← Retour

L'Aiglon: Drame en six actes, en vers

16px
100%

SCÈNE V

LE DUC, FLAMBEAU.

FLAMBEAU, se soulevant sur les poignets.

C’est drôle tout de même,— ici — sur cette terre,
Où je me suis déjà fait tuer pour le père,
De venir retomber pour le fils aujourd’hui !

LE DUC, agenouillé près de lui, avec désespoir.

Non ! ce n’est pas pour moi que tu meurs, c’est pour lui !
Pas pour moi ! pas pour moi ! je n’en vaux pas la peine !

FLAMBEAU, avec égarement.

Pour lui ?

LE DUC, vivement.

Mais oui, pour lui !

(Et dans une brusque inspiration.)

C’est Wagram, cette plaine !

(Il lui crie tout bas.)

Wagram !

FLAMBEAU, rouvrant des yeux vagues.

Wagram !…

LE DUC, d’une voix pressante, essayant de ramener dans le passé cette âme qui vacille.

Vois-tu Wagram ?… Reconnais-tu
La plaine, la colline et le clocher pointu ?

FLAMBEAU.

Oui…

LE DUC.

Sens-tu, sous ton corps, la terre qui tressaille ?
C’est le champ de bataille !… Entends-tu la bataille ?

FLAMBEAU, dont les yeux se réveillent.

La bataille !…

LE DUC.

Entends-tu ces confuses rumeurs ?

FLAMBEAU, se cramponnant à cette belle illusion.

Oui… Oui… c’est à Wagram, n’est-ce pas, que je meurs ?

LE DUC.

Vois-tu passer, traînant son cavalier par terre.
Ce cheval schabraqué d’une peau de panthère ?

(Il se relève, et il raconte à Flambeau couché dans l’herbe :)

Nous sommes à Wagram. L’instant est solennel.
Davoust s’est élancé pour tourner Neusiedel.
L’Empereur a levé sa petite lunette.
On vient de te blesser d’un coup de baïonnette.
Je t’ai transporté là sur ce talus, et j’ai…

FLAMBEAU.

Est-ce que les chasseurs à cheval ont chargé ?

LE DUC, montrant du doigt de lointains brouillards.

Tout ce bleu qui du blanc des baudriers se raye,
Ce sont des tirailleurs, là-bas !

FLAMBEAU, avec un faible sourire.

Général Reille.

LE DUC, ayant l’air de suivre la bataille.

Mais l’Empereur devrait envoyer Oudinot !
Mais il laisse enfoncer sa gauche !

FLAMBEAU, clignant de l’œil.

Ah ! le finaud !

LE DUC.

On se bat ! on se bat ! Macdonald se dépêche,
Et Masséna blessé passe dans sa calèche !

FLAMBEAU.

Si l’Archiduc s’étend sur sa droite, il se perd !

LE DUC, criant.

Tout va bien !

FLAMBEAU, vivement.

On se bat ?

LE DUC, avec une fièvre croissante.

Le prince d’Auersperg
Est pris par les lanciers polonais de la Garde !

FLAMBEAU, essayant de se soulever.

Et l’Empereur ? que fait l’Empereur ?

LE DUC.

Il regarde !

FLAMBEAU, soulevé sur les poignets.

L’Archiduc se prend-il au piège du Petit ?

LE DUC.

Tu vois, cette poussière, au loin, c’est Nansouty !

FLAMBEAU, avidement.

L’Archiduc étend-il l’aile de son armée ?

LE DUC.

Tu vois, c’est Lauriston, là-bas, cette fumée !

FLAMBEAU, haletant.

Et l’Archiduc ?… que fait l’Archiduc ?… le vois-tu ?

LE DUC.

L’Archiduc élargit son aile !

FLAMBEAU.

Il est foutu !

(Il retombe.)

LE DUC, avec ivresse.

Cent canons au galop !

FLAMBEAU, se débattant sur le sol.

