Perte et gain : $b histoire d'un converti
CHAPITRE VIII.
Le siége continué par un membre de la société de la vérité et par un fanatique
d’Exeter-Hall.
Charles n’était pas au bout de ses épreuves. Nous craignons qu’à cette nouvelle le lecteur ne frissonne, parce qu’il a, dans cette affaire, sa bonne part d’ennui. Toutefois le lecteur trouve cet adoucissement à sa position : il lit cette histoire dans un moment d’oisiveté, et Charles en subissait la réalité à une heure d’action et d’inquiétude. Il s’était donc écoulé peu de temps depuis le départ de Zorobabel, lorsque le propriétaire de la maison se présenta de nouveau à la porte. Il assura à M. Reding que ce n’était pas sa faute si les deux dernières personnes lui avaient fait visite. La jeune dame s’était faufilée à son insu, et le gentleman avait forcé le passage. Mais, cette fois, il venait solliciter réellement une entrevue pour un personnage à grandes prétentions littéraires, avec qui il avait eu quelques rapports, et qui était venu du quartier Ouest de Londres pour le seul honneur de s’entretenir avec M. Reding. Charles gémit, mais une seule réponse était possible. La journée d’ailleurs était déjà perdue, et avec une espèce de résignation triste, il donna la permission d’introduire l’étranger.
C’était un homme à la face pâteuse, d’environ trente-cinq ans, qui, tout en parlant, relevait ses sourcils et avait un sourire particulier. Il commença par exprimer la crainte que M. Reding n’eût été fatigué par ces visiteurs impertinents et inutiles, gens sans intelligence, dont le fanatisme aveugle ne pouvait inspirer que le mépris. « Je connais assez les Universités, continua-t-il, pour déclarer qu’il ne peut exister aucune affinité entre leurs membres et la masse des sectaires religieux. Vous avez eu parmi vous, à Oxford, des hommes très-éminents, appartenant à des écoles très-différentes ; cependant c’étaient tous des hommes capables, qui se sont fait distinguer par leur zèle pour la vérité, quoiqu’ils soient arrivés à des opinions contradictoires. » Reding, ignorant où il voulait en venir, resta dans une attitude expectante. « J’appartiens, continua le nouveau visiteur, à une société qui s’est consacrée à étendre parmi toutes les classes la recherche de la vérité. Tout esprit philosophique, monsieur Reding, doit avoir senti un intérêt profond pour votre parti, à l’Université. Notre société, dans le fait, vous considère comme un des agents les plus remarquables de cette œuvre si importante, et je ne puis vous offrir, individuellement, un compliment plus flatteur, à vous dont le nom a paru naguère d’une manière si honorable dans les journaux, qu’en vous nommant membre de notre Société de la Vérité. Voici votre diplôme, ajouta-t-il eu lui remettant une feuille de papier. » Charles y jeta un coup d’œil. C’était une feuille, partie gravée, partie imprimée, partie manuscrite. Un emblème de la vérité occupait le centre. Ce n’était pas un soleil radieux, ni une étoile brillante, comme on aurait pu l’attendre, mais la lune dans une éclipse totale, environnée des têtes de Socrate, de Cicéron, de Julien, d’Abailard, de Luther, de Benjamin Franklin et de lord Brougham, en guise de chérubins. Puis venaient quelques phrases disant que l’Association de la branche de Londres, faisant partie de la Société Britannique et Étrangère de la Vérité, ayant la preuve du zèle déployé dans la poursuite de la vérité par Charles Reding, Esq., membre de l’Université d’Oxford, l’avait admis à l’unanimité dans son sein, et lui avait assigné la haute et importante mission de membre associé et correspondant. « Je remercie beaucoup la Société de la Vérité, dit Charles lorsqu’il arriva au bout de la feuille, pour cette marque de son bon vouloir ; je regrette, toutefois, d’avoir quelque scrupule à l’accepter jusqu’à ce qu’on ait fait disparaître quelques-uns des protecteurs dont les têtes couronnent le diplôme. Par exemple, je n’aime pas fort me trouver à l’ombre de l’empereur Julien. — Vous respecteriez cependant son amour de la vérité, je présume, dit M. Batts. — Pas beaucoup, je le crains, monsieur, en voyant que cet amour ne l’a pas empêché d’embrasser sciemment l’erreur. — Non, non, pas l’erreur, d’embrasser ce qu’il croyait être la vérité ; et Julien, à mon avis, ne peut être accusé d’avoir déserté la vérité, puisque dans le fait il fut toujours à sa recherche. — Je crains qu’il n’y ait sur ce point une différence très-marquée entre vos principes et les miens. — Ah ! mon cher monsieur, un peu d’attention à nos principes ferait disparaître cette différence. Permettez-moi de vous offrir cette petite brochure, dans laquelle vous trouverez établies quelques vérités fondamentales, sous la forme d’aphorismes. J’appelle particulièrement votre attention sur la page 8. » Reding chercha cette page, et lut ce qui suit :
« De la poursuite de la vérité.
