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Le livre des lotus entr'ouverts

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LE LOTUS ET LES DÉVAS

Comme je poussais la porte du jardin, elle était au milieu d’une plate-bande de roses et, les yeux levés au ciel, elle avait un doigt sur les lèvres et semblait faire : « Chut ! » à quelqu’un. Mais il n’y avait personne.

Alors j’ai gardé le silence. Mais elle m’a dit : « C’est pour mieux t’entendre me dire des paroles d’amour que j’ai fait signe à un groupe de dévas vêtus de blanc de rester silencieux au-dessus du jardin. »

« O Padmani, comme j’aimerais voir ces dévas. Ne peux-tu leur dire de s’approcher et de me montrer le bel ovale de leurs traits et leurs robes, tissées sans doute de nuages. »

Elle a secoué la tête et a répondu : « Ils viennent justement de s’éloigner car ils ont respiré l’arôme de certain lotus d’une espèce rare qui vient d’éclore à mille lieues d’ici sur une montagne de Chine et ils sont ivres pour plusieurs jours. »

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