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Le livre commode des adresses de Paris pour 1692, tome 1/2

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GREFFIERS DU PARLEMENT.

A la grand’Chambre, sont

Mrs du Tillet, Place Roiale ; Decaiman, Cloître Notre Dame ; et Dongois[1], Cour du Palais.

[1] C’est le neveu de Boileau, dont nous avons déjà parlé plus haut.

A la Tournelle Criminelle.

Mrs Dravet, Cloître Notre Dame ; de la Baune, ruë Thibaut Thodé ; Amiot, et Lancluse, rue de la Calandre.

A la première Chambre des Enquêtes.

M. Mirebaut, à l’Hôtel des Ursins[2].

[2] Démoli à la fin du XVIIIe siècle, et remplacé par trois rues : la rue Haute, la rue du Milieu, la rue Basse des Ursins. Il devoit son nom au prévôt des Marchands, Juvénal des Ursins, à qui la ville l’avoit donné. Depuis longtemps, à l’époque dont il est question ici, on l’avoit divisé en appartements, occupés presque tous par des gens du Palais : Magistrats, greffiers, avocats. Sur le tableau de ceux-ci, pour 1693, on en compte trois dans cet hôtel. On a su par Valincourt que Racine y logeoit, lorsqu’il fit les Plaideurs ; il y avoit pu observer ses principaux types sur place.

à la Deuxième.

M. Joüannet, Cloître Notre Dame.

à la troisième.

M. Menet, ruë Cristine.

à la quatrième.

M. le Roi, ruë Pavée, près l’Hôtel de Bourgogne[3].

[3] L’hôtel de Bourgogne, occupé alors par le théâtre de la Comédie Italienne, s’étendoit de la rue Mauconseil, où se trouvoit sa principale entrée, jusqu’au derrière des maisons de la rue Pavée-Saint-Sauveur. Ce qui en reste, le curieux donjon de Jean-sans-peur, se voit encore dans la cour de l’une des maisons de cette rue.

à la cinquième.

M. Masson, rue de la Calandre.

à la première Chambre des Requestes du Palais.

Mrs Dupuis, rue Hautefueille, et Anet, rue Sainte Croix de la Bretonnerie.

à la deuxième.

M. Aubry, rue des Noyers.

A la Cour des Aydes.

M. Olivier, Isle Notre Dame.

Au grand Conseil.

M. le Normand, Greffier en Chef, ruë des Vieux Augustins.

M. Guichard, Greffier Plumitif, dans l’enclos du grand Conseil[4].

[4] C’est-à-dire dans la cour de l’hôtel d’Aligre, rue Saint-Honoré, où nous avons vu, plus haut, que siégeoit le grand Conseil.

M. Presteville, Greffier garde Sacs, rue des Prouvaires.

Aux Requestes de l’Hotel.

M. le Mazier, ruë de Bièvre[5].

[5] Il étoit parent de la famille Vitart, dont il est tant parlé dans la correspondance de Racine, et, par elle, il se trouvoit allié à celui-ci. L’avocat Le Mazier, qui n’étoit pas sans causes, car mauvaises ou bonnes il les plaidoit toutes, pour n’en pas gagner une, étoit de ses parents. On ne le connoît plus que par les vers où Boileau s’est moqué de lui. (V. la Sat. Ire et l’Epître II.)

A la Chambre des Comptes.

M. Richer, à la pointe Saint Eustache.

A la Cour des Monnoyes.

M. Hérardin, à l’Hôtel de la Monnoye.

A la Prevôté de l’Hotel.

M. Baubiere Dechars, ruë Platriere.

Au Châtelet.

M. Josse, Greffier en Chef, vieille ruë du Temple.

Secretaires du Chatelet.

Mrs Doyard, ruë de la Tixeranderie, de la Rene, rue Beaubourg, Audinot, et Coligny, vieille rue du Temple.

Au Parc Civil[6], et Prévoté.

