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La Révolution russe : $b sa portée mondiale

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II

Tous les hommes ont le même droit à la terre et chaque homme a le droit inaliénable au produit de son travail. L’un et l’autre droit furent transgressés par la reconnaissance du droit de propriété exclusive sur la terre et par les impôts et les taxes sur le produit du travail.

Pour rétablir le véritable droit, il n’est qu’un moyen : l’institution d’un impôt sur la terre dont la valeur égalerait le profit que les propriétaires tirent de leur terre, et la substitution à tous les autres impôts, payés par le travail, d’un impôt unique sur toute la terre.

L’établissement de cet Impôt unique fut déjà proposé à diverses reprises, dans différents pays, et fut de nos jours exposé en détail par l’Américain Henry George.

Les principes de l’Impôt unique sont les suivants :

1o Tous les hommes ayant le droit égal à la terre, et chaque homme ayant le droit inaliénable au produit total de son travail, nul ne doit avoir le privilège de jouir de la terre et nul ne doit déposséder les travailleurs du fruit de leur travail sous forme de redevance ou celle d’impôts et de contributions ;

2o Afin que ni l’un ni l’autre droits ne puissent être violés, il faut que ceux qui jouissent de la terre payent à la communauté un impôt correspondant aux profits qu’on tire de tel terrain comparativement aux profits des autres terrains. Il faut ensuite que ceux qui ne possèdent pas de terre et s’occupent d’autres affaires soient libérés de tout impôt ou contribution.

Dans une pareille organisation, toutes les ressources, fournies actuellement par le travail et destinées aux dépenses des services publics, seraient tirées de la terre, suivant sa situation procurant tel ou tel bénéfice aux possédants.

Par exemple, les terrains les plus fertiles ou situés à proximité des voies de communication, rapportant, par suite, davantage que le sol sablonneux ou le terrain situé loin des centres populeux, payeraient davantage ; les terrains situés dans les villes, ou près des lieux d’embarquement, ou contenant des minerais, payeraient plus encore. Enfin, ceux qui possèderaient un sol dépourvu de tout avantage, ou ceux qui ne possèderaient pas de terre, jouiraient quand même de toutes les commodités de l’organisation sociale : administration municipale, voies de communication et tout autre service public, sans rien payer.

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