← Retour

La Perse, la Chaldée et la Susiane

16px
100%

INDEX ALPHABÉTIQUE

A | B | C | D | E | E | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z

A

Aarfa, tribunal arbitral des nomades, p. 642.

Abadeh, petite ville située sur la route d'Ispahan à Chiraz, station télégraphique, p. 350.

Abambar (magasin d'eau), réservoir dans lequel on conserve une provision d'eau toujours fraîche, p. 100.

Abba, grand manteau porté par les Arabes, p. 519.

Abbas Ier (Chah), roi de Perse, de la dynastie des Sofis, monta sur le trône en 1585. Son règne est un des plus brillants de l'histoire de la Perse moderne. Les monuments construits sous ses ordres s'étagent sur toutes les routes du Caucase jusqu'à Bagdad. Voir les chapitres d'Ispahan à partir de la p. 214.

Abbas II, p. 254.

Abbas-abad, faubourg d'Ispahan, p. 241.

Abbassides, dynastie de 37 califes qui tire son nom d'Abbas, oncle de Mahomet. Elle remplaça la dynastie des Ommiades et régna de 750 à 1258.

Abdar (celui qui a l'eau), serviteur chargé de préparer les boissons, p. 169.

Ab-Dizfoul, rivière qui prend sa source dans les montagnes des Bakhtyaris et se jette dans le Karoun, p. 694.

Abdoul-Azim, tombeau situé dans le voisinage de Téhéran et bâti sur l'emplacement de l'ancienne Reï, p. 136.

Abou Hannifa, docteur de la loi musulmane, mort en 767, p. 572.

Ach-Chaffi, docteur de la loi musulmane (820), p. 572.

Achémènes, fondateur de la dynastie achéménide, p. 375.

Achpaz (celui qui cuit la soupe), cuisinier.

Acropole, citadelle d'Athènes qui renfermait le Parthénon et la statue de Minerve, p. 5.

Adil chah, neveu et successeur de Nadir chah, p. 124.

Adjémis, nom donné aux Persans en pays arabes, p. 544.

Adjisou, rivière qui arrose Tauris, p. 43.

Afghanistan, région montagneuse comprise entre l'Inde et la Perse, p. 241.

Aga (maître, seigneur), titre donné aux chefs de famille et porté également dans les grandes maisons par les eunuques.

Aga Mohammed khan, fondateur de la dynastie kadjar, p. 123.

Aharam, village situé dans la plaine de Bouchyr, p. 508.

Ahriman, principe divinisé du mal et des ténèbres, toujours en lutte contre Aouramazda, p. 413.

Ahwas, village bâti sur l'emplacement d'une antique ville sassanide, p. 694.

Ainè khanè (maison des Miroirs), palais situé sur la rive gauche du Zendèroud, p. 325.

Akerkouf, tour ou observatoire construit dans le voisinage de Bagdad, p. 597.

Akkaz bachy (photographe en chef), p. 209.

Akkaz bachy dooulet farança (photographe en chef du gouvernement français), p. 435.

Alep, la plus importante des villes de la Syrie. Soie, damas, tapis. Maladie spéciale désignée sous le nom de «bouton d'Alep», p. 580.

Alexandre (le Grand) (356-323 av. J.-C), fils de Philippe de Macédoine et d'Olympias, vainqueur des Perses, p. 404.

Alham-douallah (grâces soient rendues à Dieu!).

Ali, neveu et gendre de Mahomet. Considéré par les Persans comme le successeur légitime du Prophète. Obtient le califat et meurt assassiné en 661. Son tombeau à Mechhed Ali est en grande vénération, p. 612.

Ali bou Siad, Atabeg du Fars, fondateur de la masdjed Nô de Chiraz (1300), p. 449.

Allah, nom particulier de Dieu: Allah seul est Dieu. Allah a tout créé; il est incréé et maître du monde.

Allah Verdy khan, généralissime d'Abbas le Grand, p. 245.

Altesse sublime, titre adopté par Ali Mohammed quand il abandonna à Mollah Houssein le titre de Bab (Porte par laquelle on arrive à la connaissance de Dieu), p. 78.

Amarah, petite ville de fondation récente, bâtie sur les bords du Tigre, p. 551, 632.

Amer ben Leis, bâtit la mosquée djouma de Chiraz en 875, p. 445.

Amrou, construit au Caire la plus ancienne mosquée qui existe, p. 300.

Amyot, évêque d'Auxerre (1513-1593), traducteur de Plutarque, p. 407.

Amytis, femme de Nabuchodonosor, pour laquelle furent construits les jardins suspendus, p. 620.

Anaxyris, nom grec du pantalon porté par les guerriers parthes, p. 401.

Andéroun, partie de la maison persane exclusivement réservée aux femmes. Voir l'andéroun de Fattaly chah, p. 126.

Androcéphale, tête d'homme, p. 395.

Anquetil-Duperron (1731-1805), premier traducteur du Zend Avesta, p. 412.

Antée, géant libyen, p. 368.

Aouramazda, dieu suprême de la religion mazdéique, p. 413.

Apadâna. Ce mot qui, en langue perse, désigne la salle du trône, a passé dans l'hébreu avec le sens de tabernacle, p. 396.

Arabistan, nom d'une province persane située entre les montagnes des Bakhtyaris, la Turquie d'Asie et le golfe Persique. Capitale Chouster. P. 672.

Arak, eau-de-vie de dattes.

Ararat, haute montagne de l'Arménie, au sommet de laquelle, d'après la Bible, s'arrêta l'arche de Noé, p. 22.

Araxe, fleuve qui prend sa source dans les montagnes situées entre Kars et Erzéroum, traverse l'Arménie à la latitude de l'Ararat et se jette dans la mer Caspienne après s'être réuni au Kour, p. 28.

Arc-doubleau, arc lancé en travers d'une nef et réunissant deux contreforts symétriques.

Architrave, poutre de pierre posée directement sur les chapiteaux des colonnes, p. 396.

Ardéchir Babegan, roi sassanide, fils de Sassan, père de Chapour, qui lui succéda en 240 ap. J.-C, p. 408.

Aristobule, fut chargé par Alexandre de réparer le tombeau de Cyrus, p. 379.

Aristophane, grand poète comique d'Athènes. Cinquième siècle av. J.-C, p. 372.

Arrhéphores, nom donné aux statues qui supportent l'entablement du portique de Pandrose joignant l'Érechthéion, p. 387.

Arrien, historien grec du deuxième siècle après J.-C. Auteur de l'Expédition d'Alexandre, p. 379.

Artakhchathra Ier. L'Ardéchir Deraz Dast des auteurs pehlvis, l'Artaxerxès Longue-Main des Grecs, p. 72.

Artasyras, satrape d'Hyrcanie, p. 381.

Artaxerxès Mnémon, roi de Perse (405 à 362 av. J.-C). Triomphe à Cunaxa de son frère, Cyrus le Jeune, et signe en 387 le traité avantageux d'Antalcidas. Sous son règne a lieu la retraite des Dix Mille, p. 664.

Artémise, reine de Carie, joignit sa flotte à celle de Xerxès lors de son expédition contre la Grèce et ne se sauva du désastre de Salamine qu'en coulant un navire perse. Elle aima un jeune homme d'Abydos, en fut dédaignée, dit la légende, lui fit crever les yeux et se précipita dans la mer du haut du rocher de Leucade.

Aryen, peuple du nord de la presqu'île Indienne qui a couvert presque toute l'Europe, p. 372.

Assassins, tribu guerrière et pillarde, p. 75.

Assour-ban-Habal, roi d'Assyrie (667 av. J.-C), p. 396.

Assyrie, un des plus grands royaumes de l'ancienne Asie, aujourd'hui le Kurdistan. Capitale Ninive. P. 565.

Astérabad, ville située à l'extrémité E. du Mazendéran, non loin de la mer Caspienne. Pays occupé par la tribu kadjar. P. 124.

Astyage, roi de Médie, p. 374.

Atabeg koumbaz (coupole de l'Atabeg), p. 27.

Atechga (autel du feu), p. 286 et 389.

Athéna, nom grec de la déesse que les Romains appellent Minerve.

Atossa, femme de Darius, mère de Xerxès, p. 666.

Atrides. Agamemnon et Ménélas, petits-fils d'Atrée, roi d'Argos et de Mycènes et arrière-petits-fils de Pélops. Atrée, pour se venger de son frère Thyeste, lui servit dans un repas ses deux enfants, p. 396.

Attar, auteur du Colloque des Oiseaux, p. 707.

Avah, village situé dans la vallée qui s'étend de Saveh à Koum, p. 177.

Avesta, p. 412. Je renverrai les personnes qui voudraient étudier le Zend Avesta et la religion mazdéique à la traduction et aux études magistrales de M. James Darmesteter, professeur au Collège de France.

Avicenne, célèbre médecin arabe (980 à 1037), p. 438.

Ax (contraire, c'est-à-dire photographie), ainsi nommé en persan parce que l'image apparaît renversée sur la glace dépolie.

Azad khan, caravansérail sur la route de Bagdad à Hillah.

Azerbeïdjan, province située au nord-ouest de la Perse, confinant à l'Arménie russe et à la province persane du Gilan. Ancienne Atropatène des Grecs. Capitale Tauris. P. 44.

Azrael. L'ange de la mort joue un grand rôle dans le Koran.

B

Bab (Porte par laquelle on arrive à la connaissance de Dieu). Titre porté par Mirza Ali Mohammed au début de ses prédications et adopté successivement, depuis qu'il l'avait abandonné à Mollah Houssein, par les chefs de la nouvelle religion. P. 77.

Babil, tumulus babylonien identifié au temple des «Assises de la terre», p. 623.

Babysme, secte religieuse, p. 77.

Bactriane, province puis royaume de l'Asie ancienne, aujourd'hui le Turkestan, p. 412.

Badguird (prend-vent), cheminée d'aération, p. 165.

Bagdad, chef-lieu du pachalik de Bagdad sur le Tigre. Capitale du califat d'Orient sous les Abbassides. P. 561.

Baharam, roi sassanide. L'histoire des exploits et de la vie de ce souverain a été racontée par Firdouzi dans un des plus beaux chapitres du Chah Nameh. P. 357.

Bakchich, pourboire, cadeau.

Bakhtyaris, importante tribu nomade campée sur les montagnes qui séparent l'Irak de la Susiane, p. 355.

Bakou, port russe sur la mer Caspienne, mis en communication avec la Perse par un service de bateaux qui fonctionne entre Bakou et Recht. Voir Recht.

Balakhanè (maison haute), pièce élevée au-dessus des terrasses et percée de nombreuses ouvertures pratiquées dans la direction des vents régnants.

Bandeau. On désigne sous ce nom, en architecture, un large décor plat.

Baricallah! bravo!

Bassorah, ville relativement moderne, bâtie sur les alluvions du Chat el-Arab, p. 543.

Batcha (enfant). Ce mot s'emploie pour désigner un enfant, et aussi pour appeler un serviteur.

Batman tabrisi, mesure de poids équivalant à peu près à 6 kilogrammes. Treize batmans tabrisi font une demi-charge de mulet.

Batoum, port de mer turc sur la mer Noire où s'arrêtent les navires qui ne peuvent franchir la barre de Poti.

Bazar, ensemble de toutes les boutiques d'une ville réunies dans un même quartier clos et inhabité la nuit.

