← Retour

Hiên le Maboul

16px
100%

X

Blotti sous sa couverture jusqu’au menton, Hiên le Maboul regarde la lumière pâle du jour naissant s’infiltrer à travers les lames du store. Un coq effronté, qui s’est hissé jusqu’aux chevrons du toit, sonne sa fanfare insolente, et les fanfares affaiblies des coqs sauvages nichés aux buissons de la montagne répondent à son appel ; et les notes pimpantes du clairon, qui éclatent devant la porte, donnent, à leur tour, la réplique au chant gaillard de ce clairon empenné.

Hiên rejette sa couverture, bondit hors de la case, traverse au trot la cour sablée où des oies déambulent avec une majesté ridicule ; sans souci du tumulte soulevé par son passage dans les rangs du cortège criard, il se rue vers la vaste cuve cimentée qui, le matin, fait l’office de lavabo pour les tirailleurs et, dans la journée, sert d’abreuvoir aux bœufs et aux mulets. D’autres compagnons sont accourus avec lui pour marquer leur place autour de la cuve.

Ils défont leurs chignons, baignent dans l’eau froide leurs visages et tordent et peignent en hâte leurs chevelures trempées ; d’aucuns, d’une civilisation plus raffinée, savonnent vigoureusement leurs cous et leurs bras ; d’autres enfin que nulle pudeur ne contraint, nus comme des vers et comme des vers aussi se tortillant, se font lancer des cuvettes d’eau sur le dos, sur les reins, les cuisses, et des camarades obligeants les frictionnent et les massent. A peine sont-ils rhabillés, de nouveaux arrivants leur succèdent et font les mêmes gestes, échangent les mêmes plaisanteries, poussent les mêmes petits cris de saisissement.

Toujours trottant pour faire la réaction, Hiên revient vers sa case ; il introduit la clé de cuivre qui pend à sa ceinture dans le cadenas à sonnerie qui interdit aux mains étrangères l’accès de sa caisse noire timbrée de chiffres rouges. Il revêt sa tenue de corvée, qui se compose d’un pantalon troué et d’un veston crasseux ; il se coiffe d’un chapeau conique en feuilles de latanier, dont l’Aïeul lui fit cadeau et qui, mieux que le petit salacco réglementaire, abritera sa grosse tête.

Ses voisins exhibent des tenues pareillement fantaisistes et sales. Au signal du clairon, la caravane s’organise, et Pietro en présence de cette assemblée de loqueteux bigarrés, pleure les rassemblements d’autrefois, dont son cerveau obtus ne perçoit point l’inutilité actuelle.

*
*  *

On distribue aux groupes de travailleurs leur tâche et leurs outils. Hiên, dont les fonctions sont invariables, se dirige vers le remblai ; il redresse la benne qu’il fit basculer hier soir, de peur qu’une pluie malencontreuse ne vînt l’emplir d’eau pendant la nuit, et conduit vers la dune le wagonnet no 4, de concert avec son inséparable Nho.

Il est six heures : jusqu’à huit heures, il galopera ainsi de la dune au remblai et du remblai à la dune, alerte d’abord et trépignant comme un poney dans l’air glacé du matin, puis moins loquace et plus lourd à mesure que le soleil plus chaud rôtit davantage son dos maigre, mais toujours acharné à sa besogne. Perché sur le châssis, il voit l’Aïeul faire sa première ronde dans les chantiers : une ardeur nouvelle échauffe ses veines et raidit ses muscles ; il faut que le maître aimé voie l’effort de son serviteur ; il faut qu’il fasse oublier, d’un sourire ou d’un mot, les fatigues des côtes escaladées en haletant, des virages accomplis d’un élan, des culbutes évitées d’un tour de hanche. Et le wagonnet no 4 fait sur le terre-plein une entrée foudroyante et triomphale sous l’œil amusé de l’Aïeul.

