Histoire naturelle des oiseaux d'Afrique, t. 1
TABLE
DES OISEAUX CONTENUS DANS CE VOLUME.
| Épitre dédicatoire, | page v |
| Préface, | vij |
| OISEAUX DE PROIE. | |
| Le Griffard, | 1 |
| Le Huppard, | 8 |
| Le Blanchard, | 12 |
| Le Vocifer, | 17 |
| Le Blagre, | 23 |
| Le Caffre, | 28 |
| Le Bateleur, | 31 |
| DES VAUTOURS. | |
| L’Oricou, | 36 |
| Le Chasse-fiente, | 44 |
| Le Chaugoun, | 50 |
| Le Chincou, | 53 |
| Le Roi des Vautours, | 59 |
| L’Ourigourap, | 62 |
| DES BUSES. | |
| Le Bacha, | 68 |
| Le Rounoir, | 73 |
| Le Rougri, | 77 |
| La Buse gantée, | 79 |
| Le Tachard, | 82 |
| Le Buserai, | 84 |
| Le Buson, | 86 |
| DES MILANS. | |
| Le Parasite, | 88 |
| DES BUSARDS. | |
| Le Grenouillard, | 95 |
| OISEAUX DE PROIE DONT NOUS NE CONNOISSONS POINT EN EUROPE LES ANALOGUES. |
|
| Le Tachiro, | 100 |
| Le Mangeur de serpens, | 103 |
| DES AUTOURS. | |
| L’Autour huppé, | 114 |
| DES FAUCONS. | |
| Le Faucon chanteur, | 117 |
| Le Faucon huppé, | 121 |
| Le Faucon à culotte noire, | 125 |
| Le Chicquera, | 128 |
| L’Acoli, | 130 |
| Le Tchoug, | 133 |
| Le Gabar, | 136 |
| Le Minulle, | 140 |
| Le Montagnard, | 144 |
| Le Blac, | 147 |
| OISEAUX DE PROIE NOCTURNES. | |
| Le Choucou, | 151 |
| Le Choucouhou, | 157 |
| Le Grand Duc, | 160 |
| Le Moyen Duc, | 162 |
| Le Scops, | ib. |
| La Chouette, | 163 |
| L’Effraie, | 164 |
| Le Huhul, | 167 |
| La Chouette à collier, | 169 |
| La Chouette à aigrette blanche, | 170 |
| La Chouette à masque noir, | 172 |
| La Chouette blanche, | 174 |
| La Chevechette, | 176 |
| ENGOULEVENS. | |
| L’Engoulevent à queue fourchue, | 178 |
| L’Engoulevent à collier, | 186 |
FIN DU TOME PREMIER.
NOTES
[1] La jambe d’un oiseau est la partie qu’en général, on nomme la cuisse. Le pied, par conséquent, se trouve être celle qu’on appelle vulgairement jambe. Je suis fâché d’être obligé de me conformer à l’usage reçu des anatomistes, quoique plusieurs naturalistes, notamment Buffon, se soient servis indistinctement des mots cuisse et jambe, pour désigner la même partie dans un oiseau. Tout cela seroit assez indifférent; mais ce qui ne l’est pas, c’est de ne point s’entendre. Ainsi donc, il étoit nécessaire de prévenir les lecteurs.
Ca-hou-cou-cou.
[3] On est toujours étonné de voir tous les oiseaux de Buffon, ou du moins presque tous, porter, dans les planches enluminées, des noms différens que dans les descriptions: ceci prouve évidemment encore la manière dont cet ouvrage a été fait.
