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Le livre commode des adresses de Paris pour 1692, tome 1/2

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COUR DES AYDES.

Première Chambre.

Mrs le Camus, Premier Président, ruë de Berry[1] au Marais, et de Briou[2], ruë Michel-le-Comte.

[1] Frère du lieutenant civil, que nous trouverons plus loin, et du cardinal Le Camus. Ils descendoient de Nicolas Le Camus, marchand de la rue Saint-Denis, qui avoit été un des entrepreneurs de la place Royale, où, comme on sait, les bâtiments devoient d’abord servir à l’établissement de grandes manufactures de soie. Un pélican étoit l’enseigne de Le Camus. Ses petits-fils en mirent un d’argent sur champ de gueules, dans leurs armes.

[2] C’est lui dont le fils fit tant de bruit par son mariage avec Mlle de la Force. Quoiqu’il fût gardé à vue chez son père, que son amour pour cette vieille fille, plus âgée que lui de près de vingt ans, désespéroit, elle trouva moyen de le voir et de le faire échapper. Un prêtre, qu’ils avoient gagné, mais qui n’avoit pas l’autorisation de son curé, les maria le 7 juin 1687, le jeune de Briou étant majeur depuis à peine deux mois. Son père ne perdit pas de temps. Dès le 17 juin il faisoit ouvrir une enquête, puis il obtenoit une audience du roi, auquel il remontroit que Mlle de la Force qui étoit pauvre n’en avoit voulu qu’au bien de son fils qui étoit considérable ; et le roi lui promettoit que, malgré la puissance de la famille de Mlle de la Force, il laisseroit toute liberté à la justice. L’incarcération du fils à Saint-Lazare fut un des premiers effets de cette promesse. Ensuite vint le procès, qui aboutit, le 15 juillet 1689, à un arrêt qui cassoit le mariage pour abus de célébration. (Nic. Nupied, Journal des principales audiences du parlement, 1733, in-fol., t. IV, p. 189.) La Fontaine a parlé de cette affaire dans sa deuxième lettre au prince de Conti (18 août 1689).

Deuxième Chambre.

Mrs Payen, dans le Temple, et Chassepot de Beaumont, rue Beautreillis.

Troisième Chambre.

Mrs de l’Estoile de Gravelle, rue de Sorbonne, et le Vasseur, ruë de Berry.

Avocats Generaux.

M. des Aguests[3], ruë Vivienne.

[3] Il avoit cette charge depuis six ans : « M. des Aguets, homme de beaucoup d’esprit, écrit Dangeau, le 20 mai 1686, a été fait avocat général de la Cour des Aydes. »

M. Bignon, ruë des Bernardins.

M. des Aguets de Gueitot, rue Mauconseil.

Procureur General.

M. du Boscq, Isle Notre Dame.

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