Tandis que le lieutenant va vers d’autres ateliers, où son approche détermine pareillement une recrudescence de zèle, tandis que les terrassiers chavirent la benne de terre dans l’eau croupie, où nagent les joncs pourrissants, et grattent avec leurs pioches la caisse de tôle, Hiên déclare à son compagnon d’un ton confidentiel :

— L’Aïeul m’a souri !

— A moi aussi, prétend l’autre.

« Pauvre niais ! » pense Hiên en haussant les épaules, mais ne voulant pas s’attarder à discuter avec ce faible d’esprit qui a pu se croire l’objet d’une faveur évidemment réservée à lui, Hiên.

La pause : un coup de clairon prolongé prévient les tirailleurs qu’ils ont acquis des droits à un repos de dix minutes ; ils abandonnent les chantiers avec de farouches clameurs de joie. Des marchands ont installé sur les talus de la route des éventaires chargés de sucreries et de fruits : chaque éventaire devient le centre d’un cercle animé d’acheteurs, qui, pour quelques sapèques, garnissent leur panse creuse.

Hiên, toujours affamé, avale trois soucoupes de riz sucré et baignant dans un étrange sirop brun ; il convie généreusement son collègue Nho à partager sa dînette. Repu et dispos, il fume une cigarette avec des mines épanouies de gros rentier. Les paysans qui retournent à leurs villages épars dans la brousse déposent sur la chaussée leurs paniers de rotin, et le vaniteux Hiên, écoutant les exclamations laudatives de ces braves gens qu’ébahissent les mirifiques bâtisses, se rengorge et tend le jarret.

*
*  *

A dix heures, la caravane des gueux dépenaillés reprend la route de l’ancien camp. Le vigoureux Hiên que n’a point rassasié le léger repas du matin, imagine, chemin faisant, les grillades dorées, les sauces succulentes, le nuoc-mâm parfumé qui, tout à l’heure, sous l’auvent de la case du sergent Cang, réjouiront son palais et réchaufferont son estomac.

Tout à l’heure, la chique de bétel aux dents, il s’assiéra sur la levée de pierres sèches, à côté de la mystérieuse Maÿ, et contemplera furtivement les yeux de son aimée, profonds et changeants comme la baie : sous le regard de ces yeux singulièrement luisants, il retrouvera sa timidité de rustre, et les paroles d’amour qu’il rêve de murmurer mourront sur ses lèvres comme les lignes d’écume sur la plage jaunissante. Il sera heureux, cependant : car l’énigmatique fillette n’a plus pour lui ni mots cruels, ni coups d’œil méprisants. Ignorant ce qui se passe dans ce petit cerveau de chatte, il se taira, maladroit sans le savoir, et, jusqu’à l’heure de la sieste, jouira de la présence chère, des vagues couronnées d’écume, du ressac chantant sur le sable.

*
*  *

L’après-midi a fui, pareil au matin, depuis le réveil de la sieste jusqu’à la cigarette fumée sur la levée après le repas de cinq heures.

Hiên, débarbouillé, et resplendissant dans ses vêtements propres, se hâte vers la maison de l’Aïeul, parmi les ricins et les cactus. C’est là que se passent ses soirées ; ce vieux grognon de Bèp-Thoï l’a mal accueilli d’abord, mais finalement s’est laissé attendrir par la soumission et l’humilité du visiteur et la douceur ingénue de son éternel sourire canin. Du reste la recrue rend de multiples petits services au vétéran.

Ils sont devenus de vrais amis, bien que l’incorrigible Bèp-Thoï ait conservé la regrettable habitude d’adresser à son élève des sermons grondeurs. Ensemble ils vont tirer de l’eau au puits ; assis sur la margelle, à l’ombre du manguier, ils devisent, c’est-à-dire que l’ancien narre intarissablement ses campagnes, et la recrue écoute, bouche bée. Ensemble, dans l’appentis de planches où Bèp-Thoï s’est installé un appartement, ils brossent, astiquent, fourbissent. Ensemble ils balaient la chambre de l’Aïeul, mettent de l’eau propre et des fleurs d’hibiscus dans les vases japonais, époussètent les bouddhas.