Je meurs !… J’étouffe !… A boire !
— Et… que fait… l’Empereur ?

LE DUC.

Un geste.

FLAMBEAU, fermant doucement les yeux.

La victoire.

(Silence.)

LE DUC.

Flambeau !…

(Silence. Puis, le râle de Flambeau s’élève. Le duc regarde autour de lui avec effroi. Il se voit seul dans cette immense plaine avec ce mourant. Il frissonne, il recule un peu.)

Mais ce soldat couché là, maintenant,
Me fait peur !— Eh bien ! quoi ! ça n’a rien d’étonnant
Qu’un grenadier français dans cette herbe s’endorme,
— Et cette herbe connaît déjà cet uniforme !

(Il se penche sur Flambeau en lui criant :)

Oui, la victoire !… Au bout des fusils, les shakos !

FLAMBEAU, dans son râle.

A boire !

DES VOIX, dans le vent.

A boire !… A boire !…

LE DUC, tressaillant.

Oh !— Quels sont ces échos ?

UNE VOIX, très loin.

A boire !

LE DUC, essuyant une sueur à son front.

Dieu !

FLAMBEAU, d’une voix rauque.

Je meurs…

DES VOIX, de tous côtés, dans la plaine.

Je meurs… Je meurs…

LE DUC, avec épouvante.

Son râle
Se multiplie au loin…

UNE VOIX, se perdant.

Je meurs…

LE DUC.

… sous le ciel pâle !…
— Ah ! je comprends !… Le cri de cet homme qui meurt,
Fut, pour ce val qui sait tous les râles par cœur,
Comme le premier vers d’une chanson connue,
Et quand l’homme se tait, la plaine continue !

LA PLAINE, au loin.

Ah !… ah !…

LE DUC.

Ah ! je comprends !… plainte, râle, sanglot,
C’est Wagram, maintenant, qui se souvient tout haut !

LA PLAINE, longuement.

Ah !…

LE DUC, regardant Flambeau qui s’est raidi dans l’herbe.

Il ne bouge plus !…

(Avec terreur.)

Il faut que je m’en aille !
Il a vraiment trop l’air tué dans la bataille !…

(Sans le quitter des yeux, il s’éloigne, à reculons, en murmurant.)

Ce devait être tout à fait comme cela !
Cet habit bleu… ce sang…

(Et tout d’un coup il prend la fuite. Mais il s’arrête, comme si le soldat mort était encore devant lui.)

Un autre…

(Il veut s’enfuir d’un autre côté, mais il recule encore en criant.)

Un autre, là !…

(Une troisième fois il est arrêté.)

Là…

(Il regarde autour de lui.)

Partout, s’allongeant, les mêmes formes bleues…
Il en meurt !…

(Reculant toujours comme devant un flot qui monte, il s’est réfugié au sommet du tertre d’où il découvre toute la plaine.)

Il en meurt ainsi pendant des lieues !…

TOUTE LA PLAINE.

Je meurs… Je meurs… Je meurs…

LE DUC.

Ah ! nous nous figurions
Que la vague immobile et lourde des sillons
Ne laissait rien flotter ! Mais les plaines racontent,
Et la terre, ce soir, a des morts qui remontent !

LA TERRE, sourdement.

Ah !…

(Un murmure de voix indistinctes grossit, se rapproche dans les herbes mystérieusement agitées.)

LE DUC, grelottant la fièvre.

Et que disent-ils, dans cette ombre, en rampant ?

UNE VOIX, dans les hautes herbes.

Mon front saigne !

UNE AUTRE.

Ma jambe est morte !

UNE AUTRE.

Mon bras pend !

UNE AUTRE, plus oppressée.

J’étouffe sous le tas !

LE DUC, avec horreur.

C’est le champ de bataille !
Je l’ai voulu,— c’est lui !

(Les voix montent et se précisent. On entend un grouillement sinistre ; des plaintes, des râles, des imprécations.)