[4] La Hollande renferme, dans sa petite étendue, peut-être plus d’amateurs de curiosités en tous les genres, que le reste de l’Europe ensemble. En général, les Hollandois ont tous une passion décidée pour les productions de la nature et de l’art: l’un a du goût pour les oiseaux, l’autre pour les coquilles, un troisième pour les fleurs, tandis qu’un quatrième amasse à grands fraix les anciennes porcelaines; il n’est pas même jusqu’au linge qui ne soit un objet de recherche pour les Hollandois; tout, en un mot, excite l’attention des curieux Bataves. Les ménageries sont très-communes en Hollande, et plus encore les cabinets d’histoire naturelle. Je ne parle point de ceux de tableaux et de belles gravures, parce qu’ils sont assez connus. Je reviens au genre qui m’attache le plus, celui de l’histoire naturelle; et je pense que c’est rendre à l’Europe entière un service que de lui donner quelques détails sur la ménagerie du citoyen Ameshof, ménagerie qui a causé mon admiration, autant par sa disposition générale que par les objets précieux qui l’enrichissent. Dans une très-grande enceinte entourée de treillages en fil de fer, et dans le milieu de laquelle il y a une longue pièce d’eau, se voit une prodigieuse quantité d’oiseaux aquatiques de tous les pays, parmi lesquels on remarque avec surprise de ces superbes sarcelles de la Chine, à éventail sur le dos (voyez Buffon, planche 805); le beau canard bronchu de la Louisiane; le pélican; etc. Ce qui m’a le plus surpris, c’est la bonne intelligence qui régnoit entre toutes ces espèces différentes, qui, pour la plupart, pulluloient là comme dans leur pays natal; et qui plus est, croisoient leurs races avec d’autres espèces. Ce bassin seul peut offrir des observations pour la vie d’un naturaliste. Dans un autre vaste arrondissement, sont pratiquées, les unes à côté des autres, de grandes volières à jour. Chacune de ces loges contient un ou plusieurs oiseaux de la même espèce. Dans l’une de ces loges je vis le Chincou dont il est question; dans une autre, des hoccos pierre; dans une autre encore, le hoccos ordinaire; dans une quatrième, le hoccos du Pérou. Non-seulement le citoyen Ameshof étoit parvenu à obtenir des jeunes de ces trois espèces d’oiseaux; mais il en avoit même fait croiser les races, et en avoit tiré des métis, qui étoient eux-mêmes féconds. Dans le même arrondissement, j’apperçus le roi des vautours, des demoiselles de Numidie, la grue d’Amérique, et deux espèces de grues des Indes, le phénicoptère, des courlis rouges, des pigeons couronnés des Indes, le secrétaire, l’autruche mâle et femelle, qui ont pondu chez lui; une très-belle espèce d’outarde d’Afrique, l’agami, l’éperonier de la Chine, etc. Le jardin très-spacieux de cette campagne, offre, de distance en distance, de petites volières de dix pieds en carré, fermées par un treillage; chacune avoit un petit bassin d’eau dans le milieu et une loge pour servir de retraite aux oiseaux. Ici, on voyoit le mâle et la femelle du jacana; là, c’étoit un couple de porphirions; enfin, les oiseaux les plus jolis et les plus rares. Dans une basse-cour immense, il y a des volailles de toutes les espèces et des variétés innombrables, produites par le mélange de tous les oiseaux du même genre. La faisanderie est aussi très-considérable, et contient toutes les espèces connues de faisans, avec tous les métis provenus de ces différentes races croisées, tant de la Chine que des autres pays. On y remarque le marail, celui à tête blanche, l’oazin, etc. Parmi les pigeons, dont le nombre est exorbitant, j’ai admiré huit pigeons de Nicobar, au moins autant de pigeons verts de Ceilan, et plusieurs autres espèces très-rares des Indes. Dans des cages séparées étoient des perroquets et des perruches de toutes les espèces. Ensuite venoit la volière des petits oiseaux. Celle-ci étoit pratiquée près de la maison, et en faisoit même partie. C’étoit une pièce qui donnoit dans une salle par une grande croisée, d’où l’on pouvoit jouir de leur vue, et qui, en même tems, communiquoit dans une vaste volière en dehors. L’été tous les petits oiseaux sont lâchés dans cette volière qui se garnit d’arbrisseaux, où plusieurs d’entre eux font leur petits, quoique dans un climat bien différent du leur. Pendant l’hiver les petits oiseaux restent renfermés dans la pièce où il y a un poële; et tous les grands oiseaux rentrent dans des bâtimens faits exprès et chauffés à un degré convenable. Les fraix immenses que doit occasionner ce goût si dispendieux, sont incalculables; vu que le citoyen Ameshof n’épargne rien pour augmenter sa ménagerie; et, outre l’achat des animaux, l’entretien seul doit en être exorbitant.
