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La Vallée du Silence

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CHAPITRE XXVI
LA VENGEANCE DE DONALD

Lorsque Kent et Mac Trigger se trouvèrent seuls, ils se serrèrent vigoureusement la main. Ils avaient bravé la mort l’un pour l’autre ; ils n’y firent aucune allusion. Mais, par la vibrante pression de leurs doigts et leurs regards plongeant l’un dans l’autre, ils exprimèrent ce qu’aucune parole n’aurait su mieux rendre : l’inaltérable force de leurs sentiments fraternels.

La première question que voulut poser Kent concernait la santé de Marette. Mac Trigger devina tout de suite les craintes de son ami. Il sourit légèrement d’un sourire heureux, tandis qu’il regardait la porte par laquelle étaient sorties Marette et sa femme.

— Dieu merci, vous êtes arrivé à temps, dit-il. Elle croyait que vous vous étiez noyé, et elle en serait morte, j’en suis sûr. Nous avons dû la surveiller la nuit, elle sortait pour errer dans la vallée. Elle disait qu’elle vous cherchait. Et tenez, précisément, ce soir quand vous m’avez entendu l’appeler, elle venait de partir.

En entendant ces mots, Kent fut profondément ému. Il pensa : « Je comprends maintenant : c’est sa pensée qui m’attirait ici ».

— Ma femme et moi, reprit Mac Trigger, avons traversé de bien cruels moments, car nous la voyions dépérir. Mais enfin vous voilà. Vous aussi, vous avez dû la croire morte jusqu’au moment où O’Connor vous a appris ce qui est arrivé.

— O’Connor ! s’exclama Kent.

— Vous n’avez pas rencontré O’Connor au Fort-Simpson ? dit Mac Trigger, vivement étonné. Mais alors vous croyiez toujours que Marette était morte !… Qui vous a poussé à venir ici ?

— Moi-même, pour trouver une consolation suprême dans cette vallée qu’elle aimait tant, pour vivre encore avec sa pensée.

L’exaltation avec laquelle Kent prononça ces paroles empêcha Mac Trigger de rester incrédule et lui fit éprouver une exaltation semblable.

— Voilà pourquoi vous étiez si émus tous deux, mes braves cœurs, dit-il en écartant les bras comme s’il voyait encore Kent et Manette se précipitant l’un vers l’autre.

— Comment a-t-elle échappé à la mort ? demanda Kent.

— Une branche d’arbre l’a portée au delà de la Chute. Elle vous a cherché tout le lendemain, et le surlendemain encore, avec l’aide d’O’Connor.

— O’Connor ! Mais il était déjà parti pour Fort-Simpson depuis plusieurs jours ! Comment se trouvait-il là ?

— En effet, tout cela doit vous paraître étrange. Mais asseyons-nous. Procédons avec ordre, Kent, dit Mac Trigger en indiquant un siège à son ami et en s’asseyant lui-même. Laissez-moi d’abord vous interroger pour que je sache ce que vous ignorez. J’achèverai de vous mettre au courant.

— Je ne sais rien. Je me suis tenu caché pour éviter la police. J’avais vécu dans la forêt, et c’est grâce aux indications que m’avait données jadis Marette que j’ai pu trouver mon chemin jusqu’ici.

— Vous avez donc vécu plus d’un an dans l’inquiétude, mon pauvre ami. Mais on ne vous poursuivait plus, Kent. Le lendemain même de votre fuite, tout le Landing connaissait quel était le meurtrier de Kedsty.

— Oh ! j’aurais dû m’en douter, s’écria Kent. Oui, O’Connor m’avait bien dit qu’il se déroberait à l’ordre que lui avait donné Kedsty. Il se méfiait de notre chef… O’Connor !… O’Connor l’a tué !… Mais, c’est impossible, il ne l’aurait pas frappé par derrière. Il ne se serait pas rendu coupable d’une lâcheté.

Mac Trigger sursauta à ce mot.