Bénarès, capitale de la province anglaise de Bénarès (Résidence de Calcutta). Ville sainte des Hindous, bâtie sur le Gange. Fabriques d'étoffes de soie et de gaze de soie lamée d'or.

Bend Akhil, jonction de l'Ab-Dizfoul, du Chetet et du Karoun, p. 694.

Bender Abbas, port de mer persan sur la mer d'Oman. Sa prospérité relative date de la prise d'Ormuz sous chah Abbas le Grand, p. 471.

Beni abou Mohammed, tribu nomade campée au sud d'Amarah. Élevage des buffles, p. 552.

Beni Laam, tribu campée sur les bords du Tigre. Les tentes du chef actuel de cette tribu, Msban, sont en général plantées près d'Amarah, p. 552.

Bepa, prends garde.

Bernin (1598-1680), peintre, architecte et sculpteur italien. Auteur de la colonnade de Saint-Pierre et d'un grand nombre d'édifices bâtis en France sous Louis XIV, p. 288.

Biaban, campagne, ou, pour préciser: ce qui n'est pas compris dans l'enceinte des villes.

Bildar, possesseur d'une pelle.

Biroun (extérieur), partie de la maison persane réservée aux hommes et affectée aux réceptions, p. 45.

Birounous (en arabe puits du milieu), caravansérail à mi-chemin d'Hillah à Bagdad, p. 611.

Birs Nimroud ou Tour de Babel. Voir à ce sujet les remarquables travaux consacrés par M. Oppert à l'identification du Birs avec le temple de Jupiter Bélus décrit par Hérodote, p. 617.

Bisoutoun, rochers situés près de Kirmancha, sur lesquels est gravée, en caractères cunéiformes, une longue inscription trilingue relatant la généalogie de Darius et ses exploits, p. 375.

Bokhara, grande ville de la Bokhari, située au nord de la Perse. Tapis estimés, p. 426.

Bolakhi (médressè), située à Kazbin, p. 117.

Bombay, capitale de la Résidence de Bombay (Inde anglaise), située dans une île de la mer d'Oman.

Boniface VIII, pape, p. 60.

Borou, va-t'en.

Borsippa, ville tantôt comprise dans les remparts de Babylone, tantôt exclue de l'enceinte de la ville, p. 620.

Bouchyr (Bender), port persan sur le golfe Persique. Centralise tout le commerce d'exportation et d'importation du sud de la Perse, p. 514.

Bouroudjerd, ville située sur les limites de l'Irak Adjémi et de l'Arabistan, connue pour la fraîcheur de son climat, p. 239.

Byzance, ville située sur le Bosphore de Thrace. Elle prit le nom de Constantinople en l'an 328 de J.-C., lorsque Constantin y transporta la capitale de l'empire.

C

Çabs-abad (Lieu-Vert), résidence d'été du consul général de Sa Majesté Britannique à Bouchyr, p. 515.

Cachcoul, coque de fruit indien, souvent sculptée avec art, portée au bras par les derviches; elle contient en général toute la fortune de ces pieux personnages, p. 171.

Café. Recette.—Prenez du café de couleur verte et à grains bien égaux, brûlez-le dans un poêle en fer posé sur un feu vif, et agitez les grains avec une spatule, de façon qu'ils cuisent régulièrement. Pulvérisez les grains dans un mortier de fer ou de marbre avec un pilon de fer jusqu'à ce que la poudre soit impalpable. Ayez une cafetière de cuivre à fond large et à col resserré. Remplissez-la d'eau bouillante, jetez-y le café. Mettez sur un feu doux, retirez quand le café en ébullition menace de s'échapper; remettez sur le feu et faites ainsi monter le café trois fois de suite. Puis laissez bouillir cinq ou six minutes. Faites reposer pendant trois minutes de manière que la poudre se dépose au fond. On peut à volonté sucrer le café dans la cafetière avant la dernière ébullition ou dans la tasse. Une cuillère à dessert de grains brûlés doit suffire pour une tasse de café. Il est très essentiel de ne brûler le café qu'au moment de s'en servir.

Çaheb (maître, propriétaire), titre donné aux Européens par les Persans.

Caire (Le), capitale moderne de la Basse-Égypte, bâtie non loin de Memphis, p. 300.

Calife (du mot arabe khalifat, «successeur»), titre donné aux successeurs de Mahomet.

Cama, poignard, p. 101.

Cambyse Ier, père de Cyrus, enterré dans la plaine du Polvar, p. 368.

Caravansérail, vaste hôtellerie où s'arrêtent les caravanes, les voyageurs et les marchands. Le séjour en est gratuit si l'on n'occupe que la cour, les galeries ou les écuries publiques. On n'y trouve, en fait d'approvisionnements, que de l'eau, du bois, de la paille et quelques vivres très grossiers.

Çar-Pouchideh (Tête-Couverte), palais de Zellè sultan à Ispahan, p. 251.

Caspienne (Mer), mer intérieure située entre la Russie à l'ouest et au nord, la Tartarie à l'est, la Perse au sud. Elle reçoit le Volga, le Kour, l'Oural, le Térek, etc. Les anciens la connaissaient sous le nom d'Hyrcanum.

Cassandane, femme de Cyrus, p. 382.

Catholicos, chef suprême de la religion grégorienne. Il réside à Echmyazin, p. 63.

Caucase, chaîne de montagnes s'étendant entre la mer Noire et la mer Caspienne, de Derbend à l'embouchure du Kouban, p. 12.

Cawas, domestique indigène mis au service des agents diplomatiques ou des consuls, p. 566.

Chah. Le titre de chah est probablement l'un des plus anciens qui soient portés par les souverains régnants. Cyrus, Darius et ses successeurs achéménides se qualifient eux-mêmes de khchayathiyâ sur les inscriptions de Persépolis. Le pouvoir du chah est autocratique dans la plus large acception du mot.

Chah Nameh (Livre des Rois). Voir Firdouzi.

Chah Tamasp rentre à Ispahan après l'expulsion des Afghans battus par son général Nadir. Il est détrôné par le vainqueur et meurt en 1736, p. 320.

Chahzaddè (né de chah), prince du sang.

Chaï, sou de cuivre. Il y a en Perse des pièces de deux chaï, d'un chaï et d'un demi-chaï (le poul).

Chaldée, dénomination ancienne de la partie sud-ouest de la Babylonie.

Chalvar, pantalon à pied qui s'attache à la ceinture et enferme toutes les jupes des femmes lorsqu'elles sortent, p. 110.

Chamach, divinité chaldéenne, p. 614.

Chamars, tribu campée près de Bagdad. Élevage des chevaux, p. 553.

Chambranle, encadrement d'une porte ou d'une fenêtre, p. 403.

Chapour II, roi de la dynastie sassanide, fils d'Ardéchir. Guerre contre les Romains. Fait prisonnier l'empereur Valérien. Chouster devient sa capitale. Meurt en 271, p. 388.

Chargat, foulard de soie ou de mousseline que les femmes persanes jettent sur la tête lorsqu'elles sont à l'intérieur de leur maison.

Chat el-Arab. Le Chat el-Arab commence à Kournah, au confluent du Tigre et de l'Euphrate. Son embouchure dans le golfe Persique est vaste comme une mer, p. 522.

Chechah, ville de Géorgie, p. 124.

Cheikh, titre arabe réservé aux chefs de tribu, p. 526.

Cheikh Yousef ben Yacoub, enterré à Sarvistan (1341), p. 468.

Chékiastè, écriture brisée, p. 161.

Chéristan, quartier d'Ispahan, p. 329.

Chetet, dérivation du Karoun, p. 680.

Chiite, secte musulmane qui refuse de reconnaître comme successeurs légitimes de Mahomet les trois premiers califes Omar, Othman et Abou Bekr. Elle considère les sultans de Constantinople et du Maroc comme les détenteurs illégitimes de la succession de Mahomet et les chefs d'une religion hérétique. La religion chiite est professée par les Persans, quelques Afghans, de rares Belouchs et par le plus grand nombre des tribus arabes campées dans le voisinage de Kerbéla.

Chiraz, capitale du Fars, occupe l'emplacement d'une ancienne ville achéménide. Tombeaux d'Hafiz et de Saadi. Berceau du babysme, p. 418.

Chirini. On désigne sous ce nom les bonbons, les gâteaux, les confitures: en général tout ce qui est sucré.

Chit, plat russe, servi au Caucase, composé d'un mélange de choux et de lait fermenté, p. 21.

Chouma (vous), p. 435.

Chouster, capitale de l'Arabistan persan, p. 677.

Cliddar (celui qui a la clef), p. 628.

Coladoun, village et plaine très fertile situés aux environs d'Ispahan, p. 270.

Constantinople, capitale de l'empire Ottoman.

Contrefort, maçonnerie saillante à l'intérieur ou à l'extérieur des murs, destinée soit à contrebuter la poussée d'un arceau, soit à consolider une muraille, p. 472.

Corbeau, grosse console moindre en hauteur qu'en saillie, p. 603.

Couffe, embarcation ronde faite en côtes de palmiers; elle marche en pirouettant sur elle-même, p. 562.

Çpahçalar, général en chef des armées persanes, p. 270 et 517.

Crésus, roi de Lydie, p. 382.

Ctésiphon, ville bâtie non loin de Bagdad sur les bords du Tigre, p. 554.

Ctésiphon, palais élevé par Kosroès, p. 554.

Culée, massif de maçonnerie engagé en tout ou partie dans la berge et contre lequel viennent s'appuyer les arches extrêmes d'un ouvrage d'art.

Cunéiforme (en forme de clous). On désigne sous le nom de «cunéiformes» des caractères dont chaque élément affecte la forme d'un clou. Ces écritures, dérivées d'hiéroglyphes plus anciens, furent surtout employées en Chaldée, en Susiane, en Assyrie et dans l'Iran. Sauf en Perse et dans le royaume de Van, elles ont toujours été syllabiques et idéographiques, p. 404.

Cyrus, fils de Cambyse et de Mandane. Fondateur de l'empire perse. Conquiert la Médie en 559 av. J.-C. S'empare de la Lydie et de Babylone. Devient l'ami de Crésus, qu'il avait vaincu, et meurt, dit-on, en 529, dans une expédition contre les Scythes, p. 372.

D

Dakhma (Tour du silence), tour à ciel ouvert dans laquelle les Guèbres déposent leurs morts afin qu'ils soient dévorés par les oiseaux de proie, p. 138.

Dallak, barbier. Un barbier saigne, purge et taille la barbe et les cheveux. Dans les campagnes il remplace le médecin.

Damghan, ancienne ville du Khorassan, aujourd'hui presque entièrement ruinée, p. 135.

Daniel, prophète hébreu, fut amené captif à Babylone. Il expliqua les songes de Nabuchodonosor et, pendant le festin de Balthasar, les trois caractères mystérieux. Jeté dans la fosse aux lions, il fut miraculeusement sauvé. Il obtint de Cyrus le retour des Juifs en Palestine. On connaît deux tombeaux de Daniel: c'est peu pour un prophète, p. 660.

Darab, petite ville du Fars. Construite probablement sur l'emplacement d'une grande ville antique, p. 375.

Dardanelles, autrefois l'Hellespont. Détroit qui joint la mer de Marmara à celle de l'Archipel, p. 6.

Darius, fils d'Hystaspe, conspire contre Smerdis le Mage et lui succède en 521 av. J.-C. Divise la Perse en satrapies. Après de nombreux succès remportés sur ses peuples révoltés, il est vaincu par les Thraces. Ses généraux Datis et Artapherne sont défaits à Marathon. Meurt en 485 av. J.-C., p. 401.

