Le livre commode des adresses de Paris pour 1692, tome 2/2
LISTE DES AVIS
DU
JOURNAL GÉNÉRAL
DE FRANCE,
OU BUREAU DE RENCONTRE ;
Pour servir au Public depuis le Mercredy
18 Novembre, jusqu’au Mercredy
2e Décembre 1693.
On recevra les avis tous les jours, et on donnera tous les Mercredys, de quinze jours en quinze jours, des Listes nouvelles.
Par permission du Roy contenuë en ses Brevets, Arrests de son Conseil d’Estat, Déclaration, Privilege, Confirmation, Arrests de la Cour de Parlement, Sentences et Jugements donnez en consequence.
A PARIS,
Au Bureau d’Adresse et de Rencontre étably dans le Marché Neuf, chez un Serrurier, attenant la Barriere des Sergens.
Le Tableau où est le Privilege du Roy sert d’Enseigne.
Avec permission.
M. DC. XCIII.
LISTE DES AVIS
DU JOURNAL GÉNÉRAL
DE FRANCE
OU BUREAU DE RENCONTRE.
Plusieurs personnes viennent au Bureau pour s’informer de quelle maniere il faut dresser leurs Mémoires, et d’autres en envoyent qui ne sont pas assez instructifs ; comme il faudroit bien du temps pour instruire tous ceux qui y viennent les uns après les autres, on a jugé à propos pour satisfaire à ce que plusieurs ont demandé de dresser quelques articles, et de continuer dans les Listes suivantes, jusqu’à ce qu’on aye parlé de tous ceux qui peuvent y estre employez. En voici quelques-uns qui peuvent servir de Modèles.
Si quelqu’un est dans le dessein de vendre une Terre, voicy comme il en doit dresser le Mémoire.
La Terre de … qui est à … lieues de Paris, et située à … est à vendre. Elle consiste en plusieurs pavillons, ou bien en un corps de logis dans le fonds de la cour, avec deux ailes ou non sur les côtez, et contient tant d’appartements, tant de chambres, tant de greniers, offices, cuisines, caves, écuries, celliers, colombiers et granges. Il faut marquer de quoy le tout est couvert, la grandeur de la court, s’il y a des espaliers autour des murs de la dite court, si les murs sont percez par des portes ou balustrades, qui donnent entrée aux jardins. S’il y a des fleurs, des fruits, des legumes, des jets d’eaux, des vignes, des bois, des bleds, du S. foin, et généralement tout ce qui peut faire du revenu ou servir à l’embellissement ; on doit ajouter si la maison est en belle veuë, et si la riviere passe auprès, et à combien de distance ; on ne doit pas oublier s’il y a des fossez, une basse court, s’il y a quantité de terres labourables, s’il y a des terres seigneuriales, si cette terre a droit de haute, basse et moyenne justice, si la Cure ou quelques autres bénéfices en dépendent, et tous les autres droits qu’elle peut avoir, si elle a titre de Baronnie, de Vicomté, ou autre, si l’on est Seigneur entier d’une ou deux paroisses, s’il y a des fiefs, s’il y a des estangs, combien la Terre est affermée, avec ou sans réserve, si on la veut échanger, si l’on veut toute la somme en argent comptant, des rentes, ou quelque autre chose, et quelles seuretez on donnera. On peut faire un détail à proportion pour les grandes et petites Maisons de Campagne, et pour les grandes et petites maisons à vendre ou à loüer à Paris ; On y peut ajouter les commoditez, les dégagements, les cheminées et alcôves, avec leurs ornements, les dorures et peintures, et marquer combien on veut loüer ou vendre les Maisons, combien elles sont louées, et s’il y a des escaliers separez, et plusieurs sorties, afin que celui qui se chargera de toute la Maison puisse connoistre par là s’il en peut facilement reloüer les Appartements. Comme chaque particulier sait mieux l’estat de son bien et de ses affaires que les plus intelligens, ces articles pourront estre encore mieux dressez sur l’idée que l’on en donne. Voicy un Model d’un article pour une charge à vendre.
