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Le livre des visions et instructions de la bienheureuse Angèle de Foligno: Traduit par Ernest Hello avec avertissement de Georges Goyau, de l'Académie française

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QUARANTE-HUITIÈME CHAPITRE
LA LUMIÈRE

Dans cette même procession, nous approchions d’une église dédiée à la sainte Vierge. Voici la Reine de grâce et de miséricorde qui s’inclina sur ses fils et ses filles ; elle était d’abord sur la hauteur immense. Elle s’inclina et les bénit d’une bénédiction inconnue, et les attirant sur son cœur, elle les embrassait inégalement. On eût dit les bras tendus de l’amour. Elle était lumineuse tout entière, et semblait les absorber au-dedans d’elle-même dans une lumière immense. N’allez pas vous figurer que je voyais des bras de chair : tout cela était lumière, et lumière admirable ; la Vierge, pressant les enfants contre son cœur, par la vertu de l’amour, qui sortait du fond de ses entrailles, les absorbait en elle-même.

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