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Les amours du temps passé

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XI
TANT PIS POUR LUI, OU LES SPECTACLES NOCTURNES

1764, deux parties, sans indication de ville ni de librairie.

Un amant à la recherche de sa maîtresse, que des parents barbares dérobent à tous les yeux, fait rencontre, au bord d'une fontaine, de la fée Almanzine, qui lui offre une ceinture magique destinée à le rendre invisible. Il parcourt une partie des maisons de Cythéropolis et assiste à diverses scènes tour à tour plaisantes et tragiques, qui rappellent, mal à propos pour l'auteur anonyme de ce livre, la marche du Diable boiteux. Enfin, après avoir visité les promenades, les théâtres, les petites maisons, il finit par retrouver l'objet de sa flamme… entre les bras d'un Génie de qui la fée Almanzine avait tout lieu de se croire adorée. «Qu'on ne pense pas que je m'occupai à lui faire des reproches; on ne les emploie d'ordinaire qu'avec celles pour qui l'on conserve encore de la tendresse. Je rentrai chez moi, je l'ose dire, tranquillement. Heureux si j'avais gardé la précieuse ceinture! J'aurais pu la prêter quelquefois à un petit-maître, fier de lui-même et de tout ce qu'on dit de son mérite en sa présence; à des hommes follement épris d'une beauté qu'ils ne voient jamais qu'au sortir d'une longue toilette; et alors, combien de gens eussent été désabusés qui ne le seront jamais!»

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