L'Aiglon: Drame en six actes, en vers
SCÈNE VII
LE DUC, PROKESCH, METTERNICH, puis UN LAQUAIS.
METTERNICH, tranquillement.
LE DUC, tressaille, et se retournant.
METTERNICH, regardant avec son lorgnon.
LE DUC.
METTERNICH.
(Il prend un des petits soldats, le retourne.)
LE DUC, sèchement.
METTERNICH.
LE DUC, pâlissant.
(Metternich sonne. Un laquais paraît. C’est le même que tout à l’heure.)
METTERNICH, au laquais.
LE DUC.
METTERNICH.
LE DUC, marchant sur lui les poings crispés.
LE LAQUAIS, qui emporte les soldats, en passant derrière le duc, bas et vite.
METTERNICH, qui remontait, se retourne à la menace du duc, et avec hauteur.
LE DUC, calmé subitement, avec une humilité forcée.
(A part.)
METTERNICH.
LE DUC.
METTERNICH.
PROKESCH, avec une indignation contenue.
METTERNICH, regardant Prokesch.
PROKESCH, entre ses dents.
METTERNICH.
LE DUC, très aimablement.
(Metternich sort. A peine la porte fermée, le duc s’abat dans le fauteuil, et se cognant avec désespoir la tête contre la table.)
(On entend la porte se rouvrir. Il se redresse, immédiatement calme et souriant, et très naturellement, à Marmont qui entre avec Metternich.)
METTERNICH, désirant emmener Prokesch.
(Il lui prend le bras et l’emmène. Le duc et Marmont restent seuls.)