Darius Codoman (336-330 av. J.-C.), perd contre Alexandre les batailles du Granique, d'Issus, d'Arbelles et périt assassiné par Bessus, p. 404.

Daryatcha (Petite-Mer), lac salé situé non loin de Chiraz, p. 464.

Dehbid, village situé à deux étapes d'Abadeh. Point culminant de la route d'Ispahan à Chiraz. Station télégraphique, p. 360.

Dehnô (Village-Neuf), bâti près des ruines de Maderè Soleïman, p. 367.

Dèlal, courtier dont on est forcé de subir les bons ou les mauvais offices quand on veut acquérir des objets rares ou curieux.

Démavend, pic de la chaîne de l'Elbrouz qui s'élève dans le voisinage de Téhéran, p. 118.

Derviche, moine mendiant ayant fait vœu de pauvreté et de chasteté.

Dizfoul, deuxième ville de la Susiane au point de vue officiel, mais la première au point de vue commercial, p. 649.

Djami, poète, p. 708.

Djehan chah, de la dynastie des Moutons Noirs, conquiert la Géorgie, une grande partie de l'Irak, le Fars tout entier et le Kirman (1464). Bâtit la mosquée Bleue de Tauris. Battu et tué en 1466 par le chef des Turcomans du Mouton Blanc, p. 48.

Djeï, ville antique sur le territoire de laquelle s'élève aujourd'hui Ispahan, p. 240.

Djellal dooulet, fils du prince Zellè sultan, p. 439.

Djélooudar (courrier). Précède toutes les caravanes afin d'annoncer l'arrivée d'un grand personnage ou d'un convoi et de faire préparer les provisions nécessaires aux hommes et aux bêtes, p. 166.

Djemchid, roi légendaire de la Perse. Paraît avoir accaparé la gloire de plusieurs générations de princes, p. 393.

Djoulfa, ville arménienne bâtie par chah Abbas sur les bords du Zendèroud, p. 221.

Djoulfa (sur l'Araxe), ville ruinée volontairement par chah Abbas. D'une cité riche et populeuse il ne reste aujourd'hui que quelques misérables maisons situées sur la frontière de la Russie et de la Perse, p. 29, 221.

Djoumaouri (la Réunion), nom donné par les Persans au gouvernement républicain, p. 505.

Djoundi-Chapour, ville sassanide, disparue aujourd'hui, p. 672.

Djour ou Gour (tombeau), nom sassanide de Firouz-Abad, p. 483.

Dokhtarè-Pol (Pont de la Fille), p. 75.

Doouletman, gentilhomme, p. 435.

Doueridj, vaste emplacement, long et large parfois de plus de 100 kilomètres et dans lequel se meut une tribu à mesure que ses troupeaux paissent les herbes, p. 636.

Doukh, petit-lait, p. 690.

E

Ebare, général et conseiller de Cyrus, aide son jeune maître à vaincre Astyage, p. 380.

Ecbatane, aujourd'hui Hamadan. Ancienne capitale de la Médie. Fondée par Déjocès et entourée de sept murailles de hauteurs et de couleurs différentes. C'est dans cette ville que Parménion fut mis à mort par ordre d'Alexandre. Résidence d'été des rois achéménides et des rois parthes. Climat très froid, hautes montagnes. Altitude de la ville: près de 1800 mètres, p. 374.

Echmyazin (les Trois-Églises), couvent grégorien situé près d'Érivan. Résidence du catholicos. P. 63.

Éclid, pays agricole situé au pied des montagnes des Bakhtyaris, p. 353.

Edfou, village de la Haute-Égypte sous lequel on a retrouvé, il y a quelques années, un temple admirablement conservé, p. 402.

Effendi, titre donné en Turquie aux fonctionnaires.

El-Acher, canal qui met Bassorah en communication avec le Chat el-Arab, p. 540.

Elbrouz, chaîne de montagnes qui limite la Perse au nord et s'étend le long de la mer Caspienne. Elle prolonge la grande arête transversale de l'Asie centrale, p. 118.

Elliptique. L'ellipse est une courbe allongée résultant de la section d'un cône par un plan oblique à l'axe, p. 471.

Émir Nizam, général en chef des troupes régulières, p. 211.

Entablement, partie de la construction des édifices hypostyles comprise entre le chapiteau et la toiture. L'entablement classique comprend l'architrave, la frise et la corniche, p. 387.

Envari Soheïli, poète, p. 707.

Érivan, capitale de la province du même nom. Ancienne ville persane appartenant aujourd'hui à la Russie, p. 17.

Eschyle, né à Athènes. Servit dans les armées de la république avant de composer ses admirables tragédies. Le premier il introduisit plusieurs acteurs à la fois sur la scène, leur donna des costumes propres à leur rôle, des masques et le cothurne. Des quatre-vingt-dix tragédies en vers qu'il écrivit, il ne nous en reste que sept: Prométhée, les Sept-Chefs devant Thèbes, les Perses, Agamemnon, les Choéphores, les Euménides et les Suppliantes. Il mourut en 456 av. J.-C., p. 251 et 666.

Esdras, docteur de la loi juive (Ve siècle av. J.-C.). Auteur des Paralipomènes, p. 552.

Esther, Juive de la tribu de Benjamin, née à Babylone pendant la captivité, p. 664.

Eudoxie, femme de l'empereur Constantin XI, se fit proclamer impératrice après la mort de son époux (1067) et associa à l'empire ses trois fils, Michel VII, Andronic Ier et Constantin XII. Attaquée par les Turcs, elle voulut donner un appui à ses enfants et épousa Romain Diogène, qu'elle éleva au rang de tuteur des princes. Elle cultiva la littérature avec succès, p. 706.

Euphrate, fleuve de la Turquie d'Asie, prend sa source en Arménie, se joint au Tigre et se jette dans le golfe Persique sous le nom de Chat el-Arab, 2 860 kil., p. 551.

Euripide, poète tragique grec, né à Salamine (480 avant J.-C.). Étudia la rhétorique sous Prodicus et la philosophie sous Socrate et Anaxagore. Débuta dans la carrière dramatique la première année de la LXXXIe olympiade. Sa rivalité avec Sophocle fournit un fond inépuisable aux railleries d'Aristophane. Euripide, dégoûté de son pays, se retira chez Archélaüs, roi de Macédoine. Des soixante-quinze tragédies qu'il composa, il ne nous en reste que dix-neuf, p. 251.

Eyoub, village situé à l'extrémité de la Corne-d'Or.

F

Fanous, grande lanterne de forme vénitienne que les Persans font porter devant eux pour éclairer la route.

Farah-Abad (Séjour de la Joie), palais bâti auprès d'Ispahan par chah Houssein, p. 320.

Farahan, ville de l'Irak dans laquelle on fabrique des tapis. Les produits des manufactures étaient tombés en discrédit parce qu'on y employait des couleurs à base d'aniline. Depuis que le roi a ordonné de reprendre les anciens procédés de teinture, les tapis de Farahan sont rentrés en faveur, p. 493.

Faranguis, nom donné par les Persans aux Européens, de quelque nationalité qu'ils soient.

Farch, tapis, p. 274.

Fars, Vieille Perse. Patrie originelle des tribus perses. Il est limité aujourd'hui par l'Irak Adjémi, l'Arabistan, le golfe Persique et le Kirman. Pays très montagneux, p. 421.

Farsakh doit être le parasange des auteurs grecs, dans lequel il est aisé de retrouver les mots de pars sang (pierre Perse). Hérodote estimait sa longueur à trente stades, soit environ 5 kilomètres et demi. C'est encore la mesure moyenne du farsakh. Sur les routes parcourues par les courriers royaux, le farsakh est d'autant plus court que la location du cheval se paye au nombre de farsakhs effectués. Dans le sud, où l'on rencontre les marcheurs les plus vigoureux de la Perse, il atteint parfois de 7 à 9 kilomètres. En fait, on peut estimer que le farsakh, comme la lieue ancienne, correspond au chemin parcouru en une heure par un bon piéton.

Fatime, petite-fille de chah Abbas le Grand, p. 251.

Fatma, fille de l'imam Rezza, enterrée à Koum, p. 186.

Fattaly chah, neveu et successeur d'Aga Mohammed khan, monte sur le trône en 1797, p. 125.

Fau, barre vaseuse située à l'embouchure du Chat el-Arab. Station télégraphique anglaise. Les navires calant de 18 à 19 pieds et arrivant sur la barre avec une vitesse de 10 à 11 nœuds la franchissent aisément pendant les marées de vive eau, p. 522.

Felieh, village groupé autour de la maison d'un cheikh très puissant: le cheikh Meuzel khan, p. 522.

Ferach, serviteur chargé de l'entretien des tentes et de leur installation. En ville, et même dans les déplacements, les ferachs sont aussi chargés d'attributions policières.

Ferachbad, gros bourg situé entre Firouzabad et Bender Bouchyr, p. 501.

Fermouden, ordonner, p. 435.

Fin, village situé aux environs de Kachan, p. 211.

Firdouzi, né dans le Khorassan (950), fut attaché de bonne heure à la cour et s'y fit connaître par d'heureux essais poétiques. Sur l'ordre du sultan Mahmoud il entreprit son poème héroïque, le Chah Nameh ou Livre des Rois, qui lui coûta trente ans de travaux et renferme l'histoire légendaire des anciens rois de Perse. Firdouzi mourut pauvre vers l'an 1030.

Firman, mot qui signifie «ordre», de fermouden, «ordonner».

Firouz-Abad, ville du Fars, bâtie non loin d'une cité et d'un palais antiques, p. 274.

Formeret, arc longitudinal réunissant deux contreforts successifs.

G

Gabre, tombeau.

Gabre Maderè Soleïman (Tombeau de la Mère de Salomon), p. 376.

Gabriel, ange qui, au dire des musulmans, apporta le Koran à Mahomet, de la part de Dieu, p. 113.

Gadim, ancien.

Gaféla, caravane.

Galamdan, boîte allongée dans laquelle sont renfermés tous les objets nécessaires pour écrire. Les mirzas ou secrétaires le portent généralement passé en travers de leur ceinture. Il vaut mieux écrire ce substantif avec un k initial.

Galata, quartier de Constantinople placé sur la gauche de la Corne-d'Or et habité par les Européens, p. 6.

Gardanne, général français envoyé par Napoléon Ier à Fattaly chah, p. 125.

Gazan khan, roi mogol, fils d'Arghoun khan, descendant de Djengis khan. Ses institutions ont été traduites par le général Kirkpatrick. Mort en 1303, p. 60.

Geizengebin, sécrétion d'un ver, p. 236.

Géorgie, région caucasienne de l'Asie, située entre la mer Noire et la mer Caspienne. Sa capitale, Tiflis, est la résidence officielle d'un gouverneur russe. Palais, musée, ponts et bazars très animés. Beauté des femmes géorgiennes, p. 8.

Gilan, province du nord de la Perse, comprise entre la mer Caspienne, l'Azerbeïdjan et le Mazendéran.

Gilim, étoffe de poil de chèvre dans laquelle on enveloppe les colis, p. 493.

Golam, garde particulier d'un gouverneur de province.

Golnabad, village des environs d'Ispahan où fut livrée par les Afghans la bataille qui décida du sort de la Perse, p. 241.

Goulhec, résidence de la légation de Russie, près de Téhéran, p. 157.

