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Miette et Noré

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LE TAMBOURIN

PRÉLUDE

Celui qui fit le tambourin
Avait écouté les abeilles,
Et les voix du vent dans un pin
Au bruit des flots pareilles.
Celui qui fit le galoubet
Avait écouté l’alouette,
Quand à l’aurore elle jetait
Sa voix perçante et nette.
De l’amandier creusé ; trois trous
Dans une branchette odorante ;
Deux doigts dessus, l’autre dessous,
On souffle, et le bois chante.
Le tambourin semble un tonneau
Très long et léger mais sans ventre ;
Les fonds sont en peau de chevreau :
Il faut taper au centre.
La peau d’en haut porte en travers
Une cordelette qui vibre,
Et le tambourin suit les airs…
Le galoubet est libre.
Le tambourin se pend au bras,
Au bras gauche qui tient la flûte…
Bon toucheur, quand tu toucheras,
Marque bien chaque chute.
Quand on est un toucheur adroit
Et qu’on sait souffler en mesure,
Celui qui vous écoute — croit
Entendre la nature !
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