Contes populaires de Lorraine, comparés avec les contes des autres provinces de France et des pays étrangers, volume 2 (of 2)
XXXI
L'HOMME DE FER
Il était une fois un vieux soldat, nommé La Ramée, qui était toujours ivre et chiquait du matin au soir. Son colonel lui ayant un jour fait des remontrances, il tira son sabre, lui en donna un coup au travers du visage et le tua. Un instant après, le capitaine et le caporal arrivèrent pour conduire La Ramée à la salle de police, lui disant que le lendemain il passerait en conseil de guerre. «Caporal,» dit La Ramée, «j'ai oublié mon sac sur la table de ma chambre; cela ne m'arrive pourtant jamais: vous savez que mes effets sont toujours en ordre. Me permettez-vous de l'aller chercher?—Va, si tu veux,» répondit le caporal. La Ramée prit son sac, qui était rempli de pain, et le jeta dans la rue; puis il sauta lui-même par la fenêtre, ramassa le sac et s'enfuit. Pour se mettre en sûreté, il passa en Angleterre.
Un soir qu'il traversait un bois, il vit une misérable masure. Comme il mourait de faim, il y entra et trouva une vieille femme occupée à teiller du chanvre. Il lui demanda si elle pouvait lui donner un morceau à manger et un gîte pour la nuit. La vieille lui servit une fricassée de pommes de terre et lui montra dans un coin un tas de chènevottes sur lequel il pourrait coucher, faute de lit.
Le lendemain matin, La Ramée allait se remettre en route, lorsque la vieille lui dit: «Je sais une chose qui peut faire ma fortune et la tienne. Dans un certain endroit se trouve un château, dont je te dirai le chemin; rends-toi à ce château, entres-y hardiment. Dans la première chambre, il y a de l'or et de l'argent sur une table; dans la seconde, des lions; dans la troisième, des serpents; dans la quatrième, des dragons; dans la cinquième, des ours; dans la sixième, trois léopards. Tu traverseras toutes ces chambres rapidement et sans t'effrayer. Entré dans la septième chambre, tu verras un homme de fer, assis sur une enclume de bronze, et, derrière cet homme de fer, une chandelle allumée: marche droit à la chandelle, souffle-la et mets-la dans ta poche. Il te faudra ensuite passer dans une cour où se trouve un corps-de-garde; les soldats te regarderont, mais toi, ne tourne pas les yeux de leur côté, tiens-les toujours fixés à terre. Et surtout aie bien soin de faire ce que je te dis: sinon il t'arrivera malheur.»
La Ramée prit le chemin que lui indiqua la vieille, et ne tarda pas à arriver au château. Dans la première chambre il vit sur une table un monceau d'or et d'argent; dans la seconde, des lions; dans la troisième, des serpents; dans la quatrième, des dragons; dans la cinquième, des ours; dans la sixième, trois léopards; dans la septième enfin, un homme de fer assis sur une enclume de bronze, et, derrière cet homme de fer, une chandelle allumée. La Ramée marcha droit à la chandelle, la souffla et la mit dans sa poche. Puis il traversa, en tenant les yeux fixés à terre, une grande cour où se trouvait un corps-de-garde. Quand il fut hors du château, il s'avisa d'allumer sa chandelle; aussitôt l'homme de fer, qui était serviteur de la chandelle, parut devant lui et lui dit: «Maître, que voulez-vous?—Donne-moi de l'argent,» répondit La Ramée; «il y a assez longtemps que je désire faire fortune.» L'homme de fer lui donna de l'argent plein son sac et disparut.
Alors La Ramée se mit en route pour se rendre à la capitale du royaume. Chemin faisant, il vit tout à coup devant lui la vieille sorcière, qui lui réclama la chandelle. Il dit d'abord qu'il l'avait perdue, ensuite il lui présenta une chandelle ordinaire. «Ce n'est pas celle-là que je veux,» dit-elle, «donne-moi vite celle que je t'ai envoyé chercher.» La Ramée, voyant qu'elle le menaçait, se jeta sur elle et la tua.