[6] C’est ce qu’au Parlement on appeloit « le parquet. » — « On dit, lisons-nous dans le Dictionn. de Trévoux, qu’une chose a été faite et adjugée au parc civil du Châtelet : pour dire à l’ordinaire, à l’issue de l’audience. »

Mrs Moreau, place du Chevalier du Guet, et de Castes, ruë Neuve Saint Mederic.

Pour les Déposts et Sentences sur Production de Parties.

Mrs Claude Tartel, rue des Assis, Charles Tartel, près l’Hotel de Ville, et Tixeran, rue de Montmorancy.

Pour l’Expédition des Sentences sans production.

Mrs Menessiers, Cloître des Bernardins, du Four, ruë Saint Honoré, Tartel, rue des Assis, et Forbet, vieille rue du Temple.

Pour les Deffauts aux Ordonnances.

Mrs Philipe Luce, rue Saint Martin, et Estienne Luce, rue Quinquempoix.

Pour les Decrets.

M. François pour M. Favier sur le Quay de la Mégisserie.

Pour les certifications des criées.

Mrs Magny, rue Hautefeüille, et Luce, ruë Quinquempoix.

A la Chambre Civile.

Mrs Gaudion, vieille rue du Temple, Dupuis, ruë des Prouvaires, Nicolas et Pierre Tauxier, rue de la Tixeranderie.

Au Criminel.

Mrs Galliot, ruë Saint Thomas du Louvre, du Jardin, ruë de Bièvre, Pariset, rue Saint Germain l’Auxerrois, et Lodet, ruë Pavée, prés l’Hôtel de Bourgogne.

Pour les Inthimations.

M. Garnier, ruë du Figuier.

Pour les Affirmations de Voyages[7].

[7] Cet office avoit été créé par l’ordonnance de 1667, à l’effet de donner aux plaideurs venus de province acte de leurs voyages ainsi que du temps de leur séjour, et de leur permettre, s’ils gagnoient leur cause, de pouvoir faire taxer séjour et voyage.

M. Gaucher, ruë Trainée, près Saint Eustache.

Pour le Greffe Criminel de Robe-courte.

M. Casson, ruë des Menetriers.

Pour M. le Prevost de l’Isle.

M. le Marié, ruë des Anglois.

Pour M. le Juge Auditeur.

M. Thiery, ruë Saint Martin.

Pour la Geolle.

M. Vallon, ruë de la vieille Monnaye.

Garde Scel.

Qui signe pour les Notaires interdits, et qui reçoit et scelle les Oppositions aux Décrets, et les Immatricules[8] des Notaires et Huissiers. M. Quinot, ruë Thibaut-Thodé.

[8] On appeloit ainsi les actes enregistrés.

Pour le Sceel des Sentences du Chatelet et des Consuls.

M. le Cour, ruë de la Tixeranderie.

Pour le Sceel des Expeditions des Notaires.

M… ruë Geoffroy-Lasnier.

Au Trésor.

M. Gassot, ruë des Marmouzets.

A l’Hotel de Ville.

M. Mitantier, à la Grève.

A l’Amirauté.

M. Charrier, ruë Saint Jacques.

A la Connétablie et Maréchaussée.

M. Lebert, ruë Galande.

A l’Election.

M. Metayer, ruë des Blancs Manteaux.

Eaux et Forêts.

Mrs Broquet, ruë de la Calandre, et le Noble, ruë Saint Bon.

Au Bailliage du Palais.

M. Godin, ruë de la Calandre.

Aux Consuls.

Mrs Verrier père et fils, Cloître Saint Mederic.

A la Massonnerie.

M. Le Roy, ruë des Marmouzets.

Au Bailliage du Temple.

M. Gilbert, au petit marché du Marais[9].

[9] Il existe encore rue de Bretagne, mais sous le nom de « Marché des Enfants rouges », qui lui vient du voisinage d’un ancien hospice d’enfants, fondé par François Ier et supprimé en 1772. Il communique avec la rue de Beauce par la ruelle des Oiseaux, près de laquelle Mlle de Scudéry vécut les dernières années de sa vie. Cette ruelle s’étoit d’abord appelée « petite rue Charlot. » (Sauval, t. II, p. 658.)

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