Gourek, village près de Bouchyr, p. 509.

Gourret el-Ayn, apôtre du babysme, née à Kazbin, morte à Téhéran, p. 79.

Guèbre, sectateur de la religion de Zoroastre, p. 136, 408.

Guez, caravansérail près d'Ispahan, sur la route de Kachan, p. 215.

Guivehs (litt. «chaussure de guenilles»). La semelle, très épaisse, se compose de chiffons comprimés; l'empeigne, en étoffe de coton, est fabriquée à l'aiguille. Cette chaussure inusable, réservée généralement aux gens du peuple, est portée l'été par les grands personnages en guise de pantoufles. Le prix des guivehs varie de 2 à 20 francs, suivant la finesse du tissu de coton.

Guiznévides, dynastie qui régna à Guizneh de 976 à 1160. Le plus connu de ses rois, Mahmoud, envahit la Perse et l'Inde, monta sur le trône en 997 et mourut en 1028.

Gulistan. Voir Saadi.

H

Hacht-Bechet (Huit-Paradis), palais construit par Fattaly chah, p. 246.

Hadji, titre donné par les musulmans à ceux d'entre eux qui, obéissant aux prescriptions religieuses, ont accompli le pèlerinage de la Mecque.

Hadji-Laïlag (pèlerin aux longues jambes), nom donné à la cigogne. Cet oiseau est très respecté en Perse; sa présence, comme celle des hirondelles dans nos pays, porte, dit-on, bonheur.

Hafiz, poète persan né à Chiraz au commencement du XIVe siècle de notre ère. Mort en 1394. Surnommé l'Anacréon persan, p. 437.

Haïk, pièce d'étoffe de laine, parfois rayée de soie, dans laquelle les hommes de certaines tribus arabes s'enveloppent la tête et le corps. Elle est retenue autour du crâne au moyen d'une corde appelée khet, et, sur les épaules, par le burnous, p. 110.

Hakem, gouverneur de province.

Hakim (médecin). Ce titre n'est jamais porté seul: il est toujours suivi du qualificatif supplémentaire bachy. Médecin en chef.

Hala, maintenant.

Hamal, portefaix turc, p. 586.

Hammam, bain.

Haram zaddè, né d'impur.

Harkeh, lac situé auprès du Birs Nimroud, p. 618.

Haroun al-Rachid, cinquième calife abbasside. Monta sur le trône en 786. Expéditions contre les Grecs, présents envoyés à Charlemagne. Meurt en 809 à l'âge de quarante-sept ans. Protecteur des arts et des lettres, p. 600.

Harpages, ministre d'Astyages. Sauva la vie à Cyrus, p. 374.

Hassan, fils d'Ali. Tué et enterré à Médine, p. 109.

Hatasou, reine d'Égypte de la XVIIIe dynastie. Un des plus grands souverains qui aient régné sur l'Égypte, p. 210.

Henné, plante dont la feuille séchée et réduite en poudre sert à teindre les cheveux et la barbe des vieillards, les mains et les pieds de tous les gens aisés.

Hérat, principauté du Khorassan oriental, comprise dans le royaume de l'Afghanistan. Capitale du même nom.

Hérodote, célèbre historien grec, né à Halicarnasse, en Carie, 484 av. J.-C. Traduction de Giguet.

Hézar-Djérib (Mille-Arpents), pigeonnier aux environs d'Ispahan, p. 287.

Hillah, moutessarafieh du vilayet de Bagdad, p. 613.

Hindyeh, lac situé auprès du Birs Nimroud, p. 618.

Hor, marais en langue arabe, p. 636.

Houssein (Chah). Sous son règne ont lieu l'invasion afghane et le siège d'Ispahan, p. 241.

Houssein, fils d'Ali. Tué dans les plaines de Kerbéla. Cimetières immenses placés autour de la mosquée qui renferme son tombeau. Pèlerinage renommé, p. 109.

Houssein (Mollah), apôtre du babysme, p. 78.

Hypogée, tombeau souterrain, p. 387.

Hypostyle, se dit d'une pièce dont le plafond est supporté par des colonnes, p. 396.

I

Ibn Hambal, docteur de Bagdad (855), p. 572.

Ilkhany, titre donné aux chefs de quelques tribus persanes. Je n'ai entendu parler en Perse que de l'ilkhany des Bakhtyaris et de l'ilkhany de Firouz-Abad, p. 486.

Illiat, tribus nomades à petit parcours, établies dans le Fars, l'Arabistan, le Kurdistan et le Fars, p. 489.

Imam, titre donné aux premiers successeurs du Prophète. Les Persans comptent douze imams; le treizième, l'imam Meddy ou Mahady, est caché. En pays arabes on croit que le Mahady reparaîtra escorté du Christ pour assurer le triomphe de l'Islam sur toutes les religions.

Imamzaddè (litt. «né d'imam»). Titre donné aux descendants des imams et, par abréviation, à leurs tombeaux.

Incha Allah! s'il plaît à Dieu!

Indevaneh, pastèque, p. 286.

Indo-Kouch, chaîne de montagnes reliant les monts Zagros au massif de l'Himalaya.

Irak Adjémi, Perse centrale. Ispahan, la capitale de la province, fut habité sous chah Abbas et ses successeurs par les monarques persans.

Iran. Voir Perse.

Isdoubar, personnage légendaire de la vieille histoire de la Chaldée, p. 396.

Iskandérieh, caravansérail situé à la jonction des routes d'Hillah, Kerbéla et Bagdad, p. 612.

Ispahan, capitale de l'Irak Adjémi. Deuxième ville de Perse depuis que la dynastie kadjar a transporté le siège du gouvernement à Téhéran, p. 214.

Ispahanec, village aux environs d'Ispahan, p. 334.

Israfil, ange qui, d'après Mahomet, sonnera la trompette du Jugement dernier, p. 113.

Istakhar, nom arabe de Persépolis, p. 408.

Isthakhari, voyageur persan du Xe siècle, p. 485.

Ivan le Terrible, Ivan III (1462-1505). A certains égards le Louis XI de la Russie. L'unification du pays et la soumission de la féodalité russe lui ont valu le surnom de Grand; son despotisme cruel lui fit donner celui de Terrible, p. 12.

Izza, grande pièce de soie, quelquefois lamée d'or ou d'argent, dans laquelle s'enveloppent les femmes de la Turquie d'Asie lorsqu'elles sortent de leur maison, p. 543.

J

Jaffary (Imam), tombeau à Ispahan, p. 313.

Josué, tombeau près de Bagdad, p. 598.

K

Kaaba, maison carrée construite au milieu de la cour centrale de la mosquée de la Mecque, p. 445.

Kachan, ville de l'Irak Adjémi, célèbre par ses soies et ses anciennes faïences à reflets métalliques, p. 194.

Kachti, bateau à voile qui navigue sur le Tigre, p. 562.

Kachti darya, bateau de mer, p. 526.

Kachy, faïence à reflets métalliques, p. 204.

Kadjar, tribu turcomane campée sur les bords de la mer Caspienne, dans le voisinage d'Asterabad. La dynastie régnante est kadjare, p. 124.

Kadjaveh, caisse en bois léger recouverte d'un capotage de lustrine dans laquelle voyagent les femmes persanes. Les kadjavehs se chargent toujours par paire et sont attachés de chaque côté de la bête qui les porte. P. 68.

Kaflankou, montagne du Tigre qui sépare l'Azerbeïdjan de l'Irak, p. 72.

Kalamkar (litt. «travail à la plume»), perse peinte à la main. Les fabriques d'Ispahan sont les plus renommées.

Kalè, forteresse.

Kalè Chous, forteresse de Suse, p. 660.

Kalè Dokhtar, forteresse de la Fille, p. 72-478.

Kalyan, pipe persane ayant beaucoup d'analogie avec le narguilé turc.

Kalyandji, serviteur spécialement chargé de l'entretien des kalyans, p. 169.

Kanot, galerie souterraine destinée à amener l'eau à la surface du sol, p. 42.

Karoun, grand fleuve qui descend des montagnes des Bakhtyaris et se jette dans le Chat el-Arab, p. 525-536.

Kaseroun, ancienne ville sassanide située entre Chiraz et Bender Bouchyr. Bas-reliefs sassanides, p. 462.

Kasr, château, p. 623.

Katibi, poète, 708.

Kavar, village placé à la jonction des chemins de Chiraz à Lar et de Chiraz à Firouzabad, p. 476.

Kaveh, forgeron d'Ispahan qui renversa Zoak, p. 240.

Kazbin, ville située au pied des montagnes de l'Elbrouz, à quelque 120 kilomètres de Téhéran. Kazbin était la capitale du royaume avant que chah Abbas transférât à Ispahan le siège du gouvernement, p. 100.

Kazhemeine, ville persane et chiite construite près de Bagdad, autour du tombeau d'imam Mouça, p. 589.

Kébab, viande de mouton coupée en morceaux, marinée pendant plusieurs heures et cuite en brochettes sur des charbons ardents.

Recette.—Le kébab est difficile à préparer en France parce que le mouton de nos pays n'a pas la grosse queue graisseuse qui entre pour une bonne part dans la confection d'un kébab. A son défaut on peut employer le lard d'un porc fraîchement tué, mais les brochettes sont loin d'y gagner.

Prenez du filet de mouton ou la partie qui forme les côtelettes, c'est-à-dire de la viande très tendre et sans nerfs, coupez-la en morceaux de la grosseur d'une noix; mettez-la à mariner dans un grand bol avec tranches d'oignon, sel, poivre, vinaigre, muscade et quelques herbes aromatiques. Laissez mariner 12 heures. Enfilez les morceaux sur une longue brochette de fer munie d'un manche de bois à l'une de ses extrémités; intercalez entre chaque morceau de viande une tranche de lard. Allumez du charbon de bois et cuisez les brochettes en les faisant tourner à la main comme une broche. Le kébab doit être servi brûlant. Quand la bouche peut le tolérer, il est déjà trop froid.

Kébabchi, rôtisseur, p. 169.

Kébla, direction dans laquelle les musulmans doivent se placer pour prier, p. 304.

Keleks, radeau soutenu par des outres remplies d'air, p. 562.

Kénarè, village voisin de Persépolis, p. 382.

Kerbéla, ville de l'Arabie où se trouve le tombeau d'Houssein, fils d'Ali. Pèlerinage, université, cimetières célèbres, p. 628.

Kerden, faire, p. 435.

Kérim khan, régna à Chiraz sous le titre de Vakil ou régent, p. 124 et 425.

Kerkha, large rivière qui descend des montagnes des Bakhtyaris et se perd, sous forme de canal, dans le Karoun et le Chat el-Arab, p. 645.

Kermancha, grande ville située sur la route de Bagdad à Hamadan et auprès de la frontière turco-perse, p. 551.

Ketkhoda, chef de village.

Khan, titre nobiliaire donné par le roi aux gouverneurs de province et aux grands personnages.

Khabarda, attention! dans le sens de «prenez garde», p. 169.

Khakany, poète, p. 706.

Khalat, cadeau composé généralement d'une robe de cachemire. Tout gouverneur de province qui ne reçoit pas chaque année ses deux khalats royaux est certain de tomber en disgrâce. L'usage d'envoyer ces présents intéressés, car la réception d'un khalat oblige le destinataire à rendre dix fois la valeur de l'objet qu'il a reçu, remonte à une antiquité reculée.