Arrivé à la capitale, il se logea à l'hôtel des princes, où il payait cinquante francs par jour. Comme il ne se refusait rien, au bout de quelque temps son sac se trouva vide, et il devait la dépense de deux ou trois journées; la maîtresse de l'hôtel ne cessait de lui réclamer son argent et de le quereller. La Ramée était dans le plus grand embarras.
Après avoir une dernière fois fouillé dans son sac sans avoir pu en tirer un liard, il mit la main dans sa poche, espérant y trouver quelques pièces de monnaie; il en retira la chandelle. «Imbécile que je suis!» s'écria-t-il, «comment ai-je pu ne pas songer à ma chandelle?» Il s'empressa de l'allumer, et aussitôt l'homme de fer se présenta devant lui. «Maître, que désirez-vous?—Comment!» cria La Ramée, «coquin, brigand, tu me laisses ici sans le sou!—Maître, je n'en savais rien; je ne puis le savoir que par le moyen de la chandelle.—Eh bien! donne-moi de l'argent.» L'homme de fer lui en donna plus encore que la première fois. Pendant que La Ramée était occupé à compter ses écus et à les empiler sur la table, la servante regarda par le trou de la serrure, et courut dire à sa maîtresse que c'était un homme riche et qu'il ne fallait pas le traiter comme un va-nu-pieds. Aussi, quand il vint payer, l'hôtesse lui fit-elle belle mine.
Deux ou trois jours après, La Ramée alluma encore sa chandelle: l'homme de fer parut. «Maître, que désirez-vous?—Je désire que la princesse, fille du roi d'Angleterre, soit cette nuit dans ma chambre.» La chose se fit comme il le souhaitait: à la nuit, la princesse se trouva dans la chambre de l'hôtel. La Ramée lui parla de mariage, mais elle ne voulut pas seulement l'écouter. Elle dut passer la nuit dans un coin de la chambre, et, le matin, La Ramée ordonna au serviteur de la chandelle de la ramener au château.
La princesse avait coutume d'aller tous les matins embrasser son père. Le roi fut bien étonné de ne pas la voir venir ce jour-là. Sept heures sonnèrent, puis huit heures, et elle ne paraissait toujours pas. Enfin elle arriva. «Ah!» dit-elle, «mon père, quelle triste nuit j'ai passée!» Et elle raconta au roi ce qui lui était arrivé. Le roi, craignant encore pareille aventure, alla trouver une fée et lui demanda conseil. «Nous avons affaire à plus fort que moi,» dit la fée, «je ne vois qu'un seul moyen: donnez à la princesse un sac de son, et dites-lui de laisser tomber le son dans la maison où elle aura été transportée. On pourra ainsi reconnaître cette maison.»
Cependant La Ramée avait changé d'hôtel. Un jour, il alluma la chandelle et dit à l'homme de fer: «Je désire que la princesse vienne cette nuit dans ma chambre.—Maître,» dit l'homme de fer, «nous sommes trahis. Mais je ferai ce que vous m'ordonnez.» Après s'être acquitté de sa commission, il prit tout le son qui se trouvait chez les boulangers, et le répandit dans toutes les maisons, de sorte que, le lendemain, on ne put savoir où la princesse avait passé la nuit.
La fée conseilla alors au roi de donner à sa fille une vessie remplie de sang; la princesse devait percer cette vessie dans la maison où elle serait transportée.
La Ramée ordonna encore au serviteur de la chandelle de lui amener la princesse. «Maître,» dit l'homme de fer, «nous sommes trahis; mais je ferai ce que vous me commandez.» Il pénétra dans les écuries du roi, tua tous les chevaux de guerre et tous les bœufs, et en répandit le sang partout. Le matin, toutes les rues, toutes les maisons étaient inondées de sang, si bien que le roi ne put rien découvrir. Il alla de nouveau consulter la fée. «Vous devriez,» lui dit-elle, «mettre des gardes près de la princesse.»
