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L'épopée blanche

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Les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée sont expulsés de France.

NOTES ET REFERENCES

La Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée (o. m. i.)

La Congrégation des Oblats de Marie Immaculée (o. m. i.) a été fondée le 25 janvier 1816, à Aix-en-Provence, par Mgr de Mazenod, qui lui donna comme devise : Evangelizare pauperibus misit me. Il m’a envoyé évangéliser les pauvres. (Luc, IV, 18).

Le pape Léon XII approuva, le 17 février 1826, cette œuvre, disant : « Cette Société me plaît. Je sais le bien qu’elle a déjà fait. Je suis certain de ce qu’elle accomplira par la suite. Un bref d’éloges ne suffit pas : Non laudanda sed approbanda. »

Destinée à la France, bientôt elle déborde son cadre trop étroit et porte la parole du Christ jusqu’aux dernières marches du monde.

En 1841, Mgr Bourget, l’éminent évêque de Montréal, demande des Oblats pour le Canada. Et le rude sacrifice commence que rien n’arrêtera, de la Province de Québec à la Baie d’Hudson, des côtes du Labrador aux boucles du Mackenzie, de la Mer Glaciale à l’Océan Pacifique.

Les Oblats sont en Asie, à Colombo et à Jaffna ; en Afrique, au Natal, à Kimberley, au Zoulouland, en Cimbebasie, en Australie aussi et maintenant en Bolivie.

En France, jusqu’en 1904, ils furent les réalisateurs du Vœu National. Mgr Guibert leur confia la garde de la Basilique du Sacré-Cœur.

L’Angleterre, l’Irlande, l’Espagne, l’Allemagne, la Tchécoslovaquie, la Pologne, l’Italie, la Belgique, ont leurs provinces apostoliques.

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Aujourd’hui, plus de trois mille Oblats — prélats, prêtres ou simples frères coadjuteurs — accomplissent leur mission de charité sous le signe de Marie.

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En un siècle, la Congrégation a donné à l’Eglise un cardinal (Mgr Guibert, archevêque de Paris) et 39 archevêques ou évêques.

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Mgr de Mazenod. — Charles-Joseph-Eugène de Mazenod, né à Aix le 1er août 1782. Ordonné prêtre le 21 décembre 1811, il déclina l’offre de Mgr Demandolx, évêque d’Amiens, qui voulait en faire son vicaire général, pour aller à Aix se « consacrer entièrement à la jeunesse et aux pauvres ».

Toute la population accourait le dimanche pour l’entendre prêcher en provençal.

En 1816, il fonda la Congrégation des Oblats. Le 21 mai 1861, le vénérable prélat mourait, ayant vu son œuvre se développer au delà de toute espérance.

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Abbé Thibault. — L’abbé Jean-Baptiste Thibault, un des douze prêtres séculiers qui vinrent évangéliser l’Ouest canadien. Il consacra aux missions 39 ans de sa vie sacerdotale. Ses onze compagnons s’appelaient : Sévère Dumoulin, Destroismaisons, Hayer, Boucher, Poiré, Demers, Belcourt, Mayraud, Darreau, Laflèche et Bourassa.

Quatre pères jésuites les avaient devancés au XVIIIe siècle, de 1732 à 1751, mais ils ne purent dépasser le Fort Saint-Charles (sur le lac des Bois) et le Fort la Reine (Portage La Prairie).

Saluons la mémoire du Père Messager et du Père Aulneau, tués par les Sioux à l’Ile aux Massacres.

L’Ouest ne revit les « robes noires » que soixante-sept ans après le départ du dernier jésuite.

La « première » fut celle de Mgr Norbert Provencher. Mgr Provencher avait abordé à la Rivière Rouge le 14 juillet 1818. Là devaient s’élever Saint Boniface et Winnipeg.

Le R. P. Aubert et le R. P. Taché furent les deux premiers Oblats qui débarquèrent à Saint-Boniface (1845).

