Les causeries du docteur
VI
Les greffes animales. M. Maisonneuve.
Variole et Vaccine.
La question des greffes animales, c’est-à-dire la soudure d’une partie détachée d’un être vivant, transplantée sur une autre, a fourni à M. Bert le sujet d’une intéressante communication à l’Institut.
Les expériences de l’auteur ont été pratiquées sur des rats. Il est bien juste que ce rongeur, dont la vocation semble d’être exclusivement désagréable à l’humanité, contribue, dans les limites de ses moyens, aux progrès de la science.
La queue d’un rat coupée et dépouillée vers son extrémité divisée, dans une étendue de quelques centimètres, est introduite, au moyen d’une incision, sous la peau d’un autre rat. La soudure ne tarde pas à être si complète, et la continuité du tissu tellement parfaite, qu’une injection poussée post mortem, dans les gros vaisseaux du sujet de l’expérience, pénètre dans cette queue accessoire, devenue un appendice vivant.
Dans un cas, ce n’est que soixante-douze heures après la section, que la réunion a été tentée et avec succès. C’est pour moi le fait le plus important de ces expériences qui ont été variées dans les conditions les plus diverses ; il prouve que la queue d’un rat, séparée de son propriétaire, peut conserver pendant soixante-douze heures la vie à l’état latent. Car rien ne peut ranimer le foyer vital entièrement éteint dans une région de l’organisme, et la vie est nécessaire pour que la soudure s’opère entre les parties rapprochées.
Il y a quelques années, Brinon, ex-zouave, et ancien prosecteur du professeur Grat…, ayant beaucoup étudié, en Afrique, le rat au point de vue comestible et comme animal d’agrément, confectionna une nouvelle tribu de ces rongeurs en leur soudant, par le même procédé, quelques centimètres de la queue au bout du museau. Il baptisa du nom de rats à trompes du Sahara ces hybrides de la nature et de l’art. Un très-savant membre de la Société d’acclimatation, qui vit encore, en acheta une paire trois cents francs, avec la louable intention de propager en France cette intéressante espèce, comme si nous manquions de rongeurs !
Ces estimables acclimateurs ne reculent devant aucuns sacrifices pour doter nos régions d’animaux utiles. Tout leur fait espérer que, dans un avenir prochain, ils pourront acclimater parmi nous le requin et le serpent boa.
Le client du zouave choyait ses rats à trompe et les montrait avec un orgueil bien légitime à ses collègues humiliés.
Mais, hélas ! dès la première génération, il s’aperçut que ses pensionnaires avaient été victimes, et lui aussi, d’une opération… commerciale. Les petits n’avaient pas besoin de cornac ; ils étaient dépourvus de trompe. Le savant n’est pas encore consolé des cruelles plaisanteries que lui a attirées cette tromperie.
Les expériences de Bert se rattachent à ce grand fait physiologique : que lorsque la mort frappe un être, elle n’atteint pas du même coup toutes les parties de l’organisme. Certains organes donnent pendant quelque temps encore des signes spontanés et manifestes de vitalité.
En Angleterre, Clark, ayant ouvert la poitrine d’un pendu une heure et demie après la mort, constata que l’oreillette droite du cœur se contractait d’une manière rhythmique, quatre-vingts fois par minute ; puis progressivement les pulsations diminuèrent pour ne disparaître complétement qu’au bout de quatre heures quarante-cinq minutes. Chez le lapin, on a vu des phénomènes analogues se continuer jusqu’à la quinzième heure.
L’accouchement posthume peut survenir plusieurs heures après le décès de la mère. Enfin, dans ces dernières années, Ollier a démontré que le périoste pouvait conserver, pendant au moins vingt-quatre heures, ses propriétés vitales.
Les expériences d’Ollier ont un intérêt d’autant plus grand, qu’elles se rattachent à des faits extrêmement importants en chirurgie.
