lieu de nous apprendre l’excellence de l’autheur, ils nous apprennent leur propre ignorance, III, 362.

Le silence et la modestie sont qualitez tres-commodes à la conuersation, I, 244.

Faire à l’enuy parade de son esprit, et de son caquet, c’est vn mestier tres-messeant à vn homme d’honneur, III, 334.

L’obstination et ardeur d’opinion, est la plus seuere preuue de bestise, III, 364.

COURAGE (FERMETÉ).

Le courage et la hardiesse sont qualitez qui ne tombent aucunement en ceux qui sont exempts de danger, III, 326.

Quand la vertu mesme seroit incarnée, ie croy que le poux luy battroit plus fort allant à l’assaut, qu’allant disner: voire il est necessaire qu’elle s’eschauffe et s’esmeuue, I, 500.

Il y a des pertes triomphantes à l’enui des victoires, I, 370.

Celuy qui tombe obstiné en son courage, il est battu non pas de nous, mais de la fortune: il est tué, non pas vaincu: les plus vaillans sont par fois les plus infortunez, I, 370.

L’estimation et le prix d’vn homme consiste au cœur et en la volonté: c’est là où gist son vray honneur, I, 370.

COUTUME (HABITUDE, USAGE).

C’est une violente et traistresse maistresse d’escole, que la coustume. Elle establit en nous, peu à peu, à la desrobée, le pied de son authorité: mais par ce doux et humble commencement, l’ayant rassis et planté auec l’ayde du temps, elle nous descouure tantost vn furieux et tyrannique visage, contre lequel nous n’auons plus la liberté de hausser seulement les yeux, I, 156.

Il n’est rien qu’elle ne face, ou qu’elle ne puisse: et auec raison l’appelle Pindarus, la Royne et Emperiere du monde, I, 168.

Que ne peut elle en nos iugemens et en nos creances? y a il opinion si bizarre: ie laisse à part la grossiere imposture des religions, dequoy tant de grandes nations, et tant de suffisants personnages se sont veuz enyurez: car cette partie estant hors de nos raisons humaines, il est plus excusable de s’y perdre, à qui n’y est extraordinairement esclairé par faueur diuine: mais d’autres opinions y en a il de si estranges, qu’elle n’aye planté et estably par loix és régions que bon luy a semblé? I, 160.

Il ne tombe en l’imagination humaine aucune fantasie si forcenee qui ne rencontre l’exemple de quelque vsage public, et par consequent que nostre raison n’estaye et ne fonde, I, 160.

Chasque nation a plusieurs coustumes et vsances, qui sont non seulement incognues, mais farouches et miraculeuses à quelque autre nation, II, 632.

Les subiects ont diuers lustres et diuerses considerations: de là s’engendre principalement la diuersité d’opinions. Vne nation regarde vn subiect par vn visage, et s’arreste à celuy là: l’autre par vn autre, II, 376.

Ce qui est hors les gonds de la coustume, on le croid hors les gonds de la raison: Dieu sçait combien desraisonnablement le plus souuent, I, 170.

Le principal effect de sa puissance, c’est de nous saisir et empieter de telle sorte, qu’à peine soit-il en nous, de nous r’auoir de sa prinse, et de r’entrer en nous, pour discourir et raisonner de ses ordonnances, I, 170.

C’est merueille comme la coustume en ces choses indifferentes plante aisément et soudain le pied de son authorité, I, 496.

La pluspart des choses qui nous sont entre mains, c’est plustost accoustumance, que science, qui nous en oste l’estrangeté, I, 290.

Les premieres et vniuerselles raisons sont de difficile perscrutation. Qui veut les taster se iette d’abordee dans la franchise de la coustume, I, 172.

Qui voudra se deffaire de ce violent preiudice de la coustume, il trouuera plusieurs choses receuës d’vne resolution indubitable, qui n’ont appuy qu’en la barbe chenüe et rides de l’vsage, qui les accompaigne: mais ce masque arraché, rapportant les choses à la verité et à la raison, il sentira son iugement, comme tout bouleuersé, et remis pourtant en bien plus seur estat, I, 172.

Quand ceux de Crete vouloient au temps passé maudire quelqu’vn, ils prioient les Dieux de l’engager en quelque mauuaise coustume, I, 170.

Il n’est rien en somme si extreme, qui ne se trouue receu par l’vsage de quelque nation, II, 376.

Chacun appelle barbarie, ce qui n’est pas de son vsage, et nous n’auons autre mire de la verité et de la raison, que l’exemple et idée des opinions et vsances du païs où nous sommes, I, 358.

L’assuefaction endort la veuë de nostre iugement, I, 162.

C’est la coustume qui nous fait impossible ce qui ne l’est pas, I, 392.

C’est par l’entremise de la coustume que chascun est contant du lieu où nature l’a planté, I, 170.

C’est vn commun vice, non du vulgaire seulement, mais quasi de tous hommes, d’auoir leur visée et leur arrest, sur le train auquel ils sont nais, I, 544.

Il n’est supportable, qu’aux grandes ames et illustres de se priuilegier au dessus de la coustume, I, 244.