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Mgr Laflèche. — Louis-François Laflèche partit pour la Rivière Rouge sur un canot d’écorce. Douze ans il évangélisa le Nord-Ouest, mais terrassé par la maladie il dut rentrer à Québec. Le 21 février 1867, il fut nommé évêque d’Anthédon. Il était tout zèle et toute charité, allant toujours à pied ; à sa mort, on ne trouva pas cent francs dans « son palais épiscopal » (1818-1898).

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Mgr Taché. — Alexandre-Antonin Taché, 1823-1894, « l’évêque d’action », qui créa les diocèses, les vicariats apostoliques. C’est lui qui ouvrit à l’immigration canadienne française les immenses terres de l’Ouest.

Patriote passionné, c’est grâce à lui que le Canada conserva l’Ouest, au moment où il fallait peu de chose pour qu’il passât sous la domination américaine.

Il sauva l’Œuvre des Missions sur le point de sombrer dans la désespérance. Ce fut un Oblat magnifique d’obéissance et de volonté.

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Mgr Faraud. — Henri-Joseph Faraud, né à Gigondes, dans le Vaucluse (1823-1890).

Enfant, c’était le pire garnement qui fût, intelligent et batailleur, il affligeait sa mère qui annonça : « Tu ne feras jamais rien de bon. » Un jour, en désespoir de cause, elle le conduisit au pied de la Vierge, disant : « Bonne mère, je vous le donne, moi je ne peux rien en faire. »

Le miracle s’accomplit, l’indiscipliné devint le plus studieux des enfants, il entra bientôt au juniorat des Oblats, à Notre-Dame des Lumières : le 8 novembre 1846, il arrivait au Canada.

Il parcourut d’abord la Prairie, puis il monta au Nord, pionnier de son futur vicariat.

D’une force herculéenne, il faisait l’admiration des Indiens, qui trouvaient auprès de lui un père dévoué, un consolateur aimant, un ami toujours fidèle.

Le 13 mai 1862, il recevait le titre d’évêque d’Anemour et de vicaire apostolique d’Athabaska-Mackenzie. Il prit à Saint Martin sa devise : « Non recuso laborem, je ne refuse pas le travail. »

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Mgr Grandin. — Vital-Justin Grandin, né à Saint-Pierre-sur-Orthe (Mayenne), le 8 février 1829. Il fut « l’évêque pouilleux », celui qui fit l’abandon absolu de soi-même, qui, brisé par le mal, marchait quand même, trouvant dans sa souffrance même une façon de louanger le Seigneur.

Missionnaire accompli, administrateur sans reproche, il fut l’âme des missions du Grand Nord.

En 1855, il assista le Père Faraud à la Nativité, il apprit le montagnais sur les bords de la rivière au Sel, en juillet 1858 il reçut le redoutable honneur de l’épiscopat : évêque de Satala, in partibus infidelium. En 1872, il devenait le premier évêque de Saint-Albert, où il mourut le 3 juin 1902.

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Mgr Clut. — Isidore Clut, « l’évêque de peine », né le 11 février 1832, à Saint-Rambert-de-Rhône. Le 8 décembre 1854, il est Oblat, le 20 décembre 1857 il est prêtre, le 7 octobre 1858 il arrive au bord du lac Athabaska, neuf ans après c’est là qu’il reçoit la consécration épiscopale (15 août 1867).

Ce fut lui qui tenta avec le Père Lecorre l’évangélisation du Yukon et de l’Alaska. Pour ce faire ils descendirent le Mackenzie et de la pointe du delta se dirigèrent à pied vers les montagnes Rocheuses ; transportant leur canot ils atteignirent enfin la Porcupine, qu’ils suivirent jusqu’au Yukon.

Il passa d’horribles nuits sous le cercle polaire, mais il portait en lui le soleil de la Foi. Il aima ses chers sauvages avec passion. Il mourut ayant accompli son œuvre, le 31 juillet 1903, à la mission de Saint-Bernard, sur le bord du Petit Lac des Esclaves.