UNE VOIX.

De l’eau sur mon entaille !

UNE AUTRE.

Regarde, et dis-moi donc ce que j’ai de cassé !

UNE AUTRE.

Ne me laissez donc pas crever dans le fossé !

LE DUC.

Ah ! des buissons de bras se crispent sur la plaine !

(Il veut marcher.)

Et je foule un gazon d’épaulettes de laine !

UN CRI, à droite.

A moi !

LE DUC, chancelant.

J’ai glissé sur un baudrier de cuir !…

(Il va vers la gauche, faisant à chaque instant le mouvement d’enjamber.)

UNE VOIX, à gauche.

Dragon ! tends-moi les mains !

UNE AUTRE, répondant froidement.

Je n’en ai plus.

LE DUC, éperdu.

Où fuir ?

UNE VOIX MOURANTE, tout près.

A boire !…

CRI au loin.

Les corbeaux !

LE DUC.

Oh ! c’est épouvantable !
Oh ! les soldats de bois alignés sur ma table !

L’OMBRE, LE VENT, LES BROUSSAILLES.

Oh !…

LE DUC, avec désespoir.

Spectres chamarrés de blessures, vos yeux
M’épouvantent !— Du moins, vous êtes glorieux !
Vous portez de ces noms dont la patrie est fière !

(A l’un de ceux qu’il croit voir.)

Comment t’appelles-tu ?

UNE VOIX.

Jean.

LE DUC, à un autre.

Toi ?

UNE VOIX.

Paul.

LE DUC.

Et toi ?

UNE VOIX.

Pierre.

LE DUC, fiévreusement, à d’autres.

Et toi ?

UNE VOIX.

Jean.

LE DUC.

Et toi ?

UNE VOIX.

Paul.

LE DUC.

Et toi, dont les pieds nus
Saignent sans cesse ?

UNE VOIX.

Pierre.

LE DUC, pleurant.

O noms, noms inconnus !
O pauvres noms obscurs des ouvriers de gloire !

UNE PLAINTE, derrière lui.

Soulève-moi la tête avec mon sac !

UNE VOIX mourante.

A boire !

LE CHAMP DE BATAILLE, dans un râle fait de milliers de râles.

Ah !…

TUMULTE DE VOIX.

Les chevaux m’ont piétiné sous leurs sabots !
Je meurs !— Je vais mourir !— Au secours !

CRI AU LOIN.

Les corbeaux !

UNE VOIX, râlante et gouailleuse.

Ah ! bon Dieu de bon Dieu ! mon compte, tu le règles !

CRIS AU LOIN.

Les corbeaux !… Les corbeaux !…

LE DUC.

Hélas ! où sont les aigles ?

DIALOGUE DANS LE VENT.

De l’eau !— Mais c’est du sang, le ruisseau !— Donne-m’en !
J’ai soif !

CRIS DE TOUS LES CÔTÉS.

J’ai mal !— Je meurs !— Aï !

UNE VIEILLE VOIX ENROUÉE.

Sacré nom !

UNE JEUNE VOIX.

Maman !

LE DUC, immobile, glacé,— deux filets de sang lui coulant des lèvres.

Ah !…

UN GÉMISSEMENT SUR LA ROUTE.

Par pitié ! le coup de grâce, dans l’oreille !

LE DUC.

Ah ! je comprends pourquoi la nuit je me réveille !…

UN RÂLE DANS L’HERBE.

Mais ces chevau-légers sont d’ignobles tueurs !

LE DUC.

Pourquoi d’horribles toux me mettent en sueurs !…

UN CRI DANS UN BUISSON.

Oh ! ma jambe est trop lourde ! il faut qu’on me l’arrache !

LE DUC.

Et je sais ce que c’est que le sang que je crache !

TOUTE LA PLAINE, hurlant de douleur.