Khalifè, titre donné en Perse aux moines chrétiens, p. 305.

Khalvar, mesure équivalant à un poids de trois cents kilogrammes, p. 354.

Khamavend, tribu arabe peu nombreuse, mais très riche et très pillarde, p. 584.

Khanoum, féminin de khan. Voir Khan.

Khaters, mulets.

Khchayathiya, titre donné par les anciens Perses à leurs souverains, p. 371.

Kheïle ostoran, Adam, litt. «homme de beaucoup d'os», équivaut à l'expression française «homme de poids».

Khoch Amadid, bienvenue.

Khoda Bendeh (Esclave de Dieu), second fils de chah Abbas, p. 251.

Khoda Bendeh, frère de Gazan khan (1303). Premier roi de Perse qui fit profession de foi chiite. Construisit Sultanieh et y éleva un tombeau encore debout aujourd'hui, p. 88.

Khoda Khanè (Maison de Dieu), sanctuaire situé au milieu de la cour de la masdjed djouma de Chiraz, p. 449.

Khorassan, province persane qui confine avec la Russie et l'Afghanistan. Capitale Mechhed, p. 96.

Khoremdèreh, village bâti sur la route de Tauris à Téhéran, p. 94.

Khorsabad, tumulus découvert, fouillé par Botta et d'où sont sorties les premières sculptures ninivites venues en Europe. On sait aujourd'hui que Khorsabad, dont le nom antique était Dour-Sarioukin, fut fondée par Sargon vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C., p. 581.

Khourdjines, doubles poches en tapis dans lesquelles on enferme soit les effets mobiliers, soit les provisions de grains. On les charge sur les bêtes de somme, l'une de ci, l'autre de là.

Kichmich, nom d'un raisin noir à très petits grains, aussi bon à manger qu'à écraser pour en faire du vin, p. 264.

Kirman, province comprise entre le Fars, l'océan Indien et le Béloutchistan. Capitale Yezd; grand centre guèbre.

Kolah, bonnet persan de forme pointue, fait autrefois en peau de mouton, en feutre ou en astrakan, suivant la fortune de son propriétaire. Aujourd'hui la cour et les grands personnages ne portent plus que le kolah de feutre noir semblable au tarbouch des Turcs.

Koledja, redingote dont la basque est plissée tout autour de la taille.

Konah, rivière de l'Arabistan, p. 672.

Konar, buisson arborescent, p. 476.

Kongoroland (Pâturage des Aigles), plaine qui s'étend autour des ruines de Sultanieh, p. 88.

Kouioundjik, village situé sur un tumulus placé vis-à-vis de Mossoul. Des fouilles commencées par Botta et terminées par Layard ont amené la découverte en ce point des palais de Sennachérib et d'Assarhaddon, p. 581.

Koundjoun, village situé sur la route de Sarvistan à Firouz-Abad, p. 474.

Koran, livre sacré des musulmans, apporté du ciel, selon Mahomet, par l'ange Gabriel, et adopté comme code religieux et civil. Réunion de récits, de visions, de préceptes, de conseils dictés sous l'influence des idées orientales, mais empruntés aux livres saints des chrétiens et des Juifs. En 635 le calife Abou Bekr, successeur de Mahomet, fit rassembler les feuillets épars et en forma un livre.

Korout, village situé dans la montagne entre Kachan et Ispahan. Altitude, 2933 mètres, p. 212.

Kosroès, roi de Perse (603 ap. J.-C.). Monte sur le trône grâce à l'appui de l'empereur Maurice; après la mort de ce monarque il déclare la guerre aux Romains. La Syrie est dévastée, la Palestine ravagée, Jérusalem pris et saccagé. Ses généraux s'emparent de la Syrie, de la Nubie, de l'Égypte et de la Colchide; mais en 622 Héraclius envahit à son tour la Perse. Kosroès refuse une paix avantageuse. Il meurt assassiné la même année par son fils Siroui. L'amour de Kosroès pour la belle Chirin ne lassera jamais l'inspiration des poètes persans, p. 555.

Koufa, ville située au nord de Bagdad. Célèbre sous les califes. Belle mosquée. C'est de Koufa que les caractères koufiques tirent leur nom, p. 76.

Koum, ville située à quatre étapes de Téhéran, à l'extrémité ouest du grand désert, p. 183.

Koumicheh, petite ville située sur la route d'Ispahan à Chiraz. Station télégraphique, p. 342.

Kou Sofi, montagne qui domine Ispahan, p. 322.

Kout el-Amarah, petite ville bâtie sur les bords du Tigre non loin de Bagdad, p. 560.

Kurdes, peuple de l'Asie occidentale qui habite en Turquie et en Perse le pays montagneux situé à l'est des rives du Tigre appelé par les Persans «Kurdistan». La race kurde est forte et d'humeur très belliqueuse. L'insurrection contre leurs maîtres turcs ou persans paraît être l'objet des constants efforts de ces tribus nomades.

L

Ladjverdi, couleur gros bleu.

Lahaf, couvre-pied ouaté utilisé tour à tour comme matelas ou comme couverture.

Lalè (tulipe), chandelier dans lequel la bougie, supportée par un ressort, monte à mesure qu'elle brûle. Un globe de verre en forme de sphère permet de conserver les lalès allumés au grand air.

Le Nôtre, architecte et dessinateur des jardins de Louis XIV. Anobli par le roi, et créateur des jardins de Marly, Trianon, Chantilly, Saint-Cloud, des Tuileries et de la terrasse du château de Saint-Germain (1613-1700).

Lesghées, tribu nomade campée au nord de la Géorgie, p. 123.

Linteau, traverse de bois ou de pierre placée sur une baie, p. 399.

Listel, petite moulure carrée et unie, p. 472.

Loftus, Sir Kennett, diplomate et naturaliste anglais, p. 664.

Loule kébab (kébab en tuyau), viande de mouton hachée en très menus morceaux, pressée autour d'une brochette de fer et grillée sur des charbons ardents, p. 21.

Louti (vaurien). Le louti inspire une si grande terreur, que personne n'ose porter plainte contre lui. Il règne par la frayeur qu'il inspire à tous ses voisins, p. 222.

Lycie, pays de l'Asie Mineure qui confine avec la Méditerranée et la mer Égée, p. 368.

M

Machallah! grand Dieu!

Maçt, lait fermenté.

Madakhel. Les gens à conscience large traduiraient ce mot par «bénéfice»; les scrupuleux écriraient «vol».

Madian, jument.

Madjmoua, plateau circulaire dans lequel on apporte en même temps tous les plats d'un dîner.

Mafrechs, sacoches taillées en forme de malle, dans lesquelles on emporte en voyage les literies et les vêtements. Les mafrechs sont toujours vendues par paires et forment la charge d'un mulet.

Mahmoud, général afghan, fils de Mir Weis. Envahit la Perse et se fit proclamer roi à Ispahan, p. 241.

Mahomet, en arabe Mohammed, fondateur de la religion musulmane. Voir sa doctrine, p. 113.

Mahomet II, prend Constantinople (1453), p. 300.

Mal, «bien» dans le sens de possession, p. 435.

Malcolm, général anglais qui fut envoyé à Fattaly chah pour contre-balancer l'influence du général Gardanne, p. 126.

Malek, docteur de Médine (795), p. 572.

Mamnoun, nom d'un pont jeté sur le Zendèroud au devant d'Ispahan.

Mamounieh, village sur la route de Téhéran à Saveh. État particulier du pays, p. 166.

Mandane, mère de Cyrus, p. 382.

Manzel, lieu où l'on s'arrête quand l'étape est terminée.

Marande, ville d'Arménie, ancienne Mandagarana de Ptolémée, p. 35.

Margèmouch (mort aux rats), arsenic, p. 437.

Maroc. Empire composé des provinces de Fez, de Maroc, de Sous, de Tafilet, de Sedjelmesse et de Darah. L'empereur est indépendant de la Turquie. La population est formée de Maures, d'Arabes et de Berbers. La religion est le mahométisme, mais les chrétiens et les juifs sont tolérés dans les provinces septentrionales.

Masdjed Chah, mosquée du Chah.

Masdjed djouma, mosquée où l'imam djouma dit, au nom du roi, la prière du vendredi.

Mayan, village situé sur la route d'Ispahan à Chiraz, p. 341.

Mazendéran, province du nord de la Perse, limitée par la mer Caspienne, le Gilan, l'Irak Adjémi et le Khorassan. Pays montagneux, forêts de noyers, mines de cuivre, de manganèse, p. 102.

Mechhed, capitale du Khorassan. Tombeau de l'imam Rezza. Pèlerinage, université, p. 65 et passim.

Mechhed ech-Chems (mosquée du Soleil), près d'Hillah, p. 614.

Mechhed Mourgab, gros bourg situé à une forte étape de Persépolis. Fabrique de tapis, p. 367.

Mecque (La), ville sainte des musulmans, où se trouve la Kaabah. La Mecque et la Kaabah sont très antérieures à l'islamisme et furent imposées au Prophète par les vieilles traditions locales, p. 293 et passim.

Médie, royaume de l'ancienne Asie, compris entre l'Assyrie, la Perse et la mer Caspienne. Capitale Ecbatane, p. 375.

Médine, deuxième ville sainte de l'Islam, au nord de la Mecque. Elle renferme le tombeau de Mahomet, p. 306.

Médressè, école presque toujours placée dans le voisinage d'une mosquée si ce n'est à l'intérieur.

Mehman Khanè (maison d'hôte), située à Kazbin sur la route qui conduit de Recht à Téhéran. Réservée aux agents diplomatiques et aux rares personnes autorisées à y descendre, p. 103.

Méidan, place.

Mékitaristes, ordre religieux. Ses principaux couvents sont à Venise et à Vienne, p. 218.

Menber, chaire dans laquelle montent les mollahs pour prêcher, p. 299.

Merdach, rivière qui coule dans la plaine située au-dessous des ruines de Persépolis, p. 387.

Merlon. Dans un crénelage on désigne sous le nom de merlon les parties de maçonnerie pleine derrière lesquelles s'abritent les défenseurs et, par créneau, les vides compris entre les merlons, p. 389.

Mérodach, divinité chaldéenne, p. 619.

Mescal, environ 5 grammes, p. 496.

Mésopotamie, région de l'ancienne Asie comprise entre le Tigre et l'Euphrate, p. 576.

Miandjangal, village situé près de Sarvistan sur la route de Darab, p. 472.

Mianeh, village situé sur la route de Tauris à Téhéran. Punaises redoutables, p. 70.

Mihrab, niche dont les revêtements sont plus ou moins ornés et qui, dans la mosquée, indique la direction de la Mecque.

Minars Djonbouns, minarets tremblants, p. 278.

Mir Weis, chef afghan, p. 241.

Mirza. Placé avant le nom propre ou seul, le titre de mirza signifie «secrétaire, lettré». Après le nom propre il équivaut à Altesse royale et n'est porté que par les princes du sang.

Mirza Ali Mohammed, fondateur de la religion baby. Voir Babysme.

Mirza Yaya. Bab actuel, qui vit hors de Perse, p. 83.

Mitre, turban et coiffure en feutre mou connue d'Hérodote, p. 400.

Moallem, savant, p. 210.

Mogols. Ils envahissent la Perse au treizième siècle sous la conduite de Djengis khan. Après la mort du conquérant, son empire, qui s'étendait depuis la mer de Chine et la mer des Indes jusqu'à la mer Glaciale et aux frontières de la Pologne, est démembré (1227). Timour Lang subjugue de nouveau l'Asie. Babour, un de ses descendants, fonde aux Indes, en 1519, l'empire du Grand Mogol.

