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La jeune Inde

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PROGRAMME DE NON-COOPERATION

Comment agir et quand.
Détails sur la première phase.

On a posé au Comité de Non-Coopération un grand nombre de questions pour savoir ce qu’il espérait faire et quelles étaient les méthodes à adopter pour commencer la Non-Coopération.

Le Comité désire faire bien comprendre que tout en s’attendant à ce que chacun réponde absolument à sa demande, il souhaite également entraîner les membres les moins résolus. Il veut enrôler la sympathie passive, sinon la coopération active du pays tout entier.

Par conséquent ceux qui ne pourraient faire de sacrifice physique peuvent aider en souscrivant, ou en travaillant pour le mouvement.

Si la Non-Coopération devient nécessaire, voici ce que le Comité a décidé pour la première phase:

1. Abandon de tous titres et postes honorifiques.

2. Refus de participer aux emprunts du Gouvernement.

3. Refus, de la part des avocats et hommes de loi, d’exercer leur profession. Règlement de tous les litiges par arbitrage privé.

4. Boycottage des Ecoles du Gouvernement par les parents.

5. Boycottage des Conseils Réformés.

6. Refus de prendre part aux réceptions du Gouvernement et autres cérémonies semblables.

7. Refus d’accepter tout poste militaire ou civil en Mésopotamie, ou de s’engager pour servir dans l’armée, particulièrement dans les territoires turcs actuellement administrés, en violation des promesses qui ont été faites.

8. Répandre le Swadeshi. Pousser vigoureusement au progrès du Swadeshi, en amenant les gens, au moment de cet éveil religieux et national, à se rendre compte que leur premier devoir envers leur pays est de se montrer satisfaits de ce qu’il produit et de ce qu’il manufacture.

Il faut faire progresser le Swadeshi, sans attendre le 1er Août. C’est une règle de conduite éternelle qu’on ne devra pas abandonner, même lorsque l’accord sera fait.

Il sera bon, dès maintenant de n’accepter ni poste civil, ni poste militaire, et de cesser de souscrire à tout emprunt du Gouvernement ancien ou récent.

Quant au reste, il faut se rappeler que la Non-Coopération ne commence pas avant le 1er Août prochain.

Nous faisons et ferons tout ce qui sera en notre pouvoir pour éviter d’avoir recours à une rupture aussi sérieuse avec le Gouvernement, en demandant avec instance aux Ministres de Sa Majesté de réclamer la révision d’un traité qui a été universellement condamné.

Ceux qui ont conscience de leur responsabilité et de la gravité de la cause n’agiront pas isolément, mais de concert avec le Comité. Le succès dépend entièrement d’une Non-Coopération disciplinée et concertée; et celle-ci est subordonnée à une stricte obéissance aux instructions, au calme et à l’absence totale de violence.

14 juillet 1920.

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