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Lettres à sa fiancée

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Samedi, 22 mars 90.

Ma bien-aimée,

Rassure-toi. J’ai encore un peu de fièvre et j’écris difficilement. Mais je vais beaucoup mieux. La preuve, c’est que je te porte cette lettre moi-même, ayant à voir un ami au Trocadéro.

Hier, après ton départ, j’ai souffert beaucoup, jusqu’au soir. Puis, tout à coup, vers 4 heures l’inflammation de la gorge a disparu et j’ai pu dormir. C’était fini.

Dieu n’a pas voulu que je me trouvasse à ta première communion, que sa volonté soit faite.

Mais il faut qu’il nous unisse bientôt, car il sait bien que je ne peux plus vivre sans toi et que je suis au bout de mes forces.

Je t’aime de tout mon cœur.

A demain,

Ton Léon.

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