— Vous ne savez donc rien ? dit-il, d’une voix sourde. J’aurais préféré de ne pas être obligé de tout vous dire moi-même… Et cependant, oui, il vaut mieux que ce soit moi. Ce n’est pas à Marette à vous apprendre tout cela, ni à elle ni à personne : c’est à moi.

Il se leva, prit sur la cheminée une photographie et la montra à Kent en se rasseyant lourdement.

— Mon frère, dit-il. Je l’aimais. Nous étions des inséparables depuis quarante ans. Marette appartenait autant à lui qu’à moi. Cette photographie date de l’époque où nous étions redevenus presque heureux. Le visage d’un honnête homme, n’est-ce pas, Kent, une belle physionomie ouverte, la droiture même, un cœur d’or, rien d’un lâche. Ah ! certes non…

Il alla replacer le portrait sur la cheminée et vint s’asseoir à côté de Kent.

— C’est lui… qui a tué John Barkley, dit-il d’une voix bourrue, et c’est lui aussi qui a tué Kedsty.

Il n’aperçut pas le geste d’étonnement et de réprobation qui échappa à Kent, car il s’était retourné vers la cheminée pour jeter un nouveau regard à la photographie. Il toussota, et, sans plus hésiter, il reprit :

— C’est une triste histoire, Kent, avec des dessous horribles. Si ce n’était pas à cause de Marette, je n’entrerais dans aucun détail, car je n’aime pas à me remémorer tout cela. Je n’étais pas encore marié ; mais mon frère, qui avait dix ans de plus que moi, venait, lui, de prendre femme. Il adorait son épouse. Quant à Marie, elle aimait Donald, comme Marette vous aime. Nous venions d’arriver dans la région montagneuse de Bonanza, à cette époque très peu fréquentée. Un matin nous laissâmes Marie dans notre cabane. Je dois vous dire que je vivais avec eux. Nous la laissâmes parce que nous devions aller chasser assez loin et qu’il faisait un temps affreux. Ce que nous vîmes à notre retour fut épouvantable. Des hommes blancs, — je ne dis pas des Indiens, Kent, des hommes blancs, des soi-disant civilisés, — trouvant Marie seule, en firent leur jouet… Oh ! les ignobles créatures… Marie, qui deux jours après fut emportée par la fièvre, délirait de honte. Elle nous apprit ce qui était arrivé. Nous nous lançâmes à la poursuite des trois brutes qui nous échappèrent grâce à une tempête de neige. Il nous fut, en effet, impossible de suivre leurs traces.

Deux ans plus tard, Donald parvint à trouver un des trois coquins, à Dawson, par un pur hasard. On peut dire que l’imbécile se dénonça lui-même en racontant son exploit sous forme déguisée, à un groupe de chenapans avec lesquels il buvait du whisky. Donald l’entendit. C’était à l’auberge du vieux Smith. Il suivit le misérable, et, avant de le tuer, il lui fit avouer le nom des deux autres. Vous avez deviné quels étaient les deux autres, Kent, n’est-ce pas ! C’étaient John Barkley et Kedsty.

Après un soupir rageur, Mac Trigger poursuivit son récit d’une façon plus calme.

— Nous nous mîmes à les chercher ; mais John Barkley, qui faisait le commerce de bois, avait quitté la région, et Kedsty, qui avait sans doute d’autres méfaits sur la conscience, disparut aussi.

« Vous savez, reprit Mac Trigger, qu’il s’était enrôlé dans la police de New-York. Nous l’ignorions alors. Il nous arriva de New-York quand on le nomma, il y a deux ans, inspecteur du Landing. Dans ces conditions, nos recherches devaient demeurer vaines. Donald, rongé par son chagrin, vieillissait plus vite que moi. Je me rendis compte qu’il était possédé par une étrange folie, car, sans nous en avertir, il disparaissait de longs mois, toujours à la poursuite des deux misérables. Mais, ici, il faut que je vous parle de Marette pour que vous sachiez bien comment elle se trouve mêlée à cette triste affaire.