Le soir venu, La Ramée alluma la chandelle. «Maître,» dit l'homme de fer, «nous sommes trahis; il y a des gardes auprès de la princesse. Je ne puis rien contre eux.» La Ramée voulut y aller lui-même. Les gardes le saisirent, l'enchaînèrent et le jetèrent dans un cachot sombre et humide.
Il était à pleurer et à se lamenter près de la fenêtre grillée de sa prison, lorsqu'il vit passer dans la rue un vieux soldat français, son ancien camarade. Il l'appela. «Eh!» dit le soldat, «n'es-tu pas La Ramée?—Oui, c'est moi. Tu me rendrais un grand service en m'allant chercher dans mon hôtel mon briquet, mon tabac et ma chandelle, que tu trouveras sous mon oreiller.» Le vieux soldat en demanda la permission au sergent de garde, et se présenta à l'hôtel de la part de La Ramée. «C'est ce coquin qui vous envoie?» dit l'hôtelier. «Prenez ses nippes, et que je n'en entende plus parler.»
Quand La Ramée eut ce qu'il avait demandé, il battit le briquet et alluma sa chandelle. Aussitôt l'homme de fer parut, et les chaînes de La Ramée tombèrent. «Misérable,» cria La Ramée, «peux-tu bien me laisser dans ce cachot!—Maître,» dit l'homme de fer, «je n'en savais rien. Je ne puis le savoir que par le moyen de la chandelle.—Eh bien! tire-moi d'ici.»
L'homme de fer fit sortir La Ramée de son cachot, et lui donna de l'or et de l'argent, tant qu'il en voulut; puis La Ramée se fit transporter sur une haute montagne près de la capitale, et ordonna à l'homme de fer d'y établir une batterie de deux cents pièces de canon; après quoi, il envoya déclarer la guerre au roi d'Angleterre.
Le roi fit marcher cent hommes contre lui. La Ramée avait pour armée cinq hommes de fer. Le combat ne fut pas long; tous les gens du roi furent tués, sauf un tambour qui courut porter au roi la nouvelle. Alors La Ramée somma le roi de se rendre, mais celui-ci répondit qu'il ne le craignait pas et envoya contre lui quatre cents hommes, qui furent encore tués.
Sur ces entrefaites, La Ramée vit passer un aveugle et sa femme; cet aveugle avait un méchant violon, dont il jouait d'une manière pitoyable. «Bonhomme!» lui dit La Ramée, «tu as un bien beau violon!—Ne riez pas de mon violon,» répondit l'aveugle, «c'est un violon qui a pouvoir sur les vivants et sur les morts.—Vends-le-moi,» dit La Ramée.—«Je ne le puis,» dit l'aveugle, «c'est mon gagne-pain.—Si l'on t'en donnait dix mille francs, consentirais-tu à t'en défaire?—Bien volontiers.»
La Ramée lui compta dix mille francs et prit le violon. Il envoya ensuite un parlementaire dire au roi de lui amener sa fille et de la lui donner en mariage, sinon que la guerre continuerait. «Il a pour soldats,» dit le parlementaire, «des hommes hauts de dix pieds, armés de sabres longs de huit pieds.» Le roi chargea le parlementaire de répondre qu'il viendrait s'entendre avec La Ramée. En effet, il arriva bientôt avec sa fille.
«Je vous donne deux heures pour réfléchir,» dit La Ramée. «Si vous ne consentez pas à ce que je vous demande, je bombarderai votre château et votre ville.» Le roi réfléchit pendant quelque temps. «Je serais disposé à faire la paix,» dit-il enfin, «mais voilà bien des braves gens de tués.—Sire,» dit La Ramée, «rien n'est plus facile que de les ressusciter.» Il prit son violon, et, au premier coup d'archet, les soldats qui étaient étendus par terre commencèrent à remuer, les uns cherchant leurs bras, d'autres leurs jambes, d'autres leur tête.