Pendant que le minutieux Hiên étrille le folâtre Annibal qui danse dans son box, Bèp-Thoï lui prodigue les conseils chagrins, récrimine sur l’incapacité reconnue de la jeune génération ; à l’appui de son dire, le vieux abonde en proverbes et citations, et, plus fréquemment, en anecdotes interminables et sans lien quelconque avec le reste de son discours.

Aujourd’hui l’Aïeul a décidé de faire un tour en voiture. Les deux compères extraient du hangar le panier de rotin verni, font reluire les glaces des lanternes, les cuivres des boucles, les aciers des gourmettes, promènent des chiffons de laine sur les cuirs fauves. Annibal est amené hors de son écurie, poussé poliment entre les brancards et revêtu de son harnais.

L’Aïeul s’empare des rênes et du fouet et offre une place à ses côtés au glorieux Hiên, qui remplira les fonctions de groom. Campé sur le perron, Bèp-Thoï les regarde partir en grommelant.

Le petit cheval a commencé par témoigner d’intentions saugrenues : il a secoué d’un talus à l’autre la voiture légère, a foncé, tête basse, contre les chiens et les poules qui s’attardaient sur le chemin, s’est arrêté pour croquer de jeunes pousses de bambou pointant le long des haïes. Il s’est montré capricieux et parfaitement insupportable, mais la mèche du fouet, caressant sa crinière hirsute, a calmé ces velléités d’indépendance et de fantaisie. Il trotte maintenant avec sagesse, la croupe ondulant régulièrement de droite et de gauche, les oreilles relevées :

— Belle soirée ! déclare l’Aïeul, allumant sa pipe.

— Belle soirée ! répète avec conviction Hiên, tenant comme un cierge le fouet qu’on lui remit pendant l’allumage de la pipe.

Belle soirée, en effet, parfumée et rafraîchie par la brise venue des montagnes d’Annam, dont l’azur s’assombrit sous le ciel rose. Devant les boutiques du marché, de vieux Chinois ridés, la petite tresse enroulée sur le front, sont assis sur des escabeaux de bambou et bavardent ; une Cantonaise chemine péniblement sur le trottoir, heurte les minuscules pointes de ses sabots peints aux briques bossues. Des garçonnets jouent au bacouan avec des sapèques, et les petites filles, debout derrière leurs futurs seigneurs et maîtres, contemplent avec des yeux de convoitise les piécettes de cuivre percées d’un trou carré. Un milicien fait les cent pas dans la halle déserte, donnant en spectacle aux seuls moineaux des gouttières ses airs solennels de gendarme en faction et ses beaux mollets saillants sous les bandes de cotonnade bleue.

Des congaï jacassent comme des perruches devant l’étalage d’un bazar hindou. L’Aïeul s’amuse des œillades qu’elles lui décochent à l’ombre de leurs mouchoirs de soie rouge, des poses habilement calculées pour faire bomber sous la tunique noire les jeunes poitrines et les hanches pointues et pour faire valoir sous le pantalon flottant les pieds menus pris dans des mules de velours brodé.

— Même chose madame français ! murmure-t-il, empruntant à ces demoiselles faciles leur jargon coutumier.

Le quartier est très mal fréquenté : après les congaï, voici les mousmés. Fardées, poudrées, une fleur piquée dans les coques luisantes et artistement échafaudées, elles rappellent à s’y méprendre les poupées japonaises vendues à la douzaine sur les quais de Marseille, à cela près que les kimonos à fleurs et à personnages sont de crêpe de Chine. Difformes avec la haute ceinture à nœud bouffant sur les reins, elles sont rangées en file paisible et rieuse sur l’obligatoire canapé de bambou, attendant le client sans dégoût ni joie, honnêtes commerçantes, en somme, qui jugent que leur métier en vaut bien d’autres et n’est pas moins honorable.

