Perte et gain : $b histoire d'un converti
CHAPITRE VII.
Une controverse entre un évangélique, un néo-catholique, l’homme à vues
et le bachelier.
Freeborn n’aimait pas à être battu ; il revint à la charge. La religion, d’après lui, était une affaire de cœur : celui dont le cœur n’était pas droit ne pouvait interpréter convenablement l’Écriture. Jusqu’à ce que nos yeux fussent éclairés, disputer sur le sens de l’Écriture, essayer d’en tirer des déductions, c’était battre la campagne : c’était comme des aveugles disputant sur les couleurs. « Si ce que vous dites est vrai, reprit Bateman, nul ne peut absolument raisonner sur la religion ; cependant, vous avez été le premier à le faire, Freeborn. — Naturellement, répondit celui-ci, ceux qui ont trouvé la vérité sont les seules gens capables de raisonner sur cette matière, car ils ont le don. — Et ils sont les derniers à pouvoir en convaincre les autres, repartit Sheffield ; car le don n’est que pour eux. — C’est pourquoi les vrais chrétiens devraient discuter entre eux, et pas avec d’autres, dit Bateman. — Mais ce sont précisément ceux-là qui n’en ont pas besoin, reprit Sheffield. Raisonner appartient à ceux qui ne sont pas convertis, et non aux convertis. La discussion est le moyen ordinaire des recherches. » Freeborn continua à soutenir que la raison d’un homme non converti était charnelle, et que dans cet état on ne pouvait comprendre l’Écriture. « J’ai toujours pensé, dit Reding, que la raison est un bienfait général, tandis que la foi est une grâce spéciale et personnelle. Si la foi est vraiment rationnelle, tout le monde doit voir qu’elle a ce caractère ; autrement, d’après la nature du cas, elle n’est pas rationnelle. — Mais saint Paul nous prêche, répondit Freeborn, que « pour l’homme charnel les choses de l’esprit sont folie ». — Mais, après tout, repartit Reding, comment arriver à la vérité, si ce n’est par la raison ? C’est elle qui nous doit servir de guide : aux brutes de se diriger par l’instinct, à l’homme de se conduire par la raison. »
Ils étaient tombés sur un sujet difficile ; tous éprouvaient une sorte d’embarras, excepté White, qui n’avait pas pris part à cette dernière controverse, et qui était simplement fatigué. Mais il voulut prendre sa revanche : « Le monde serait bien triste, dit-il, si les hommes se conduisaient par la raison. Ils peuvent croire qu’il en est ainsi, mais au fond il n’en est rien. Dans le fait, ils sont dirigés par leurs sentiments, leurs affections, par le sentiment du beau, du bon, du saint. La religion est le beau ; les nuages, le soleil et les cieux, les champs et les bois sont la religion. — D’après vous, repartit Freeborn, toutes les religions seraient vraies, les bonnes comme les mauvaises. — Non, répondit White, les rites du paganisme sont sanguinaires et impurs, ils ne sont pas beaux ; et le mahométisme est aussi froid et aussi sec que toute assemblée calviniste. Les mahométans n’ont ni prêtres ni autels, rien absolument, sinon une chaire et un prédicateur. — Comme à Sainte-Marie, fit observer Sheffield. — Précisément. Dans notre Église d’Angleterre nous n’avons ni vie ni poésie ; l’Église Catholique seule est belle. Vous verriez ce à quoi je fais allusion, si vous visitiez les cathédrales du continent, ou même seulement une église catholique de nos grandes cités. Célébrant, diacre et sous-diacre, acolytes avec leurs chandeliers, encens et plain-chant, tout concourt à une même fin, au même acte religieux. On voit que c’est un vrai culte ; les yeux, les oreilles, l’odorat, chaque sens en un mot reconnaît cette vérité. Les fidèles à genoux, récitant leur chapelet ou faisant leurs actes ; le chœur chantant le Kyrie ; le prêtre et ses ministres inclinant profondément la tête et disant