« C’est au milieu de l’hiver, durant un de nos voyages, que nous la trouvâmes au moment où elle venait de perdre son père et sa mère. Vous avez entendu parler de l’épidémie de variole qui fit tant de ravages dans le Nahani du Sud : Pierre Radisson et sa femme Andrée en furent victimes. Donald et moi prîmes leur fille Marette.

Nous l’avons tout de suite adorée, cette enfant. Donald la chérissait comme sa propre fille. J’espérais que cet amour calmerait sa soif de vengeance. En nous avançant dans l’Est, nous découvrîmes la merveilleuse Vallée du Silence. Nous y construisîmes notre maison. L’oubli paraissait venir. Je me mariai à une femme qui se prit d’affection pour Marette. Elle me donna deux beaux enfants. Nous étions très heureux, Kent, trop heureux. Mes enfants moururent et nous reportâmes tout notre attachement sur Marette. Ma femme, qui est la fille d’un missionnaire, était très capable de faire l’éducation de Marette. Vous verrez que c’est plein de livres et de cahiers de musique ici. Ah ! nos belles soirées…

Trigger hocha la tête en soupirant et reprit :

— Cependant Donald n’était pas guéri. Le désir de la vengeance le travaillait toujours. Une manie s’y mêla : « La folie des grandeurs », comme disent les médecins. Il voulut envoyer Marette dans le premier pensionnat de Montréal. Mon frère, si modeste jadis, rêvait pour Marette une vie somptueuse. Marette, partie, se désolait dans son nouveau milieu. Je le devinais bien au ton de ses lettres. Quatre ans passèrent. Elle était excédée de la vie qu’elle passait là-bas. Je décidai mon frère à aller la reprendre. Nous nous rendîmes donc tous deux à Montréal ; et là Donald apprit que John Barkley et Kedsty étaient à Athabasca Landing. Ce ne fut pas de la colère qu’il éprouva, mais de la frénésie.

Mon frère n’était donc plus maître de lui. J’essayai de lui expliquer qu’il valait mieux laisser agir la justice. Nous avions en main des preuves irréfutables, l’attestation de nombreuses personnes. La richesse et l’influence des deux misérables ne pouvaient les mettre à l’abri du châtiment légal. Mais mon frère n’avait qu’une idée dans sa pauvre cervelle de malade : tuer, tuer, tuer. Il nous échappa. Je n’avais qu’un devoir : me mettre en route aussitôt, rattraper l’avance que Donald avait prise et faire arrêter les deux coquins. Je partis donc. Marette voulut à toute force m’accompagner.

Vous savez maintenant que j’arrivai trop tard, puisque mon frère s’était vengé de John Barkley. Mon arrivée inopinée, une certaine ressemblance avec Donald qu’on avait vu rôder autour de la maison de Barkley, des renseignements que je pris maladroitement, tout cela fit qu’on me suspecta et qu’on m’arrêta.

Je me gardai bien de me disculper sur le moment, car, me trouvant sous les verrous, entre les mains de Kedsty, qui sait si l’inspecteur n’aurait pas imaginé un moyen expéditif de me faire taire pour toujours… Je me réservais de tout apprendre à mon avocat. Mais Marette m’avait devancé, comme je vais vous l’apprendre.

Kedsty savait pertinemment qui était le meurtrier de Barkley. Il ne pouvait donc croire à votre généreux mensonge qui me rendait la liberté.

Trigger prit une main de Kent et la serra avec force.

— Oui, mon cher Kent, vous n’avez pas craint de faire de faux aveux pour me payer d’un misérable petit service que je vous avais rendu autrefois. Dès que je fus relâché, je me mis à la recherche de mon frère et Marette imposa sa présence à Kedsty. Elle s’installa chez lui pour guetter, lui dit-elle, l’arrivée de Donald. Quand on a su toute l’affaire au Landing, cela a paru invraisemblable. Vous-même vous n’y croiriez pas, si elle ne vous avait pas conduit dans sa chambre, sous le toit de l’inspecteur. Comment cette petite volontaire sut-elle maîtriser l’homme qu’était Kedsty ? C’est ce qu’elle vous apprendra elle-même en détail.

