Lettres à sa fiancée
Samedi matin.
Ma petite Jeannette adorée,
Je n’ai rien du tout à te dire, sinon que je t’aime avec une tendresse infinie. Je viens de recevoir ta lettre et je voudrais pouvoir tirer mon cœur de ma poitrine pour te le donner. Je suis fou d’amour pour toi. Je baise tes beaux yeux… ton front si pur. Je t’adore, je ne vis que pour toi. Ma chère âme, ma bien-aimée, je te chéris au delà de ce qui peut se dire. Je ne passe pas une heure sans penser à toi, sans te désirer de toutes mes forces. Tu as pris mon cœur, mon pauvre cœur et ma vie n’a de saveur que par toi, mon ange très doux…
O ma chérie, mon espérance, mon refuge, ma joie, ma paix, ma délivrance, mon idéal, tu es belle à mes yeux, tu es douce, tu es très bonne et je serais heureux de souffrir pour toi. Je voudrais te donner ma vie en souffrant de cruels supplices. Je voudrais baiser tes pieds, tes pieds infiniment aimables qui se sont fatigués pour venir vers moi. Je te bénirais si tu voulais marcher sur moi et je pleure de tendresse en t’écrivant cela, mon ange adoré, mon unique amour.
Ton Léon.