Le périoste est une membrane fibreuse, appliquée immédiatement sur les os, qu’elle enveloppe en leur fournissant leurs éléments d’accroissement et de nutrition. C’est cette membrane qu’on enlève si facilement par le raclage de la surface osseuse des viandes alimentaires. Lorsqu’une maladie ou un accident détruisent le périoste sur un point, la partie correspondante de l’os se nécrose et doit être éliminée.
Ollier emprunte un lambeau de périoste à un sujet mort depuis vingt-quatre heures, et le greffe dans les tissus d’un animal vivant. Si on sacrifie ce dernier au bout de quelques mois, on trouve un produit osseux qui a été sécrété par ce lambeau de périoste.
Les chirurgiens ont utilisé les propriétés vitales si énergiques de la membrane périostique : et c’est là le côté pratique et important de la question.
L’os meurt quand il est privé de son périoste, mais aussi le périoste conservé, sécrète un os nouveau à la place de celui que l’opération a fait disparaître.
Le plus remarquable résultat que je connaisse en ce genre, est dû à M. Maisonneuve.
Un malade était atteint d’une suppuration incoercible du tibia ; l’amputation semblait être la seule chance de salut. L’habile chirurgien enleva cet os énorme presque en totalité, en prenant soin de disséquer et de conserver le périoste. Au bout d’un traitement naturellement fort long, un nouveau tibia a été sécrété par la membrure périostique.
Le malade, s’il était ambitieux, pourrait, comme vous ou moi, solliciter une place de facteur rural. Seulement il aurait cet avantage sur ses compétiteurs, de pouvoir montrer trois tibias, l’un dans sa poche, et les deux autres à ses jambes. M. Maisonneuve a présenté ces trois tibias à l’Institut, car c’est un de ces succès qu’on n’enferme pas dans une cave. Il a pratiqué la même opération, et avec le même bonheur, chez une jeune femme à laquelle il a enlevé entièrement la mâchoire inférieure.
Ce sont là des tours de force chirurgicaux très-réussis, mais il faut les envisager surtout par leur côté artistique. Car, avec de pareils délabrements, on ne peut pas exiger que tous les malades donnent de leurs nouvelles au bout d’un mois.
M. Maisonneuve est le zouave de la chirurgie parisienne ; pour lui, il n’est guère d’opération impossible ; son bistouri s’appelle Gusman, il ne connaît pas d’obstacle, et quelque jour son interne lui demandera :
— Monsieur, quelle est la moitié du malade qu’il faut reporter dans son lit ?
A l’exception des armes à feu, tous les moyens de destruction sont devenus ses humbles tributaires, il n’a pas encore fait jouer la mine pour faire sauter les grosses tumeurs, mais il est jeune encore, et l’avenir est à lui.
Ces terribles duels avec la maladie sont palpitants d’intérêt, mais il est bon que l’opéré assiste à la fin de l’opération, pour n’en pas dégoûter les autres.
De taille médiocre et carré sur sa base, le chirurgien de l’Hôtel-Dieu a la main adroite et le poignet solide ; son front est haut, ses cheveux longs, il tire sa caractéristique d’un nez retroussé, planté à pic au milieu d’une face large et encadrée d’un collier de barbe, ce qui lui donne une physionomie un peu cosaque. Actif, chercheur inventif, il a imaginé tout un arsenal d’instruments, parfois ingénieux, toujours terribles. Il pourrait sous leur protection traverser même l’Italie, et je conseillerais aux brigands qui animent le paysage de ce charmant pays, d’attaquer plutôt les soldats du pape que de se frotter à lui.
M. Maisonneuve a une très-belle clientèle, mais ses confrères prétendent qu’il brûle beaucoup trop le pavé.
L’épidémie de variole, qui sévit en ce moment, semble exciter de vives craintes dans le public. Le terrain est bien préparé pour la peur, on est habitué à trembler ; le choléra parti, on redoute la variole.
