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Le livre des visions et instructions de la bienheureuse Angèle de Foligno: Traduit par Ernest Hello avec avertissement de Georges Goyau, de l'Académie française

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CINQUANTE-HUITIÈME CHAPITRE
LE LIVRE DE VIE

Sachez que ce livre de vie n’est autre que Jésus-Christ, Fils de Dieu, Verbe et sagesse du Père, qui a paru pour nous instruire par sa vie, sa mort et sa parole. Sa vie, quelle fut-elle ? Elle est le type offert à qui veut le salut ; or sa vie fut une amère pénitence. La pénitence fut sa société depuis l’heure, où, dans le sein de la Vierge très pure, l’âme créée de Jésus entra dans son corps, jusqu’à l’heure dernière où son âme sortit de ce corps par la mort la plus cruelle. La pénitence et Jésus ne se quittèrent pas.

Or voici la société que le Dieu très haut, dans sa sagesse, donna en ce monde à son Fils bien-aimé : d’abord, la pauvreté parfaite, continuelle, absolue ; ensuite, l’opprobre parfait, continuel, absolu ; enfin, la douleur parfaite, continuelle, absolue.

Telle fut la société que le Christ choisit sur la terre pour nous montrer ce qu’il faut aimer, choisir et porter jusqu’à la mort. En tant qu’homme, c’est par cette route qu’il est monté au ciel ; telle est la route de l’âme vers Dieu, et il n’y a pas d’autre voie droite. Il est convenable et bon que la route choisie par la tête soit la route choisie par les membres, et que la société élue par la tête soit élue par les membres.

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