— Cela me semble en effet incroyable, dit Kent. En demeurant chez Kedsty, elle empirait la situation : car, à moins de ne jamais quitter Kedsty d’une minute, elle ne pouvait empêcher votre frère de le tuer.

— Sans doute, mais elle voulait être là, au moins pour aider Donald à fuir, si elle n’avait pu l’empêcher de se venger.

— Elle devenait alors sa complice aux yeux de la loi. Et comment n’a-t-elle pas pensé qu’en avertissant Kedsty, celui-ci se tiendrait sur ses gardes et pouvait prendre des précautions qui auraient été fatales à votre frère ?

— Il aurait fallu pour cela que Kedsty mît un tiers au courant, ce dont il n’avait nulle envie… N’empêche que l’acte de Marette était illogique et plein de risques. Une idée pareille ne viendrait qu’à une femme dans un premier élan irréfléchi ; elle ne réussirait qu’avec un homme se sentant aux abois, ce qui était le cas de Kedsty. Le fait est qu’il s’y est soumis dans son trouble. Marette alla vous voir à l’infirmerie, elle vous aima, et cela l’ancra davantage dans son idée. Comme prix de son silence, elle exigea de Kedsty votre liberté. Mais, à cette demande, il entra en fureur. Il pensa que s’il vous libérait vous chercheriez à démêler la vérité, ce qui aurait été sa perte. Lui aussi perdait la raison, il me semble, car il dit à Marette qu’il aimait mieux être pendu que vous libérer.

— Je m’en suis douté, dit Kent avec un rire amer. Et moi qui avais toujours considéré Kedsty auparavant comme le plus loyal des hommes !

— Il n’y avait pas de pire hypocrite… Je ne m’en ferai pas un mérite — c’est tout naturel — je m’inquiétais moi aussi de votre sort. Je voulais me concerter avec Marette pour obtenir votre mise en liberté. Je lui fis tenir un billet pour lui donner un rendez-vous. Mais Kedsty la surveillait encore étroitement à ce moment. Il la suivit et l’empêcha de s’embarquer. Vous savez qu’il a failli tuer Mooie d’un coup de canne plombée. Un coup de canne qui a fait de Mooie notre plus précieux auxiliaire.

En ne voyant pas venir Marette, je fus pris de la plus vive inquiétude, mais elle ne tarda pas à m’envoyer un billet : « Je vais obtenir que Kedsty fasse partir Kent avec la brigade Lassalle. Va l’attendre à Port-Pré. Vous reviendrez ensuite tous deux pour faire arrêter Kedsty. »

Lorsque vous vous êtes enfui avec elle et que vous vouliez vous réfugier d’abord dans le marécage au delà de la Chute, elle vous laissait dire, mais si le canot de la police ne vous avait pas rejoints, c’est à Port-Pré qu’elle vous eût conduit, puisque je vous y attendais.

— Je comprends maintenant, dit Kent, pourquoi elle ne voulait me révéler son secret qu’au moment où nous serions en sûreté. Elle craignait que je ne la laisserais pas s’accuser.

— Elle se méfiait à cause de votre générosité même… Elle n’a pu empêcher Donald d’accomplir sa vengeance, en pleine nuit, durant l’orage. Il s’est vengé d’une manière qu’il faut excuser. Kent, vous ne le jugez pas un lâche ?

— Oh ! non, Trigger. Mais comment a-t-on tout découvert ?

