← Retour
Les amours de Faustine : $b Poésies latines traduites pour la première fois et publiées avec une introduction et des notes par Thierry Sandre
16px
100%
III
TUMULUS ROMÆ VETERIS
Montibus e septem totum diffusa per orbem,
Sidera sublimi vertice Roma tuli.
Sub pedibus terras utroque ab littore pressi,
Athlantem tenuit dextra, sinistra Scytham.
Juppiter hos etiam disjecit fulmine montes,
Et tumulos jussit corporis esse mei.
Incubuit capiti rupes Tarpeïa nostro,
Pressa Quirinali pectora nostra jacent.
Crura Palatinus, geminos hinc inde lacertos
Collis Aventinus, Vimineusque tegunt.
Exquiliæ hinc surgunt et surgit Cœlius illinc :
Hæc quoque sunt pedibus facta sepulchra meis.
Sic quæ viva sibi septem circundedit arceis,
Mortua nunc septem contegitur tumulis.
III
TOMBEAU DE LA ROME ANTIQUE
Du haut de sept monts j’ai rayonné sur l’univers entier en supportant les astres de mon chef dressé, moi, Rome.
Mes pieds ont pesé sur le sol des deux rivages de la mer ; ma main droite a tenu l’Atlante : ma gauche, le Scythe.
Mais Jupiter a renversé de sa foudre ces monts, et par sa volonté ils sont les tombeaux de mon corps.
Sur ma tête la roche Tarpéienne s’est couchée : le Quirinal pèse sur ma poitrine étendue.
Comme mes jambes par le Palatin, mes deux bras sont couverts l’un par la colline Aventine et l’autre par la Viminale.
L’Esquilin ici se soulève, et là se soulève le Célius : eux aussi pour mes pieds sont devenus des sépulcres.
Et celle qui vivante s’entoura de sept citadelles, morte à présent, est couverte par sept tombeaux.
Chargement de la publicité...