On veut vendre une Charge, il faut marquer si elle est chez le Roy, ou de judicature, et si elle est unique à la Cour ou dans son siège ; il faut mettre si elle est de Paris, ou à combien de Paris, dans quelle Province, et dans quelle Ville, il faut dire quels en sont les Privilèges, combien elle a de gages, si elle a droit de commissions[490], si elle exempte de Taille et de Tutelle, combien on la veut vendre, et si l’on veut toute la somme en argent comptant.
[490] Privilège très envié, surtout lorsque c’étoit le droit de committimus au grand sceau, parce qu’il donnoit droit à ne plaider que devant certains juges, et ainsi à n’évoquer les causes que là où elles avoient intérêt. Les membres de l’Académie françoise en jouissoient, ce qui donna occasion à l’abbé de Villiers d’écrire ces quelques lignes dans le XXXIe dialogue de ses Vérités satyriques, p. 266 :
« Critas. Je sçai que vous avez des procès…
« Protas. Eh bien ! en faut-il davantage pour être de l’Académie ? Cela me donnera droit de committimus au grand sceau ; n’est-ce rien pour un homme qui a des procès ?
« Critas. Je n’y faisois pas réflexion, et cette raison ne m’étoit pas venue dans l’esprit. Rien n’est mieux pensé, rien n’est mieux imaginé que de se faire de l’Académie pour plaider à son aise, c’est-à-dire tant qu’on voudra, et partout où l’on voudra. »
AVIS.
Comme l’expérience fait voir qu’il y a de l’incommodité à prendre des Domestiques de la main de ses amis, que l’on ne peut lorsqu’ils déplaisent congédier sans les offenser, et qui sont autant d’Espions domestiques qui leur reportent tout ce qui se fait chez vous, et en cas de malversation on ne poursuit pas en justice les Amis qu’on ne fait point obliger devant notaire ; ces considerations devroient engager un chacun d’avoir plus volontiers recours au Bureau, où l’on n’en reçoit aucuns qui n’aient de bonnes cautions, gens solvables et non attitrez.
VOICY LE DÉTAIL
des domestiques que l’on trouve au Bureau.
Sçavoir,
- Aumôniers.
- Precepteurs.
- Escuyers.
- Maistres d’hostels.
- Secrétaires.
- Hommes d’affaires.
- Receveurs.
- Concierges.
- Commis.
- Hommes de Chambres.
- Chasseurs.
- Garde-bois.
- Cochers.
- Portiers.
- Laquais.
- Postillons.
- Palfreniers.
- Et autres ayant tous de bons répondants.
IMMEUBLES.
On veut vendre une maison à huit lieues de Paris, size le long de la rivière d’Oize, entre Beaumont[491] et l’Isle Adam ; Elle consiste en un corps de logis et deux Pavillons, dans les quels il y a plusieurs appartements, salle, chambre, cabinets, cuisine, office, garde-manger, cave, greniers, grange, écurie, remise de carrosse, foulerie, et autres commoditez ; il y a aussi un Coulombier, qui rapporte en pigeonneaux et en fumier 100 livres de rente ; il y a des Jardins et enclos où il y a quantité de bons arbres fruitiers, on vend pour 200 livres de fruits tous les ans, on recueille aussi sept à huit cent de bon foin qui sert dans la maison, on peut aussi faire venir à Paris ce que l’on veut par la Rivière, qui n’est qu’a 200 pas de la dite Maison ; on en donnera une plus ample explication aux personnes qui voudront l’acheter, et on en fera un prix raisonnable. Adresse au Bureau.
[491] Beaumont-sur-Oise, canton de l’Isle-Adam.
On veut vendre une Maison size au faubourg S. Germain, le terrain fait face sur la rue de Grenelle et sur la rue S. Dominique, d’environ huit à neuf toises sur 106 à 107 de longueur, fermé de bons murs dans l’Enclos du Marais ; il y a plusieurs arbres fruitiers, des espaliers le long des murs par un treillage d’echalats de cœur de chesne, avec deux puits, une petite Maison pour le Jardinier et une petite serre à costé[492]. Plus, un corps de logis bati en pavillon de trois estages en carrez ; dans chaque estage il y a plusieurs chambres, cabinets, galletas, cuisine, cave, et autres commoditez, la dite maison est en bon estat ; on en donnera une plus ample explication aux Personnes qui la voudront acheter, et on en fera un prix raisonnable. Adresse au Bureau.