alternativement le Confiteor ; voilà un culte, et il est bien supérieur à la raison. » Ces paroles furent prononcées avec âme ; mais elles ne s’harmonisaient pas avec la conversation qui les avait précédées, et la poésie de White fut presque aussi désagréable à l’assemblée que la prose de Freeborn. « White, dit Sheffield, vous deviendrez catholique à ne plus en revenir. — Mon cher ami, ajouta Bateman, pensez à ce que vous dites ; certainement vous n’êtes jamais entré dans une chapelle schismatique. Oh, fi donc ! » Freeborn fit observer gravement que si les deux Églises étaient une, comme on l’avait soutenu, il ne voyait pas, malgré tout ce qu’on pourrait dire, pourquoi c’était mal de passer d’une Église à l’autre. « Vous oubliez, dit Bateman à White, que vous avez ou que vous pourriez avoir toutes ces choses dans notre propre Église, sauf les corruptions de Rome. — Les corruptions de Rome, répliqua White, je ne sais trop ce que vous entendez par là. » Freeborn murmura d’une manière sensible. « Oui, je ne sais trop ce que vous entendez par là, répéta White avec vivacité ; mais quel rapport cela a-t-il avec le sujet ? Il faut prendre les choses comme on les trouve. Je n’aime pas dans l’Église Catholique ce qui est mauvais, si toutefois il y a du mauvais, mais j’y aime ce qui est bon. Je ne la recherche pas pour ce qui est mauvais, mais pour ce qui est bon. Vous ne pouvez contester que ce que j’y admire est excellent et très-beau. Vous faites vous-même des efforts pour l’introduire dans votre Église. Vous donneriez vos deux oreilles, vous le savez bien, pour entendre le Dies iræ. » A ce mot éclata un rire général. White était Irlandais. Ce fut une interruption heureuse. L’assemblée se leva de table, et au même instant un coup, qui retentit à la porte, vint à propos couper le fil de la conversation.
C’était un marchand de gravures portant sous le bras un grand livre de planches. « Soyez le bienvenu, monsieur Baker, dit Bateman ; déposez votre portefeuille, ou plutôt donnez-le-moi. Messieurs, je voudrais avoir votre opinion sur un point que j’ai à cœur. Vous savez, Freeborn, que je désire vous montrer ma chapelle ; Sheffield et Reding l’ont déjà visitée. Eh bien, maintenant, regardez. » Bateman ouvrit le portefeuille ; il contenait des vues du Campo Santo, à Pise. Les feuilles étaient tournées lentement et en silence. Parmi les spectateurs, les uns admiraient, les autres ne savaient que penser, d’autres étaient curieux de savoir ce qu’il adviendrait de tout cela. « Quel plan me prêtez-vous ? continua Bateman. Vous me blâmiez, Sheffield, de ce que ma chapelle serait inutile. Or, j’ai l’intention d’y joindre un cimetière ; le terrain n’y manque pas ; et la chapelle deviendra une chantry[37]. Mais qu’allez-vous dire, quand nous aurons reproduit en sculpture et en peinture, autour du cimetière, tous ces magnifiques monuments du moyen âge ? Eh bien, Sheffield, monsieur le critique, que dites-vous de tout cela ? — Un plan vraiment admirable ! répondit Sheffield ; il renverse toutes mes objections… Une chantry ! qu’est-ce que c’est que ça ? N’y dit-on pas la messe pour les morts ? — Oh, non, non, non, s’écria Bateman, qui avait peur de Freeborn ; nous n’aurons rien de votre papisme. Ce sera une simple et innocente chapelle où l’on fera le service. » Cependant Sheffield examinait les planches avec attention. Il s’arrêta à l’une d’entre elles. « Que voulez-vous faire de cette figure ? demanda-t-il, indiquant une image de la Madone. — Ah ! le mieux, le plus sûr sera de ne pas s’y arrêter ; certainement, certainement. » Sheffield reprit bientôt : « Mais voyez donc ! mon bon ami, que faites-vous de ces saints et de ces anges ? Regardez, il y a ici une légende complète. Avez-vous l’intention