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R. P. Eynard. — Germain Eynard, 1824-1873. Ancien élève de l’Ecole Polytechnique, il abandonna les hautes distinctions laïques pour se réfugier en Dieu. En 1853, il est Oblat, en 1858 il arrive à Fort Résolution.

Pendant quinze ans, voyageur infatigable, il desservit les missions du Grand Lac des Esclaves, humble parmi les plus humbles. « Je n’ai connu de religieux plus parfait, disait Mgr Grandin. »

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R. P. Grollier. — Pierre-Henri Grollier, né à Montpellier le 30 mars 1826. Il prononça ses vœux perpétuels le 15 octobre 1848, à Notre-Dame de l’Osier ; il fut ordonné à Marseille le 29 juin 1851.

Placé d’abord à Notre-Dame de la Garde, il reçut bientôt son obédience pour le Nord-Ouest (en janvier 1852). Départ en février par Liverpool, avec Mgr Taché, qui venait d’être sacré. On l’envoya d’abord à la Mission de la Nativité (Lac Athabaska), avec le futur Mgr Faraud, qui l’attendait.

Il fonda successivement les missions suivantes : Notre-Dame des Sept Douleurs (Fond du lac Athabaska), chez les Mangeurs de Caribous, en septembre 1853 : Saint-Michel (Rae) chez les Plats-côtés-de-chiens : Grosse Ile ou Wrigley ; Sacré-Cœur (Fort Simpson) ; Sainte-Thérèse (Fort Norman) chez les Esclaves ; Notre-Dame de Bonne-Espérance (Good Hope), en 1859, chez les Peaux-de-lièvres ; Saint-Nom de Marie (Peel’s River, aujourd’hui Arctic Red River) chez les Loucheux et de là il essaya de convertir les Esquimaux.

Il est mort le 4 juin 1864.

C’était une âme ardente et forte qu’une Foi passionnée animait. Il fut le premier Oblat qui mourut à la peine, la terre canadienne garde sa dépouille périssable, mais son souvenir est vivant dans toutes les mémoires.

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Mgr Grouard. — Emile Grouard est né le 2 février 1840, à Brûlon, dans le pays manceau.

Petit cousin de Mgr Grandin, il le suivit au Canada. Il avait vingt ans, depuis il ne s’est jamais arrêté. Mgr Taché l’ordonna prêtre le 3 mai 1862. Le 8 juin, il partait pour le lac Athabaska, le 2 août il arrivait à la Nativité. Le 18 octobre, il recevait les bulles le nommant évêque titulaire d’Ibora et vicaire apostolique d’Athabaska-Mackenzie.

Son livre Soixante ans d’apostolat est la plus vivante expression de ce que peut faire la volonté d’un homme qui a voué sa vie à la gloire de Dieu.

Mgr Grouard est l’âme de cette terre nord-canadienne qu’il a parcourue en tous sens, défrichant les forêts, traçant des routes, amenant sur les fleuves le premier bateau à vapeur, faisant tourner le premier moulin.

Tous les Indiens sont ses enfants. Ils le vénèrent, ils l’admirent. Ils l’appellent : Yaltri-bé-da-ra-shlan, le priant à la belle barbe. (Mot à mot : yaltri, le priant ; , son ; da, menton ; ra, poil ; shlan, il y en a beaucoup.)

A quatre-vingt-cinq ans, je l’ai vu aussi intrépide, aussi ardent que jamais, parcourant son immense diocèse en raquettes, en traîneau, sur son cheval « Bidet », ou en canot, il est partout et partout il apporte avec lui les mots qui consolent et l’espérance qui élève les cœurs.

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Mgr Pascal. — Albert Pascal, 1848-1920, né à Saint-Genest-de-Beauzon (Ardèche). Mgr Clut passait, il le suivit.