[492] On voit qu’une maison au faubourg Saint-Germain, rue de Grenelle, étoit en 1693 une véritable habitation champêtre. On peut se le figurer encore mieux par la gravure qu’a donnée Israël Sylvestre de la maison du président Le Coigneux, — aujourd’hui Ministère de l’Instruction publique, — avec son entourage de terrains vagues et ses vastes jardins, au milieu desquels le pavillon « de structure solide », dit Brice, se dressoit comme en pleine campagne. C’est du reste, selon Tallemant, ce qu’avoit voulu le président. « Il alla, dit-il, bastir une grande maison au bout du Pré-aux-Clercs, pour avoir un grand jardin où se promener, comme on lui avoit ordonné de respirer l’air tout à son aise. » Auprès, sur l’emplacement occupé aujourd’hui par la mairie du VIIe arrondissement, un ancien premier commis de M. de Lionne, nommé Thoinier, avoit une maison du même genre et des jardins que M. Le Coigneux auroit bien voulu joindre aux siens. Il ne put jamais l’obtenir de son voisin à cause d’une magnifique treille qui lui donnoit le meilleur muscat de Paris : « Il me disoit là-dessus, dit le faux Vigneul-Marville, que M. Le Coigneux étoit le seul qui ne trouvoit pas bon ce muscat. » Mélanges, t. I, p. 265.
On veut vendre une grande Maison size a Boissy S. Leger[493], près Creteil, a trois lieues de Paris, consistant par bas en grandes caves, offices, salle, fournil, plusieurs belles chambres et cabinets, et dans la plus belle veue qu’on puisse voir, de beaux greniers et chambres pour les Domestiques, grande cour verte entourée d’un très beau espalier de Peschers et d’Abricotiers, écurie à mettre quinze chevaux, une petite court basse ; le tout attenant est un logement entier pour un Jardinier et un Vigneron dépendant de la susdite Maison, beau jardin en terrasse, au bas du quel il y a un petit bois de haute-fustaye rempli d’allées couvertes, on entre de plein pied du jardin dans une grande galerie peinte, qui donne en perspective au bois, et de la galerie on entre dans les chambres vis à vis la dite maison. Il y a un Enclos de 25 à 30 arpens de Terre, dont il y en a trois plantez en vignes qui sont en leurs cinquièmes feüilles, des Terres labourables et le reste en foin, le tout garny de beaux Espaliers de fruits à noyaux et poiriers, enclos de murs et de hayes vives ; il y a aussi un fief qui a 60 arpens d’etenduë sur quoy l’on dixme[494], et haute, moyenne et basse justice ; le tout est à vendre, a loüer ou a échanger. Adresse au Bureau.
[493] On sait que c’est aujourd’hui un chef-lieu de canton de l’arrondissement de Corbeil.
[494] On prend la dîme.
On veut vendre une grande Maison size ruë de Vaugirard, elle est composée d’une grande court, deux remises de carrosse, deux écuries dans les quelles il tient beaucoup de chevaux, un grand jardin de six arpens, un appartement bas, deux autres grands appartements et quantité d’autres chambres pour des Domestiques, de grandes caves, des cuisines et offices, et une belle chapelle ; elle est de 2500 livres de loyer. Adresse au Bureau.
