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L'art de chevalerie selon Vegece

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Cy parle encore de mesmes propos en poursuivant la matiere du precedent chapitre. xxvi. chapitre.

La vii. maniere de combatre est quant le lieu et la place sont propices a celluy qui prent premier champ C’est assavoir se tu as d’une part empeschement/ Par lequel tes ennemys ne puissent venir si que dit est/ comme maretz fleuve ou montaigne ou autre empeschement. Posons que pou de gens ayez/ lesquelz par tresbonne ordonnance soient arrengez en bataille/ et de la partie ou n’est ledit empeschement metteras tes gens a cheval et lors te combas sceurement se tu es envaÿ/ car d’une part l’empeschement te garde et de l’autre part la force de ceulx a cheval. Si est a regarder de quelque partie que tu vouldras combatre que tousjours tu mettes devant les plus vaillans et quelque pou de gens que tu ayes ne t’esbahis/ car victore a bien acoustumé d’estre eue par pou de combatans/ mais que le sage duc les ordonne la ou proffit et raison requiert. Et est assavoir que mesmes en icelluy temps se aidoient en leurs batailles de plusieurs manieres d’engins & cautelles pour rompre les batailles si que dit est parcidevant des beufz atout le feu soubz les queues chassez vers la partie adverse. Et mesmement usoient des adonc des auques semblables engins a ceulx que on appelle ribaudequins. Car tout ainsi et en telle maniere estoient assis sur roes ung homme dedens/ sicomme en ung petit chastel de fer et tiroit de canon ou d’arbalestre & y avoit a chascun costé ung Archier et fers argus/ par devant y avoit comme lances et a force de gens ou de chevaulx les faisoient plusieurs de ung front aller heurter ensemble par grant vigueur aux ennemys.

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