» 1. Il est incertain que la vérité existe.
» 2. Il est certain qu’on ne peut la trouver.
» 3. C’est une folie de se vanter de la posséder.
» 4. Le travail et le devoir de l’homme, comme homme, consistent non pas à la posséder, mais à la chercher.
» 5. Son bonheur et sa véritable dignité consistent à la poursuivre.
» 6. La poursuite de la vérité est une fin ; on doit s’y engager par amour d’elle-même.
» 7. Comme la philosophie est l’amour, et non la possession de la sagesse, ainsi la religion est l’amour, et non la possession de la vérité.
» 8. De même que le Catholicisme commence par la foi, de même le Protestantisme finit par l’examen.
» 9. Comme il y a du désintéressement à chercher, ainsi il y a de l’égoïsme à réclamer la possession.
» 10. Le martyr de la vérité est celui qui meurt en déclarant qu’elle est une ombre.
» 11. C’est le martyre de toute la vie que de changer toujours.
» 12. La crainte d’errer est la ruine de l’examen. »
Charles ne poussa pas plus loin sa lecture ; ce qui suivait avait le même caractère. Il rendit la brochure à M. Batts. « J’ai vu suffisamment, dit-il, les opinions de la Société de la Vérité pour admirer leur originalité et leur franchise ; mais, excusez-moi, je ne saurais y trouver du bon sens. Il est impossible que je souscrive à ce qui est si clairement opposé au Christianisme. » M. Batts parut contrarié. « Nous ne voulons pas, répliqua-t-il, nous opposer au Christianisme ; nous désirons seulement que le Christianisme ne s’oppose pas à nous. Il est très-fâcheux que nous ne puissions pas aller notre chemin, quand nous permettons aux autres de suivre le leur. A mes yeux, il est imprudent, dans un siècle comme le nôtre, de représenter le Christianisme comme hostile au progrès de l’esprit, et de faire des ennemis de la Révélation de ceux qui désirent sincèrement « vivre tranquilles et laisser vivre les autres ». — Mais les contradictions ne peuvent être vraies, repartit Charles. Si le Christianisme affirme que la vérité peut se trouver, ce doit être une erreur de soutenir qu’on ne peut la trouver. — Il y a de l’intolérance dans votre Christianisme, je le crois, monsieur. Vous m’accorderez, je suppose, que le Christianisme n’a rien à faire avec l’astronomie ou la géologie. Et dès lors pourquoi se mêlerait-il de philosophie ? » C’eût été inutile de prolonger la discussion. Charles réprima la réponse qui lui venait sur les lèvres, de l’alliance essentielle de la philosophie avec la religion. Il y eut un silence de plusieurs minutes, et M. Batts, à la fin, comprit cet avis indirect, car il se leva d’un air désappointé et souhaita le bonjour à notre infortuné ami.