On veut vendre une Maison size dans la rue des Prescheurs, où a logé en dernier lieu Monsieur Gelée[495] ; la dite maison est à porte cochere, bien batie de pierres de taille, la court est commune avec une autre Maison qui perce dans la rue de la Champverrerie, salle, cuisine en bas, petite écurie, remise sous la porte cochere, trois estages l’un sur l’autre, et grenier au dessus chaque estage, composé de chambres, antichambres, cabinets, et deux autres petites chambres, le tout de plain pied ; le premier et second estage ayant les principales chambres peintes, dorées et parquetées, belles cheminées, et plusieurs tableaux non communs ; il y a trois cheminées à chaque estage, de belles et grandes caves, et doubles caves. La dite Maison est louée 900 livres par le dernier bail. Ceux qui la voudront voir trouveront des personnes qui montreront les Appartemens. Il faut s’adresser pour le prix à Monsieur de la Ville-Dieu, qui loge rue Traversine, dans la Maison de Madame Francine[496], on en fera un prix raisonnable.
[495] V. sur ce parent du poète Regnard, t. I, p. 295, note 3. Son adresse y est donnée rue de la Chanvrerie, mais on voit que la maison indiquée ici, ayant une cour commune et deux entrées, appartenoit à cette rue aussi bien qu’à celle des Prescheurs.
[496] Veuve de Francine, ou plutôt Francini, car il étoit Italien, « intendant des eaux et fontaines des maisons royales et entrepreneur privilégié des chaises roulantes ». Mêlé à toutes sortes d’affaires, comme le fut plus encore son fils, gendre de Lulli, et, après lui, directeur de l’Opéra, Francine avoit fait bâtir, tout des premiers, sur les terrains de la butte Saint-Roch, lorsqu’on l’eut aplanie. D’après un manuscrit en notre possession, il avoit été propriétaire de quatre maisons dans la rue Traversine ou Traversière, indiquée ici, et appelée rue Molière aujourd’hui. A sa mort, comme on le voit, il en étoit resté une à sa veuve, qui sans doute y logeoit.
On veut vendre une charge d’avocat au Conseil, la Personne qui s’en veut défaire en fera un prix raisonnable, et mesme la donnera a crédit, pourvû qu’on luy donne des seuretez bonnes et solvables. Il prendra en payement des billets sur des officiers et autres personnes pourvu qu’ils soient en estat de payer, et autres accommodements. Adresse au Bureau.
On veut vendre une Maison size au village de Cüeilly près Champigny sur Marne, à trois lieües de Paris, consistant en un grand Corps de logis, chambres, antichambre, cabinets, court, jardin, un demy arpent de vignes donné à loyer pour la somme de quarante escus par an. Adresse au Bureau.
On veut vendre une grande Maison à petit Champ, paroisse S. Medard, fauxbourg S. Marceau[497], consistant en six boutiques, caves, jardin, deux petites salles, huit chambres à cheminées à chaque Estage, y ayant trois Estages et quatre greniers au dessus, l’Escalier au milieu, y ayant des corridors pour aller aux dites chambres, estant toutes séparées.
[497] Le Petit champ du faubourg Saint-Marcel, qui devint au siècle dernier le Champ d’Albiac, du nom de son propriétaire, se trouvoit à peu de distance de la rue de l’Épée de bois, qui pour cette raison est appelée sur d’anciens plans rue du Petit-Champ.
Plus, une autre petite Maison au coin du dit jardin, consistant aussi à trois Estages, deux chambres et cabinets à chaque Estage, grenier au dessus, avec deux salles basses, et deux caves, le tout à vendre. On les donnera à 18,000 livres, mesme quand on n’auroit pas toute la Somme, on ne laissera pas de s’accommoder. Adresse au Bureau.
On veut vendre un Office de Changeur d’Especes d’or et d’argent de la Ville de Paris, avec faculté d’exercer la Banque à vendre ; Elle est à present d’un Exercice continuel de grand rapport, elle est propre à tous banquiers, caissiers et de finances ; l’on en sçaura le prix et condition qui sont faciles et raisonnables. Adresse au Bureau.
MEUBLES.
2. On veut vendre un petit Cabinet, dans lequel il y a cinq cents médailles d’argent, toutes pièces antiques et fort curieuses[498], on le fait cinq cents Escus. Adresse au Bureau.
[498] Pour le goût des médailles, qui étoit alors un des plus répandus, v. t. I, p. 221, 223, 225, 227, 228, 229, 230.
