L'Aiglon: Drame en six actes, en vers
SCÈNE IV
Les Mêmes, MARIE-LOUISE, un instant, et LES DAMES D’HONNEUR qui la suivent affolées, puis BOMBELLES et TIBURCE.
L’ATTACHÉ.
MARIE-LOUISE, à Metternich.
METTERNICH, désolé.
MARIE-LOUISE.
(Elle remonte vers le perron. Les dames d’honneur se dispersent dans le parc à la poursuite de l’oiseau.)
METTERNICH, froidement, à l’attaché qui le regarde avec stupeur.
L’ATTACHÉ, remontant vers Marie-Louise et faisant l’empressé.
MARIE-LOUISE, s’arrête, le toise, et sèchement.
(Elle rentre dans son appartement après l’avoir foudroyé du regard. La porte claque.)
L’ATTACHÉ, de plus en plus ahuri, à Metternich.
METTERNICH, réprimant un sourire.
L’ATTACHÉ.
METTERNICH.
L’ATTACHÉ.
METTERNICH.
L’ATTACHÉ, salue pour prendre congé ; puis, avant de sortir, demande.
METTERNICH, avec un soupir.
(Aussitôt l’attaché jette sans rien dire la cocarde blanche de son chapeau et la remplace par une tricolore qu’il sort de sa poche. Metternich se lève en disant :)
(Bruits de grelots au dehors.)
GENTZ, qui est sur le balcon.
BOMBELLES, qui, au bruit des grelots, est vivement entré par la gauche, suivi de Tiburce.
(Au moment ou il se précipite vers la porte, l’archiduchesse paraît sur le perron, entourée d’un flot d’élégants et d’élégantes en costume de ville d’eau.— Des Grévedon et des Deveria.— Robes claires. Ombrelles. Grands chapeaux.— Un petit archiduc, de cinq à six ans, en uniforme de hussard, une minuscule pelisse sur l’épaule, deux petites archiduchesses dans ces extraordinaires robes de petites filles de l’époque.— Tumulte de voix et de rires.— Tourbillon de frivolités.)