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Au bord du Désert: L'âme arabe (à Pierre Loti); Impressions; Souvenirs; Légendes arabes; La pétition de l'Arabe
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AU BORD DU DÉSERT
Les coteaux secs, rongés du soleil, pleins de trous,
Vont mourant vers la plaine en monticules roux ;
La plaine montueuse, où le désert commence,
C’est déjà l’abandon, la solitude immense.
On a, pour y venir, passé des monts affreux,
Où les maigres chacals se dévorent entre eux,
Tant l’âpre sécheresse y dépeuple la roche.
La désolation du grand désert est proche ;
Là, tout, l’oiseau lui-même, alouette ou perdrix,
Tout est couleur de sable ; — et pelés, fauves, gris,
Et bossus, les chameaux, en troupe ou solitaires,
Sont des morceaux vivants de ces étranges terres.
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