A cette vue, le roi se déclara satisfait et consentit au mariage. Comme il commençait à se faire vieux, il prit sa retraite, et La Ramée devint roi d'Angleterre à sa place. Il fallut bien alors que le roi de France lui pardonnât sa désertion et ses autres méfaits.
REMARQUES
Parmi les contes parents du conte lorrain, citons d'abord un conte allemand recueilli dans le Harz (Ey, p. 122): Un vieux soldat, renvoyé du service sans le sou, bien qu'il ait bravement servi le roi, arrive chez un charbonnier au milieu d'une forêt. Le charbonnier et lui se lient d'amitié et ils font ménage ensemble. Un jour, le charbonnier demande au soldat si, pour leur bonheur à tous les deux, il veut se laisser descendre dans un puits de mine où sont entassés d'immenses trésors, et lui rapporter un paquet de bougies qui s'y trouve. Le soldat y consent. Arrivé au fond du puits, il voit au milieu d'une grande salle brillamment éclairée un homme de fer assis sur un trône et, auprès de lui, trois caisses remplies d'or, d'argent et de pierreries; le paquet de bougies est au dessus de la porte. Le soldat le prend, puis il remplit ses poches de pierreries et se fait remonter par le charbonnier. Le lendemain, il trouve celui-ci mort. Il s'en va dans une grande ville et y vit en grand seigneur. Mais un jour vient où ses richesses sont épuisées. Voyant qu'il n'a plus même de quoi acheter de l'huile pour sa lampe, il prend une de ses bougies et l'allume. Aussitôt paraît l'homme de fer. Le soldat lui demande un sac d'or et se rend dans la ville du roi dont il a été si mal récompensé. Il ordonne à l'homme de fer de lui amener pendant la nuit la princesse; il fait faire à celle-ci, pour se venger du roi, l'ouvrage d'une servante, et la maltraite. Le roi dit à sa fille de marquer à la craie la porte de la maison où elle sera transportée; mais l'homme de fer marque de la même manière toutes les maisons de la ville. Le roi dit alors à la princesse de cacher son anneau d'or sous le lit. On trouve l'anneau, et le soldat est condamné à être pendu. Pendant qu'il est en prison, il réussit à se faire apporter ses bougies, et, quand il est au pied de la potence, il obtient du roi, comme dernière grâce, la permission d'en allumer une. Aussitôt l'homme de fer arrive, un gourdin à la main, et assomme le bourreau et les spectateurs. Le roi crie au soldat de faire trêve et lui donne sa fille en mariage.
Plusieurs contes de ce type,—deux contes allemands (Prœhle, I, nº 11; Grimm, nº 116), un conte wende de la Lusace (Veckenstedt, p. 241) et un conte hongrois (Gaal, p. 1),—ont un dénouement analogue.
Un conte allemand de la collection Simrock (nº 14) se rapproche davantage de notre conte pour la dernière partie: Quand le soldat est en prison, il promet des louis d'or au factionnaire, si celui-ci lui rapporte sa bougie. Une fois qu'il l'a entre les mains, il ordonne à Jean de fer, l'homme qui paraît quand on allume la bougie, de démolir la prison et le château du roi. Alors le roi lui offre sa fille en mariage.
Dans le conte mecklembourgeois déjà cité de la collection Grimm, comme dans le nôtre, le vieux soldat en prison voit passer sous sa fenêtre un ancien camarade, et il le prie d'aller lui chercher un petit paquet qu'il a laissé dans son auberge.
On a pu remarquer que, dans les contes des collections Prœhle et Ey, le serviteur de l'objet merveilleux est identique à l'«homme de fer» de notre conte. Dans le conte hongrois, ce personnage est un «roi de bronze».
Dans les contes des collections Prœhle et Grimm, et dans le conte hongrois, c'est, comme dans le conte lorrain, une vieille, une sorcière, qui demande au héros de lui aller chercher les objets merveilleux. (On remarquera que, dans tous les contes allemands cités, c'est toujours dans un puits qu'il faut descendre.)