De bons rires animent les petits yeux bridés et creusent des fossettes dans les grosses joues peintes. Hiên soupçonne que ces gamines se moquent de lui et leur jette un mauvais regard de bouledogue hargneux et qui montre ses dents. La colère visible de cet impayable groom redouble l’hilarité qui devient suraiguë. Annibal s’en émeut, et, couchant les oreilles, emporte en trois temps de galop le panier vers des allées plus calmes.

La vie annamite bruit derrière le rideau de bananiers : querelles de ménagères, grognements de porcs, plaintes d’enfants, aboiements de chiens errants, gémissements de guitares, ronflements de tam-tams, tintements de clochettes dans les pagodes, dont les dragons émaillés contemplent par-dessus les larges feuilles retombantes, l’avenue qui s’obscurcit. Au seuil des maisons de thé, des rhapsodes aveugles raclent du violon à deux cordes et psalmodient les couplets innombrables d’une romance populaire, s’interrompant pour clamer d’éloquents appels à la pitié des consommateurs. Ceux-ci, rebelles à l’attendrissement, continuent de savourer leurs tasses de thé. L’Aïeul lance aux chanteurs une poignée de sous qui sonnent dans l’écuelle de fer-blanc et Hiên le Maboul s’émerveille en silence de la générosité de son maître.

Plus loin, d’autres baraques, pâtisseries, rôtisseries, restaurants rustiques, — un toit de paille posé sur quatre pieux, — regorgent de clients bavards et tapageurs : tirailleurs à salacco rejeté sur la nuque, miliciens à bandes molletières bleues, boys à vestons irréprochables et à figures inquiétantes. Plus loin le fabricant de cercueils, Chinois replet et de mine réjouie, rentre dans sa boutique ses caisses rectangulaires : pauvres caisses de bois de jaquier à l’usage du simple coolie, caisses de bois de fer pour notables, mandarins et capitalistes.

La voiture pénètre dans la forêt où tombe la nuit. Les arbres, les taillis ne sont plus que des masses confuses, recroquevillées, semble-t-il, pour le sommeil. La route sablée amortit le grincement des roues et le choc régulier des sabots. Hiên le Maboul, extasié, écoute le souffle imperceptible de la forêt : feuilles mortes qui se détachent avec un bruit sec et frôlent le tronc moussu, fougères que le soleil a rissolées et qui s’étirent au premier contact des ténèbres froides, poules sauvages qui écartent les buissons pour se faufiler jusqu’à leur nid, miaulements rauques de chats-tigres en quête d’amour, galops étouffés de sangliers à travers la vase des palétuviers. Il aspire de toutes ses narines l’odeur puissante de l’humus pourrissant, les relents de bêtes fauves, les parfums de fleurs de citronnier qui flottent dans l’air immobile. Silencieux et les mains sur les genoux, il écoute, sent, voit vivre la forêt : il sait que, dans l’obscurité croissante, les faisans, fous de peur, juchés sur les branches des banyans, guettent l’approche du renard, forban muet à robe de velours pâle, ou du python, magicien aux yeux verts ; il sait que les panthères rampent dans les hautes herbes de la clairière vers la harde de cerfs paralysés et affolés.

L’Aïeul ne sait pas toutes ces choses ; mais la nuit palpitante et criblée de lucioles, les étoiles d’or aperçues à travers la voûte des branches sombres lui versent dans l’âme une joie sereine et paisible, et il en jouit en sage.

*
*  *

Annibal a réintégré en valsant d’allégresse son écurie où l’attend son régal préféré : du paddy mouillé et de jeunes rameaux de bambous. La maison de l’Aïeul, dont les portes-fenêtres sont ouvertes à deux battants, flamboie ; les bougies des lanternes chinoises tamisent à travers le papier huilé une clarté discrète, mais les grosses lampes de bronze posées sur les socles de bois laqué illuminent jusqu’à la véranda.