Après la fatigue et l’agitation causées par ces conversations successives, peu importait maintenant à Charles qu’on le laissât ou non livré à lui-même, car il ne se sentait plus en état d’appliquer son esprit aux sujets dont il s’était promis de s’occuper le matin. Au départ de M. Batts, il ne fit donc aucun effort pour travailler. Il se contenta de s’asseoir devant le feu, triste, abattu, et en danger de retomber dans les pensées de trouble dont l’avait fait sortir son compagnon du chemin de fer. Lors donc qu’au bout d’une demi-heure un nouveau coup se fit entendre à la porte, il admit le postulant avec une indifférence calme, comme si la fortune avait épuisé ses plus cruelles rigueurs et qu’il n’eût plus rien à craindre. L’individu qui se présenta était un homme d’un âge mûr, au teint luisant et aux membres dodus. Il paraissait se trouver dans des conditions favorables qu’il avait su mettre à profit. Son habit noir lustré contrastait avec la couleur rose de son visage et de son cou, que n’emprisonnait pas un faux col. Son maintien était roide et solennel. Tout cela ajouté à un débit rapide lorsqu’il parlait, lui donnait un grand air de dindon de basse-cour, qui aurait frappé Reding, s’il eût été moins las qu’il ne l’était en ce moment de voir de nouvelles figures. Cet étrange visiteur, en entrant dans la chambre, jeta autour de lui un coup d’œil investigateur. « Votre très-humble, dit-il d’un ton brusque. Vous paraissez abattu, mon cher monsieur ; mais asseyez-vous, monsieur Reding, et permettez-moi de profiter de l’occasion pour vous donner quelques bons avis. Vous pouvez deviner qui je suis à mon aspect : mon air parle de soi ; je ne dirai pas davantage, je puis vous être utile. Monsieur Reding, continua-t-il, en rapprochant sa chaise de lui et en étendant sa main, comme s’il allait le secouer, n’avez-vous pas fait une méprise, en pensant qu’il était nécessaire de vous adresser à l’Église de Rome pour l’apaisement de vos difficultés religieuses ? — Je ne vous ai pas encore informé, monsieur, répondit Charles gravement, que j’eusse des difficultés. Excusez-moi si je suis brusque ; j’ai eu bien des personnes qui m’ont fait visite pour le même objet. C’est très-obligeant de votre part, mais je n’ai pas besoin d’avis. Quelle sottise que de venir ici ! — Bien, mon cher monsieur Reding ; mais écoutez-moi, reprit son persécuteur, en étendant les doigts de sa main droite et en ouvrant de grands yeux. J’ai raison, je crois d’appréhender que votre motif de quitter l’Établissement est que vous ne pouvez introduire le surplis dans la chaire et les chandeliers sur la table de communion. Or, n’en faites-vous pas plus qu’il ne faut ? Pardon, mais vous ressemblez à un homme qui ferait passer la Tamise sur sa maison, lorsqu’il a simplement besoin de nettoyer les marches de sa porte. Pourquoi vous adresser au Papisme, quand vous pouvez arriver à votre but par une voie plus facile et à meilleur marché ? Établissez-vous pour votre propre compte, mon cher monsieur ; agissez pour vous-même ; formez une nouvelle communion, six pence y suffiront ; et vous aurez alors votre surplis et les chandeliers au gré de vos désirs, sans renier l’Évangile, ou sans vous jeter dans les horribles abominations de la Grande Prostituée… » Et il se redressa sur sa chaise, les mains appuyées sur ses genoux écartés, considérant avec un air de satisfaction l’effet de ses paroles sur Reding.
« J’en ai eu assez de tout cela, répondit le pauvre Charles. En vérité, vous n’êtes qu’un de plus, monsieur, et je voudrais vous dire que vous n’avez rien de commun avec les autres ; mais je ne puis m’empêcher de vous regarder comme la cinquième, sixième, ou septième personne (je ne puis plus les compter) qui est venue ce matin me donner, avec les meilleures intentions sans doute, des avis que je n’avais pas demandés. Je ne vous connais pas, monsieur ; vous ne m’avez pas été présenté ; vous ne m’avez pas même dit votre nom. Il n’est pas d’usage de discourir sur des sujets personnels avec des étrangers. Permettez-moi donc de vous remercier de votre bonté à me faire visite, et puis, de votre nouvelle bonté à sortir. » Et Charles se leva.
