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Le livre commode des adresses de Paris pour 1692, tome 1/2

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RENTES DE L’HOTEL DE VILLE.

La première partie des Rentes assignées sur le Clergé est payée par

Mrs Boileau, vieille ruë du Temple, et Roberge, ruë des Rosiers.

La deuxième le Vendredy, par

Mrs de la Bruyère, ruë des Augustins[1], et Guybert, ruë du Cimetiere S. André.

[1] Louis de La Bruyère, frère cadet de l’auteur des Caractères. D’abord premier huissier du Parlement, il avoit quitté cette charge vers 1686, pour celle que nous lui voyons ici. Il mourut, un an avant son frère, le 12 mai 1695, n’ayant que quarante-sept ans. (Jal, Dictionn. critique, p. 715.)

La troisième le Jeudy, par

M. le Bœuf, Cloître Notre Dame.

La première partie des Rentes assignées sur les Aydes et Gabelles est payée le Mardy, par

M. Lerelle, ruë du grand Chantier.

La deuxième le Mardy, par

M. Bachelier, ruë de la Corderie.

La troisième le Mercredy, par

M. Desponty, rue Tizon.

La quatrième le Mercredy, par

M. Boiteux, rue de la Cerisaye.

La Cinquième le Jeudy, par

M. Deschamps, près les Minimes.

La Sixième le Mercredy, par

M. le Droit, rue de Grenelle.

La Septième le Vendredy, par

M. Amiot, rue Michel le Comte.

La Huitième le Vendredy, par

M. Fredy, Cloitre Saint Benoist.

La Neuvième le Vendredy, par

M. Routier, rue Geoffroy Lasnier.

La Dixième le Vendredy, par

M. du Noyer, Cul de sac des Blancs Manteaux.

La Onzième le Samedy, par

M. Tissart l’Ainé, rue Saint Sauveur.

La Douzième le Samedy, par

Mrs Le Mesle, rue des Ecrivains, et Issaly, rue des Rats.

La Treizième le Samedy, par

M. Houdiart, ruë Perpignan.

La Quatorzième le Samedy, par

M. Hocart, rue des Fossez Montmartre.

La Quinzième le Jeudy, par

M. Roüalle, rue des Audriettes.

La Seizième le Jeudy, par

M. Tissart le Jeune, rue Saint Sauveur.

La Dix septième le Mercredy, par

Mrs Boureau, rue de la Tisseranderie, et Berger, rue d’Orléans, au Marais.

La Dix huitième le Mardy, par

Mrs Priaux, rue de la Colombe, et Soüet, rue Verderet.

Les douze cens mil livres[2] de l’Edit du mois de Novembre 1689 sont payez par

[2] Dangeau (Journal, 1er déc. 1689) dit 1,400,000 livres, ce qui est le vrai chiffre. Il ajoute que cette somme étoit constituée en rentes viagères sur l’Hôtel de Ville, « acquises suivant les différents âges, avec accroissement de l’intérêt des mourants sur les survivants. » C’étoit la réalisation de la Tontine, proposée plus de trente ans auparavant par l’italien Tonti, de qui venoit son nom. (Isambert, Anciennes lois françoises, t. XX, p. 87.) La somme affectée aux intérêts, en principal, devoit être prise sur les droits d’aides et gabelles, et sur les cinq grosses fermes, « spécialement hypothéquées, disoit l’édit, au payement desdites rentes, même par préférence à la partie de notre Trésor royal. » Cette tontine eut un très-grand succès : « J’aurois, écrivoit l’intendant du Berry, Seraucourt, au Contrôleur général, à l’époque où le projet en fut émis, j’aurois peine à vous expliquer l’applaudissement qu’on lui donne dans toute cette province, tant pour l’invention (chacun présumant qu’il vivra plus que les autres, et espérant par-là parvenir à une grande fortune) que par la sagesse, avec laquelle tous les cas qui peuvent tomber dans l’imagination ont été prévus. » (Boislisle, Correspond. des contrôleurs généraux, in-4o, p. 211.)

Mrs de Bellecour, rue des Victoires, Berger le Jeune, rue de Poictou au Marais, et Boucher, ruë Plastrière.

La Tontine ou Rentes Viagères sont payées par

M. Durand, à l’Hôtel d’Albret, rue des Francs Bourgeois.

Les Syndics Onéraires[3], sont

[3] C’est-à-dire responsables, ayant réellement charge (onus). Presque sous la même forme, c’est ainsi un mot tout opposé à « honoraire. »

pour les 1e, 2e, 3e, 4e, 5e et 6e Classes

M. de Lonpré, à l’Hôtel de Ville.

Pour les 7e, 8e, 9e et 10e Classes.

M. Tiercelet, rue Saint Antoine au dessus de S. Paul.

Et pour les 11e, 12e, 13e et 14e Classes[4]

[4] Une dame Charlotte Bonnemay, veuve Louis Barbier, avoit pris une action de la 13e classe, et, quand une seconde tontine fut créée en 1696, une action encore, mais de la 14e classe. En 1726, elle vivoit toujours, et, se trouvant la survivante des rentiers de ces deux classes, elle n’avoit pas moins de 76,000 livres de rente. Elle mourut cette année-là, le 9 mars, à quatre-vingt-seize ans. (Gazette de France, 9 mars 1726.)

M. de Courcelles, près Sainte Marine.

Le Million de livres de l’Edit du mois de May 1691[5] est payé par

[5] « Le roi, dit Dangeau, à la date du 28 mai 1691, a créé un million de rentes à la Maison de Ville, au denier dix-huit. » Nous dirions à cinq et demi pour cent. C’étoit dix sous de plus que le taux légal qui, dès le temps de Colbert, étoit au denier vingt, c’est-à-dire cinq pour cent. (Chéruel, Fouquet, t. II, p. 269.)

Mrs Perelle, rue du grand Chantier, Bachelier, rue de la Corderie et Despontis, rue des Tournelles.

Le Bureau des Officiers Conservateurs des Hipotheques sur les Rentes de la Ville est rue de la Verrerie près la rue Bardubec, où M. de la Porte principal Commis reçoit les Oppositions, Main levées, et Ratifications et en delivre les Expéditions, ainsi que des échanges, Donations etc.

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