Nous avons reçu plusieurs lettres qui nous invitent, d’une manière assez pressante, à donner des conseils sur ce qu’il convient de faire pour se préserver de la contagion. La variole et la vaccine seront donc le sujet de cette causerie.
Vous subissez, il est vrai, en ce moment, une épidémie de variole qui a déjà choisi quelques victimes parmi les sujets antérieurement vaccinés ; mais il ne faut pas vous exagérer la gravité du mal, vous avez un moyen certain, infaillible, de vous en garantir : c’est la vaccination.
Si les découvertes scientifiques avaient besoin, pour conquérir leurs titres de noblesse, de remonter à une haute antiquité, la consécration des siècles ne ferait pas défaut à la vaccine, dont l’origine est plus antique que vous ne le croyez. Cette pratique est nettement décrite dans le Sacteyâ grantham, livre sacré des Indous, attribué à Dhanwantari, et dont la date se perd dans la nuit des temps. Humboldt, dans son Essai politique sur le royaume de la Nouvelle-Espagne, nous apprend que les Indiens des Andes péruviennes connaissaient depuis longtemps les propriétés préservatrices du cowpox. Cependant, c’est à Jenner qu’appartient la gloire d’avoir introduit la vaccine en Europe ; peu importe qu’il ait puisé les premières notions de cette idée dans des relations avec les médecins de l’Inde, ou dans ses puissantes facultés d’observation. Il est probable que sans lui, nous serions encore privés de cet immense bienfait.
Avant de connaître le vaccin, on employait déjà depuis des siècles en Afrique et en Circassie, l’inoculation, pour se garantir de la variole ; on en retrouve également la trace dans le livre de Dhanwantari ; elle consiste à prendre le produit d’une pustule de variole, pour l’inoculer à un sujet sain. Il se développait alors une variole, en général extrêmement bénigne et qui préservait d’une infection plus grave.
Ce mode de préservation s’est introduit en France vers la fin du dernier siècle ; et, l’année passée, on a tenté de substituer l’inoculation à la vaccine, sous prétexte d’une identité complète entre les deux virus. La question a été portée devant l’Académie de médecine. M. Chauveau, de Lyon, a démontré que l’identité n’était pas soutenable et qu’il fallait repousser absolument ces idées rétrogrades ; car, dans quelques cas, sous l’influence de l’inoculation, il s’est développé des varioles mortelles, et l’inoculé devient le centre d’un foyer contagieux. Alors même que l’éruption est légère, elle peut déterminer des contaminations mortelles pour les personnes qui approchent du malade.
L’origine du vaccin est encore contestée : provient-il d’une maladie éruptive du cheval, transmise à la vache, ou se développe-t-il spontanément chez cette dernière ? Cela importe peu. Il est certain que c’est à des pustules particulières développées sur le pis de la vache et qui portent le nom de cowpox, qu’on emprunte le vaccin. Cette éruption s’observe rarement en France.
Le cowpox, transmis à l’homme, se perpétue par des vaccinations successives. Il est jusqu’à présent le seul véritable spécifique de la variole.
L’objection qu’on pourrait tirer contre son efficacité, de ce que des sujets vaccinés sont plus tard atteints de variole, n’a qu’une valeur insignifiante, comme je vais vous le démontrer. Il ne faut pas mettre à la charge d’un principe les mauvaises applications qu’on en peut faire, et il serait injuste d’exiger de la vaccine plus qu’elle ne peut donner. L’immunité qu’elle procure s’étend à quinze ou vingt années, plus ou moins, selon l’énergie du virus employé, ou la prédisposition individuelle qui fait qu’on est plus ou moins apte à contracter la maladie.
J’ai dit : l’énergie du virus. C’est là le point le plus important de la question.
La puissance préservative, et la durée de la préservation qui résident dans le vaccin sont en raison directe de sa vigueur, car il existe pour les virus des degrés très-divers de force ; cela tient, soit au virus lui-même, soit au terrain mal préparé sur lequel on le sème. Je vais vous exposer les différentes causes d’affaiblissement du vaccin, et vous comprendrez facilement les conditions qu’il doit remplir pour être très-efficace.