Mohammed Ali, apôtre du babysme, successeur de Mollah Houssein, p. 80.

Mohammed Chah, père de Nasr ed-din chah, p. 710.

Mohamméreh, petite ville située à l'embouchure du Karoun sur le Chat el-Arab, p. 522.

Moharrem, mois pendant lequel les Chiites donnent des représentations dramatiques en l'honneur des martyrs de leur foi, Hassan et Houssein, p. 273.

Mokattam, dernier contrefort de la chaîne libyque tout voisin du Caire, p. 1.

Mollah, membre du clergé subalterne.

Mossoul, ville musulmane construite sur la rive droite du Tigre vis-à-vis de l'emplacement de l'antique Ninive, p. 581.

Motavelli, titre donné au gardien de tombeaux vénérés; notamment au gardien du tombeau de Daniel, p. 660.

Mouça (Imam), tombeau à Kâzhemeine, près Bagdad, p. 589.

Moucharabieh, fenêtre en saillie et close au moyen de légères dentelles de bois derrière lesquelles se placent les femmes musulmanes afin de voir sans être vues, p. 325.

Mouchteïd, chef religieux nommé par acclamation, p. 55.

Moukir. Voir Nakir.

Moustofi de Kazbin, auteur d'une chronologie musulmane, p. 708.

Moutessaref, sous-préfet turc, p. 636.

Moutessarafieh, sous-préfecture.

Moutons, Turkomans de l'Asie Mineure partagés en deux tribus, celle du Mouton Noir et celle du Mouton Blanc, en raison des figures de ces animaux qui étaient peintes ou brodées sur leurs étendards respectifs, p. 708.

N

Nabuchodonosor, un des derniers rois de Babylone, p. 619.

Nadir chah, né en 1688, général de chah Tamasp, qu'il détrône en 1732. Après de nombreux succès militaires sur les Afghans, il est battu par les Arabes à Samara. Nadir revient à la charge l'année suivante, tue le général ottoman, investit Bagdad et signe une paix avantageuse qui, après une nouvelle prise d'armes, lui assure la Géorgie et l'Arménie. A la mort de chah Tamasp il prend le titre de chah (1736). Il conduit une expédition dans l'Inde et meurt assassiné en 1747, p. 320.

Naïeb saltanè (lieutenant du royaume), troisième fils de Nasr ed-din chah, p. 158.

Nakhch, dessin.

Nakhchè Roustem (dessin de Roustem), bas-reliefs achéménides et sassanides sculptés sur des rochers voisins de Persépolis et au-dessous des tombes des princes achéménides, p. 388.

Nakir, ange noir, qui interroge les morts sur l'unité de Dieu et la mission de Mahomet, p. 114.

Namat, tapis de feutre, p. 493.

Napoulioun Bezeurg, Napoléon le Grand, p. 505.

Narchivan, ancienne ville persane, aujourd'hui comprise dans les possessions russes. Ruines de mosquées et de tombeaux anciens, bazars animés, p. 24.

Nasrabad, caravansérail sur la route de Koum à Kachan, p. 193.

Nasr ed-din (Chah), fils de Mohammed chah, né en 1828, monte sur le trône en 1848. Souverain régnant, p. 132 et 710.

Nateins, mosquée renommée pour ses émaux à reflets métalliques, p. 211.

Nazer, intendant.

Nébo, divinité chaldéenne, p. 619.

Néchanè (signal), laissé par les muletiers sur les routes de caravane, p. 477.

Nedj, province de l'Arabie turque, p. 572.

Nedjef, ville de l'Arabie située au sud de Kerbéla. C'est à Nedjef que se trouve le tombeau d'Ali, neveu et gendre de Mahomet. Lieu de pèlerinage très célèbre chez les Chiites. Université, p. 55.

Négaristan, palais construit à Téhéran par Fattaly chah, p. 127.

Nemouden, paraître, p. 435.

Nestoriens. Ils séparent la nature divine et la nature humaine de Jésus-Christ. Nestorius, patriarche de Constantinople, mort en 439, est le chef de cette hérésie, p. 547.

Niavarand, palais royal aux environs de Téhéran.

Nicolas de Damas, historien grec, né en 64 avant J.-C, p. 380.

Niet, mot russe qui signifie «il n'y a rien».

Nimrou, œufs au plat.

Nisibin, ville forte située entre le Tigre et l'Euphrate. Elle passa tour à tour aux mains des Perses et des Romains. Prise par Chapour après la conquête de l'Arménie, p. 408.

Nitocris. Il semble que Nitocris ait été la femme de Nabou-pal-Oussour, prédécesseur de Nabuchodonosor II, p. 613.

Nizamé, auteur de l'Iskender Nameh et du poème intitulé Kosro et Chirin, p. 706.

Noire (Mer), le Pont-Euxin des anciens; située entre la Russie, la Turquie d'Europe, celle d'Asie et les régions caucasiennes. Elle reçoit de grands fleuves, entre autres le Danube, le Dniester, le Dnieper et le Kouban, p. 7.

Nooukar (domestique). Ce nom s'applique non seulement aux serviteurs, mais encore à tout individu placé sous les ordres d'un autre. Le premier ministre est le premier nooukar du roi.

Norouz (fête du nouvel an), dont l'origine paraît remonter à la plus haute antiquité perse. Elle donne lieu à de grandes réjouissances et se célèbre toujours avec solennité, p. 22.

Noubaïn, serviteur d'Isdoubar qui aida son maître à purger la terre de tous les monstres qu'elle nourrissait, p. 396.

O

Obarè, outarde que l'on chasse au faucon, p. 510.

Océan Indien, ou mer des Indes, compris entre l'Afrique, l'Asie et la Nouvelle-Hollande.

Okhtma, caravansérail bâti à Bagdad, p. 603.

Omar Khayyam, précurseur de Gœthe et de Henri Heine, suivant l'appréciation de M. Barbier de Meynard, p. 707.

Opium, p. 229.

Ormuzd. Voir Aouramazda.

Ourf, loi coutumière, p. 145.

Ourmiah, ville de l'Azerbeïdjan, bâtie sur les bords du lac du même nom. Siège d'un évêché, p. 52.

Ousta, titre donné à tous les chefs ouvriers.

Ovoïde, qui a la forme d'un œuf, p. 471.

P

Padarojna, passeport donnant droit de requérir des chevaux dans toutes les maisons de poste russes, p. 12.

Panka, éventail rectangulaire suspendu au plafond et mis en mouvement à bras d'homme au moyen d'un système de poulies très simple. Les serviteurs chinois le manœuvrent avec une habileté toute particulière. Le panka est indispensable dans les pays chauds. Les casernes anglaises, à Aden et aux Indes, en sont pourvues, p. 5.

Papach, coiffure tronconique formée d'une peau de mouton montée sur une carcasse d'osier, p. 17.

Parsis, nom donné aux Guèbres des Indes, p. 408.

Parthénon, temple consacré à Minerve, bâti sur le point le plus élevé du rocher de l'Acropole. Détruit par les Perses, il fut reconstruit par Périclès. La statue de la déesse, chef-d'œuvre de Phidias, était d'or et d'ivoire. Les Turcs, les Vénétiens et enfin les Anglais ont travaillé de leur mieux à la ruine de cet édifice, p. 5.

Parthes, tribu scythe établie dans la Parthie ou Parthiène, au sud de l'Hyrcanie. La Parthie forma sous Arsace (250 av. J.-C.) un royaume qui s'étendit de la mer Caspienne à l'Indus et à l'Euphrate, lutta contre Rome et ses empereurs et succomba devant les Sassanides (226 ap. J.-C), p. 554.

Pasagade, montagne située entre Maderè Soleïman et Persépolis. Ville bâtie par Cyrus sur l'emplacement où il vainquit Astyage, p. 381.

Pasargade, vieille capitale achéménide dont on doit retrouver un jour les ruines à Darab ou à Fœsa, p. 381.

Passangan, caravansérail sur la route de Koum à Kachan, p. 192.

Paul, monnaie d'or russe, p. 30.

Peder Cag, litt. «père chien» (sous-entendu «fils de»). En réalité l'insulte doit s'entendre «fils de père chien».

C'est aux ascendants que les plus grossières injures sont adressées. Passim.

Peder soukhta, litt. «père brûlé» (sous-entendu «fils de»), et doit s'entendre «fils de père qui brûle aux enfers». Passim.

Pehlvi, langue perse parlée du temps des Sassanides, p. 212.

Peïghambar (prophète), p. 663.

Pendentif, surface courbe qui raccorde une portion de la base d'une coupole avec des arceaux jetés au-dessus des piliers placés aux angles d'une salle carrée.

Perse, nom donné par les Européens au royaume gouverné par le chah. Les Persans désignent leur patrie sous le vieux nom d'Iran, et réservent les dérivés du mot Fars pour qualifier leur langue et une province du sud dont Chiraz est la capitale. Cette distinction est exacte: le nom d'Iran appartenant dans l'antiquité au pays lui-même, tandis que les Persans sont des Aryens qui conquirent le sud de l'Iran avant de régner sur la totalité du pays. Les Arabes désignent les Persans sous le nom d'Adjémis. Passim.

Persépolis, nom donné par les Grecs à l'une des anciennes capitales des Perses située dans le nord du Fars. Le nom véritable paraît avoir été Parsa. Palais et tombeaux achéménides, bas-reliefs sassanides, p. 383.

Perside, vêtement fourré de peau de bête, connu d'Aristophane, p. 400.

Persique (Golfe), situé entre la Perse à l'est et l'Arabie à l'ouest, se terminant auprès de l'embouchure du Tigre et de l'Euphrate. Sa longueur est d'environ 250 lieues, sur une largeur variant de 90 à 22. Sa profondeur ne dépasse en aucun point 200 mètres. Tempêtes fréquentes; groupe des îles Baharin, p. 2, 507.

Petits-Russiens, habitants de la Russie méridionale, p. 17.

Phase, rivière qui prend sa source dans le Caucase et se jette dans la mer Noire. Les anciens prétendent que l'expédition des Argonautes s'arrêta à la ville d'Oca, construite près de son embouchure. Les rives du Phase sont peuplées d'oiseaux qui lui doivent son nom: les faisans, p. 8.

Philippe II de Macédoine (359 à 336 av. J.-C.), fils d'Amyntas III, soumit la Thrace, vainquit à Chéronée les Athéniens et les Thébains réunis contre lui à la voix de Démosthène, et périt assassiné par Pausanias. Père d'Alexandre le Grand, p. 408.

Pialeh, petite coupe en métal de la forme d'une sébile.

Pichkhedmet, valet de chambre, p. 68.

Pichkiach, cadeau que l'on fait avec l'intention d'obtenir une faveur ou une étrenne supérieure à la valeur de l'objet offert, p. 487.

Pick, gros village situé sur la route de Téhéran à Saveh, p. 165.