Dans le conte de la collection Prœhle, nous retrouvons presque identiquement les moyens auxquels recourt le roi, dans notre conte, pour découvrir la maison où sa fille est transportée. Il fait attacher au dessous du lit de la princesse,—qui, dans ce conte allemand, est emportée avec son lit,—d'abord un sac de pois mal fermé, puis un sac de lentilles, enfin une vessie pleine de sang. Il espère pouvoir ainsi reconnaître le chemin qu'auront suivi les ravisseurs. Les deux géants, serviteurs du briquet, qui remplace ici la chandelle, ramassent tous les pois et toutes les lentilles, mais ils se trouvent impuissants devant les traces de sang.—Dans le conte mecklembourgeois, où la princesse, d'après le conseil de son père, a rempli sa poche de pois et les a semés le long du chemin, le «petit homme noir» répand des pois dans toutes les rues de la ville, et ainsi la précaution de la princesse devient inutile.
Un conte albanais de ce genre (Dozon, nº 11), où l'objet merveilleux est un coffre d'où sort un nègre, dès qu'on en soulève le couvercle, présente ainsi cet épisode: Le roi dit à sa fille que, la première fois que le nègre viendra l'enlever pour la porter dans la maison inconnue, elle devra s'enduire la main d'une certaine couleur et en faire une marque à la porte de la maison. La princesse obéit, mais le nègre marque de la même façon toutes les portes de la ville.
Le violon merveilleux, qui ressuscite les morts, figure dans un conte flamand (Wolf, Deutsche Mærchen und Sagen, nº 26), dont nous parlerons dans les remarques de notre nº 71, le Roi et ses Fils. Comparer aussi la guitare du conte sicilien nº 45 de la collection Gonzenbach.
⁂
Il est à peine besoin de le faire remarquer: deux des principaux thèmes du conte lorrain et des contes que nous venons d'examiner se retrouvent dans le célèbre conte arabe des Mille et une Nuits, Aladin et la Lampe merveilleuse. Là aussi, on envoie le héros chercher dans un souterrain un objet magique, qui fait apparaître un génie, et, plus tard, quand le sultan manque à la promesse qu'il a faite de donner sa fille en mariage au jeune homme, celui-ci ordonne au génie, serviteur de la lampe, de lui amener la princesse pendant la nuit.
Nous avons encore, du reste, un autre rapprochement à faire en Orient. Dans un conte qui a été recueilli chez les Tartares de la Sibérie méridionale, riverains de la Tobol (Radloff, IV, p. 275), un jeune marchand, qui s'est lié d'amitié avec un mollah[1], expert dans la magie, demande à ce mollah de lui faire venir dans sa maison la fille du roi. Le mollah fabrique un homme de bois; qui, tous les soirs, va prendre la princesse et la porte dans la maison du marchand. Le roi, ayant eu connaissance de ce qui est arrivé à sa fille, ordonne à celle-ci d'enduire sa main de cire, et, en entrant dans la maison où on la portera, de l'appliquer contre la porte pour y faire une marque[2]. La princesse suit ces instructions. En voyant la marque sur la porte, le marchand se croit perdu, mais le mollah lui dit d'aller mettre de la cire sur la porte de toutes les maisons, et, quand les soldats envoyés par le roi font leur ronde, il leur est impossible de distinguer des autres la maison du coupable[3].
NOTES:
[1] Mollah, c'est-à-dire «seigneur». Dans les pays musulmans on donne ce nom notamment aux personnes distinguées par leur savoir et leur piété.
[2] On se rappelle, dans le conte d'Ali Baba des Mille et une Nuits, le passage où le voleur, qui a marqué à la craie, pour la reconnaître, la porte d'une maison, se trouve ensuite tout à fait déconcerté, quand il voit qu'on a marqué de la même façon toutes les portes des maisons voisines.
[3] Comparer le conte allemand du Harz et surtout le conte albanais.