C’est lui qui resta de 1875 à 1881 à Notre-Dame des Sept Douleurs seul au milieu des Indiens aux mœurs les plus dissolues, c’est lui qui a écrit : « La solitude sera toujours ici, mais je chante, je chante. »

Le démon des espaces vides le hantait. « Un jour, dit-il, l’isolement dans lequel j’étais plongé, se fit sentir d’une manière écrasante. Tout devint si sombre pour moi, que l’âme pleine d’angoisse et n’en pouvant plus, j’allai me prosterner dans la petite chapelle. Là, la tête appuyée sur l’autel, absolument seul avec Jésus vivant pour moi dans cette étroite prison, je lui parlai comme un ami à son ami ; je lui confiai mes troubles, mes lassitudes, mes tristesses. »

Mais l’accablement ne dure pas. Dieu lui apporte ses consolations et l’Oblat se relève « fort comme un lion ».

Mgr Pascal fut le premier évêque de Prince Albert.

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Mgr Legal. — Emile-Joseph Legal, né à Saint-Jean-de-Boiseau, diocèse de Nantes, le 9 octobre 1849, ordonné prêtre le 29 juin 1874, il fait son oblation le 24 septembre 1880.

Il a été sacré évêque titulaire de Pogla et coadjuteur de Mgr Grandin le 17 juin 1897 ; il est devenu évêque de Saint-Albert le 3 juin 1902 et archevêque d’Edmonton le 30 novembre 1912. Il est mort dans cette ville le 10 mars 1920.

Dans son testament, il a écrit : « N’ayant personnellement aucune somme d’argent à ma disposition, je ne puis rien laisser pour faire célébrer des messes pour le repos de mon âme. Je suis reconnaissant envers la congrégation des Oblats de Marie Immaculée qui m’a accueilli dans son sein. »

Paroles dignes d’un croyant à la foi toujours vibrante et d’un homme de bien qui a laissé un souvenir dans la mémoire des hommes.

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R. P. Gascon. — Zéphyrin Gascon, 1824-1914, fils de cette race canadienne française, si belle, si forte, si grande par son dévouement et sa foi, il se leva à l’appel de Mgr Taché et dès le 12 août 1859 il était au Grand Lac des Esclaves. Le premier il apporta la parole du Christ sur les rives de la rivière aux Liards. L’histoire de sa vie est une épopée magnifique. Rien n’égale la splendeur de ses courses à travers ces terres désolées, disputant les âmes à l’hérésie, soutenant l’espérance chancelante des néophytes indiens.

Les Dénés voyant sa détresse et « son manque de tout » le nommaient Yalbri-Dougé, le priant de misère. Rongé de vermine, ne mangeant pas à sa faim, les yeux rougis par la neige, les jarrets brisés par le mal des raquettes, il marche en priant Dieu, en offrant au Seigneur ses souffrances, il avait la ténacité de saint Paul, le zèle de saint François Xavier.

La veille de sa mort — à 87 ans — 3 janvier 1914, le chapelet glissa de ses doigts impuissants.

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Mgr Joussard. — Célestin Joussard est né le 2 octobre 1871, à Saint-Michel-de-Geoirs, dans le diocèse de Grenoble. C’est encore une recrue de Mgr Clut, qui l’ordonna prêtre à Autun et l’emmena.

Du lac des Esclaves au Fort Smith, du Fort Smith au Fort Vermillion, sur la rivière la Paix, il a, selon la devise des Oblats, « évangélisé les pauvres » et donné tout son cœur aux Montagnais, aux Cris, aux Castors.

Le 11 mai 1909, l’Oblat était consacré évêque d’Arcadiopolis et coadjuteur de Mgr Grouard. La nouvelle lui parvint au temps de la fenaison. Le religieux rentra sa récolte et se hâta vers Vancouver. Comme ses frères, il ne possédait rien, on lui prêta une soutane violette et Mgr Dontenwill un anneau.

Après le sacre, il partit pour Québec et traversa en « char » express la prairie immense qu’il avait parcourue vingt-sept ans auparavant, aux pas lents des bœufs.