Pilau. Recette.—Prenez deux livres de riz à grains très fins; mettez à tremper dans de l'eau froide pendant trois heures; changez l'eau et faites crever le riz pendant vingt minutes; posez le riz sur une claie d'osier et lavez-le à l'eau froide, de façon à enlever toutes les parties amidonnées et à ne conserver que le gluten. Laissez sécher sur la claie pendant une demi-heure. Prenez une marmite ou une grande casserole de cuivre; jetez-y le riz assaisonné de sel et de poivre, ajoutez-y une demi-livre de beurre très frais divisé en petits morceaux. Fermez le récipient, entretenez du charbon ardent dessus et dessous pendant une heure ou une heure et demie et n'ouvrez qu'au moment de servir. La croûte dorée qui s'attache au fond de la marmite doit être retournée et posée au sommet du plat de riz. C'est la partie du pilau préférée par les Persans. Si le pilau est bien réussi, le riz, après entière cuisson, doit se détacher grain par grain, comme s'il était cru. Le pilau se sert à part et se mêle dans l'assiette de chaque convive avec toutes sortes de plats de viande préparés en sauce, des crèmes, de la confiture, en un mot avec des mets assez liquides pour humecter le riz.

Pir-Bodak khan, premier kadjar qui joue un rôle actif dans l'histoire de la Perse, p. 708.

Pisé, mortier de terre mêlé de paille, p. 399.

Pline l'Ancien, écrivain latin, auteur d'une Histoire naturelle. Périt en voulant voir de trop près une éruption du Vésuve (23-79 ap. J.-C), p. 412.

Plutarque, historien et moraliste grec, né à Chéronée, en Béotie (50-120 ap. J.-C). Précepteur d'Adrien. Créé consul par Trajan. Il nous reste de lui des œuvres morales et les Vies des hommes illustres, grecs et romains, p. 407.

Pochtèboun, terrasse qui recouvre les maisons ou les édifices, p. 288.

Polvar-Roud, rivière torrentueuse qui prend sa source dans les montagnes des Bakhtyaris et court vers Persépolis, p. 365.

Polybe, historien grec, né à Mégalopolis (Arcadie) vers 204 av. J.-C. Son père était chef de la ligue Achéenne. Élève de Philopœmen. De ses ouvrages il ne reste plus que l'Histoire universelle, s'étendant depuis le commencement des guerres puniques jusqu'à la fin des guerres de Macédoine, p. 42.

Port-Saïd, ville de formation récente, construite à l'entrée du canal de Suez. Son accroissement est constant, p. 2.

Posada, mot espagnol qui signifie «hôtellerie».

Poseidon, nom grec du dieu que les Romains appelèrent Neptune, p. 5.

Poti, petit port de mer russe, d'un accès très difficile durant la plus grande partie de l'année, situé à l'embouchure du Phase, sur la mer Noire. Une ligne de chemin de fer, construite actuellement jusqu'à Tiflis, réunira dans peu d'années la mer Noire à la mer Caspienne, p. 7.

Poul (argent), p. 435.

Ptolémée (306-285 av. J.-C), roi d'Égypte, après la mort d'Alexandre.

Pur sang, p. 635.

Pyrahan, courte chemise descendant à peine plus bas que la ceinture, p. 358.

Pyrée, autel du feu. Voir Atechga.

Q

Quinte-Curce, historien latin dont la vie et l'époque sont inconnues. Auteur d'une Vie d'Alexandre. Il est probable qu'il vivait sous Trajan, p. 407-614.

Quillage (mot dérivé de quille); se dit en architecture de tous les systèmes de supports verticaux, p. 472.

R

Radier, maçonnerie placée en travers d'une rivière et formant une fondation indiscontinue sur laquelle sont bâties les piles d'un pont ou tout autre ouvrage d'art, p. 326.

Ramazan ou Ramadan, suivant qu'on adopte la forme persane ou arabe, mois de jeûne ordonné aux musulmans en souvenir du saint temps où l'ange Gabriel apporta le Koran à Mahomet, p. 115.

Rachid ed din, historien, p. 708.

Rawlinson, général, diplomate et célèbre assyriologue anglais, p. 619.

Recht, port persan sur la mer Caspienne, mis en communication avec Téhéran par une route de caravane jusqu'à Kazbin et par un fossé rarement carrossable de Kazbin à Téhéran, p. 497.

Reï, l'antique Ragès, s'élevait non loin de l'emplacement actuel de Téhéran. Fortifications antiques. Deux tours de la période musulmane, p. 138.

Reïs, titre arabe donné au capitaine d'un bateau, p. 536.

Rezza (Imam), enterré à Mechhed, dans le Khorassan. Pèlerinage en grande vénération, p. 65.

Rokhch (Chah), p. 273.

Romain Diogène, époux de l'impératrice Eudoxie et tuteur de ses fils, p. 706.

Roougan, mélange de beurre et de graisse de queue de mouton avec lequel on fait la cuisine.

Roubandi (lien de figure), voile de toile blanche porté par les femmes persanes dès qu'elles franchissent le seuil de leur maison, p. 110.

Rouge (Mer), grand golfe de la mer des Indes connu des anciens sous le nom de mer Érythrée. Cette mer est peu profonde, semée d'îlots et de rochers et sujette à des coups de vent violent; ses chaleurs suffocantes sont redoutables. Le canal de Suez la met aujourd'hui en communication avec la mer Méditerranée.

Roustem, personnage légendaire sur lequel l'épopée persane s'est plu à accumuler la gloire de plusieurs générations de guerriers redoutables. Lire dans le Chah Nameh de Firdouzi l'admirable passage où le héros vainqueur reconnaît son propre fils Sohrab dans l'ennemi étendu à ses pieds, ainsi que le navrant tableau du désespoir et de la folie de la mère de Sohrab. Passim.

S

Saadi, poète et philosophe persan né à Chiraz au XIIe siècle. Auteur du Gulistan (Roseraie), du Bostan (Verger) et du Pend Nameh (Livre des conseils). On doit à l'éminent professeur au Collège de France, M. Barbier de Meynard, une traduction du Bostan aussi élégante qu'exacte.

Sabéens ou Soubas, désignés dans la Turquie d'Asie sous le nom de chrétiens de saint Jean; ils considèrent saint Jean comme le véritable Messie, p. 547.

Sablière, pièce de bois longitudinale sur laquelle reposent les chevrons de la charpente, p. 506.

Salamine, île de l'Archipel située vis-à-vis d'Éleusis, en Attique, dont elle n'est séparée que par un canal. La baie de Salamine est surtout célèbre par la grande victoire que Thémistocle y remporta sur la flotte de Xerxès (480 av. J.-C.), p. 666.

Samovar, récipient chauffé par un réchaud à charbon et dans lequel on conserve de l'eau en ébullition destinée à faire le thé.

Sardes, capitale de la Lydie, p. 193.

Sargon ou Sarioukin II (721-704 av. J.-C.), roi d'Assyrie, successeur de Salmanazar. Il construisit le palais retrouvé par M. Place dans le village de Khorsabad, p. 395-581.

Sartip (général), p. 246.

Sarvistan (Terre des Cyprès), bourg de la province du Fars au sud de Chiraz, p. 465.

Sassanides, dynastie perse qui succéda aux Arsacides. Sassan, son fondateur, monta sur le trône vers l'an 200 de J.-C. Chapour Ardéchir, Kosroès Anouchirvan sont au nombre des principaux rois sassanides, p. 388-703.

Saux, village entre Korout et Ispahan. Station télégraphique, p. 213.

Saveh, ville située au sud-ouest de Téhéran, p. 171.

Séfévie, dynastie persane connue aussi sous le nom de Sofi. Son fondateur, chah Ismaïl, prétendait descendre du septième imam (1478). Le dernier roi sofi, chah Houssein, est renversé par l'invasion afghane. Voir Chah Abbas.

Seïd (en persan prononcez Seïed), descendant de Mahomet. Se distingue du commun des mortels par le turban ou la ceinture de couleur verte s'il est sunnite, de couleur bleu noir s'il est chiite, p. 115.

Séleucie, ville de l'ancienne Babylonie, bâtie sur le Tigre. Capitale des Séleucides, p. 559.

Seljoucides, dynastie turque qui régna sur l'Asie au XIIe siècle et disparut devant Djengis khan, p. 707.

Sémiramis, reine, peut-être légendaire, au compte de laquelle les historiens grecs ont mis tous les hauts faits des princes de la Babylonie et de l'Assyrie. Son nom ne se trouve dans aucun texte, mais une des femmes de Binmirari, qui régnait sur l'Assyrie au commencement du VIIIe siècle, se nommait Sammourramit. Comme ce nom est le type original du nom de Sémiramis, on a proposé de reconnaître dans la femme de Binmirari la Sémiramis d'Hérodote. Cette reine, fait anormal chez les Assyriens, fut associée au trône par son royal époux, p. 613.

Sennachérib, en assyrien Sin-akhè-irib (704-681 av. J.-C.), un des plus puissants rois qui aient régné sur l'Assyrie, p. 395-581.

Serdab, appartement creusé dans le sol, où se réfugient pendant l'été les habitants de Bagdad, p. 567.

Serdar (celui qui tient la tête), titre porté autrefois par les gouverneurs persans de la province d'Érivan, p. 22.

Serkadjebin, vinaigre sucré et aromatisé avec de l'eau de roses, p. 148.

Sewanga (Lac), situé dans les montagnes du Caucase, p. 15.

Simsin, caravansérail sur la route de Koum à Kachan, p. 193.

Siout, capitale de la Haute-Égypte, p. 216 et 612.

Sitchas, mot russe qui signifie «tout de suite», p. 12.

Slougui (Tazi en persan), lévrier très agile utilisé par les Arabes pour chasser le lièvre ou la gazelle.

Smyrne, grande ville de la Turquie d'Asie sur le golfe de Smyrne. Commerce de tapis, p. 605.

Sofia, village de l'Arménie, p. 39.

Soleïman (Chah), p. 321.

Souk-el-Gazel, minaret à Bagdad, p. 604.

Sourmek, village situé à une étape d'Abadeh, vieille forteresse sassanide, p. 360.

Stade, mesure de longueur, environ 182 mètres, p. 614.

Stamboul, nom turc de Constantinople, p. 7.

Stillicide, saillie de la toiture portée sur les chevrons, p. 399.

Strabon, célèbre géographe grec né vers l'an 60 av. J.-C., mort dans les premières années de Tibère. Auteur d'une géographie comprenant la description de tous les pays connus de son temps, p. 42 et passim.

Suffi Mirza, fils aîné de chah Abbas le Grand, p. 251.

Sultanieh, ville bâtie sur le plateau du Kongoroland par le sultan mogol chah Khoda Bendeh. Prise d'assaut et saccagée par Timourlang en 1381, p. 88.

Sunnites. Composent l'immense majorité des musulmans. A l'encontre des Chiites, ils considèrent les trois premiers califes comme les successeurs légitimes de Mahomet et acceptent comme loi religieuse la Sunna, d'où leur nom de Sunnite, p. 115 et 547.

Suse, ancienne capitale de l'Élam. Ruinée par Assour-ban-Habal, p. 660.

Susiane, pays situé au sud-ouest de la Perse, à l'est de la Mésopotamie. Il fut habité aux temps qui confinent avec les époques préhistoriques par une race distincte des Sémites et des Aryens. Le pays est souvent désigné sous le nom d'Élam et d'Ansan.

T

Tab (fièvre), p. 435.

Tachrif, formule de politesse qui signifie «Votre Honneur».

Tadjer bachy, marchand en chef.

Tadjrich, village situé dans une vallée formée par deux contreforts de l'Elbrouz. Résidence ordinaire des légations de France et de Turquie, qui y louent des villas, p. 157.

Tag, voûte en berceau, p. 554.

