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L'ami : $b dialogues intérieurs

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SOUVENIR

JE PENSE A TOI

Cher enfant, je te parle du sein d’un monde périssable ; tu m’écoutes du monde où la mort n’est plus. En Dieu, nous sommes près l’un de l’autre. — Voici trois ans que nous vivions seuls à l’altitude et qu’après cinq mois de souffrance tu t’es un soir endormi dans nos bras. Dieu seul sait ce que, depuis lors, ta pauvre mère a souffert. De moi, je ne dis rien.

Je veux que ton souvenir demeure attaché à ce livre, commencé pendant ta maladie, et qui t’est dédié. Peut-être ces pages apporteront-elles un peu de sympathie fraternelle et d’appui moral à d’autres que le deuil éprouve.

O mon fils, les années s’écoulent, et chacune te rend plus réellement sensible à nos cœurs. Ton nom est toujours sur nos lèvres, ta chère image mêlée à notre vie. Ton petit frère et tes sœurs s’endorment, le soir, en te nommant dans leur prière. Ta chambrette, pleine de ce qui t’appartenait, est sans cesse garnie de fleurs. Les premières violettes du jardin et les derniers chrysanthèmes te sont offerts, avec une affection aussi simple, aussi croyante que si tu étais visible à nos yeux.

L’amour est plus fort que la mort.

Puissent nos âmes rester fidèles et confiantes, afin que le courage ne les abandonne jamais !

Te pleurer avec espérance, que Dieu nous accorde cette grâce !

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