— Attendez… Marette, éveillée par le bruit de la porte que Donald refermait avec fracas en s’enfuyant, descendit de sa chambre. Elle vit… ce qu’elle n’avait pu éviter. Mon frère s’était introduit dans la maison avec tant de précautions qu’il avait trompé la surveillance de Mooie ; car Mooie avait promis de veiller sur vous deux cette nuit-là. Marette l’appela. Elle lui dit d’essayer de trouver mon frère. S’il le rencontrait, il devait l’avertir de se rendre aussitôt chez le shérif de Port-Pré. Mooie n’eut pas de peine, hélas, à trouver Donald. Il le découvrit, le matin même, expirant à la lisière d’un bois de peupliers. Donald râlait… un transport au cerveau sans doute… Ah, le malheureux !

Mac Trigger se tut quelques secondes, regardant encore la photographie sur la cheminée.

— Mooie dissimula le corps de Donald sous des branches, et, comme vous pensez bien, il alla tout de suite informer « Doigts-Sales ».

« Doigts-Sales » soupçonnait la vérité d’après ce que lui avait dit Marette qui avait cru cependant devoir lui taire notre secret de famille. Si elle n’avait pas eu ce scrupule, rien de tout cela ne serait arrivé. « Doigts-Sales » aurait tout de suite agi légalement, il aurait obtenu à temps l’arrestation de Kedsty, on vous aurait tout de suite délivré.

« Mais Marette vous aime passionnément. Elle voulait tout tenter avant de se décider à révéler une chose si pénible pour nous tous. Enfin, Kent, elle a agi, non comme une personne sensée, mais comme un cœur aveugle ; elle n’a écouté que son cœur. Vous ne pouvez lui en vouloir, n’est-ce pas ?

— Mais, Trigger, quelle idée ! A la place de Marette j’aurais agi comme elle, dit Kent avec véhémence.

— Je vous disais donc que « Doigts-Sales » soupçonnait la vérité à certaines paroles qu’il avait arrachées à Marette. Il n’hésita pas à agir ouvertement. Il se rendit à la caserne pour avertir la police que Mooie avait découvrit le corps de mon frère. Il était midi quand il y arriva. Le canot-automobile était déjà parti à votre poursuite. Sur le corps de Donald, on trouva des papiers qui vous disculpaient en révélant le vieux drame et sa dernière conséquence : mais ils servirent d’abord à disculper O’Connor.

— Comment donc ! s’écria Kent. Ils ont donc accusé O’Connor, lui aussi ?

— Oui, et ils pouvaient fort bien l’accuser parce que O’Connor était arrivé juste après la mort de Kedsty, alors qu’il aurait dû être en route pour Fort-Simpson, comme il en avait reçu l’ordre. Cela parut louche, d’autant plus qu’à son départ il avait tenu sur son chef des propos imprudents. Voilà un ami, Kent, un véritable ami. Il avait désobéi pour veiller sur vous, probablement pour vous faire évader.

« Il prit aussitôt une des meilleures pirogues de Crossen, et je vous assure qu’il dut refuser bien des concours. Cent bons bras se mirent à sa disposition pour aller à votre secours. On vous aimait là-bas, Kent. Même le vieux Pelly s’offrait.

— Pelly ! s’exclama Kent.

Oui, celui-là aussi ; même celui-là. Mais O’Connor ne prit que Mooie, Kinoo, Fonte et cinq autres gaillards, une rude équipe. Ils voulaient éviter un malheur. Ils ne pensaient pas qu’ils pourraient rejoindre le canot-automobile avant la Chute, mais ils supposaient que le canot vous rattraperait un peu au delà et que vous seriez homme à tenter le coup de feu plutôt que de vous rendre. Le canot remontait le fleuve lorsqu’ils le rencontrèrent. On leur apprit la catastrophe, mais O’Connor ne désespéra pas de votre sort, vous sachant hardi comme vous êtes. Il rencontra Marette à demi folle sur la berge. Ils vous cherchèrent longtemps. Puis O’Connor m’amena Marette à Port-Pré, plutôt le corps de Marette, car la pauvre enfant était sans âme.

Et voilà, Kent, tout ce que j’avais à vous apprendre ; elle vous dira le reste.

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