On veut vendre un carrosse coupé presque tout neuf, garni d’un veloux vert plein, trois belles glaces, une devant, et une à chaque costé, avec un trapontin[499] ; on veut aussi vendre les chevaux, ils sont entiers, noirs, à courte queue, âgez de cinq à six ans, et de bonne taille, avec les harnois, le tout en bon estat n’ayant qu’à monter dedans ; on fait les chevaux et le carrosse 1300 livres. Adresse au Bureau.
[499] Lisez strapontin, mot que l’on croiroit beaucoup plus moderne, mais qui se trouve déjà dans les Caractères avec le sens qu’il a ici. V. La Comédie de La Bruyère, 2e édit., 1872, in-18, t. I, p. 87.
Demandes.
3. On demande une Maison à acheter du prix de dix ou douze mille livres, à deux ou trois lieues de Paris, on n’est point attaché en quel endroit elle soit, pourvu qu’elle soit jolie et en bon estat ; on veut un jardin, des écuries, remise de carrosse, greniers et basse court ; on ne se soucie pas qu’elle soit en fief ou en roture. Adresse au Bureau.
On demande une belle housse avec sa garniture, une douzaine de chaises, et six fauteüils avec des housses, et que les bois soient à la mode ; une autre douzaine de chaises de tapisserie propres à mettre dans une salle, on ne se soucie pas qu’elles soient tout à fait à la mode ; un miroir de glace de moyenne grandeur. Adresse au Bureau.
On demande six chevaux pour labourer et mettre à la charrette, on les veut d’hazard de quelque personne qui vienne de campagne, afin qu’ils soient tous dressez, on y mettra jusqu’à mil ou douze cens livres ; on demande aussi leurs équipages, qu’on paiera comptant. Adresse au Bureau.
On donne avis à ceux qui cherchent une Personne qui sache les Langues pour les accompagner dans leurs voyages aux Païs estrangers, qu’il y en a un qui s’offre en quelque qualité que l’on voudra. C’est un homme de 40 à 42 ans, bien fait de sa personne, honneste homme de Profession, qui en donnera des preuves suffisantes aux personnes qui luy feront l’honneur de le vouloir employer. Adresse au Bureau.
On demande un manteau de camelot gris d’azard, et qu’il y aye un petit galon d’or, et qui soit propre. Adresse au Bureau.
On demande une armoire de bois de noyer propre et faite à la mode, avec une belle ferrure. Adresse au Bureau.
On demande un colier de perles entrenet d’une belle eau ; on le veut du prix de cinquante escus ou deux cents francs. Adresse au Bureau.
On veut vendre une Croix de Diamans, composée de sept diamans avec son coulant, les Diamans sont fort nets et fort beaux, bien mis en œuvre. Elle a coûté trente louis d’or, on la donnera pour un prix raisonnable. Adresse au Bureau.
Il y a un carrosse coupé tenant quatre ou cinq personnes à l’aise, garni de Damas cramoisi, trois glaces, une devant et une à chaque portiere, bien suspendu le train et les roues, le tout en bon estat, sans harnois de chevaux, environ de quatre cents livres. Il y a aussi un cheval pour Mousquetaire, propre à deux mains. Adresse au Bureau.
L’adresse pour ecrire est à Mr du Manuel Me du Bureau d’adresse et de rencontre où l’on recevra tous les jours des Avis. Il faut acquitter le port des Lettres.
On prie qu’on dise le dernier mot des choses dont on se veut défaire. On les vendroit plus aisément, par ce que ceux qui le souhaitent estant souvent étonnez du prix, ne les vont pas voir.
Quoy que la pluspart de ceux qui font des Demandes au Public par les Listes qui se distribuent tous les Mercredys, laissent leur adresse, ils sont avertis de passer souvent au Bureau, pour y estre instruits de ce qui s’y passera, sur les avis qu’ils auront donnez.
Chaque Journal se vendra trois sols.
Le Bureau pour recevoir les avis est au Marché-Neuf, chez un serrurier, attenant la Bariere des Sergents. Le Tableau où est le Privilege du Roy sert d’enseigne.
AVEC PERMISSION.
FIN DES APPENDICES.