d’avoir cela ? Voici encore : c’est une série de miracles et une femme invoquant un saint qui est au ciel. » Bateman jeta sur la planche un regard circonspect et ne répondit pas, il aurait voulu fermer le livre ; mais Sheffield désirait en voir davantage. Il ajouta cependant : « Oh ! oui, c’est vrai, il y a là certaines choses ; mais j’ai un expédient pour tout cela, j’ai l’intention de rendre toutes ces figures allégoriques. La Sainte Vierge sera l’Église, et les saints deviendront les vertus cardinales et les autres ; et quant à la vie de ce saint, saint Ramieri, elle représentera le voyage d’un pèlerin catholique. — Bien ; mais alors, il vous faut enlever tous ces papes et évêques, ces chapes et calices, reprit Sheffield, et mettre leurs noms nouveaux sous les autres figures, afin qu’on ne puisse pas les prendre pour des saints et des anges. Peut-être feriez-vous mieux de faire sortir de leurs bouches des légendes en vieil anglais. Ce saint Thomas est vigoureux ; faites-lui dire : Je suis M. Sans-Peur, ou, Je suis le géant Désespoir ; et, puisque cette belle sainte porte une espèce de plat, faites-en madame Comfort. Mais regardez ici, continua-t-il, toute une bande de démons ; est-ce que vous allez les faire peindre aussi ? » Bateman essaya de fermer le livre de force. Sheffield continua : « La tentation de Saint Antoine ; qu’est-ce que ceci ? voilà le diable sous la forme d’un chat assis sur un baril de vin. — En vérité, en vérité, s’écria Bateman, poussé à bout et s’emparant du livre, vous êtes méchant, oui, très-méchant. Nous y reviendrons quand vous serez plus sérieux. » Il faut l’avouer, Sheffield était agaçant, et son ami, de meilleure humeur que bien des personnes ne l’eussent été à sa place. Cependant Freeborn, qui s’était emparé de sa toge dans l’intervalle, fit un signe de tête à son hôte et s’en alla tout seul. Il fut bientôt après suivi de White et Willis.
[37] Chapelle dans laquelle le bénéficier dit la messe à certains jours.
« Mon cher, je vous l’assure, dit Bateman à Sheffield, lorsque ces derniers furent sortis, vous et White, chacun à votre manière, vous êtes très-hardis dans votre façon de parler, et cela devant les autres également. Je voulais apprendre à Freeborn un peu du bon Catholicisme, et vous avez tout gâté. J’espérais que quelque chose serait sorti de ce déjeuner ; mais pensez seulement à White ! Tout est perdu ; Freeborn racontera la chose à sa coterie. C’est très-mal. Et vous, mon cher, vous ne valez pas beaucoup mieux ; vous n’êtes jamais sérieux. Que vouliez-vous donc dire, en affirmant que notre Église n’est pas une avec l’Église de Rome ? c’était donner un grand avantage à Freeborn. » Sheffield prit un certain air d’aisance provocateur, et, le dos appuyé contre la cheminée, tandis que le bout de son habit jouait avec le tuyau de la bouilloire, il répliqua : « Vous aviez un très-singulier attelage à tirer. » Puis lançant un regard de côté à son hôte, et rejetant sa tête en arrière : « Et pourquoi, ajouta-t-il, avez-vous eu, vous, le plus réglé des hommes, l’audace de dire que l’Église d’Angleterre et l’Église Romaine ne faisaient qu’une même Église ? — Il doit en être ainsi, répondit Bateman. Il n’y a qu’une Église ; le Symbole l’affirme. Voulez-vous en faire deux ? — Je ne parle pas de doctrine, répliqua Sheffield, mais d’un fait. Je ne voulais pas soutenir qu’il y eût deux Églises, ni contester qu’il n’y en avait qu’une. Je niais seulement ce fait, que ce qui évidemment forme deux corps n’en fasse qu’un. » Bateman réfléchit un instant, tandis que Charles s’amusait avec le tisonnier à gratter la suie dans le fond de la cheminée. Notre jeune étudiant n’avait pas l’envie de parler, mais il n’était pas fâché d’entendre un argument de ce genre.