Tag Eïvan (Voûte d'Eïvan), monument sassanide bâti sur la rive droite de la Kerkha, p. 645.

Tag Kœsra (voûte de Kosroès), immense palais dont les ruines signalent seules la position de Ctésiphon, p. 554.

Takht (plate-forme élevée), par analogie «trône, lit, terrasse.»

Takhtchè, niche creusée dans la muraille et sur la tablette de laquelle on dépose les objets d'un usage journalier; cette sorte de décoration se répète tout autour des pièces et constitue de véritables armoires non fermées.

Takhtè Djemchid (Trône de Djemchid), nom donné par les Persans au grand soubassement qui supporte les ruines des palais de Darius et de ses successeurs, p. 393.

Takhtè Maderè Soleïman (Trône de la Mère de Salomon), p. 367.

Takhtè Poulad, village situé aux portes d'Ispahan, p. 336.

Takhtè Soleïman (Trône de Soleïman), palais aux environs d'Ispahan, p. 321.

Talar, salon dont une des faces peut s'ouvrir ou se fermer à volonté au moyen de châssis ornés de vitraux de couleur. C'est la pièce principale d'une habitation; elle fait en général partie du biroun.

Tamasp II, chah de Perse, p. 320.

Tamerlan (Timour Lang, Timour le Boiteux) [1336-1405], fait de Samarcande sa capitale, ravage la Perse, la Russie méridionale, s'avance dans l'Inde jusqu'à Delhi, bat et prend le sultan Bajazet Ier à Ancyre. Laisse des mémoires écrits en langue mogole, p. 88 et passim.

Tang, défilé, p. 478.

Tarbouch, coiffure de feutre rouge portée par les musulmans turcs; ils ne l'abandonnent jamais, même lorsqu'ils revêtent le costume européen, p. 631.

Tasa, neuf, p. 194.

Tauris, capitale de l'Azerbeïdjan; mosquée Bleue, pont, bazar, commerce important avec la Russie, p. 43.

Tazi, lévrier très agile, p. 513.

Tchaar-Bag (Quatre-Jardins), promenade plantée de platanes, p. 216.

Tchader (tente), grand voile de coton gros bleu dans lequel s'enveloppent les femmes persanes quand elles sortent. Quelques dames de la cour ont adopté depuis peu le tchader de soie noire, p. 110.

Tchanarè Tadjrich (platane de Tadjrich), p. 159.

Tchaparchy, gardien d'une maison de poste.

Tchapar khanè, maison de poste où l'on entretient des chevaux réservés aux courriers royaux. L'administration autorise les voyageurs à louer ces bêtes lorsqu'elles sont inutilisées. La grande voie de Téhéran à Chiraz est seule bien pourvue de chevaux.

Tcharvadar, litt. «propriétaire de bêtes à quatre pattes»; en réalité, «muletier».

Tcheel-Minar (Quarante-Minarets). Voir Takhtè Djemchid, p. 394.

Tcheel-Soutoun (Quarante-Colonnes), palais bâti à Ispahan par chah Abbas, reconstruit après un incendie par chah Houssein, p. 244.

Tchérag, lampe, p. 435.

Tébersy (Camp de). Voir l'insurrection baby, p. 79.

Téhéran, capitale de la Perse depuis l'avènement au trône de la dynastie kadjar, p. 121.

Tell, surélévation artificielle du sol, p. 651.

Thaïs, courtisane venue en Perse avec l'armée d'Alexandre et qui, suivant Plutarque, proposa de mettre le feu à Persépolis, p. 407.

Thé. Recette. Voulez-vous substituer une boisson aromatique à la décoction de sainfoin que vous prenez tristement sous le nom de thé, au lendemain d'un malaise d'estomac? procurez-vous tout d'abord un thé fin, brisé, concassé même et mettez à l'écart ces belles et larges feuilles devant lesquelles se pâment d'aise tous les Français. Puis achetez un samovar, car, s'il faut un lièvre pour faire un civet, axiome tout au moins contestable, il faut à plus forte raison un samovar pour confectionner du thé. Quand on a acquis cet instrument, on met dans une très petite théière, rincée à trois eaux bouillantes, la feuille, additionnée d'une faible quantité d'eau en pleine ébullition. Puis on pose le récipient sur la cheminée du samovar et l'on recouvre le tout d'un tapis ouaté. Veut-on prendre du thé: on rincera à l'eau chaude de petits verres, bien supérieurs aux vulgaires tasses de porcelaine, on versera de l'essence puisée dans la théière et l'on étendra cette essence d'une quantité d'eau bouillante empruntée au samovar, quantité variable suivant le goût du dégustateur. On ajoutera du sucre, une mince tranche de citron et l'on verra merveille, suivant l'heureuse expression de Brillat-Savarin.

Thèbes, ancienne capitale de la Haute-Égypte, p. 404.

Théodoros, négus d'Abyssinie, p. 592.

Tiflis, capitale de la Géorgie située sur le Kour, annexée aujourd'hui à la Russie, p. 8.

Tigre, fleuve de la Turquie d'Asie qui prend sa source dans les montagnes d'Erzeroum, passe à Diarbekir, Mossoul, Bagdad et se joint à l'Euphrate à Kournah. 1800 kilomètres de longueur, p. 551.

Tobie (Poisson de). On le pêche dans le Tigre; il est le principal élément de l'alimentation des Bagdadiens pauvres, p. 591.

Toman, monnaie d'or d'un usage effectif peu commun, équivalent à dix krans. La valeur du kran est variable suivant que les rois sous lesquels ils ont été frappés ont plus ou moins altéré les monnaies. On peut néanmoins considérer que le toman ne vaut pas moins de 9 francs et pas plus de 10 fr. 50.

Torchi, fruit ou légume confit dans du vinaigre, p. 516.

Toufangtchi, garde armé d'un fusil.

Touïl, imamzaddè situé sur les bords de la Kerkha, p. 645.

Touloun, mosquée du Caire, p. 485.

Travée, espace compris entre deux poutres et rempli par un certain nombre de solives. Par extension: espace d'une salle compris entre deux groupes successifs de contreforts symétriques, p. 472.

Trébizonde, chef-lieu d'un pachalik; bâtie sur la mer Noire. Consulats français et anglais. Commerce de toiles, cotonnades, chanvre, cuivre, argent, lin, tabac et citrons, p. 7.

Troie, ville célèbre de l'antiquité dont le site et les ruines ont été découverts par M. Schliemann, p. 408.

Trompe, voûte conique jetée sur un angle rentrant, p. 471.

Turkmentchaï, village situé dans la province de l'Azerbeïdjan. En 1828 la Russie et la Perse y signèrent un traité tout à l'avantage de la première de ces puissances, p. 70.

Tympan, partie pleine des murs posée en prolongement des têtes des arceaux et au-dessus de ceux-ci.

U

Usbegs, tribu campée sur les frontières de l'Afghanistan, p. 123.

V

Vakil (régent), titre sous lequel régna Kérim khan, p. 347.

Vakf. Voir p. 172.

Valérius, empereur romain fait prisonnier par Chapour à la bataille d'Édesse. Mort en captivité, p. 259.

Valyat, titre donné à l'héritier présomptif du trône de Perse.

Veïs, village près d'Ahwas, p. 693.

Ventana, auberge espagnole de dernière catégorie.

Véramine, grande plaine cultivée qui s'étend à l'est de Téhéran. Village du même nom bâti sur l'emplacement d'une ville ancienne abandonnée, p. 140.

Victoire Aptère (Victoire sans ailes). Les Grecs lui avaient coupé ces gracieux appendices pour s'assurer qu'elle leur resterait toujours fidèle, p. 5.

Vohou Mano, p. 412.

W

Wahab, fondateur d'une secte musulmane dissidente. A commencé ses prédications en 1740, p. 572.

X

Xanthe de Lydie, un des plus anciens historiens de la Grèce, né à Sardes en Lydie, vers 503 av. J.-C., p. 412.

Xénophon, né à Athènes (445-355 av. J.-C.), fit partie de l'expédition des Dix Mille, dont il a raconté l'histoire dans l'Anabase, p. 373.

Xerxès Ier (Khchayârchâ), fils de Darius, succéda à son père en 486 av. J.-C. Il réduisit l'Égypte et résolut ensuite de conquérir la Grèce. Son armée, forte de 5 millions d'hommes au dire d'Hérodote, passa l'Hellespont, pénétra dans l'Attique en 480, franchit les Thermopyles et s'avança jusqu'à Athènes, qu'elle détruisit. A l'approche de l'ennemi les Athéniens s'étaient sauvés sur leurs vaisseaux. La sanglante bataille de Salamine vit périr toute la flotte perse et obligea Xerxès à regagner au plus vite l'Iran. Il mourut assassiné en 472 av. J.-C.

Y

Yabou, cheval de peu de valeur, p. 435.

Yakhtchal, cave recouverte d'une coupole maçonnée, et dans laquelle on conserve la glace fabriquée en hiver.

Yakout, géographe du XIIe siècle, issu d'une famille grecque. C'est à Merv en 1218 qu'il commença à écrire son Dictionnaire des pays. Voir la traduction de M. Barbier de Meynard, professeur au Collège de France.

Yavach (doucement).

Yezd, capitale du Kirman, p. 241.

Yezd-Khast, petite ville située sur la route de Koumicheh à Abadeh, p. 345.

Yézidis. Ils ont une vénération particulière pour le mauvais principe, Satan, mais paraissent aussi adorer le soleil. Leur religion, dont ils n'ont pas eux-mêmes une idée très nette, semble une dégénérescence des religions dualistes de la Médie, dans laquelle le mauvais principe, Ahriman, a pris le pas sur Aouramazda. L'auteur qui a le mieux étudié cette singulière croyance est encore M. Layard: Niniveh discoveries.

Z

Zagros, grande chaîne de montagnes qui sépare les plaines de l'Arabistan et de la Mésopotamie, de la Perse proprement dite, p. 42.

Zakouski, petit repas composé de hors-d'œuvre salés, et arrosé d'eau-de-vie, que les Russes prennent une demi-heure avant de se mettre à table.

Zaptié, cavalier turc enrégimenté, utilisé comme gendarme et comme soldat, p. 611.

Zar, mesure équivalant à peu près au mètre.

Zargoun, village situé à proximité d'un marais, entre Persépolis et Chiraz, p. 416.

Zellè sultan (l'ombre du roi), fils aîné de Nasr ed-din chah, p. 251-253.

Zendèroud, cours d'eau qui prend sa source dans les monts Zagros, arrose Ispahan et se perd dans les sables du désert, p. 217.

Zendjan, capitale de la province de Khamseh, p. 77.

Zergendeh, village situé auprès de Téhéran, au pied des montagnes de l'Elbrouz. Habitation d'été de la légation d'Angleterre, qui possède ce village en toute propriété, p. 157.

Zigourat, temple à étages de la Babylonie et de la Chaldée, p. 485 et 618.

Zirzamin (sous terre), appartements souterrains dans lesquels les Persans passent les heures les plus chaudes des jours d'été.

Zoak, prince syrien, dont l'histoire plus ou moins légendaire a été racontée par Firdouzi, p. 394.

Zobeïde, femme du calife Haroun Al-Rachid. Prétendue fondatrice de Tauris (791); tombeau à Bagdad, p. 44 et 600.

Zoroastre, fondateur de la religion mazdéique, p. 389 et 412.

FIN DE L'INDEX ALPHABÉTIQUE.

Chargement de la publicité...