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R. P. Ducot. — Georges Ducot quitta les terres riches du Bordelais pour les terres désolées du Grand Nord Canadien. Le 14 septembre 1875, il arrivait à Fort Good Hope. Il y passa l’hiver, puis il partit pour Fort Norman. Il évangélisa les Flancs-de-chiens. Comme Mgr Grandin, comme Mgr Breynat, comme tant d’autres parmi ses frères, il connut la longue misère de la solitude et les angoisses de la faim, il s’égara sur le grand lac de l’Ours, mangeant des chiens, dévorant des chandelles de suif de renne, c’était Pâques et l’Oblat puisant dans son âme un dernier rayon, chanta l’Alleluia de la Résurrection.

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Mgr Charlebois. — Ovide Charlebois est né à Oka (Lac des Deux Montagnes), diocèse de Montréal, le 12 février 1862 ; après avoir passé six ans au Collège de l’Assomption, a fait son noviciat, à Lachine, en 1882-1883, il est passé ensuite — 17 août 1883 — au Scolasticat d’Ottawa, où il a prononcé ses vœux perpétuels le 15 août 1884. Ordonné prêtre à Ottawa, le 17 juillet 1887, il a reçu son obédience pour le vicariat de la Saskatchewan : Mission de Cumberland (juillet 1887). Nommé évêque titulaire de Bérénice et vicaire apostolique du Keewatin le 29 août 1910, il fut sacré à l’Assomption, par Mgr Langevin, archevêque de Saint-Boniface, le 30 novembre de la même année.

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Mgr Breynat. — Gabriel Breynat est né à Saint-Vallier-sur-Rhône, le 6 octobre 1867.

Devenu Oblat, Mgr Grouard l’ordonna prêtre (21 février 1892). Deux mois après, il traversait l’Océan. A la mi-septembre, il arrivait à Fond-du-Lac. Il resta neuf ans parmi les Mangeurs de Caribous : nommé vicaire apostolique du Mackenzie, il fut l’apôtre nomade, le pasteur errant qui a donné son cœur à ses brebis.

C’est une âme forte qui porte en elle la sérénité de Dieu.

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Mgr Turquetil. — Arsène-Louis-Eugène Turquetil, est né le 3 juin 1876, à Reviers, diocèse de Bayeux. Après avoir fait ses études secondaires au petit séminaire de Villiers-le-Sec et commencé ses études philosophiques au grand séminaire de Bayeux, il est entré chez les Oblats, à Angers, le 7 septembre 1896. Son noviciat terminé, il est passé au scolasticat de Liége, où il a fait son Oblation perpétuelle le 15 août 1899. Ordonné prêtre (à Namur) le 23 décembre 1899, il a reçu son obédience pour le vicariat de la Saskatchewan en août 1900, et nous le trouvons au lac Caribou, dès le 8 septembre de la même année. Le 8 décembre 1911, il prend la direction de la nouvelle Mission esquimaude de Chesterfield Inlet. Et le 6 avril 1925, il est nommé par la Sacrée Congrégation de la Propagande, supérieur ecclésiastique (avec les pouvoirs d’un Préfet apostolique) de la Mission de la Baie d’Hudson. Cette mission ayant été érigée en Préfecture, par bref apostolique du 15 juillet 1925, Mgr Turquetil, par Décret de la S. C. de la Propagande, est devenu à la même date Préfet apostolique de la Baie d’Hudson.

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Le 21 juin 1925, à la Basilique de Saint-Pierre, à Rome, selon le rite habituel, ont été béatifiés les bienheureux Jean de Brébœuf, Gabriel Lalemand, Antoine Daniel, Charles Garnier, Noël Chabanel, Isaac Jogues, René Goupil, Jean de la Lande, évangélisateurs de la Compagnie de Jésus, martyrisés en Canada.

Du sang des martyrs a germé la moisson.

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Cali-malia : colin maillard. Chicoteux : tracassier. Avoir des chimères : idées noires, chagrins, inquiétudes.

(Expressions employées par les Coureurs-des-bois, les « voyageurs-des-pays-d’en-haut », que les métis ont conservées.)

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