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Le livre des lotus entr'ouverts

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LES DEUX BAYADÈRES ET L’UNIQUE VISAGE

Deux bayadères dans le même clair de lune ont vu au fond du puits l’unique visage de leur bien-aimé.

Elles ont descendu le seau de métal pour le ramener et il n’y avait qu’une eau trouble, pleine de reflets brisés.

Elles ont refusé de danser sur les trois pierres du temple de Ganesa et elles ont pleuré quand la lune montait.

Et le Brahmane aux cheveux de lin et aux doigts de parchemin leur a dit : « Telle est la loi, mes filles, et il vaut mieux…

« Une seule fois apparaît le bien-aimé, le vrai bien-aimé immortel, et malheur à celles qui veulent l’arracher au mystère et à la distance du puits. »

Mais les bayadères ont continué à pleurer au clair de lune car celles qui ont entrevu une fois le visage du bien-aimé, jamais plus ne l’oublient.

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