« Mon bon ami, reprit Bateman d’un ton magistral, vous faites une distinction entre une Église et un corps ; cette distinction, je ne la comprends pas tout à fait. Vous dites qu’il y a deux corps, et cependant rien qu’une Église. Si c’est ainsi, l’Église n’est pas un corps, mais quelque chose d’abstrait, un pur nom, une idée générale. Est-ce bien là votre pensée ? Avec une pareille doctrine, vous êtes un honnête calviniste. — Vous en êtes un autre, répliqua Sheffield, car si de deux Églises visibles, celle d’Angleterre et celle de Rome, vous n’en faites qu’une, cette Église une doit être invisible, et non pas visible. Ainsi, si je crée une Église abstraite, vous en faites une invisible. — Je ne vois pas cela. — Prouvez que les deux Églises n’en font qu’une, et je prouverai, à mon tour, quelque autre chose. — Quelque paradoxe, sans doute. — Naturellement, c’en est un fameux, mais il vous appartient, et non à moi. Prouvez que les Églises d’Angleterre et de Rome n’en font qu’une, en un sens quelconque, et je prouverai par des arguments semblables que nous et les Wesleyens nous ne faisons qu’un. »
Le défi était beau. Bateman toutefois prit soudain un air grave, et resta silencieux. « Nous traitons des sujets sacrés, dit-il enfin d’un ton calme, nous traitons des sujets très-sacrés ; nous devons être respectueux » ; et son visage s’allongea démesurément. Sheffield partit d’un éclat de rire ; Reding ne put y résister. « Qu’est-ce donc ? s’écria Sheffield ; ne soyez pas si sévère ; qu’ai-je fait ? Où avons-nous touché au sacré ? Je rétracte mes paroles. — Oh ! il n’a pas d’intention mauvaise, ajouta Charles, non. Il est plus sérieux qu’il ne paraît ; répondez-lui ; j’y suis intéressé. — Croyez-le, mon ami, je désire traiter ce sujet sérieusement, reprit Sheffield, je recommencerai. Je suis très-peiné, oui, vraiment. Laissez-moi faire mon objection d’une façon plus respectueuse. » Bateman laissa tomber son sérieux. « Mon brave Sheffield, dit-il, c’est la chose qui est inconvenante, et non la manière. Comparer votre sainte Mère aux schismatiques Wesleyens, c’est manquer complétement de respect. — Eh bien, je me repens, repartit Sheffield ; c’était de l’indécision touchant la foi ; c’était très-inconvenant, je l’avoue. Que voulez-vous de plus ? Regardez-moi ; cela suffit-il ? Et maintenant dites-moi, dites-moi, je vous prie, comment ne faisons-nous qu’un seul corps avec les Papistes, tandis que les Wesleyens n’en font pas un avec nous ? » Bateman le regarda et fut satisfait de l’expression de sa figure : « C’est une étrange question de votre part, répondit-il ensuite ; je vous croyais plus fin. Ne voyez-vous pas que nous avons la succession apostolique aussi bien que les Catholiques Romains ? — Mais les Papistes, répliqua Sheffield, soutiennent que ce n’est pas assez pour l’unité ; ils disent que nous devrions être en communion avec le Pape. — Là est leur erreur, reprit Bateman. — Eh, c’est justement ce que les Wesleyens disent de nous, repartit Sheffield. Lorsque nous refusons de reconnaître leur succession, ils disent que c’est là notre erreur. — Leur succession ! de succession, ils n’en ont pas. — Certainement, ils en ont une : ils ont la succession ministérielle. — Elle n’est pas apostolique. — Sans doute, mais elle est évangélique ; c’est une succession de doctrine, dit Sheffield. — Doctrine ! évangélique ! qui jamais entendit ces mots ? Ce n’est pas assez ; la doctrine sans les évêques ne suffit pas. — Et la succession non plus sans le Pape. — Ils agissent contre les évêques, répliqua Bateman, ne voyant pas trop où il se jetait. — Et nous aussi nous agissons contre le Pape, repartit Sheffield. — Nous soutenons que le Pape n’est pas nécessaire. — Et ils soutiennent que les évêques ne le sont pas non plus.