CRÉDULITÉ (PRÉDICTIONS, MIRACLES).

Il s’engendre beaucoup d’abus au monde: ou pour dire plus hardiment, tous les abus du monde s’engendrent, de ce, qu’on nous apprend à craindre de faire profession de nostre ignorance; et sommes tenus d’accepter, tout ce que nous ne pouuons refuter, III, 534.

C’est merueille, de combien vains commencemens, et friuoles causes, naissent ordinairement fameuses impressions. Cela mesmes en empesche l’information. Car pendant qu’on cherche des causes, et des fins fortes, et poisantes, et dignes d’vn si grand nom, on pert les vrayes. Elles eschapent de nostre veuë par leur petitesse, III, 532.

Peu de gens faillent: notamment aux choses malaysées à persuader, d’affermer qu’ils l’ont veu: ou d’alleguer des tesmoins, desquels l’authorité arreste notre contradiction. Suyuant cet vsage, nous sçauons les fondemens, et les moyens, de mille choses qui ne furent onques, III, 528.

Nous ne sommes pas seulement lasches à nous defendre de la piperie: mais nous cherchons, et conuions à nous y enferrer, III, 528.

Quiconque croit quelque chose, estime que c’est ouurage de charité, de la persuader à vn autre. Et pour ce faire, ne craint point d’adiouster de son inuention, autant qu’il voit estre necessaire en son compte, pour suppleer à la resistance et au deffaut qu’il pense estre en la conception d’autruy, III, 530.

L’erreur particuliere, fait premierement l’erreur publique: et à son tour apres, l’erreur publique fait l’erreur particuliere, III, 530.

En choses de pareille qualité, surpassant nostre cognoissance: ie suis d’aduis, que nous soustenions nostre iugement, aussi bien à reieter, qu’à receuoir, III, 534.

CRITIQUE.

Ie trouue rude de iuger celui là, en qui les mauuaises qualitez surpassent les bonnes. Platon ordonne trois parties, à qui veut examiner l’ame d’vn autre: science, bienueillance, hardiesse, III, 624.

Il faict besoin d’oreilles bien fortes, pour s’ouyr franchement iuger. Et par ce qu’il en est peu, qui le puissent souffrir sans morsure: ceux qui se hazardent de l’entreprendre enuers nous, nous montrent vn singulier effect d’amitié. C’est aimer sainement, d’entreprendre à blesser et offencer, pour profiter, III, 624.

La verité mesme, n’a pas ce priuilege, d’estre employee à toute heure, et en toute sorte: son vsage tout noble qu’il est, a ses circonscriptions, et limites. Il aduient souuent, comme le monde est, qu’on la lasche, non seulement sans fruict, mais dommageablement, et encore iniustement, III, 626.

CROYANCE (RELIGION).

Quiconque est creu de ses presuppositions, il est nostre maistre et nostre Dieu: il prendra le plant de ses fondemens si ample et si aisé, que par iceux il nous pourra monter, s’il veut, iusques aux nuës, II, 300.

Il est bien aisé sur des fondemens auouez, de bastir ce qu’on veut; car selon la loy et ordonnance de ce commencement, le reste des pieces du bastiment se conduit aisément, sans se dementir. Par cette voye nous trouuons nostre raison bien fondée, et discourons à boule-veuë, II, 300.

Ce qui fait qu’on ne doubte de guere de choses, c’est que les communes impressions on ne les essaye iamais; on n’en sonde point le pied, où git la faute et la foiblesse: on ne debat que sur les branches: on ne demande pas si cela est vray, mais s’il a esté ainsin ou ainsin entendu. Ainsi se remplit le monde et se confit en fadeze et en mensonge, II, 298.

«Il est besoin que le peuple ignore beaucoup de choses vrayes, et en croye beaucoup de fausses», disoient Sceuola grand pontife et Varron grand theologien en leur temps, II, 290.

CRUAUTÉ.

I’ay souuent ouy dire, que la coüardise est mere de la cruauté: et si ay par experience apperçeu, que cette aigreur, et aspreté de courage malitieux et inhumain, s’accompagne coustumierement de mollesse feminine. I’en ay veu des plus cruels, subiets à pleurer aiséement, et pour des causes friuoles, II, 568.

Les premieres cruautez s’exercent pour elles mesmes, de là s’engendre la crainte d’vne iuste reuauche, qui produict apres vne enfileure de nouuelles cruautez, pour les estouffer les vnes par les autres, II, 580.

La vaillance de qui c’est l’effect de s’exercer seulement contre la resistance, s’arreste à voir l’ennemy à sa mercy. La pusillanimité, pour dire qu’elle est aussi de la feste, n’ayant peu se mesler à ce premier rolle, prend pour sa part le second, du massacre et du sang, II, 568.

DEVOIR.

Il ne faut pas laisser au iugement de chacun la cognoissance de son deuoir: il le luy faut prescrire, non pas le laisser choisir à son discours: autrement selon l’imbecillité et varieté infinie de nos raisons et opinions, nous nous forgerions en fin des deuoirs, qui nous mettroient à nous manger les vns les autres, II, 202.

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