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Le livre commode des adresses de Paris pour 1692, tome 1/2

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TRÉSORIERS PAYEURS.

Généraux de l’Extraordinaire des Guerres.

M. de Turmenies, ruë d’Orléans, au Marais[1].

[1] Louvois avoit eu en lui la plus grande confiance, ainsi qu’on le vit à sa mort : Turmenies déclara alors quinze millions que le ministre lui avoit donnés en réserve pour l’extraordinaire des guerres (Journ. de Dangeau, 23 août 1691). Nous avons vu plus haut qu’en 1696, il acheta de Frémont une des charges de gardes du Trésor. Il la remit en 1702 à son fils Turmenies de Nointel, intendant du Bourbonnais, maître des requêtes.

M. de la Touanne, ruë Neuve Saint Augustin[2].

[2] Un des hommes de finances, dont la fortune, puis la chute firent le plus grand bruit. Il se soutint par le crédit de Bontemps, dont, en 1690, son fils avoit épousé la nièce Mlle Dubois. Il avoit les plus belles terres, menoit le plus grand train ; bref il faisoit parler de lui partout, même à l’Opéra, où il disputa la célèbre Fanchon Moreau au Grand Prieur. (Chansonnier Maurepas, ms. t. VII, p. 269.) Sous le ministère de Chamillart, ses affaires et celles de Saurion, qui étoit alors avec lui à l’Extraordinaire des guerres, se gâtèrent, et en vinrent à un tel point que Saurion dut avouer au ministre quatre millions de déficit dans leur caisse. Il fut mis à la Bastille. On en eût fait autant pour La Touanne, si la maladie, dont il mourut bientôt, ne l’eût mis hors d’état d’y être transporté. Le roi confisqua tout ce qu’il avoit, et paya ses dettes.

Payeurs des Gages du Parlement.

M. Guygou, ruë de Vantadour.

Des Gages du Grand Conseil.

M. Baudoüin, ruë des fossez Montmartre.

M. Biguet, rue Mauconseil.

Des Gages de la Cour des Aydes.

M. Cailly, rue Sainte Croix de la Bretonnerie.

M. Faure, devant les Blancs Manteaux.

Des Gages de la Chambre des Comptes.

M. Henin, ruë Jacob.

M. des Isles, ruë

Des Gages de la Cour des Monnoyes.

M. Poulet, rue des Postes.

M. Mongeot, ruë du Plastre.

M. Guilbert, ruë de la Tixeranderie.

Des Gages du Chastelet.

M. Amelon, rue Barbette.

Des Secretaires du Roy.

M. Raymond, rue des Blancs Manteaux.

M. Baudouyn, rue des fossez Montmartre.

Des Gardes Françoises.

M. Bourret, ruë de Brac.

M. Duvaux, ruë Saint Sauveur.

Des Gardes Suisses.

M. de Chaufourneau, ruë d’Orléans, aux Marais.

M. du Mée, ruë du Mail[3].

[3] Son vrai nom était Du May. Dans la correspondance de Pontchartrain et de D’Argenson se trouve une curieuse lettre sur la vie scandaleuse qu’il menoit, quoique marié, avec une fille Grossot, dont le dévergondage était à ce point éhonté qu’il l’avoit fait chasser de l’Opéra. V. Clément, La Police sous Louis XIV, p. 451.

Des cent Suisses.

M. Alvarez, rue Thibaut-Thodé[4].

[4] Louis Alvarès, qui se fit plus tard baron de Coursan, étoit un intrigant bon à tout pour s’enrichir. Nous le trouvons ici trésorier des Cent-Suisses ; plus loin, nous le verrons joaillier de la Cour. Il étoit en outre banquier, traitant, et fournisseur de la marine. L’espionnage et la délation étoient aussi son fait. C’est lui qui fit prendre, selon Foucault (Mémoires, p. 327), Chauvigny, dit La Bretonnière, qui faisoit le lardon, c’est-à-dire la Gazette de Hollande, et qu’on accusoit d’être l’auteur du Cochon Mîtré (V. nos Variétés, t. X, p. 327). Foucault fit tirer Chauvigny de la cage de bois où Louis XIV l’avoit fait enfermer au Mont Saint-Michel, mais dut le laisser dans la prison même, où il mourut après vingt ans de captivité. — D’après les dernières découvertes de M. Jung (la Vérité sur le Masque de fer, 1872, in-8, p. 376), Alvarès pourroit bien avoir été pour quelque chose dans la capture du prisonnier masqué.

Des Chevaux Légers de la Garde.

M. Poupart, ruë

M. Bourgevin, ruë

M. Rullault, ruë

Des Gens d’Armes de la Garde.

M. Pardé des Mottes, rue du Temple.

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