Nos combattants étaient hors d’haleine, et ils se reposèrent pour voir où ils en étaient venus. Bateman reprit là parole : « Mon bon monsieur, ceci est une question de fait et non l’affaire d’une argumentation subtile. La question est de savoir s’il n’est pas vrai, d’une part, que les évêques sont nécessaires à la notion de l’Église, et s’il n’est pas faux, de l’autre, que les Papes le soient. — Non, non, repartit Sheffield, la question est celle-ci : L’obéissance à nos évêques n’est-elle pas nécessaire pour faire des Wesleyens et de nous un seul corps ? et l’obéissance à leur Pape n’est-elle pas nécessaire pour faire un même corps de nous et des Catholiques Romains ? Vous admettez un point et vous niez l’autre ; je les maintiens tous les deux. Admettez-les ou rejetez-les ensemble ; je suis conséquent, vous ne l’êtes pas. » Bateman était embarrassé. « En un mot, ajouta Sheffield, la succession n’est pas l’unité, pas plus que la doctrine. — N’est pas l’unité ? Qu’est-ce donc que l’unité ? — C’est un gouvernement UN. »
Bateman se prit à réfléchir. « L’idée est déraisonnable, dit-il. Nous, nous avons la possession ; nous, nous sommes établis depuis le temps du roi Lucius, ou depuis que saint Paul a prêché dans ce pays, occupant l’île, ayant une Église qui se perpétue, et possédant le même territoire, la même succession, la même hiérarchie, la même position civile et politique, les mêmes églises. Oui, continua-t-il, nous avons les mêmes établissements, des souvenirs de dix siècles, une doctrine gravée et perpétuée sur la pierre ; tout l’enseignement mystique des saints anciens. Que peuvent comparer les Méthodistes à nos rites catholiques, aux autels, au sacrifice, aux jubés, aux fonts baptismaux, aux niches ? Ils nomment tout cela superstition. — Ne vous fâchez pas contre moi, Bateman, reprit Sheffield, mais avant d’aller plus loin, je veux vous proposer une allégorie. Ici, nous avons l’Église d’Angleterre ; c’est un établissement protestant autant qu’il puisse l’être : évêques et peuple, tous, excepté votre petit parti, l’appellent protestant ; le corps vivant s’appelle lui-même ainsi. Le corps vivant rejette le Catholicisme, repousse le nom et la chose, déteste l’Église de Rome, se moque de la puissance sacramentelle, méprise les Pères, est jaloux du sacerdoce, est une réalité protestante, un simulacre de Catholicisme. Cette réalité existante, qui est pleine de vie et non un fantôme, vous prétendez l’éclipser avec vos œuvres dentelées de jubés, de dorsals[38], de bâtons pastoraux, de crosses, de mitres et d’autres choses semblables. Or, voulez-vous entendre mon apologue ? N’en seriez-vous pas fâché ? » Ayant pris le silence de son hôte pour un assentiment, Sheffield continua : « Eh bien, il y avait une fois un petit nègre qui, voyant son maître sorti, se glissa furtivement dans sa garde-robe et voulut se faire beau garçon aux dépens de son seigneur. Qu’arriva-t-il ? on le vit alors dans les rues, nu comme auparavant ; mais il allait et venait se pavanant de haut en bas, affublé d’un chapeau à cornes et ayant aux mains une paire de gants blancs de chevreau. — Loin de moi ! sortez d’ici, homme pervers et désespérant ! » s’écria Bateman, tout en lui jetant le coussin du sofa à la tête. Dans l’intervalle, Sheffield gagnait la porte à la course, et il se trouva bien vite dans la rue avec Charles.
[38] Ouvrage gothique derrière le maître-autel, au fond de l’abside ; il se compose ordinairement d’une suite de niches renfermant des statues de saints. Un grand nombre des églises nouvellement bâties, en Angleterre, offrent des dorsals admirables.