Ah !… ah !…

(Dans les ombres blêmissantes qui précèdent l’aube, au grondement d’un orage lointain, sous des nuages bas et noirs qui courent, tout prend une forme effrayante ; des panaches ondulent dans les blés, les talus se hérissent de colbacks fantastiques, un grand coup de vent fait faire aux buissons des gestes inquiétants.)

LE DUC.

Et tous ces bras ! tous ces bras que je vois !
Tous ces poignets sans mains, toutes ces mains sans doigts
Monstrueuse moisson qu’un large vent qui passe
Semble coucher vers moi pour me maudire !…

(Et défaillant, jetant en avant des mains suppliantes.)

Grâce !
Grâce, vieux cuirassier qui tends en gémissant
D’atroces gants crispins aux manchettes de sang !
Grâce, pauvre petit voltigeur de la Garde,
Qui lèves lentement cette face hagarde !
— Ne me regardez pas avec ces yeux !— Pourquoi
Rampez-vous, tout d’un coup, en silence, vers moi ?
Dieu ! vous voulez crier quelque chose, il me semble !…
Pourquoi reprenez-vous haleine tous ensemble ?
Pourquoi vous ouvrez-vous, bouches pleines d’horreur ?

(Et courbé par l’épouvante, voulant fuir, ne pas entendre…)

Quoi ? Qu’allez-vous crier ? Quoi ?

TOUTES LES VOIX.

Vive l’Empereur !

LE DUC, tombant à genoux.

Ah ! oui ! c’est le pardon à cause de la gloire !

(Il dit doucement et tristement à la plaine.)

Merci.

(Et se relevant.)

Mais j’ai compris. Je suis expiatoire.
Tout n’était pas payé. Je complète le prix.
Oui, je devais venir dans ce champ. J’ai compris.
Il fallait qu’au-dessus de ces morts je devinsse
Cette longue blancheur, toujours, toujours plus mince,
Qui renonçant, priant, demandant à souffrir,
S’allonge pour se tendre, et mincit pour s’offrir !
Et lorsque entre le ciel et le champ de bataille,
Là, de toute mon âme et de toute ma taille,
Je me dresse, je sens que je monte, je sens
Qu’exhalant ses brouillards comme un énorme encens
Toute la plaine monte afin de mieux me tendre
Au grand ciel apaisé qui commence à descendre,
Et je sens qu’il est juste et providentiel
Que le champ de bataille ainsi me tende au ciel,
Et m’offre, pour pouvoir, après cet Offertoire,
Porter plus purement son titre de victoire !

(Il se dresse en haut du tertre, tout petit dans l’immense plaine, et se détachant les bras en croix, sur le ciel.)

— Prends-moi ! prends-moi, Wagram ! et rançon de jadis,
Fils qui s’offre en échange, hélas, de tant de fils,
Au-dessus de la brume effrayante où tu bouges,
Élève-moi, tout blanc, Wagram, dans tes mains rouges !
Il le faut, je le sais, je le sens, je le veux,
Puisqu’un souffle a passé ce soir dans mes cheveux,
Puisque par des frissons mon âme est avertie,
Et puisque mon costume est blanc comme une hostie !

(Il murmure comme si quelqu’un seulement devait l’entendre.)

Père ! à tant de malheur que peut-on reprocher ?
Chut !… J’ajoute tout bas Schœnbrunn à ton rocher !…

(Il reste un moment les yeux fermés, et dit.)

… C’est fait !…

(L’aube commence à poindre… Il reprend d’une voix forte.)

Mais à l’instant où l’aiglon se résigne
A la mort innocente et ployante d’un cygne,
Comme cloué dans l’ombre à quelque haut portail,
Il devient le sublime et doux épouvantail
Qui chasse les corbeaux, et ramène les aigles !
Vous n’avez plus le droit de crier, champs de seigles !
Plus d’affreux rampements sous ces bas arbrisseaux :
J’ai nettoyé le vent et lavé les ruisseaux !
Il ne doit plus rester, plaine, dans tes rafales,
Que les bruits de la Gloire et les voix triomphales !

