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Les amours de Faustine : $b Poésies latines traduites pour la première fois et publiées avec une introduction et des notes par Thierry Sandre

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VII
SE PERPETUO FAUSTINÆ MEMOREM FUTURUM

Quod scelus admisi infœlix ? quæ numina læsi,
Ut mihi sic, mea lux, eripienda fores ?
Nam cui tam subito tot gaudia sunt prærepta,
Iratos omnes huic decet esse Deos.
Ergo ego te posthac nunquam, mea vita, videbo ?
Audiero absentis nec tua verba miser ?
At certè infixi nostro sub pectore vultus,
Fixaque perpetuo verba loquentis erunt.
Hoc mihi non Superi abstulerint, non Juppiter ipse,
Non, si me toto fulmine dejiciat.

VII
QU’IL SE SOUVIENDRA TOUJOURS DE FAUSTINE

Quel crime ai-je commis, infortuné ? Quelles puissances ai-je offensées, pour que de cette façon, ô toute ma lumière, tu me sois ravie ?

Quand si brusquement tant de joies vous sont arrachées, il faut bien qu’on ait contre soi la colère de tous les dieux.

Ainsi donc, moi, toi, c’en est fait ? Jamais, ô ma vie, je ne te verrai ? Et je n’entendrai pas les mots que tu dis loin de moi, malheureux que je suis !

Du moins, sois-en sûre, je garderai gravés dans mon cœur les traits de ton visage, et gravés pour toujours les mots que tu m’as dits de près.

Cela, les dieux ne pourraient pas me l’enlever, ni Jupiter non plus, non ! même s’il m’écrasait de tout son tonnerre.

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