Son persécuteur ne parut pas disposé à se mouvoir, ni à faire attention à ces paroles. Il attendit un moment, déploya son mouchoir avec beaucoup de délibération et se moucha ; il dit ensuite : « Kitchens est mon nom, monsieur ; le docteur Kitchens. L’état de votre esprit, monsieur Reding, ne m’est pas inconnu : vous êtes présentement sous l’influence du vieil Adam, et, en vérité, dans une triste voie. Je m’y attendais. Aussi ai-je mis dans ma poche un petit traité que je vous presserai d’accepter avec toute la sollicitude chrétienne qu’un frère peut montrer envers un frère. Le voici. J’ai la plus grande confiance dans sa vertu. Peut-être en avez-vous entendu parler. Il est connu sous la dénomination de l’Élixir spirituel de Kitchens. L’Élixir a éclairé des millions d’âmes ; et je prendrai sur moi de vous dire qu’il vous convertira dans les vingt-quatre heures. Son action est douce et agréable, et ses effets merveilleux, prodigieux, quoiqu’il ne consiste qu’en huit pages in-12. Voici une liste des témoignages donnés pour quelques-uns des cas les plus remarquables. J’ai connu moi-même cent deux cas, dans lesquels il a opéré un changement salutaire en six heures ; soixante-dix-neuf, dans lesquels son effet s’est produit en trois heures seulement ; et vingt-sept où la conversion a eu lieu immédiatement après sa lecture. D’un seul coup, de pauvres pécheurs qui, cinq minutes auparavant, ressemblaient aux démoniaques de l’Évangile, reparaissaient « vêtus et sains d’esprit ». Ainsi je suis au-dessous de la vérité, monsieur Reding, lorsque j’affirme que je vous garantis un changement chez vous dans l’espace de vingt-quatre heures. Je n’ai jamais connu qu’un seul cas dans lequel il ait paru impuissant. C’était un méchant vieillard, qui le garda dans sa main toute une journée, et en silence, sans aucun effet visible. Mais ici exceptio probat regulam, car, après plus ample information, nous découvrîmes que ce vieux pécheur ne savait pas lire. Aussi le Traité lui fut-il administré doucement par une autre personne, et avant que la lecture en fût terminée, je vous le jure, monsieur Reding, il tomba dans un sommeil profond et salutaire, transpira abondamment, et se réveilla, au bout de douze heures, créature nouvelle, parfaitement nouvelle, et mûr pour le ciel, où il monta dans le courant de la semaine. En ce moment, nous faisons des expériences plus larges sur son action, et nous trouvons que même les feuilles séparées du Traité ont un effet relatif. Et, ce qui vaut encore mieux par rapport à vous, c’est un spécifique admirable dans le cas de Papisme. Il attaque directement la matière peccante ; et toute la pourriture des sacrements, des saints, de la pénitence, du purgatoire et des bonnes œuvres est évacuée de l’âme d’un seul coup. »
Charles restait silencieux et grave, et semblait disposé à accomplir quelque grand acte d’énergie, plutôt que d’écouter un plus long bavardage. Le docteur Kitchens continua : « Avez-vous assisté à quelque discours contre la Babylone mystique, ou à une des controverses publiques qui ont eu lieu dans un grand nombre de villes ? M. Makanoise, un de mes bons amis, a lutté sur dix points avec trente jésuites, une bonne moitié de ceux de Londres, et il les a battus sur toutes les matières. Ne connaissez-vous aucune des lumières d’Exeter-Hall ? N’avez-vous jamais entendu M. Gabb ? c’est un Boanerges, un vrai Niagara de paroles : quelle vie dans sa diction ! quelle véhémence ! quelle force ! Sa voix seule suffit pour terrasser un homme. Il peut parler sept heures durant sans