1o Le vaccin s’affaiblit au bout d’un certain nombre d’années par des transmissions successives. Celui qui nous provenait de Jenner a été introduit en France en 1800, et il a été exclusivement employé jusqu’en 1836, sans être renouvelé. Il était alors parvenu à sa dix-huit-cent-soixante-douzième génération ou à peu près. En 1836, on trouva du cowpox sur une vache de Passy. L’inoculation de l’ancien et du nouveau virus prouva que le premier s’était affaibli, les pustules étaient plus petites, la réaction générale moins énergique, et bien que jouissant d’une grande efficacité, sa puissance préservatrice était moindre. Depuis 1836, le vaccin n’a pas été renouvelé, il approche donc de sa quinze-cent-dix-huitième génération, puisqu’on le recueille vers le septième jour. Je vous exposerai tout à l’heure les tentatives qui ont été faites pour le rajeunir.
Mais que son âge ne vous effraye point, malgré ses états de service, il est parfaitement bon et efficace, lorsqu’il ne subit pas, en même temps, les autres causes d’affaiblissement que je vais indiquer. Seulement, l’immunité qu’il procure a une durée moindre et il est prudent de se soumettre à la revaccination au bout de douze à quinze ans. Car peu à peu, on acquiert des aptitudes à la variole.
2o L’époque à laquelle on recueille le vaccin a une grande influence sur son énergie. Du cinquième au septième jour, il atteint son maximum de force ; passé ce temps, il s’affaiblit progressivement et cesse bientôt d’être inoculable.
3o Le vaccin emprunté à un enfant faible, maladif ou chétif, est moins énergique que lorsqu’il provient d’un enfant vigoureux et bien portant. On n’a pas à redouter la transmission des maladies du vaccinifère au vacciné. Cependant il faut faire une exception pour la syphilis, et encore cet accident est tellement rare qu’on l’observe tout au plus une fois sur cinq cent mille.
4o Il ne faut pas emprunter de vaccin à un sujet atteint antérieurement de variole ou déjà vacciné. Le terrain est impropre au développement de ces larges pustules aplaties et déprimées au centre, qui sont les types d’un bon vaccin. Les boutons qui se développent dans ces conditions sont souvent petits, pointus et disparaissent au bout de quelques jours. C’est ce qu’on appelle la fausse vaccine, elle ne préserve pas de la contagion.
5o Le vaccin conservé sur des plaques de verre s’altère souvent et ne donne alors que des résultats négatifs ; il faut donc, autant que possible, pratiquer la vaccination de bras à bras.
Il est évident que ces causes, en se combinant, augmentent les chances d’insuccès, et que la plupart d’entre elles peuvent être écartées. Lorsqu’il s’agit d’une revaccination, on doit se montrer plus difficile sur le choix du virus, car alors il doit avoir autant d’énergie que possible.
Reste la question de rénovation du fluide préservateur. J’ai dit que le cowpox était rare chez la vache, et c’est la source où il faut le puiser. L’an passé, M. H. Bouley a découvert, à Alfort, sur le cheval, une éruption vaccinogène qui, transmise à l’homme, a développé d’énormes pustules vaccinales.
On croyait avoir trouvé une source intarissable de nouveau virus ; mais ces brillantes espérances ne tardèrent pas à s’évanouir. J’ignore ce qu’est devenu, dans le conflit des discussions, le produit du horsepox, mais on emploie encore le vieux vaccin académique. En Italie, le professeur Palasciano régénère son cowpox sur des génisses et pratique ses vaccinations de la vache à l’homme. Un médecin français, le docteur Lanoix est allé suivre ses expériences, a ramené en France une génisse vaccinifère, et a suivi la méthode italienne, en renouvelant son vaccin par le même procédé.