J’ai parlé de la superbe volière du citoyen Temminck, trésorier de la Compagnie des Indes. J’ai vu chez cet amateur les choses les plus précieuses; mais il n’aimoit que les petits oiseaux, dont il prenoit un soin si particulier, qu’il étoit aussi parvenu à faire faire des petits à beaucoup d’espèces; entre autres, au cardinal du Cap, à celui de Madagascar, au calfat, au grenadin, au sénégali, au bengali, etc. Ces deux amateurs, qui peut-être ont poussé le plus loin l’art d’élever et de propager dans leur pays froid, les oiseaux des contrées les plus chaudes, m’ont assuré que ce n’étoit pas autant la chaleur qu’une nourriture convenable qu’il falloit chercher à procurer aux oiseaux pour les faire produire dans nos climats. Et, en général, on doit rendre justice aux Hollandois à cet égard: aucune nation n’a poussé si loin l’art d’élever les oiseaux de basse-cour; car nulle part on ne voit une aussi grande quantité des différentes volailles. Les jardins hollandois, pour leurs productions, sont des chefs-d’œuvre; et cependant il n’est peut-être pas de climat plus ingrat que celui de la Hollande pour la génération des animaux étrangers et des plantes exotiques; mais ses industrieux habitans ont su, avec beaucoup d’art, forcer, pour ainsi dire, la nature à être libérale envers eux. Aussi des hommes qui sont parvenus à enchaîner la mer, et à lui poser des bornes, ne pouvoient gémir long-tems sous le joug de l’esclavage.
La ménagerie de la citoyenne Baker, près de la Haye, est de même digne de l’admiration des voyageurs. Outre une grande quantité d’oiseaux de toute espèce, elle y entretient aussi beaucoup de différens quadrupèdes. Le citoyen Boers possède également à Hasserwoude, près de Leyde, une charmante volière, où j’ai vu vivant, outre beaucoup d’espèces rares, le jeai bleu de la Caroline, le mainatte, le cacatou bleu, le cacatou à huppe rouge, etc. Tout le monde a entendu parler de la superbe ménagerie de Blauw-Jan à Amsterdam, et de celle du prince d’Orange; mais quand je vis cette dernière elle étoit fort dépeuplée.
Les cabinets d’histoire naturelle qui tiennent le premier rang en Hollande sont d’abord, à la Haye, celui du prince d’Orange, où l’on remarque le squelette de la giraffe, le superbe coquillier de Lionet; à Amsterdam, ceux de Temminck et de Raye de Breukelerwaert: ces deux cabinets réunis formeroient la plus belle collection de l’Europe. Outre les oiseaux, Raye possède une superbe collection de minéralogie; la plus belle suite et la plus nombreuse peut-être de l’Europe, en papillons et en insectes, une autre de coquilles et une autre enfin de madrepores. Il a aussi quelques quadrupèdes. A Amsterdam, on voit encore le cabinet très-nombreux d’oiseaux, du citoyen Holthuysen, qui possède aussi une grande et belle suite de papillons et d’insectes. Dans la même ville se trouve le cabinet de Meyer, en coquilles, et en animaux conservés dans de l’esprit de vin. Le cabinet de papillons et d’insectes de Stol; celui dans le même genre de Rhingers; enfin, le cabinet de plantes et d’animaux à l’esprit de vin, de Burman, etc. etc. etc.
On admire à Harlem, le cabinet de la société: annoncer que le citoyen Van Marum en est le directeur et le professeur, c’est assez faire l’éloge de ce cabinet, riche en tous les genres.
A Leyde, la collection de l’université, où j’ai vu une jeune giraffe empaillée, et l’hippopotame. Il y a des objets assez rares dans ce cabinet; mais, en général, je n’y ai point remarqué l’esprit d’ordre, d’arrangement et sur-tout de propreté qui caractérise la nation batave.
A Hasserwoude, près de Leyde, se voit la belle collection de Boers, bailli du lieu. Outre un riche cabinet d’oiseaux, il possède une belle suite de quadrupèdes, où j’ai vu les animaux les plus extraordinaires et les plus rares. Sa collection contient aussi beaucoup de papillons et de coquilles.
A Rotterdam, j’ai admiré la jolie collection des citoyens Gevers Arntz. Elle n’est pas très-nombreuse; mais ce sont toutes des pièces choisies et des plus rares. On y voit aussi une belle suite de papillons et d’insectes. L’un de ces deux amateurs possède le talent de peindre supérieurement bien les oiseaux: son porte-feuille dans ce genre est admirable pour les attitudes gracieuses qu’il a su donner à chaque oiseau et par le coloris qui est vraiment celui de la nature. J’ai les plus grandes obligations à la plupart de ces amateurs, qui ont eu la bonté de me permettre de prendre des dessins et des descriptions des morceaux rares de leurs cabinets. Le public leur saura gré, sans doute, de leur complaisance, puisque c’est elle qui m’a mis à même de le faire jouir à mon tour de tous ces objets précieux. J’indiquerai toujours les cabinets dont j’ai tiré les pièces que je décrirai, et on peut être certain qu’il n’en est point que je n’aie bien vu et bien examiné; ainsi, leur existence ne sera pas douteuse.
[5] Voyez les planches enluminées de Buffon, No. 187, sous le nom de vautour du Brésil.
