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Le songe d'une femme: roman familier
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ANNA DES LOGES A CLAUDE DE LA TOUR
Les Frênes, 21 août.
Chère Mélancolie, je t'écris encore du château des Frênes où la chaleur a un peu troublé ma joie de vivre; mais j'espère y achever l'été dans un repos voluptueux. Ici tout est d'un vert bien plus tendre qu'à Versailles et aux Tilleuls (où il n'y a pas de tilleuls, mais des ormes presque noirs) et je vis doucement au milieu de vieilles gens que j'aime et de jeunes filles dont le rire me plaît et me rafraîchit. J'achève de mettre au net les confessions que je t'ai promises, le «songe d'une femme», comme tu dis, incrédule à mon bonheur et à ma destinée. Tu le recevras dès ton retour aux Pins…
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