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Histoire anecdotique du tribunal révolutionnaire

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VI.
LEROI.—BOTTOT.—LOHIER.—LOYSEAU.—CAILLÈRE DE L'ÉTANG.—BOUCHER-RENÉ.—MAIRE, ETC.

Ceux-ci représentent le jury d'accusation et quelques suppléants. Le premier est un ci-devant marquis,—le marquis de Montflabert,—maire de Coulommiers. Il a renoncé à son titre et même à son nom pour s'affubler du sobriquet de Dix-Août. On a trouvé d'autant plus piquant d'en faire un juré qu'il est sourd, et par conséquent moins susceptible qu'un autre de se laisser influencer par les dépositions des témoins.—Il mourra sur l'échafaud.

Bottot est jeune; il essaiera de provoquer l'acquittement de quelques prévenus;—il sera destitué.

L'épicier Lohier est un des serviles comparses de la Commune. On sera content de lui au Tribunal du 17 août, on le conservera au Tribunal révolutionnaire.

Loyseau était chirurgien-barbier dans un village de la Beauce avant la Révolution. Dans ses nouvelles attributions, il se montrera tellement sévère qu'on le croira digne d'aller siéger parmi les juges de Louis XVI, et qu'il se trouvera un département pour l'envoyer à la Convention nationale.

Caillère de l'Etang, avocat, homme instruit.

Boucher-René exercera les fonctions de maire de Paris, par intérim, après la démission de Pétion.

Maire, de la section des Arcis, passera au tribunal du 10 mars et n'y sera pas suivi par une réputation de clémence.

Je laisse de côté plusieurs noms, tout-à-fait enfouis dans l'ombre, tels que Jaillant, Jurie, Dumouchel (ne pas confondre avec l'ex-recteur de l'Université, évêque constitutionnel, etc.), Blandin, Andrieux (non pas le littérateur), et d'autres encore, pour qui l'oubli est un bienfait et le dédain une grâce.

Cette brigade d'accusation était commandée par l'homme oublié dans le Moniteur, par Fouquier-Tinville, ancien procureur au Chatelet et assassin en première instance.

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