L’Aïeul, épicurien sans prétention, qui goûte les plaisirs de la table et sait apprécier l’esthétique d’un repas bien servi dans un décor soigné, finit de dîner. Bèp-Thoï, maître d’hôtel inimitable, trottine, la serviette sous le bras, de la salle à manger à la cuisine, où trône parmi les casseroles le brave A-Gyoc, artiste de valeur, encore que modeste. Hiên, maître Jacques convaincu, a troqué ses attributions de groom contre celles de boy-panka, dont il s’acquitte avec une égale dignité.

Tout en halant la ficelle que ses doigts ont quelque peu noircie, il s’ébahit de la nappe blanche que nulle tache ne déshonore, du cristal taillé des carafes et des verres que la glace décore de buée, de l’argenterie miroitante et scintillante, des tasses chinoises où fume le café, des boîtes brunes où sont couchés, côte à côte, les cigares habillés de somptueux papier d’argent.

L’Aïeul lui fait signe de lâcher sa ficelle et d’approcher ; il accourt et l’Aïeul lui montre une jolie pile de piastres neuves aux tranches vierges.

— Voilà pour toi ! dit-il.

— Pour moi ! s’écrie Hiên, abasourdi ; pour moi !

— Pour toi, petit frère ! Tu ne penses pas que je te laisserai soigner mon cheval et m’éventer pour l’honneur seulement. Ces piastres sont à toi : tu les as bien gagnées.

— Aïeul vénérable, je ne veux pas de ton argent. Je n’accepte de toi qu’une chose : la permission de vivre ainsi à tes côtés, demain et toujours. Tu m’as tiré de la boue, tu m’as protégé contre les méchantes gens qui me persécutaient, tu as fait entrer dans ma pauvre tête un peu de science et de lumière ; tu as été pour moi plus qu’un frère aîné et plus qu’un père, et je t’aime comme le chien de berger aime son maître. Laisse-moi te remercier à ma façon, en m’occupant des objets qui t’appartiennent, en entourant ta personne de soins et de dévouement : c’est encore une joie pour moi que de respirer dans cette maison qui est à toi, de tirer ce panka qui est à toi, de faire briller la voiture qui est à toi… Et moi aussi, je suis à toi comme un esclave à son propriétaire.

— Je sais que tu es un brave garçon et je n’ai pas voulu t’offenser. C’est un cadeau que je te fais, comprends-tu ? Avec cette petite somme tu pourras, selon ta fantaisie, grignoter des friandises pendant les pauses ou t’acheter une pipe à eau. Garde ces piastres…

— Mais, vénérable Aïeul…

— Comment ?… Refuserais-tu un cadeau de moi ?… Mets cet argent dans la poche de ton veston. M’entends-tu ?

— Oui ! oui ! gémit Hiên.

Et il empoche fébrilement cet argent maudit, qui a failli faire gronder sur sa tête, pour la première fois, la colère de l’Aïeul. Celui-ci se rassérène et reprend le ton amical :

— Où en sont tes amours ?

Comment confesser qu’il n’y a rien de changé à la situation ?

— Heu ! heu ! souffle piteusement le tirailleur embarrassé.

— Je parie que tu n’as encore rien trouvé à dire à ta bien-aimée… Avoue-le !

— Je n’ai encore rien dit, avoue le pauvre amoureux.

— Mais, mon bon ami, comment veux-tu que tes affaires marchent, si tu n’apportes pas plus d’entrain à la besogne ?… De l’audace, que diable ! Fais ta cour à cette petite fille, dis-lui entre chien et loup des choses aimables ; fais-toi valoir de toutes façons, montre-lui que tu es un homme.

— C’est ça ! s’écrie Hiên, électrisé et qui se sent un courage inconnu ; je lui parlerai !…

Promesse en l’air ! vantardise de poltron ! La lune, qui a haussé par-dessus les plumets des aréquiers son disque blême, semble ricaner.

Chargement de la publicité...