fatigue. L’année passée, il a parcouru l’Angleterre, débitant dans tout le pays, en long et en large, une seule, mais terrible protestation contre la sorcière apocalyptique d’Endor. Il commença à Devenport et finit à Berwick, et il se surpassa lui-même à chaque meeting. A Berwick, lieu de sa dernière représentation, l’effet fut complétement formidable. Un de mes amis l’y a entendu. Il m’a assuré, quelque incroyable que la chose paraisse, que la voix de M. Gabb avait brisé des vitres dans une maison voisine, et que deux prêtres de Baal, qui étaient à leur école d’externat, à un quart de mille environ, avaient été si maltraités par le seul écho, que l’un d’eux alla se coucher sur-le-champ, et que l’autre a marché avec des béquilles depuis lors. » Il s’arrêta un moment, puis il reprit : « Et quelle est la cause, croyez-vous, monsieur Reding, qui a produit sur eux cet effet ? C’était la connaissance que possédait M. Gabb, relativement au signe de la bête dont parle la Révélation : il prouva, monsieur Reding, et ce fut le coup le plus original de son discours, il prouva que ce signe était la croix, la croix matérielle. »
Le moment était enfin venu ; Reding ne pouvait plus y tenir, et, par bonheur, l’injure de ce cruel intrus lui fournissait les moyens aussi bien que le motif de le punir. « Oh ! dit-il soudain, alors je suppose, docteur Kitchens, que vous ne pouvez tolérer la croix ? — Oh ! non ; la tolérer ! mais c’est l’Antechrist ! — Vous ne pouvez en supporter la vue, je le soupçonne, docteur Kitchens ? — Je ne puis la supporter, monsieur ; quel vrai Protestant le pourrait ? — Alors, regardez ! » dit Charles, tirant de son pupitre un petit crucifix qu’il mit devant les yeux du docteur Kitchens. Celui-ci, tout d’un coup, se dressa sur ses pieds, et, reculant : « Qu’est-ce que cela ? » s’écria-t-il ; et son visage rougit et pâlit tour à tour : « Qu’est-ce que cela ? c’est la chose elle-même » ; et il fit un mouvement pour la saisir. « Retirez-la, monsieur Reding, c’est une idole ; je ne puis la supporter ; retirez-la. — Elle a vraiment, se dit Charles à lui-même, un pouvoir magique sur lui » ; et il la présenta encore au fougueux sectaire, tout en la tenant hors de ses atteintes. « Retirez-la, monsieur Reding, je vous en supplie ! » s’écria le docteur en reculant toujours, tandis que Charles continuait à le presser. « Retirez-la, c’est trop fort. Oh ! oh ! épargnez-moi, épargnez-moi, monsieur Reding !… Nohestan[79]… une idole !… Oh ! jeune Antechrist, démon !… C’est lui, c’est lui… Torture !… Grâce, monsieur Reding ! » Et le misérable docteur commença à s’agiter, toujours regardant le signe sacré et l’écartant de devant ses yeux. Charles, à cette heure, tenait la victoire dans ses mains. Il y avait sans doute quelque difficulté à diriger vers la porte cet impertinent visiteur de l’endroit où il était assis, mais un seul effort suffit ; arrivé là, il ouvrit avec violence l’un des battants, se précipita dans l’escalier, et se mit à enjamber deux ou trois marches à la fois. Oubliant tout alors, sauf l’objet de sa terreur, il vint fondre d’un seul trait sur deux personnes qui se disputaient pour monter, et tandis qu’il jetait l’un contre la rampe, il fit bravement rouler l’autre au bas de l’escalier.
[79] On lit au IVe L. des Rois, ch. 18. v. 4 : « … Il (Ézéchias) fit mettre en pièces le serpent d’airain que Moïse avait fait, parce que les enfants d’Israël lui avaient brûlé de l’encens jusqu’alors, et il l’appela Nohestan » — C’est-à-dire d’après d’Allioli, petit airain, petit cuivre, vil cuivre.