[6] Voyez les planches enluminées, No. 449, où cet oiseau est très-mal figuré, sous le nom de vautour de Norwège.
[7] Belon, Histoire des oiseaux, page 110.
[8] Cet animal est une espèce de daman.
[9] Voyez les planches enluminées de Buffon, No. 422.
[10] Voyez les planches enluminées de Buffon, No. 472.
[11] Brisson, Ornithologie, tome I, page 418.
[12] Histoire naturelle de la Caroline, par Catesby, planche IV, tome I.
[13] Voyez les planches enluminées de Buffon, No. 424.
[14] C’est la méthode qu’emploient les colons du Cap pour ternir leurs fusils; ce qui est infiniment préférable au bronzé d’Europe, et très-nécessaire pour approcher les gazelles d’Afrique.
[15] Buffon nomme encore ici genou, la partie que, dans cent autres endroits, il désigne comme le talon; et c’est très-certainement du talon dont il a voulu parler; car jamais on n’apperçoit le genou des oiseaux, qui se trouve toujours caché par les plumes des flancs. D’ailleurs, le secrétaire ou Mangeur de serpens n’a la jambe dégarnie de plumes ni en haut ni en bas; et la preuve la plus convaincante que c’est du talon dont Buffon a voulu parler dans cette occasion, c’est qu’il reproche à son dessinateur de n’avoir point saisi les caractères qu’il donne à son secrétaire, et dont celui de la jambe dégarnie de plumes fait partie. Voyez dans Buffon la description du secrétaire, tome XIV, page 30 de l’édition in-12.
[16] Voyez la description de l’aigle que j’ai nommé vocifer, No. 4.
[17] Voyez les planches enluminées de Buffon, No. 459.
[18] On sent bien que ces comparaisons de grandeurs sont faites de mâle à mâle et de femelle à femelle; sinon la femelle de l’acoli approcheroit, par sa force, du mâle du faucon chanteur; et la femelle du Gabar du mâle de l’acoli. Ainsi quand je rapporte la taille d’un oiseau de proie d’Afrique à celle d’un oiseau de proie d’Europe, c’est toujours eu égard au même sexe dans les deux espèces que je compare l’une à l’autre, puisque dans l’ordre des oiseaux carnivores il y a généralement une différence très-considérable entre le mâle et la femelle, dans la même espèce.
[19] Voyez les planches enluminées de Buffon, Nos. 401 et 471, qui sont celles de la cresserelle mâle et femelle.
[20] Nous avons déjà vu, à l’article du milan du Cap, que j’ai nommé parasite, que cet oiseau n’étoit point un milan.
[21] Histoire naturelle de la Caroline, par Catesby, planche IV.
[22] Edwards, tome II, page 62, planche LXII.
[23] Il n’est pas douteux que les oiseaux qui nichent et se retirent dans des trous d’arbres, ont une odeur particulière qu’on ne trouve absolument pas dans les autres oiseaux. En mettant sous son nez un de nos pics et en même tems un autre oiseau, on se convaincra facilement de la vérité de mon observation. Les oiseaux de mer exhalent aussi une mauvaise odeur huileuse très-distinctive; pendant que les sucriers et les guêpiers sont, au contraire, parfumés d’une manière fort agréable, et que les martins-pêcheurs sentent le poisson cru. J’observerai que ceci n’a lieu que pour les oiseaux vivans ou nouvellement tués; car dans nos cabinets on conçoit bien que le camphre et les drogues qui servent à leur préparation doivent avoir détérioré et changé les odeurs naturelles de chaque espèce.
[A] Je ne donne point la figure de cette Chouette, parce qu’elle ressemble absolument à celle que nous trouvons en France.
[24] Voyez les planches enluminées de Buffon, No. 438.
[25] Idem, No. 439.
[26] Voyez les planches enluminées de Buffon, Nos. 437 et 441. Il a fait très-gratuitement deux espèces de la hulotte et du chat-huant; tandis que très-certainement son chat-huant n’est que la hulotte, dans son jeune âge, observation dont je suis très-certain, ayant élevé plus de dix nichées de ces oiseaux. On voit que Frisch a eu grande raison de regarder l’un de ces oiseaux comme une simple variété de l’autre, malgré ces prétendus caractères par lesquels Buffon prétend les distinguer.
[27] Idem, No. 440.
[28] Quoique Buffon ait adopté le nom d’engoulevent, en parlant de ce genre d’oiseaux, toutes les planches qui les représentent portent dans son ouvrage les noms mêmes qu’il a rejetés.
AU LECTEUR
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