(Tout se dore. Le vent chante.)

Oui ! j’ai bien mérité d’entendre maintenant
Ce qui fut gémissant devenir claironnant !…

(De vagues trompettes sonnent. Une rumeur fière s’élève. Les Voix, qui gémissaient tout à l’heure, lancent maintenant des appels, des ordres ardents.)

De voir ce qui traînait de triste au ras des chaumes
S’enlever tout d’un coup en galops de fantômes !…

(Des brumes qui s’envolent semblent galoper. On entend un bruit de chevauchée.)

LES VOIX, au loin.

En avant !

LE DUC.

Maintenant, le côté glorieux !
La poudre que la charge, en passant, jette aux yeux !…

LES VOIX.

Chargez !

(D’invisibles tambours battent des charges.)

LE DUC.

Les rires fous des grands hussards farouches !

LES VOIX, poussant des rires épiques.

Ha ! ha !

LE DUC.

Et maintenant, ô Déesse aux cent bouches,
Victoire à qui je viens d’arracher tes bâillons,
Chante dans le lointain !…

LES VOIX, au loin, dans une Marseillaise de rêve.

… Formez vos bataillons !…

LE DUC.

La Gloire !…

(Le soleil va paraître. Les nuages sont pleins de pourpres et d’éclairs. Le ciel a l’air d’une Grande Armée.)

Oh Dieu ! me battre en ce flot qui miroite !…

LES VOIX.

Feu !— Colonne en demi-distance sur la droite !

LE DUC.

… Me battre en ce tumulte auquel tu commandas,
O mon père !…

(Dans ce bruit de bataille qui s’éloigne, on entend, très loin, entre deux batteries de tambours, une voix métallique et hautaine.)

LA VOIX.

Officiers… Sous-officiers… Soldats…

LE DUC, en délire, tirant son sabre.

Oui ! je me bats !…— Fifre, tu ris !— Drapeau, tu claques !
— Baïonnette au canon !— Sus aux blanches casaques !

(Et tandis que les fanfares de rêve s’éloignent et se perdent vers la gauche, dans le vent qui les balaye, tout d’un coup, à droite, une fanfare réelle éclate, et c’est, brusque comme un réveil, le contraste, avec les furieux airs français qui s’envolent parmi les dernières ombres, d’une molle marche de Schubert, autrichienne et dansante, qui arrive dans le rose du matin.)

LE DUC, qui s’est retourné en tressaillant.

Qu’est-ce qui vient de blanc, là, dans le jour levant ?
Mais c’est l’infanterie autrichienne !

(Hors de lui, entraînant d’imaginaires grenadiers.)

En avant !
Les ennemis !— Qu’on les enfonce !— Qu’on y entre !
Suivez-moi !— Nous allons leur passer sur le ventre !

(Le sabre haut, il se rue sur les premiers rangs d’un régiment autrichien qui paraît sur la route.)

UN OFFICIER, se jetant sur lui et l’arrêtant.

Prince ! Que faites-vous ? C’est votre régiment !

LE DUC, réveillé, avec un cri terrible.

Ah ! c’est mon ?…

(Il regarde autour de lui. Le soleil s’est levé. Tout a repris un air naturel. De tant de morts il ne reste que Flambeau. Le duc est au milieu d’une grande plaine calme et souriante. Des soldats blancs défilent devant lui. Il voit son destin, l’accepte ; le bras levé pour charger s’abaisse lentement, le poing rejoint la hanche, le sabre prend la position réglementaire, et, raide comme un automate, le duc, d’une voix machinale, d’une voix qui n’est plus que celle d’un colonel autrichien :)

Halte !— Front !— A droite… alignement…

(Le commandement s’éloigne, répété par les officiers.— Et le rideau tombe pendant que l’exercice commence.)

Chargement de la publicité...