Cette tentative méritait à son auteur toutes les sympathies du corps médical, et elles ne lui ont pas fait défaut. Cependant, l’expérimentation n’a pas donné des résultats aussi brillants qu’on l’avait espéré. Ce vaccin est faible. Les pustules produites par les inoculations sont petites et n’ont pas l’ampleur, la physionomie vigoureuse de celles qui résultent du cowpox naturel ; parfois même les inoculations sont négatives. Le seul avantage qu’elles présentent est de mettre le vacciné à l’abri d’une contagion syphilitique ; éventualité fort grave, mais, je l’ai dit, prodigieusement rare.
Il est possible que le cowpox spontané se développe, en France, plus souvent qu’on ne le croit ; mais les fermiers insouciants ou ignorants le laissent perdre sans appeler sur le précieux virus l’attention des médecins. Je crois que si on proposait une prime de cinq cents francs au premier qui signalerait le cowpox sur ses vaches, avant un mois le vaccin de l’Académie serait renouvelé.
Je ne discuterai pas l’opinion des gens étrangers à la science qui ont voulu combattre l’utilité du vaccin ou même lui trouver des dangers, ce sont des bossus intellectuels, dont il faut plaindre la difformité sans leur en faire un crime. Il n’est pas de spécifique en médecine dont l’action soit plus certaine, et son innocuité est complète. Aucune préparation n’est nécessaire, l’opération ne vous empêche pas de vaquer à vos affaires, et ses conséquences fâcheuses sont absolument nulles dans le présent et dans l’avenir. Une seule piqûre suffit pour que la préservation soit entière. On en pratique plusieurs, uniquement parce que le virus peut ne pas pénétrer dans toutes.
La vaccination est une mesure de prudence égoïste dont les bénéfices s’étendent à toute la famille, car un varioleux peut infecter ceux qui l’entourent. On ne doit point attendre au dernier moment pour y avoir recours ; le vaccin ne présente pas aussitôt qu’on l’insère ; son efficacité ne se manifeste que plusieurs jours après l’inoculation, et lorsqu’il est bien développé.
Depuis 1833, les revaccinations sont réglementaires dans les armées prussienne et wurtembergeoise. On a remarqué que, depuis cette époque jusqu’à 1843, le nombre des sujets sur lesquels le vaccin s’est développé de nouveau, s’est élevé progressivement de 33 à 60 pour cent. Depuis 1858, la même mesure a été appliquée à l’armée française.
Il faut que votre raison vous conseille de vous soumettre à une mesure tellement utile, qu’elle est devenue l’objet d’un règlement militaire. C’est le seul moyen d’éteindre les épidémies de variole.
Il est possible que vous soyez réfractaire à l’inoculation d’un virus même énergique, mais ce sera pour vous un certificat d’immunité qui vous permettra de braver sans danger la contagion.
Il me reste à vous indiquer où vous pourrez trouver le préservatif. L’Académie de médecine est la source officielle, mais, entre nous, cette source-là n’est pas le Pactole, et en raison du grand nombre des postulants, un seul enfant doit parfois fournir à cinquante vaccinations, car la garnison de Paris vient y chercher l’immunité. Mais il existe à la mairie de votre arrondissement un service hebdomadaire et régulier de vaccine.
Il faut prier votre médecin d’aller choisir là un enfant d’une belle santé, ayant de vigoureuses pustules, et qui se fera un plaisir de partager avec vous le bienfait qu’il vient de recevoir. Vous pouvez encore avoir recours aux génisses du docteur Lanoix ; seulement, je crains que son vaccin, qui échoue parfois sur des nouveau-nés, réussisse encore moins sur les revaccinés.
Dans une de mes causeries, je vous parlais de la contagion du choléra par rayonnement, et je vous disais que c’était là le mode ordinaire de transmission des épidémies. Voyez, autour de vous, combien de varioleux ont pris la maladie par contact direct, et vous pourrez reconnaître l’exactitude de la loi que j’ai formulée.